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Conseil de la
Rapport sur le rendement
pour la
_____________________ Sheila Copps
Table des matières *Principaux engagements en matière de résultats *Partie I Messages ** * Partie II Aperçu ** * * * * * Partie III Rendement *
Partie IV Groupement des rapports ** Partie V Rendement financier ** * Partie VI Autres renseignements *
Principaux engagements en matière de résultats
Le présent rapport résume les réalisations du Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) au cours de la dernière année. Le CRTC réglemente les industries de télécommunications et de radiodiffusion au Canada. Il assure que la programmation du système de radiodiffusion canadien est abordable et offerte à toute la population dans les deux langues officielles, quelle reflète la créativité et le talent canadien ainsi que lexceptionnelle diversité de notre pays. Le CRTC permet de faire connaître un contenu canadien riche et de qualité dans une gamme de services dactualités, de divertissement et dinformation en constante évolution. Le CRTC joue également un rôle important dans le développement d'un système de télécommunications compétitif et de haute qualité, lequel est rendu abordable et accessible aux Canadiens et ce, dans toutes les régions du pays. En cette époque de changements stimulants et importants, je remercie toutes les femmes et tous les hommes qui, en oeuvrant au CRTC, sont au service de la population canadienne.
Sheila Copps Lannée 19981999 a été marquée par des changements survenus rapidement dans le paysage entourant le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC). Évoluant au rythme dun environnement déjà complexe caractérisé par la concurrence et la convergence des techniques des communications et des intervenants, le CRTC a relevé avec brio les défis se présentant à lui tout en atteignant un grand nombre dobjectifs fixés dans notre Vision et Plan daction de 1997. Notre environnement évolue, nous en sommes conscients. Mais nos objectifs demeurent les mêmes. La fourniture dun vaste éventail démissions canadiennes de haute qualité lun de nos objectifs fondamentaux de la Loi sur la radiodiffusion en est un exemple. Tout comme en ce qui a trait à la Loi sur les télécommunications, la disponibilité de services téléphoniques et dautres services de télécommunications, fiables et à prix raisonnables. Compte tenu des changements dramatiques et fondamentaux qui se produisent dans lindustrie des communications, nous avons réexaminé le paysage complet de la radiodiffusion dans le cadre de notre Vision et Plan daction. Nos politiques sont désormais mieux adaptées au nouvel environnement des communications et permettent aux citoyens davoir accès au plus vaste éventail possible de choix de haute qualité qui reflètent notre société et notre identité culturelle. En collaboration avec la population et lindustrie canadiennes, nous avons élaboré un cadre de réglementation pour la télévision canadienne qui sappuie sur ses succès passés. Ce cadre repose sur des principes clés, notamment lassurance de diffusion dun plus grand nombre démissions canadiennes de qualité aux heures où les Canadiens regardent la télévision, le reflet de la diversité des régions et de la population canadienne et le soutien de lindustrie de la radiodiffusion, une industrie en pleine croissance. Par ailleurs, comme il est important de nous pencher sur la radiodiffusion publique à la lumière de lévolution et de lexpansion constantes de lenvironnement des communications, nous avons entrepris un examen de toutes les licences de la Société Radio Canada - Canadian Broadcasting Corporation (SRC-CBC). Le Conseil a aussi rendu une série de décisions visant à renforcer la présence démissions de langue française au pays, notamment celle autorisant la distribution du réseau TVA à léchelle nationale. Cet automne, les Canadiens auront également accès à un plus grand nombre démissions concernant les autochtones et réalisés par les autochtones eux-mêmes. Nous avons examiné les incidences et limportance des nouveaux médias tels que lInternet pour les créateurs, les distributeurs et les utilisateurs de ces services les entreprises de radiodiffusion et de programmation, les entreprises de télécommunications, les fournisseurs de laccès et les consommateurs. Nous avons constaté que lindustrie canadienne des nouveaux médias est dynamique, fortement concurrentielle et florissante. Ainsi, aucune présence réglementaire ne simpose à lheure actuelle dans ce domaine. Dans le secteur des télécommunications, nous sommes en voie de mettre en uvre les modifications à la Loi sur les télécommunications par suite dinitiatives prises dans le cadre de lOrganisation mondiale du commerce. Le marché canadien des services de télécommunication internationale est désormais ouvert à la libre concurrence, avec létablissement dun cadre pour le nouveau marché concurrentiel au Canada et dun régime dattribution de licences aux fournisseurs de services internationaux de base. Cette année, nous avons également autorisé la concurrence dans le marché des téléphones publics et nous continuons à faciliter limplantation de la concurrence dans le marché de la téléphonie locale. Finalement, le Conseil a su relever tous ces défis grâce à son processus de dialogue avec le public. Ce dialogue, sous la forme de communications écrites, daudiences officielles et de consultations, demeure lun des mécanismes les plus utiles pour amener le changement. Lapport de chacun et de chacune nous est à la fois nécessaire et précieux. Un de nos rôles au Conseil consiste à faire en sorte que le libre échange didées reste partie intégrante du processus douverture du marché à la concurrence. Ce partage de renseignements critiques est crucial pour suivre le rythme des bouleversements qui transforment les industries que nous réglementons et lunivers dans lequel nous vivons.
