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Discours

Notes pour une allocution

de Charles Dalfen

Président, Conseil de la radiodiffusion
et des télécommunications canadiennes

à l'occasion du déjeuner de remise des prix d’excellence communautaires de l’Association des radiodiffuseurs de l'Ontario

Toronto (Ontario)

Le 3 octobre 2006

(PRIORITÉ À L'ALLOCUTION)


Merci Nancy [Brown-Dacko, présidente de l’ARO] de cette aimable présentation.

Et merci de m'avoir invité. Depuis de nombreuses années, votre Association est un porte-parole important pour les radiodiffuseurs de l'Ontario. Pour les secteurs de la radio et de la télévision, dans les marchés de petite et de grande taille, vous vous êtes prononcés sur les enjeux qui avaient une incidence sur vous. Vous avez échangé des idées sur la façon de mieux servir vos auditoires.

Et aujourd'hui, je me joins à vous pour célébrer certaines de vos plus importantes réalisations : les services communautaires que vous prodiguez depuis fort longtemps aux résidents de vos villes et collectivités, et à toute la population ontarienne. Les prix qui seront décernés aujourd'hui rendent hommage non seulement aux gagnants, mais aussi à toute la communauté des radiodiffuseurs de la province.

Grâce à vous, des millions de dollars ont été recueillis pour appuyer des causes importantes : les banques d'alimentation, les soins de santé, les services aux enfants, le secours aux sinistrés. Et vous avez donné des millions de dollars en temps d'antenne et offert l’aide de votre personnel pour que les organismes communautaires puissent transmettre leurs messages directement à vos auditeurs et à vos téléspectateurs.

Vous remplissez également, en version électronique, les fonctions que remplissaient jadis les colporteurs. En effet, lorsque des nouvelles urgentes doivent être transmises à la population, c'est vous qui vous en chargez. Avis de tempêtes, désastres, urgences, vous vous empressez de répandre la nouvelle.

Je suis particulièrement impressionné par le travail bénévole que vous effectuez avec la Police provinciale de l'Ontario pour mettre sur pied et gérer le système d’alerte Amber qui fait que toute la population se mobilise pour rechercher un enfant qui a été enlevé et qui est en danger. C'est à ce genre d'interventions immédiates, en temps réel et d'envergure que le secteur de la radiodiffusion excelle.

À cet égard, comme vous le savez probablement, nous examinons actuellement des propositions visant à fournir un système pancanadien d'alerte tous canaux. Quel que soit le résultat de ce processus, nous savons que les radiodiffuseurs de l'Ontario, tout comme ceux du reste du pays, continueront de faire preuve de dévouement envers leurs communautés.

Les Ontariens forment un excellent auditoire et souhaitent encore plus de services de radiodiffusion. Depuis le début de l'année 2005, le CRTC a attribué 22 nouvelles licences de stations de radio en Ontario. Nous avons annoncé des audiences publiques pour sept demandes de nouvelles licences de radio et nous avons lancé un appel de demandes pour exploiter une station radiophonique dans la région de Sudbury.

Dans l'ensemble, l'industrie de la radiodiffusion a obtenu de bons résultats cette année en Ontario, particulièrement le secteur de la radio. En 2005, les stations de radio commerciales ont affiché des revenus de près d’un demi-milliard de dollars, dépassant d’un peu plus de 40 millions de dollars ceux de 2004 – soit une augmentation de 8,9 p. 100.

En 2005, les bénéfices avant intérêts et impôts étaient de 120,8 millions de dollars, comparativement à 94,6 millions en 2004 – un bond de 27,7 p. 100. La marge totale des BAII était de 24,3 p. 100, dépassant la moyenne canadienne qui se situait à 20,8 p. 100.

Les revenus provenant de la télévision privée conventionnelle ont atteint 933,2 millions de dollars en 2005, alors qu’ils étaient de 914,1 millions en 2004, un gain de 2,1 p. 100, et la marge des BAII est demeurée à 13 p. 100. Ces résultats sont comparables à ceux de l'ensemble du secteur de la télévision, qui, en 2005, sont demeurés semblables à ceux de l’année précédente.

