Réseaux de centres d'excellence/Networks of Centres of Excellence/Canada
 
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Accueil À propos Les réseaux Salle de presse Carte du site

Message du présidentConcours des RCEPublications - Rapports annuels, bulletins, autreRecherche : Universités, chercheurs, partenairesLes réseauxDiaporamasÉvénements à venirLiensExtranet - pour les membresDivulgation proactive

Publications

Rapport annuel RCE 1994

Réseaux de centres d’excellence :

Ces réseaux nationaux rassemblent autour d'un domaine de recherche précis, telles les télécommunications ou les neurosciences, d'éminents chercheurs et gestionnaires en recherche des secteurs industriel, gouvernemental et universitaire canadiens. Les participants mettent en commun ressources, expertise et appareillage en vue de poursuivre des travaux à court et à long termes qui engendreront des retombées non seulement pour eux-mêmes, mais aussi pour l'ensemble du pays.


Phase I, validation du modèle; Phase II, consolidation prometteuse

La Phase I du Programme de RCE a permis de démontrer qu’il est possible d’établir des partenariats universités-industrie efficaces qui ne dépendent plus d’un bastion permanent de personnel de recherche travaillant dans des installations coûteuses quelque part au pays. De loin plus efficace et plus souple que les approches traditionnelles, le modèle national des RCE permet aux participants de chaque réseau de mettre sur pied des « centres de recherche » dans les meilleures installations existantes pour des périodes correspondant à la durée des projets.

Le succès remporté par les partenariats dynamiques établis au cours de la Phase I a suscité beaucoup d’enthousiasme et a jeté les bases pour l’établissement de nouveaux réseaux ou l’expansion des réseaux. Bâtissant sur les réussites de la Phase I et sur les leçons à tirer de cette première expérience, les dix RCE retenus en 1994 pour la Phase II du Programme partagent un objectif précis : mobiliser les meilleurs chercheurs des universités et des secteurs privé et public du Canada pour qu’ils appliquent leur expertise au développement de notre économie et à l’amélioration de la qualité de vie des Canadiens.

Un modèle qui a fait ses preuves, le programme de RCE propose une approche inédite aux décideurs du gouvernement, du secteur privé et des universités. Reconnaissant que l’économie canadienne, qui reposait jusqu’ici sur l’exploitation des ressources naturelles, se tourne maintenant vers la création du savoir pour demeurer concurrentielle, ces décideurs s’interrogent sur la meilleure façon de favoriser cette transition et examinent les divers modèles appliqués au Canada et à l’étranger. De cet examen émerge un nouveau consensus sur la meilleure façon d’accélérer la contribution des sciences et de la technologie à l’économie du pays. Certaines recommandations sont particulièrement importantes :

  • Identifier les décideurs-clés au sein des industries canadiennes les plus dynamiques.
  • Créer un forum où les chefs de file des milieux industriel scientifique pourront explorer des domaines d’intérêt commun et fixer des priorités nationales.
  • Déterminer les nouvelles découvertes en sciences et en génie qui pourraient contribuer à rehausser l’économie canadienne et la qualité de nos vies.
  • Permettre à l’industrie canadienne d’avoir accès à la recherche plus tôt dans dans le déroulement d’un projet.
  • Mettre en place les conditions favorisant des partenariats scientifiques au point où convergent plusieurs disciplines scientifiques, là où seulement l’expertise combinée de deux ou plusieurs disciplines permettra de faire des percées et de trouver de nouvelles applications offrant un grand potentiel en fait de retombées économiques et d’amélioration de la qualité de vie.
  • Maximiser l’efficacité de la R et D par l’entremise de partenariats permettant une utilisation plus efficace d’appareils coûteux.
  • Trouver des façons novatrices d’utiliser l’effet de levier des ressources existantes qui offriront aux universités, au secteur privé et au gouvernement des solutions de rechange pour investir leurs fonds limités dans la R et D.

Ces principes sont au coeur des Réseaux de centres d'excellence.