Françoise Bertrand
Établi par le Parlement en 1968, le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (CRTC) est un organisme public autonome constitué en vertu de la Loi sur le Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes (L.R.C. 1985, chap. C22, modifiée). Le CRTC rend compte au Parlement par lentremise de la ministre du Patrimoine canadien. Le CRTC possède le pouvoir de réglementer et de surveiller tous les aspects du système canadien de radiodiffusion de même que les fournisseurs de services et les entreprises de télécommunications qui sont du ressort fédéral. Les pouvoirs du CRTC en matière de réglementation de la radiodiffusion découlent de la Loi sur la radiodiffusion (L.C. 1991, chap.11, modifiée). Ses pouvoirs de réglementation des télécommunications lui viennent de la Loi sur les télécommunications (L.C. 1993, chap. 38, modifiée) et de diverses « lois spéciales » du Parlement, créées pour des compagnies de télécommunications spécifiques.
Dans sa Vision de 1997, le CRTC a articulé sa mission qui découle directement des objectifs établis dans la Loi sur la radiodiffusion et la Loi sur les télécommunications. La Vision tient également compte de lenvironnement changeant des communications, caractérisé par lévolution rapide de la technologie et laccroissement de la concurrence nationale et internationale. Le cadre de la Vision aide le CRTC à mettre laccent sur la manière dont il remplit son mandat, atteint ses objectifs, améliore ses activités et mesure ses résultats dans cet environnement de plus en plus concurrentiel.
De plus, la Vision prévoit lévolution dun environnement des communications intégrées, qui sapplique à la fois à la radiodiffusion et aux télécommunications. La Vision appuie le choix maximum et laccès maximum au contenu et aux services canadiens. La Vision comporte trois composantes : La pluralité des voix canadiennes, Des choix variés pour les Canadiens et Une saine gouvernance. La pluralité des voix canadiennes et Des choix variés pour les Canadiens sont les deux secteurs dactivité, tandis que la saine gouvernance est une stratégie de gestion qui sapplique aux deux secteurs dactivité et à lorganisation dans son ensemble. Ces composantes font partie intégrante de la mission du CRTC. Les mesures du CRTC ont des répercussions importantes sur diverses facettes de la vie canadienne. Les décisions du CRTC permettent aux Canadiens davoir une plus grande variété démissions qui reflètent la société canadienne (la pluralité des voix canadiennes). Elles sont également avantageuses pour les Canadiens en favorisant laccès, à prix raisonnable, à une vaste gamme de services de communications grâce à des industries solides, compétitives, qui peuvent prospérer dans un marché mondial des communications (des choix variés pour les Canadiens). Les objectifs du CRTC sont :
Les priorités du CRTC sont les suivantes :
Tendances de lindustrie Les industries que le CRTC réglemente opèrent dans une économie mondiale et remplissent leurs fonctions dans le contexte dun marché international des communications. Les moteurs fondamentaux du changement sont les nouvelles technologies, qui mènent vers un univers de plus en plus interconnecté et interdépendant. Cest pourquoi les efforts du CRTC doivent se porter sur la convergence des techniques de communication, des services et des entreprises de télécommunications, de radiodiffusion et dinformation secteurs qui étaient jusquici exploités comme des entreprises très distinctes. Lavènement de la concurrence a entraîné une profusion de nouveaux concurrents à léchelle nationale et mondiale. Ainsi, dans le secteur des télécommunications, il existe quelque 1 000 entreprises de téléphonie dans le monde; ce nombre a fortement augmenté au cours des deux dernières décennies, au fur et à mesure que certaines sociétés perdaient leur statut de monopole. Nous assistons également à une tendance croissante aux méga-fusions, du fait que les sociétés se positionnent dans ce nouvel environnement. Le paysage canadien a radicalement changé avec le démantèlement du groupe Stentor et la création de nouvelles alliances. Les entreprises de télécommunications sont touchées par la hausse dramatique du trafic de données que lutilisation croissante dInternet occasionne. Les nouveaux médias influent sur le positionnement et le comportement des fusions de compagnies de téléphone. En outre, lindustrie de la radiodiffusion a procédé à de nouvelles consolidations, en partie par suite de la nouvelle politique du CRTC relative à la radio.
