Évaluation du Programme des réseaux de centres d'excellence
2. Méthodologie et analyse
2.1 Méthodologie
Ce projet a fait appel à un ensemble de méthodes analytiques
et de cueillettes de données afin de fonder les conclusions sur
plusieurs sources d’information. La présente section décrit
les activités principales. Les questionnaires et les grilles d’entretien
sont reproduits aux annexes N et O, respectivement.
1. Examen des documents pertinents suivants : rapports annuels des RCE
renouvelés; rapports de transition pour 1994 (présentant
la réponse des réseaux aux modifications de la Phase II
par rapport à la Phase I); propositions des nouveaux RCE; rapports
du Comité de sélection pour la Phase II et rapports individuels
des évaluateurs pour les propositions de la Phase II; rapports
annuels pour le programme dans son ensemble; comptes rendus de la réunion
du 2 avril 1996 des directeurs de programme des réseaux; notes
rédigées par les membres du Comité d’évaluation
lors des rencontres régionales tenues en juin 1996 entre les représentants
de la direction des RCE et les vice-recteurs à la recherche et
les directeurs des bureaux de liaison entreprise-université (BLEUs)
des universités participantes.
2. Analyse des tableaux annexés par chaque réseau à
son rapport annuel pour faire état des progrès du RCE. Cette
analyse a porté surtout sur l’évolution en fonction
du temps : de la participation des universités, des entreprises
et des autres partenaires; des contributions en nature et en espèces
des partenaires; du niveau de collaboration; du nombre de participants
de chaque catégorie d’organisation; du nombre de personnes
en formation et du type de formation; des emplois subséquents des
personnes formées au sein du réseau; et des mesures de l’innovation
et de la diffusion des résultats.
3. Entrevues avec les directeurs scientifiques, administrateurs et présidents
des conseils des réseaux renouvelés. Vingt-six des trente
personnes occupant de telles fonctions ont été rejointes
(une personne était gravement malade, deux autres venaient tout
juste de joindre le réseau et un directeur scientifique a choisi
de répondre en son nom et en celui de l’administrateur).
Entrevues des directeurs scientifiques et administrateurs des nouveaux
réseaux, pour un total de neuf personnes (car un réseau
a deux codirecteurs).
Entrevue d’un président du conseil d’un nouveau réseau.
Nous avons essayé d’interviewer tous les directeurs scientifiques,
administrateurs et présidents des réseaux non renouvelés.
Nous avons réussi à rejoindre trois des cinq directeurs
scientifiques, un administrateur et trois présidents. Si possible,
nous avons rencontré ces personnes; sinon, nous leur avons parlé
au téléphone (parfois en deux ou trois sessions, car il
y avait beaucoup de sujets de discussion).
4. Entrevues des vice-recteurs à la recherche (ou postes équivalents)
ou des directeurs des BLEUs des universités qui accueillent le
centre administratif d’un ou plusieurs réseaux. Nous avons
ainsi interviewé 14 personnes. (Certaines universités accueillent
plus d’un réseau et se trouvaient donc en mesure de les commenter;
par contre, le centre administratif de certains réseaux n’est
pas à l’université. Dans ces cas, nous avons interviewé
des représentants d’universités ayant une forte participation
au sein de ces réseaux. Nous avons contacté toutes les universités
accueillant un centre administratif ou une forte participation.) En outre,
sept directeurs de BLEUs (ou leur délégué) ont été
interviewés (les vice-recteurs à la recherche nous ont parfois
souligné qu’ils étaient suffisamment au courant des
questions de transfert technologique pour parler au nom du BLEU; certains
directeurs pouvaient également faire des commentaires sur plus
d’un réseau).
5. Entrevues de 15 autres vice-recteurs ou représentants des
BLEUs à des universités formant des mailles de réseaux
(établissements associés à un ou plusieurs réseaux,
mais sans en accueillir le centre administratif ).
6. Entrevues des quatre agents de programme RCE responsables des réseaux
nouveaux et renouvelés.
7. Sondages auprès de tous les chercheurs participant aux réseaux
renouvelés et non renouvelés. Sondage auprès des
directeurs de thèmes des nouveaux réseaux. La direction
des RCE a fourni les noms et les adresses. Un questionnaire a été
mis à la poste après un projet pilote auquel ont participé
7 chercheurs de RCE renouvelés, 4 de non renouvelés et 3
de nouveaux RCE. Les questionnaires étaient disponibles dans les
deux langues officielles. Les administrateurs de réseaux nous ont
aidés à assurer le suivi en encourageant ceux qui n’avaient
pas encore répondu à le faire (nous avions envoyé
à chaque administrateur une liste des personnes qui n’avaient
pas répondu). Voici le nombre de questionnaires postés et
le nombre de réponses :
Chercheurs des réseaux : |
Nombre posté |
Nombre de réponses |
Taux de réponse (%) |
Renouvelés |
680 |
207 |
30 |
Nouveaux (directeurs de thèmes) |
33 |
13 |
39 |
Non renouvelés |
252 |
59 |
23 |
Total |
965 |
279 |
29 |
8. Sondages auprès des partenaires externes « importants »
(p. ex., entreprises privées, hôpitaux, organismes provinciaux,
sociétés d’É tat, mais non les universités).