« L’expérience acquise et les bases jetées au cours de la Phase I du Programme de RCE ont positionné favorablement les réseaux en vue de la Phase II - en fait, au moment opportun pour aider le Canada à effectuer la transition cruciale vers une économie axée sur le savoir. »

Peter Morand, président, Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie

Modèle des RCE

Partenariat avec l’industrie et mise en commun des ressources à l’échelle nationale

Le Programme de RCE repose sur la prémisse qu’une collaboration soutenue entre les décideurs du milieu universitaire et des secteurs privé et public dans la définition de leurs priorités et leurs objectifs communs contribuera à accélérer autant le développement de technologies que leurs applications.

La participation à un réseau accroît l’efficacité de tous les participants. D’abord, elle permet aux chercheurs universitaires de mettre en commun leur expertise et leurs ressources, par exemple leurs connaissances et leurs installations spécialisées, en vue d’entreprendre des travaux à une échelle beaucoup plus grande par comparaison à celle que leur permettrait une approche traditionnelle. Ensuite, elle permet aux participants du secteur privé de se tenir au fait des découvertes et avenues de recherche pouvant transformer leurs activités au sein d’un marché qui se mondialise rapidement. Enfin, elle permet aux participants de tous les secteurs d’accéder à une vaste expertise et à des installations spécialisées qui complètent et enrichichissent leurs propres ressources.

RCE participant à la Phase II


Membres des RCE


Succès des RCE


Feu vert pour la Phase II

La Phase I du Programme de RCE, administrée par le Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie, le Conseil de recherches médicales et le Conseil de recherche en sciences humaines, en collaboration avec Industrie Canada, a été amorcée en 1990 avec l’établissement de quinze réseaux. En 1993, on a annoncé la Phase II du Programme, à laquelle un budget de 197 millions de dollars répartis sur quatre ans a été accordé.

En 1994, à l’issue d’un concours faisant appel à une évaluation rigoureuse par les pairs, dix réseaux ont été sélectionnés en vue de la Phase II du Programme de RCE. Chaque réseau se concentre dans un domaine de recherche présentant des avantages socio-économiques importants pour le Canada, et chacun d’entre eux a déjà démontré son potentiel prometteur en matière de nouvelles applications industrielles. Chaque réseau est composé d’équipes de chercheurs de laboratoires universitaires, industriels et gouvernementaux collaborant à des projets conjoints dont le développement est jugé prioritaire par les partenaires des secteurs privé et public.

Les modèles novateurs de partenariats de recherche plurisectorielle mis en place durant la Phase I ne cessent d’évoluer. Une des nouvelles caractéristiques de la Phase II réside dans l’importance accrue accordée à une approche interdisciplinaire faisant appel à la collaboration des secteurs public et privé. En vue d’élargir la portée du Programme des RCE, 48 millions de dollars des fonds consacrés à la Phase II ont été réservés à l’établissement de nouveaux réseaux dans cinq domaines stratégiques retenus en raison de leur grand potentiel de retombées socio-économiques et environnementales pour le Canada.


Un fonctionnement d'entreprise

Les réseaux retenus pour la Phase II rassemblent plus de 200 entreprises membres provenant de divers secteurs de l’industrie. Le degré de participation aux réseaux varie d’une entreprise à une autre, mais les raisons incitant chacune d’elles à y adhérer sont similaires. En voici quelques exemples :

  • Elles se réjouissent à l’idée que les retombées économiques figurent au nombre des principaux critères utilisés dans l’établissement des priorités en matière de recherche universitaire.
  • Elles y voient le moyen d’exercer une influence sur la recherche universitaire poursuivie dans leur domaine d’activité.
  • Elles souhaitent avoir accès à la recherche de pointe et aux conseils d’experts et obtenir ainsi un avantage concurrentiel et trouver de nouveaux débouchés commerciaux.
  • Elles y voient la possibilité d’établir des alliances stratégiques avec d’autres membres du réseau dont les travaux de recherche et de développement de produits peuvent être complémentaires des leurs.
  • Elles voient dans les réseaux un excellent bassin de futurs employés.
  • La gestion professionnelle des réseaux, leur administration interne et la conduite de leurs activités auprès des entreprises leur inspirent confiance.

Devant collaborer étroitement avec les entreprises participantes, les réseaux fonctionnent à la manière de l’entreprise privée. Chaque réseau est dirigé par un conseil d’administration auquel siègent les cadres supérieurs des entreprises fortement intéressées aux activités du réseau. Des cadres supérieurs des universités, des représentants des agences de transfert technologique et du milieu des affaires, ainsi que de la communauté des chercheurs universitaires siègent également à ces conseils d’administration. Le secteur public, pour sa part, y est représenté par des fonctionnaires qui assurent des liens essentiels avec les responsables des politiques fédérales et provinciales.