Le CRTC est conscient que la télévision conventionnelle doit composer avec un environnement en pleine transformation. Il est devenu évident que ce qui a si bien fonctionné dans le passé peut ne pas être aussi efficace à l'avenir. Bien que dans l'ensemble, le secteur se porte généralement bien, nous avons remarqué que ce sont surtout les grands centres urbains qui génèrent des bénéfices. Mais même là, les stations de télévision en direct ont connu un déclin de leur part d'écoute. Ils doivent faire face à de nombreux changements sur la façon d’offrir de la publicité. Et la transition au numérique leur occasionne des dépenses considérables.

Ces tendances se font sentir à la grandeur du pays; elles ont amené le Conseil à conclure que le moment était venu de revoir attentivement tout le contexte réglementaire de la télévision en direct au Canada. Des interventions écrites nous ont été soumises la semaine dernière.

Nous amorcerons le 27 novembre les audiences publiques dans le cadre de l’examen de la politique relative à la télévision et les résultats de cet examen doivent être annoncés d’ici la fin du printemps prochain.

Ces dernières années, l’imagination de l’homme a façonné la technologie de manière étonnante, se traduisant par de nouvelles possibilités et des défis de taille pour les radiodiffuseurs et les régulateurs.

Aujourd’hui, les Canadiens sont de plus en plus nombreux à capter les signaux de télévision par câble ou par satellite plutôt qu’à l’aide d’une antenne, si bien que pour les téléspectateurs, la distinction entre la télévision conventionnelle et les services spécialisés s’estompe d’avantage.

Les Canadiens se tournent davantage vers les téléviseurs à haute définition et ils réclament plus d’émissions en format haute définition.

Les écrans d’ordinateurs et les appareils portatifs permettent également de regarder la télévision.

Ce sont de moins en moins les réseaux de télévision et de plus en plus les téléspectateurs qui décident quand une émission sera regardée, grâce aux RVP, DVD, horaires variables et endroits variables.

Le placement de produits, le parrainage et la modification numérique offrent d’autres moyens que les annonces traditionnelles pour transmettre la publicité.

Ces changements se précipitent.

Néanmoins, je suis convaincu que la créativité humaine peut également concevoir de nouvelles approches en matière de radiodiffusion et de réglementation qui nous aideront à prendre avantage de la technologie pour atteindre nos buts.

Le CRTC s’est fixé quatre grands objectifs dans le cadre de l’examen de la politique relative à la télévision.

Premièrement, les émissions canadiennes. Nous voulons nous assurer que les télédiffuseurs en direct contribuent le mieux possible à la production, l’acquisition et la diffusion d’émissions canadiennes de haute qualité qui attirent un nombre croissant d’auditeurs (ce qui compte le plus).

La Loi sur la radiodiffusion exige que tous les radiodiffuseurs et les autres intervenants du système contribuent « de la manière qui convient, à la création et la présentation d’une programmation canadienne ». Bien entendu, « la manière qui convient » dépend en partie de ce que les radiodiffuseurs peuvent se permettre compte tenu de leurs coûts et de leurs revenus.

Deux mesures principales ont été utilisées au fil des ans pour évaluer la contribution des radiodiffuseurs en direct à la programmation canadienne. La première étant l’exigence relative à la diffusion : les télédiffuseurs doivent respecter les exigences réglementaires minimales concernant le contenu canadien et observer des conditions de licence concernant les émissions prioritaires.

La deuxième étant une mesure financière : ce qu’ils dépensent pour produire et acheter des émissions canadiennes. En 1999, lorsqu’il a modifié sa politique, le CRTC a dispensé les radiodiffuseurs conventionnels de l’obligation de consacrer aux émissions canadiennes un montant minimal établi. Nous allons réexaminer cette question au cours du processus actuel et nous nous attendons à ce qu’elle suscite de vifs arguments, en faveur et en opposition.

Si nous voulons que les radiodiffuseurs contribuent le plus possible aux émissions canadiennes, selon leurs moyens, le Conseil et les radiodiffuseurs doivent comprendre le mieux possible comment les règles et les politiques influent sur les coûts et les revenus. Le deuxième grand objectif de l’examen est donc de préciser ces règles et ces politiques compte tenu des conditions changeantes.