Tendances socioculturelles La radiodiffusion occupe une grande partie des heures de loisir des Canadiens. Selon Statistique Canada, les Canadiens ont déclaré que leurs loisirs les plus importants consistent à écouter la radio et à regarder la télévision. Les cotes découte de la télévision et de la radio ont légèrement baissé récemment, en particulier chez les enfants et les adolescents, soit les groupes le plus susceptibles dutiliser des médias de rechange. On se demande si les nouveaux médias deviendront à long terme un substitut des services de médias traditionnels. Avant que les nouveaux médias puissent se substituer à la radiodiffusion traditionnelle, il faudra que des progrès technologiques clés comme la disponibilité de services vidéo et sonores de qualité radiodiffusion se produisent. Dautres facteurs, notamment le coût des dispositifs de distribution, lintérêt général des services offerts, la volonté des consommateurs de payer, ainsi que les taux de pénétration des ordinateurs personnels et daccès à Internet, pourraient également influer sur lutilisation des nouveaux médias. Le marché de la consommation se compose dinnombrables petits segments qui exigent des services et des produits sur mesure pour leurs besoins particuliers. Cette tendance, renforcée par la technologie permettant la production de produits et de services en petites quantités et leur commercialisation à léchelle internationale, a eu des répercussions sur la radiodiffusion. Les services payants et spécialisés sont devenus très populaires. La prolifération des canaux et des services a transformé la télévision en fragmentant les auditoires. Cela rend difficile la réglementation par létat, et la gamme de solutions de rechange amène les réseaux et le radiodiffuseur public (SRC-CBC) actuels à réexaminer leurs stratégies. Enfin, lévolution des courbes démographiques et les tendances de limmigration font que de plus en plus de Canadiens se retrouvent sans antécédents ethniques particuliers et cherchent un sentiment dappartenance dans un univers de plus en plus fragmenté et mondial. Lors du Recensement de 1996, 44 % de la population canadienne a déclaré au moins une origine ethnique autre que britannique, française ou canadienne. Dautres aspects de lidentité, notamment létat socio-économique, lorientation sexuelle et le sexe, ont commencé à jouer un rôle tout aussi important. Cela pose des défis aux radiodiffuseurs qui cherchent à offrir des émissions représentatives de la société canadienne.
Concurrence et convergence Du fait que la mondialisation des marchés influe sur lélaboration de nouvelles technologies, le nouvel environnement des communications est en période de fluctuation non seulement au Canada, mais partout dans le monde. La concurrence et la convergence au Canada continueront de se déployer au fur et à mesure que de nouveaux médias, comme Internet, prendront racine dans la société. Nul ne sait ce que lavenir nous réserve, car chaque jour apporte son lot de nouveaux services et dinnovations. La numérisation de systèmes de distribution pour les services de radiodiffusion, qui offre la perspective dune capacité et dun choix fortement accrus pour les abonnés, tarde à simplanter dans le marché. Depuis quelques années, les câblodistributeurs subissent une concurrence directe avec lattribution de licences à de nouveaux concurrents qui utilisent des satellites de radiodiffusion directe (SRD) et des systèmes de distribution multipoints (SDM), tous numériques. Le CRTC continuera de se préoccuper au premier chef de laccès à la production et à la programmation canadiennes, sur lesquelles sexercent ces pressions.