Les réseaux ont recours à nombre des outils de gestion utilisés couramment dans l’entreprise privée tels que les énoncés de mission, les plans stratégiques, et l’établissement d’objectifs à court, à moyen et à long termes. L’efficacité est le mot d’ordre. Le personnel administratif est maintenu au minimum; les centres administratifs de la majorité des réseaux emploient moins de cinq employés, dont certains à temps partiel. Les professeurs universitaires et les participants de l’industrie collaborant au sein d’un réseau ne reçoivent aucune rémunération du Programme de RCE et, chaque fois que cela est possible, les activités des réseaux, comme les réunions et les ateliers, ont lieu dans le cadre d’autres rencontres professionnelles prévues au calendrier des organismes membres.

En raison de l’intérêt grandissant que suscitent les réseaux auprès du secteur privé et de la communauté des sciences et du génie, on assiste à une évolution des cultures propres à ces diverses communautés. Chaque communauté est de plus en plus consciente que l’expertise en sciences, en génie et dans l’industrie, regroupée dans des partenariats soigneusement définis, peut engendrer des avantages auxquels elle ne pourrait aspirer sans un tel partenariat.

« Les avantages que retirent les partenaires de l’industrie des réseaux sont directement liés aux efforts qu’ils consacrent à ces partenariats dans la gestion, la définition des programmes et les interactions de recherche. »

John Elliott, Fellow emeritus, BNR,
Président de l’Institut canadien de recherches en télécommunications (ICRT)

Diffusion des activités des RCE

Au même titre que les gestionnaires du secteur privé, les administrateurs des RCE (dont plusieurs proviennent du milieu des affaires) sont conscients du rôle essentiel des communications efficaces pour assurer le succès des activités de liaison avec l’industrie, vers qui sont dirigés les efforts de transfert technologique des réseaux. Les réseaux organisent des activités de relations publiques comme des ateliers, des séances d’information et des conférences. Ils diffusent régulièrement des documents promotionnels et des bulletins afin de tenir leurs membres et leurs clients potentiels au courant de leurs activités.


RCE Inc.?

Certains réseaux vont encore plus loin sur le plan de la culture d’entreprise. Un certain nombre se sont constitués en sociétés, et plusieurs ont mis sur pied des petites entreprises exploitées par certains de leurs propres participants. Voici des exemples de sociétés issues de projets de recherche des réseaux :

  • Réseau canadien de recherche sur les bactérioses (RCRB)
    - Micrologix Biotech Inc.
    - SPI Diagnostics
    - NoAb Immunoassay
    - Synsorb Biotech Inc.
  • Micronet
    - Cadabra Design Laboratories
  • Institut de robotique et d’intelligence des systèmes (IRIS)
    - Wavemakers
    - Innovmetric
    - Hexavision

De la recherche de calibre mondial aux applications commerciales

Lorsque l’on demande aux chercheurs de commenter leur participation aux réseaux, voilà les principaux avantages qu’ils associent à ce modèle :

  • Les réseaux permettent de collaborer avec d’autres chercheurs universitaires dans le cadre de projets qui, en raison de leur ampleur ou des connaissances très spécialisées requises, ne pourraient être accomplis autrement.
  • Les projets à la frontière de plusieurs disciplines, par exemple entre le génie et la photochimie, la biologie et la physico-chimie, sont une grande source de stimulation.
  • Les réseaux favorisent une meilleure communication entre l’industrie et les chercheurs. Les interactions rendues possibles grâce aux réseaux sensibilisent davantage les chercheurs aux défis que doit relever l’industrie.
  • Les réseaux leur donnent la possibilité de rehausser l’infrastructure de recherche. Cet avantage se présente sous plusieurs formes : un appareillage amélioré grâce au soutien du réseau, qui permet de compléter l’appareillage disponible dans leurs propres laboratoires; la possibilité de partager l’accès à certains appareils et à un soutien technique particulier (par exemple technologues et étudiants) avec des chercheurs d’autres laboratoires du réseau; et, des contributions des entreprises privées membres du réseau en matière d’appareillage et de recherche.
  • Les réseaux stimulent une grande synergie entre les projets du réseau et d’autres activités de recherche.