Les titulaires conventionnelles tirent la majorité de leurs revenus de la publicité. Et la publicité ne se limite plus aux annonces traditionnelles, elle prend de nouvelles formes. Dans la pratique toutefois, le Conseil a calculé seulement ce type d’annonces pour vérifier la limite permise de 12 minutes de publicité par heure, et ce, en dépit du fait que selon les règles actuelles, ces nouvelles formes de publicité pourraient être incluses dans le calcul la plupart du temps. Comme ces nouvelles formes de publicité gagnent du terrain, cette question devient de plus en plus importante. Nous avons donc sollicité des observations sur ce qui devrait compter et ce qui ne le devrait pas.

Nous avons également sondé les opinions pour voir si les radiodiffuseurs conventionnels devraient avoir le droit de réclamer des tarifs d’abonnement en plus des revenus publicitaires, comme le font les services de télévision spécialisée.

Et il y a la question des coûts, surtout les coûts que la transition à la haute définition représentent pour les radiodiffuseurs conventionnels, c’est-à-dire la conversion des émetteurs, l’achat de nouvel équipement de production et à l’achat d’émissions en haute définition.

Les radiodiffuseurs nous ont fait part qu’ils ne prévoyaient pas, à brève échéance, que des tarifs publicitaires ou des auditoires plus élevés leur permettraient de recouvrer ces coûts.

Malgré tout, je suis convaincu que les radiodiffuseurs doivent rapidement offrir davantage d’émissions en haute définition. Les Canadiens se procurent des téléviseurs à haute définition. Si les canaux canadiens ne leur offrent pas assez d’émissions en haute définition, ils syntoniseront les chaînes américaines et il sera alors probablement difficile de les reconquérir.

Voilà qui m’amène à notre troisième objectif : explorer les meilleurs moyens d’offrir la télévision à haute définition aux Canadiens. Est-ce qu’il serait dans l’intérêt public d’obliger les radiodiffuseurs en direct à distribuer les signaux numériques? Les titulaires affirment qu’il leur en coûterait très cher pour convertir ou remplacer leurs réseaux analogiques, et que l’investissement n’en vaudrait pas la peine puisque déjà neuf Canadiens sur dix reçoivent leur signal de télévision par l’intermédiaire d’une entreprise de distribution de radiodiffusion plutôt qu’au moyen d’une antenne.

Nous avons donc sollicité des observations sur les avantages et les inconvénients d’une telle exigence, ce qui a soulevé des questions relatives à la présentation d’émissions locales aux auditoires locaux, la distribution prioritaire et la substitution simultanée.

Ce qui m’amène à aborder le quatrième grand objectif de notre examen de la politique : examiner la situation économique, actuelle et future, des télédiffuseurs oeuvrant dans les petits marchés. Ce secteur de l’industrie a été touché par les récents changements, notamment l’avènement de la diffusion par satellite de radiodiffusion directe.

Nous nous pencherons sur les répercussions de la syntonisation à l’extérieur des marchés et sur l’effet de nos mesures visant à aider les radiodiffuseurs indépendants des petits marchés à maintenir et à améliorer leur programmation locale. Devraient ils être tenus de diffuser une quantité minimale d’émissions locales? Et comment pouvons nous nous assurer que les stations des petits marchés, détenues par de grands groupes de propriété, continuent de remplir leurs obligations en matière de programmation locale?

Je m’attends donc à de vifs débats lors des audiences publiques que nous tiendrons dans le cadre de l’examen de la politique relative à la télévision, tout comme au cours de l’étape des interventions écrites, et que les enjeux clés seront abordés selon différents points de vue. Nous comptons vous y revoir nombreux et soyez assurés que le Conseil vous écoutera attentivement.

Nous avons d’ailleurs prêté une oreille attentive à vos observations plus tôt cette année, lors de l’examen de la Politique de 1998 concernant la radio commerciale. L’industrie de la radio, tout comme celle de la télévision, est préoccupée par l’impact potentiel des nouvelles technologies. L’an dernier, nous avons autorisé deux entreprises de radio par satellite par abonnement.

Internet offre un nouvel univers de contenu sonore : baladodiffusion, partage de fichiers, téléchargement et diffusion en continu. Les jeunes, tout particulièrement, en sont très friands. 