Nouvelles responsabilités juridiques Dans le cadre de laccord de lOMC sur les services de télécommunications de base, qui a été conclu le 15 février 1997, le Canada a convenu de mettre fin aux grands monopoles qui restent et de libéraliser la fourniture de services internationaux et de services par satellite. Le gouvernement du Canada a modifié la Loi sur les télécommunications de manière à confier de nouveaux pouvoirs au CRTC. La Loi modifiant la Loi sur les télécommunications et la Loi sur la réorganisation et laliénation de Téléglobe Canada (L.C. 1998, chap. 8) a reçu la sanction royale le 12 mai 1998. Brièvement, la Loi élargit le mandat du Conseil comme suit :
Les modifications accroîtront aussi la concurrence au Canada dans la fourniture de services de télécommunication internationale et offriront aux entreprises canadiennes de nouvelles occasions de livrer concurrence dans les marchés étrangers. Ces nouvelles responsabilités juridiques ont sensiblement accru la charge de travail des employés du CRTC.
Incidences du marché sur les activités de réglementation Lévolution rapide de lindustrie des communications rend de plus en plus complexes les questions de réglementation pour le CRTC et les autres participants dans larène de la réglementation. En même temps, la consultation de lindustrie, des groupes de consommateurs et des citoyens demeure une fonction essentielle. Ces dernières années, lamélioration du choix de services de communications comme de fournisseurs de services dans les marchés des communications est le résultat de lévolution de la concurrence au Canada. Par ailleurs, la charge de travail du CRTC ne cesse de croître, car il doit faciliter la transition vers un marché plus concurrentiel. Il continuera aussi de rationaliser ses processus de manière à mieux réagir aux changements rapides. Le CRTC peut favoriser activement une juste concurrence, mais il est crucial de souligner que le libre jeu du marché natteindra pas nécessairement à lui seul tous les objectifs dintérêt public de la Loi sur la radiodiffusion et de la Loi sur les télécommunications. Cest pourquoi le Conseil continuera de réglementer le marché afin de sacquitter de ses responsabilités dintérêt public, de protéger les consommateurs et de faire en sorte que tous les objectifs de la Loi sur la radiodiffusion et de la Loi sur les télécommunications soient atteints.
Organisation et responsabilités Cette section se trouve à la Section VI, page 63.
Attentes en matière de rendement Les attentes en matière de rendement qui ont été présentées dans le Rapport sur les plans et les priorités, Budget des dépenses, 19981999, ainsi que les accomplissements clés à ce jour sont résumés dans le tableau en annexe (Attentes en matière de rendement Rapport détape, page 59).
Réalisations en matière de rendement La pluralité des voix canadiennes
En vertu du sous-alinéa 3d)(iii) de la Loi sur la radiodiffusion, le système de radiodiffusion canadien devrait, « par sa programmation et par les chances que son fonctionnement offre en matière demploi, répondre aux besoins et aux intérêts, et refléter la condition et les aspirations, des hommes, des femmes et des enfants canadiens, notamment légalité sur le plan des droits, la dualité linguistique et le caractère multiculturel et multiracial de la société canadienne ainsi que la place particulière quy occupent les peuples autochtones ».
