Un chercheur de l'université de
Montréal lauréat de la Médaille d'or en sciences et en génie du
Canada de 1996
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Montréal (Québec), le 15 février 1996 Stephen
Hanessian, professeur de chimie à l'Université de Montréal,
est le récipiendaire de 1996 de la Médaille d'or en sciences et
en génie du Canada.
« La Médaille d'or décernée à M. Hanessian reconnaît une carrière
extraordinaire à l'avant-garde de la recherche internationale en
chimie, a déclaré Tom Brzustowski, président du Conseil de recherches
en sciences naturelles et en génie (CRSNG), l'organisme fédéral
qui parraine cette distinction.
« Depuis plus de deux décennies, le professeur Hanessian et ses
collègues ont exercé une influence profonde en chimie organique,
bio-organique et thérapeutique. Les découvertes fondamentales et
les méthodologies novatrices issues de ses travaux ont été directement
applicables à la synthèse de médicaments qui peuvent sauver des
vies, a indiqué M. Brzustowski. Les programmes informatiques uniques
qu'il a développés pour l'analyse des caractéristiques des molécules
sont utilisés par bon nombre de laboratoires de recherche industrielle
et d'universités du monde entier ». On lui doit également d'avoir
établi la réputation de Montréal comme centre de formation de certains
des meilleurs chercheurs en chimie organique du monde entier. Parmi
ceux-ci, plusieurs occupent aujourd'hui des postes de premier plan
dans l'industrie pharmaceutique.
La Médaille d'or du Canada souligne une contribution exceptionnelle
et soutenue à la recherche canadienne. Toute personne vouée à l'avancement
de la recherche provenant des secteurs universitaire, commercial,
industriel et gouvernemental peut être recommandée pour ce prix.
Le choix du récipiendaire est confié à un comité de sélection du
CRSNG qui fait appel à l'avis d'experts internationaux.
Le CRSNG est l'organisme national chargé d'effectuer des investissements
stratégiques dans la capacité scientifique et technologique du Canada.
Le Conseil investit chaque année près de 500 millions de $ afin
d'appuyer la recherche de pointe, la formation de nouveaux scientifiques
et ingénieurs, et d'encourager la collaboration entre les secteurs
universitaire et privé.
La Médaille d'or du Canada sera remise à l'occasion d'une cérémonie
spéciale qui aura lieu à Ottawa en juin prochain.
Pour en savoir davantage sur le professeur Hanessian et la Médaille
d'or du Canada, consultez le site W3 du CRSNG à l'adresse http://www.nserc.ca/news_f.htm).
Sophie Leduc, Université de Montréal, Tél. : (514) 343-6030
Arnet Sheppard, Agent des médias, CRSNG, Tél. : (613) 995-5997
(Internet : axs@nserc.ca).
STEPHEN HANESSIAN
Profil de sa carrière scientifique et de ses contributions à
la recherche
Le professeur Stephen Hanessian a obtenu son Ph.D. sous la direction
du professeur M.L. Wolfrom à la Ohio State University en 1960. Il
a ensuite joint les laboratoires de recherches Parke-Davis à Ann
Arbor, au Michigan, où il a participé à de nombreux travaux en chimie
des produits naturels et a mis au point une réaction bien connue
qui porte son nom. À l'automne 1968, il déménage au Canada et accepte
un poste de professeur agrégé à l'Université de Montréal. Un an
plus tard, il est promu professeur titulaire, et il est professeur
McConnell depuis 1979. En 1990, il obtient la Chaire en chimie médicinale
du CRSNG, un important partenariat universités-industrie auquel
participent quatre grandes sociétés de recherche.
Depuis près de trente ans, le professor Hanessian et ses collaborateurs
travaillent à plusieurs projets qui ont eu un impact important en
chimie organique, bio-organique et médicinale. Ses travaux portent
sur de nombreux domaines : synthèse totale de produits naturels,
méthodes assistées par ordinateur, processus asymétriques, nouvelles
méthodes de synthèse, innovations dans la synthèse des glycosides
et des oligosaccharides, immunochimie et chimie des glucides de
la surface cellulaire, architecture moléculaire et auto-assemblage
de motifs uniques, prototypes pour inhibiteurs d'enzymes, ligands
récepteurs et autres molécules importantes au point de vue médicinal.
Au cours de sa carrière remarquable, le professeur Hanessian a
établi et maintenu d'importants contacts avec la recherche industrielle.
L'excellente réputation à l'échelle internationale de ses travaux
a fait de son laboratoire un centre de formation très prisé par
bon nombre de jeunes chercheurs du monde entier.
Comme professeur et mentor, il a formé près de 200 chercheurs qui
occupent maintenant des postes importants dans les milieux universitaire
et industriel, au Canada (dont quelque 30 travaillent dans la seule
région de Montréal) et ailleurs dans le monde. Il s'agit-là d'un
héritage peut-être inégalé pour le Canada et un hommage à ce chercheur
exceptionnel. Son équipe de recherche actuelle compte plus de 30
étudiants aux cycles supérieurs et stagiaires postdoctoraux. Conférencier
très en demande dans le monde entier, il a été invité à plus de
100 plénières de conférences et a prononcé au-delà de 200 allocutions
dans le cadre de nombreux colloques internationaux, dans des établissements
de recherche, des universités et des sociétés de pointe. Sa carrière
prolifique a conduit à la publication de plus de 300 articles scientifiques,
dont 28 depuis 1994.
Le professeur Hanessian a toujours su marier innovation et sens
pratique. Titulaire principal de 25 brevets, il est aussi consultant
et membre de conseils d'administration de plusieurs sociétés et
de prestigieuses revues et sociétés savantes. Ses séminaires de
formation à l'intention de chimistes industriels de niveau doctoral
constituent un exemple de ses efforts constants en vue de préparer
l'industrie pharmaceutique aux défis à accueillir le personnel hautement
qualifié formé aux techniques de pointe.
Il a remporté de nombreux prestigieux prix, dont le premier prix
Alfred Bader en Chimie Organique (1988), la Médaille Palladium de
l'Institut de Chimie du Canada (1988), un « Fellowship » de la Fondation
Killam (1989), le Prix Bell Canada Forum (1991), la Médaille Smissman
(1992), le Prix M. L. Wolfrom de l'American Chemical Society (1993)
et le Prix A.C. Cope Scholar de l'American Chemical Society (1996).
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