Comment l’industrie et l’organisme de réglementation devraient ils agir face à cette croissance constante de plates-formes audio? Et qu’allons nous faire notamment pour répondre aux besoins particuliers des auditoires canadiens?

Ces nouvelles plateformes offrent un contenu essentiellement en anglais.  Il s’agit d’un défi de taille pour les radiodiffuseurs de langue française, qui ont la responsabilité d’appuyer l’industrie du disque canadien de langue française, de contribuer au développement de l’expression francophone et d’offrir aux francophones des pièces musicales qui reflètent leur culture.

Ainsi, les radiodiffuseurs, particulièrement dans les grandes villes, doivent être en mesure de répondre aux besoins et aux goûts d’une société de plus en plus multiculturelle, multilingue et multiethnique.

Je suis heureux de voir que les Canadiens autochtones ont de plus en plus accès à leurs propres voix par le biais de la radiodiffusion dans diverses communautés à travers le pays.

Dans le cadre de notre examen, nous essayons également de voir comment la radio commerciale peut aider les artistes canadiens et offrir une plus grande variété de genres musicaux; comment elle peut diffuser suffisamment d’émissions de nouvelles et d’information produites localement; et comment elle peut réussir la transition au numérique et mettre à profit les nouvelles plates-formes de distribution.

Bref, comment pouvons nous maintenir un secteur de la radio commerciale dynamique et bien financé, qui contribue à l’atteinte des objectifs de la Loi sur la radiodiffusion?

Comme toujours, les enjeux sont compliqués et les intérêts à concilier sont fort variés, et c’est pourquoi nous y accordons une grande attention. Autrement dit, je ne donnerai aucun indice quant aux conclusions possibles, mais je prévois qu’elles seront dévoilées avant la fin de l’année.

Pour le Conseil, 2006 est déjà l’année record des examens et des rapports. En juin, le gouvernement a demandé au Conseil de rédiger un rapport sur les changements technologiques qui façonnent l’industrie canadienne de la radiodiffusion d’aujourd’hui et de demain. Cette demande, aux termes de l’article 15 de la Loi sur la radiodiffusion, démontre clairement l’intérêt de notre ministre, l’honorable Beverly Oda, et celui du gouvernement à l’égard de ces questions, à la fois délicates et importantes.

Nous présenterons notre rapport au gouvernement d’ici le 14 décembre.

Nous avons été impressionnés par la qualité des mémoires que les radiodiffuseurs et les autres intervenants nous ont remis en vue de la rédaction de ce rapport. J’aimerais remercier et féliciter les membres de l’Association des radiodiffuseurs de l’Ontario qui ont participé au processus.

Je vous encourage tous à prendre connaissance de ces documents sur notre site Web. En plus de nous avoir été très utiles pour la rédaction du rapport au gouvernement, ils constituent de précieuses ressources que nous utilisons dans le cadre de notre examen de la politique relative à la télévision. Ils nous permettent également de discerner les secteurs où les faits ne sont pas encore clairs. Nous avons reçu, par exemple, différentes estimations du temps que les Canadiens passent à naviguer sur Internet. Les chiffres varient tellement qu’ils confirment la nécessité de pousser davantage nos recherches.

Aujourd’hui, j’ai beaucoup parlé des nouvelles technologies qui modifient largement la nature même de la radiodiffusion au Canada. Bien entendu, c’est un phénomène qui se vit à l’échelle de la planète. Mais qu’importe la taille de l’auditoire, que l’on parle de millions ou de milliards de personnes, la radiodiffusion demeure un média qui fait partie de notre intimité. Nous la recherchons et elle nous rejoint dans nos maisons, nos autos, sur la rue, où que nous soyons. En un rien de temps et au gré de notre humeur, nous ouvrons ou nous éteignons l’appareil.

Malgré la prolifération de signaux provenant de partout au pays ou de l’étranger, elle demeure un média qui reflète nos vies et qui s’adresse à nous comme membres de nos communautés. Et c’est cet esprit de services communautaires que vous honorez ici aujourd’hui en décernant ces prix. Félicitations aux gagnants et à vous tous.

Merci beaucoup!

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Ce document est disponible, sur demande, en média substitut.

Mise à jour : 2006-10-03

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