Les noms, adresses et numéros de télécopieur nous
ont été fournis directement par les réseaux. Pour
les réseaux nouveaux et renouvelés, on demandait aux réseaux
de ne fournir que des noms de partenaires ayant une participation appréciable
au sein du Conseil ou d’un Comité du réseau ou de
partenaires qui pouvaient s’attendre à retirer des avantages
importants de leur participation au réseau. (Les réseaux
donnent la liste de tous leurs partenaires externes dans les tableaux
annexés à leur rapport annuel présenté à
la Direction des RCE. Toutefois, ces tableaux nomment des organismes qui
n’ont en fait que des contacts très limités avec le
réseau; par exemple, des entreprises qui n’ont fourni qu’un
peu d’argent ou de temps, ont donné un peu d’appareillage,
offert une bourse à un étudiant ou à un chercheur
postdoctoral, etc. En ne demandant que les noms des partenaires importants,
on excluait délibérément ceux qui n’avaient
que peu de contacts.)
Si possible, nous avons envoyé le questionnaire par télécopieur,
afin de gagner du temps et d’augmenter le taux de réponse;
sinon, nous avons posté le sondage. Les questionnaires étaient
disponibles en anglais et en français. Il y a eu deux suivis, un
par ARA et l’autre par les administrateurs des réseaux. Voici
le nombre de questionnaires et le nombre de réponses (après
les deux suivis) :
Partenaires des réseaux : |
Nombre posté* |
Nombre de réponses |
Taux de réponse (%) |
Renouvelés |
253 |
72 |
28 |
Nouveaux |
93 |
25 |
27 |
Non renouvelés |
7 (voir ci-dessous) |
3 |
43 |
Total |
353 |
100 |
28 |
* Un partenaire donné peut participer à
plus d’un réseau — des sondages séparés
ont été postés si différentes personnes étaient
nommées comme contact principal.
Nous avions l’intention de contacter tous les partenaires des réseaux
non renouvelés, mais nous n’avons pu obtenir des renseignements
sur les contacts que du seul réseau qui a continué à
fonctionner, de façon limitée, après la fin du financement
du RCE.
9. É tudes de cas de projets individuels ayant le potentiel d’avoir
des retombées exceptionnelles sur le plan économique et
analyse partielle bénéfices/coûts à partir
des résultats de ces études de cas. On a d’abord demandé
aux réseaux une liste préliminaire de projets susceptibles
d’avoir de telles retombées et de fournir des renseignements
initiaux sur ces retombées, la probabilité de succès,
les utilisateurs des résultats, le calendrier prévu, les
besoins ultérieurs de R et D et de tests, etc. Voici le processus
de sélection :
Nombre total de projets suggérés par les
réseaux |
41 |
Projets choisis par ARA pour analyse détaillée (en
utilisant les entrevues avec les chercheurs et les partenaires pour
évaluer la probabilité d’obtenir des estimations
quantitatives des retombées) |
23 |
Projets pour lesquels on a obtenu des estimations initiales |
8 |
Projet additionnel choisi pour analyse quantitative par suite du
suivi du sondage auprès des partenaires (choisi parmi 10 possibilités) |
1 |
Projets pour lesquels on a entrepris une analyse quantitative |
10 |
La section 4.5 présente les détails de l’analyse
bénéfices/coûts.
10. Quatorze études de cas de projets individuels susceptibles
d’avoir des retombées exceptionnelles sur le plan des bénéfices
sociaux ou de santé. Comme pour les études de cas économiques
que l’on vient de décrire, les réseaux ont fourni
des renseignements préliminaires sur les projets prometteurs, le
genre de bénéfices possibles, les utilisateurs, les essais
nécessaires, etc. Les projets les plus susceptibles de produire
des retombées économiques quantifiables ont fait l’objet
d’une analyse bénéfices/coûts. Les autres ont
été analysés dans le cadre des études de cas
sur les bénéfices sociaux et de santé nous
avons fait un suivi de tous les projets suggérés par les
réseaux.
Si possible, nous avons interviewé le chercheur principal, le
partenaire industriel et deux experts de l’extérieur du réseau
ou du projet. Nous avons interviewé les 14 chercheurs principaux
(un par projet) et 12 représentants industriels (deux projets n’avaient
pas de partenaires externes, un partenaire a refusé de participer
et, dans un projet, deux partenaires ont été interviewés,
l’un d’une compagnie et l’autre d’un fonds d’investissement).