Les projets de recherche des RCE sont soumis à un rigoureux processus de sélection et d’évaluation scientifiques. La participation d’éminents chercheurs et ingénieurs canadiens à cette évaluation fait en sorte que chaque projet est soumis à un examen minutieux au sein du réseau de même qu’à une évaluation par des pairs de l’extérieur. Des visites des laboratoires sont également effectuées par des experts représentant non seulement la communauté des chercheurs, mais aussi les gestionnaires du secteur de la recherche et du milieu des affaires.

« Les réseaux ont permis à certains de nos meilleurs chercheurs de collaborer à des projets de taille et d’unir leurs efforts dans la résolution de problèmes autrement inattaquables. »

Michael Smith, Lauréat du Prix Nobel de chimie de 1993,
Président du Réseau de centres d’excellence en génie protéique
Directeur du laboratoire de biotechnologie à l’Université de la Colombie-Britannique

Des possibilités sans précédent de formation en S et T

Les participants des RCE sont unanimes : les réseaux contribuent à former la prochaine génération de chercheurs et d’ingénieurs du Canada.

  • Les étudiants voient dans les réseaux une fenêtre ouverte sur les besoins, les défis et les débouchés que présente la recherche industrielle.
  • Les universités voient dans les réseaux un excellent véhicule pour assurer à leurs étudiants une formation complète qui les initie à la recherche en milieu universitaire et industriel.
  • Les entreprises voient dans les participants des réseaux une source d’employés potentiels qui saisissent les particularités de l’industrie et qui seront productifs dès leur entrée en fonction.
  • Les étudiants, les universités et les entreprises voient dans les réseaux un centre de concertation favorisant des interactions professionnelles qui permettent à l’ensemble des participants de se tenir au fait des besoins et des progrès accomplis par chacun d’entre eux.

Les étudiants valorisent leur expérience au sein d’un réseau, car celle-ci leur offre la possibilité d’acquérir une perspective industrielle, d’effectuer des travaux sous la direction de chercheurs de haut vol qui non seulement pourront leur enseigner des techniques, mais également leur présenter une approche d’ensemble de la recherche scientifique. La possibilité de pouvoir comparer la recherche universitaire à la recherche industrielle est souvent citée comme un avantage par les étudiants ayant fait un stage au sein d’un réseau. Cette expérience incite également bon nombre de « diplômés » des RCE à travailler dans le secteur de l’industrie plutôt qu’à opter pour une carrière universitaire.

« Le réseau Micronet a appuyé mes recherches doctorales à l’Université de Toronto, m’a mis en contact avec les entreprises canadiennes de micro-électronique de pointe et a exercé une influence sur la naturede mes travaux. Grâce à cette expérience, cette collaboration et cet appui, je travaille maintenant pour Northern Telecom. »

Sorin Voinigescu, Chercheur, Northern Telecom

Programmes de sensibilisation à l’intention des étudiants

Les réseaux adoptent une approche proactive pour susciter l’intérêt des étudiants.

  • Les étudiants sont invités aux réunions des conseils d’administration des réseaux, où ils ont souvent l’occasion de présenter brièvement leurs travaux appuyés par le réseau. Ces invitations servent à plusieurs fins : elle permettent aux entreprises participantes de rencontrer les étudiants qui se distinguent parmi la future relève des chercheurs; elles donnent aux étudiants l’occasion d’assister à la prise de décisions ayant une incidence sur l’industrie à un niveau auquel ils n’ont pas normalement accès, et elles permettent aux représentants de l’industrie et aux étudiants de prendre contact.
  • Plusieurs réseaux ont établi des programmes visant à informer les étudiants de leurs activités. Des conférences, des ateliers et des visites des laboratoires sont fréquemment organisés. Ces programmes renferment souvent un volet permettant aux étudiants de présenter leurs projets de recherche appuyés par le réseau.
  • Certains réseaux commencent à étendre leurs efforts de sensibilisation en organisant des présentations à l’intention des technologues et des techniciens étudiant dans d’autres centres de formation, tels les collèges communautaires et les écoles secondaires.

 

Mise à jour : 2006-07-05 [ Avis importants ]