Une présence francophone accrue Le CRTC a rendu un certain nombre de décisions visant à renforcer la présence de programmation de langue française au Canada. Davantage de téléspectateurs auront accès à un plus grand nombre démissions en français grâce à la distribution, à léchelle nationale, du service de télévision de langue française du réseau TVA. Les conditions dattribution de licence incluent lengagement du réseau doffrir une programmation qui traduit les réalités et les attentes des collectivités francophones hors Québec. Cet accès élargi servira à promouvoir la dualité linguistique et la diversité culturelle des Canadiens, dun océan à lautre (décision CRTC 98-488 du 29 octobre 1998). Le CRTC a attribué des licences à quatre nouveaux services spécialisés de langue française qui doivent être lancés en janvier 2000. Les nouveaux canaux, Canal Z, Canal Histoire, Canal Évasion et Canal Fiction, diffuseront des émissions portant sur la science et la technologie, lhistoire ancienne et contemporaine, les voyages, le tourisme et laventure, ainsi que des dramatiques. Les téléspectateurs auront la possibilité de souscrire uniquement au nouveau bloc de services de programmation de langue française ou de le combiner avec dautres blocs existants, à un prix raisonnable. Ces quatre canaux sajoutent aux 11 autres services spécialisés de langue française approuvés par le CRTC depuis 1987, rétablissant progressivement léquilibre entre le nombre de services spécialisés de langue française et de langue anglaise (décisions CRTC 99-109, 99-110, 99-111, 99-112 et 99-113 du 21 mai 1999). Enfin, le CRTC examine actuellement ses règles daccès relatives à la distribution de services spécialisés et de télévision payante canadiens et il tente de définir les marchés bilingues, afin de mieux répondre aux attentes des abonnés dans les marchés où les francophones ou les anglophones constituent une partie importante, mais non majoritaire, de la population (avis public CRTC 1999-74 du 5 mai 1999).
Aboriginal Peoples Television Network Suite à laudience publique et au rapport portant sur des réseaux de télévisions nationaux additionnels, Television Northern Canada Incorporated (TVNC) a présenté une demande au CRTC en vue dexploiter lAboriginal Peoples Television Network (APTN). Après un processus public auquel un grand nombre de parties intéressées ont participé, la demande a été approuvée en février 1999. En avril, le CRTC a publié une ordonnance destinée à toutes les grandes et moyennes entreprises de distribution exigeant que ces dernières distribuent APTN à partir du 1er septembre 1999 ou lors de son lancement. APTN diffusera de la programmation produite par les autochtones de toutes les régions du Canada et qui les concerne, en anglais et en français et dans quelques 15 langues autochtones. Tous les Canadiens auront accès à une programmation contenant de nombreuses émissions canadiennes traduisant la culture, lhistoire et les préoccupations des peuples autochtones. Pour rendre APTN le plus accessible possible, il sera distribué au volet de base des gros et moyens câblodistributeurs, des SRD par satellite et des SDM (décision CRTC 99-42 du 22 février 1999, avis public CRTC 1999-70 du 21 avril 1999).
La programmation à caractère ethnique En 1998, le CRTC a révisé sa politique de 1985 sur la radiodiffusion à caractère ethnique en tenant compte de lévolution démographique du Canada ainsi que de lopinion des participants à ses consultations régionales. Lexamen a révélé que la politique a entraîné une augmentation importante de la diversité du système de radiodiffusion canadien grâce à lémergence de nombreuses stations de radiodiffusion à caractère ethnique. De nombreux participants au processus dexamen ont souligné limportance que ces stations avaient pour eux, pour leurs familles, leurs groupes culturels et leur bonne intégration à la société canadienne. Misant sur le succès de sa politique sur la radiodiffusion à caractère ethnique, le CRTC a simplifié et modernisé les règles relatives à la programmation à caractère ethnique, en supprimant les distinctions inutiles, tout en sassurant de toujours atteindre les principaux objectifs de la politique. Il a aussi facilité la production de programmation à caractère ethnique, en français ou en anglais, pour les stations conventionnelles intéressées (avis public CRTC 1999-117 du 16 juillet 1999). En 19971998, 7 062 heures de programmation ethnique ont été diffusées à la télévision conventionnelle, ce qui représente 0,87% de la programmation totale.
Le sous-titrage codé Pour lannée de radiodiffusion 19971998, un total de 443 451 heures de programmation ont été présentées avec sous-titres codés à la télévision conventionnelle. Cela représente 54 % de la programmation diffusée durant une journée de radiodiffusion de ce total, 69 % ont été diffusés sur les ondes des stations de langue française et 31 % sur des stations de langue française. Cette différence reflète les différentes exigences en matière de réglementation relatives au coût plus élevé de fournir des sous-titres codés pour des émissions en français. Dans son nouveau cadre de politique sur la télévision, le CRTC juge quil est maintenant temps pour les radiodiffuseurs de langue française de fournir davantage de sous-titres codés (avis public 199997 du 11 juin 1999). Des exigences en matière de sous-titres codés, semblables à celles qui sappliquent au Canada anglais, feront lobjet de discussions avec les radiodiffuseurs de langue française, au moment du renouvellement de leurs licences.