En outre, 22 experts externes (non associés au RCE ou au réseau)
ont été interviewés. Les experts ont généralement
été choisis de façon à ce que l’un d’entre
eux puisse commenter le côté recherche du projet, et l’autre
le côté retombées. Le nom des experts a été
suggéré par le chercheur principal ou le partenaire industriel.
On leur a demandé s’ils étaient suffisamment impartiaux
pour commenter le projet; personne ne s’est désisté.
À cause du caractère confidentiel des résultats,
les chercheurs de deux projets ont refusé de les faire examiner
à l’externe; aucun expert n’a donc été
contacté dans ces deux cas. Dans neuf cas, il n’a pas été
possible de faire la distinction entre la recherche et ses applications,
de sorte que les experts ont été invités à
commenter les deux sujets. Dans trois cas, un seul expert a été
en mesure de faire des commentaires. Les experts avaient reçu les
renseignements préliminaires sur le projet fournis par le réseau,
de même que des résumés, articles ou descriptions
d’impacts fournis par les chercheurs ou leurs partenaires industriels.
Il est important de mentionner que, dans la plupart des cas, les experts
ont fondé leurs commentaires sur ces seuls résumés
ou brèves descriptions.
11. Entrevues de suivi avec certains des partenaires externes ayant
répondu au sondage. Ce suivi avait pour but d’obtenir des
réponses plus détaillées sur les questions d’évaluation,
mais aussi d’identifier les projets qui pourraient donner lieu à
des retombées économiques intéressantes (c’est-à-dire
des projets ayant des retombées moins exceptionnelles que ceux
qui ont fait l’objet de l’étude bénéfices/coûts,
mais qui pourraient quand même apporter des contributions importantes
à la valeur nette du programme). Nous avons communiqué avec
tous les partenaires qui : (1) ont répondu au sondage; (2) ont
répondu « oui » à la question 15 : « Pour
votre organisation, certains des résultats de recherche du réseau
ont-ils le potentiel de contribuer à générer des
revenus importants relativement à votre investissement dans cette
recherche (ou à diminuer des coûts)? »; (3) ont indiqué
sur le questionnaire qu’ils n’avaient pas d’objection
à être contactés pour des renseignements additionnels;
et (4) n’avaient pas déjà été contactés
pendant les études de cas des projets ayant des retombées
exceptionnelles.
Quinze répondants ont été interviewés par
téléphone par le même consultant. Au cours de la discussion,
nous en avons profité pour demander aux répondants de fournir
plus de renseignements sur les questions générales d’évaluation
et d’expliquer davantage leurs réponses au questionnaire.
Ce suivi a permis d’ajouter un projet à l’analyse bénéfices/coûts
décrite au point 9 ci-dessus.
12. É tudes de cas portant sur la nature et les résultats
de la collaboration dans dix projets de neuf réseaux. Dans cinq
des cas, nous avons demandé aux directeurs scientifiques ou aux
administrateurs du réseau de suggérer des projets qu’ils
jugeaient particulièrement intéressants du point de vue
de la collaboration, soit à cause du partenariat avec l’industrie,
soit parce que le projet avait réussi à atteindre une masse
critique, ou encore parce qu’il faisait appel à plusieurs
disciplines ou technologies. Les cinq autres projets ont été
choisis au hasard : des directeurs de thème choisis au hasard ont
été invités à fournir des renseignements sur
« leur projet » ou de recommander un autre projet
de leur thème. (Nous n’avons remarqué aucune différence
appréciable entre ces derniers projets et ceux recommandés
par les réseaux; les résultats sont donc présentés
en bloc.)
Pour chaque étude de cas, nous avons interviewé autant
de chercheurs que possible. Nous avons interviewé :
- 56 personnes en tout, soit
- 37 chercheurs universitaires ou gouvernementaux,
- 9 représentants industriels; et
- 10 chercheurs postdoctoraux ou étudiants aux cycles supérieurs.
13. Entrevues avec 20 représentants d’organismes qui ne
sont pas partenaires des réseaux, mais devraient l’être.
Les administrateurs et les présidents des conseils des réseaux
nous ont suggéré ces organismes. Un réseau renouvelé
et trois nouveaux réseaux ont fait de telles suggestions. Les répondants
ont été choisis au hasard parmi ces suggestions, en assurant
une répartition aussi égale que possible entre les réseaux.
14. Un atelier de travail a eu lieu le 1er novembre 1996, réunissant
les membres du groupe d’études de ARA, le Comité d’évaluation
et les représentants des réseaux. La rencontre avait pour
but de discuter les résultats préliminaires de l’évaluation.
Les commentaires et les suggestions des participants ont été
incorporés à l’analyse ou aux résultats.
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