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Des chercheurs canadiens découvrent le gène responsable
de la régulation des taux de cholestérol HDL
Le gène ABC1 offre une cible pour de nouveaux traitements des
maladies cardio-vasculaires - Rapport publié dans Nature Genetics
Vancouver - 3 août 1999 - Des chercheurs canadiens ont annoncé
aujourd'hui la découverte d'un gène responsable de deux
maladies génétiques qui entraînent des taux peu élevés
de cholestérol HDL, ou « bon cholestérol »,
et un risque très élevé de maladie cardio-vasculaire.
La recherche, publiée aujourd'hui dans la revue Nature Genetics,
explique comment les taux de cholestérol HDL sont régulés
dans l'organisme et peut conduire à de nouveaux traitements des
maladies cardio-vasculaires. La découverte est le résultat
d'une collaboration pancanadienne à laquelle ont participé
Xenon Bioresearch Inc. et un consortium d'établissements de recherche
canadiens et internationaux.
« Bien que la science médicale ait mis au point des méthodes
efficaces pour réduire le cholestérol LDL, ou « mauvais
cholestérol », nous n'avions pas encore compris des mécanismes
cruciaux qui font augmenter les taux de cholestérol HDL. La recherche
dont nous présentons le compte rendu aujourd'hui explique une importante
cause génétique du déficit en cholestérol
HDL et apporte des informations cruciales sur des mécanismes de
prévention des maladies cardio-vasculaires », a dit le Dr
Michael Hayden, chercheur principal de l'étude. « En étudiant
deux maladies dont les causes avaient jusqu'ici été considérées
comme distinctes, nous avons repéré des mutations génétiques
semblables dans le même gène qui se traduisent par un taux
de cholestérol HDL peu élevé et un risque sensiblement
accru de maladie cardio-vasculaire. Cette cible génétique
peut offrir une piste pour élaborer des composés destinés
à corriger les taux de cholestérol HDL trop bas, l'anomalie
la plus couramment associée aux maladies cardio-vasculaires. »
Le cholestérol HDL est nécessaire au transport du cholestérol
en dehors des cellules. Une corrélation directe a été
démontrée entre un taux réduit de cholestérol
HDL et une augmentation des coronaropathies. En analysant l'affection
très courante qu'est le déficit familial en HDL, trouble
génétique qui cause l'apparition précoce de maladies
cardiaques et cardio-vasculaires, ainsi que de la maladie de Tangier,
plus rare mais plus grave, l'équipe de recherche a observé
des mutations dans le gène ABC1 qui nuisent à la capacité
de l'organisme de réguler les taux de cholestérol HDL. Se
servant de familles néerlandaises et québécoises
qui présentent des antécédents de maladies cardiaques,
l'équipe de recherche a réussi à mettre en cause
un gène ABC1 défectueux dans des anomalies du transfert
du cholestérol des tissus organiques aux molécules HDL,
qui transportent ensuite le cholestérol vers le foie oú
il est excrété.
« Environ la moitié des personnes qui présentent
des coronaropathies ont des taux de cholestérol HDL peu élevés,
mais en dépit de l'impact et de la prévalence planétaires
des maladies cardio-vasculaires associées à ce trouble,
il n'existe pas de traitement médicamenteux efficace pour faire
augmenter les taux de cholestérol HDL peu élevés
», de dire Frank Holler, président et chef de la direction
de Xenon Bioresearch Inc. « Cette découverte constitue une
importante percée dans la compréhension d'une des formes
les plus répandues de maladie cardio-vasculaire, et nous nous attendons
à nous en servir très rapidement dans notre programme de
recherche pour mettre au point des traitements destinés à
élever les taux de cholestérol HDL. Le rôle de Xenon
dans cette recherche est une démonstration de la base technologique
que nous avons créée pour des découvertes en génétique
et de la vigueur de nos collaborations en génomique tant au Canada
qu'au niveau international. »
L'article publié aujourd'hui dans Nature Genetics a pour
titre "Mutations in the ABC1 transporter gene in Tangier Disease and
Familial HDL Deficiency". Xenon en est l'auteur, en partenariat avec
le Centre for Molecular Medicine and Therapeutics à Vancouver;
le Children's and Women's Health Centre of British Columbia; l'Institut
de recherches cliniques de Montréal; le Réseau canadien
sur les maladies génétiques; les universités de la
Colombie-Britannique, de Victoria, de Toronto, et McGill; l'Academic
Medical Centre à Amsterdam (Pays-Bas); et le Conseil national
de recherches du Canada. La recherche a été financée
par Xenon Bioresearch, le Conseil de recherches médicales du Canada,
la Fondation des maladies du cÏur du Canada, et le Programme des
réseaux de centres d'excellence par l'entremise du Réseau
canadien sur les maladies génétiques.
Xenon Bioresearch Inc. est une société de biotechnologie
canadienne privée engagée dans la découverte pharmaceutique
par la génétique des populations et la génomique
fonctionnelle. Par ses recherches sur les facteurs génétiques
en cause dans des maladies courantes chez les humains, Xenon cherche des
gènes nouveaux, des voies métaboliques et des cibles médicamenteuses
dans les maladies cardio-vasculaires, le diabète et l'ostéoporose.
Ces découvertes serviront à la mise au point de traitements
nouveaux, plus efficaces, pour ces maladies. Xenon est une société
dérivée du Réseau canadien sur les maladies génétiques.
Ses activités ont été entièrement financées
jusqu'ici par des contrats de recherche avec des sociétés
pharmaceutiques et biotechnologiques.
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