Les émissions canadiennes attirent davantage de téléspectateurs Les émissions canadiennes attirent chaque année plus de téléspectateurs, ce qui montre lintérêt de ces derniers pour une programmation qui reflète leurs valeurs.
Les émissions canadiennes connaissent aussi du succès sur le plan international. Les compagnies canadiennes ont réussi à vendre de plus en plus de productions canadiennes à létranger et le Canada est maintenant considéré comme le deuxième exportateur mondial de programmation de télévision.
Les politiques et règlements du CRTC favorisent le contenu canadien Grâce à ses politiques et à ses règlements relatifs au contenu canadien, le CRTC a grandement contribué à assurer la disponibilité démissions canadiennes.
Un cadre de politique relative à la télévision canadienne Le CRTC a terminé son premier examen important de la politique canadienne sur la télévision depuis quinze ans. Le processus, amorcé au printemps 1998, a résulté en une nouvelle politique sur la télévision qui mise sur le succès du système actuel de télédiffusion. La nouvelle politique offre davantage de flexibilité aux télédiffuseurs, davantage de possibilités pour les producteurs indépendants et un plus grand choix pour les téléspectateurs. Elle le fait en simplifiant les exigences actuelles, en introduisant des lignes directrices flexibles visant à stimuler la production canadienne, en encourageant le développement dun « star-system » national semblable à celui qui existe au Québec et en encourageant les ventes à létranger (avis public CRTC 1999-97 du 11 juin 1999). Une mise à jour de la politique sur la télévision était nécessaire, entre choses, parce que la structure de lindustrie a changé. Il y a eu une nette réorientation des modèles de propriété résultant en la création de groupes de propriété de stations multiples. Certains des groupes, comme CTV, Global et WIC, visent des auditoires à léchelle nationale tandis que dautres, comme Craig, CHUM et TQS, visent un public régional. Le CRTC a reconnu cette nouvelle réalité et il examinera désormais simultanément les renouvellements de licences de toutes les stations appartenant à un même groupe, permettant ainsi au propriétaire de soumettre un plan stratégique densemble pour toutes ses stations. Par souci déquité, les conditions de licence resteront généralement les mêmes pour les grands groupes de radiodiffuseurs. La politique sur la télévision a pour objectif de donner la priorité aux émissions canadiennes durant les heures de grande écoute et, à cette fin, le CRTC a élargi la période de grande écoute pour la programmation canadienne. Celle-ci sétendra de 19 h à 23 h sept jours par semaine, au lieu dêtre comprise entre 20 h à 23 h les jours de semaine et entre 19 h et 23 h la fin de semaine. La nouvelle politique encourage une plus grande diversité dans la programmation et
donne une plus grande flexibilité aux radiodiffuseurs quant aux types démissions
quils peuvent présenter. Par exemple, la définition de programmation prioritaire a
été élargie pour inclure les longs documentaires, les émissions canadiennes de
divertissement et les émissions régionales dans toutes les catégories autres que les
nouvelles et les sports qui sajoutent aux catégories existantes (dramatiques,
émissions musicales et de danse et de variétés). Le CRTC réglementera seulement dans les domaines où les objectifs de la Loi sur la radiodiffusion ne peuvent être atteints autrement. Comme les nouvelles locales connaissent déjà du succès, le CRTC juge quelles continueront dêtre diffusées sans exigences particulières. En outre, les radiodiffuseurs de langue anglaise ne seront plus tenus de consacrer un montant minimal aux émissions. Le CRTC préfère les encourager à axer davantage leurs efforts vers la programmation prioritaire aux heures de grande écoute. Enfin, dans le cadre de sa révision de la politique sur la télévision, le CRTC entreprend un examen des définitions pertinentes démissions canadiennes (avis public CRTC 1998-59 du 19 juin 1998).
Le cadre dattribution des licences pour les services payants et spécialisés Il reste peu ou pas de capacité de câble analogique dans le système de radiodiffusion aux fins de nouveaux services payants et spécialisés, alors quon observe une évolution croissante de la distribution numérique. Pour assurer une présence canadienne continue, le CRTC a publié un appel dobservations portant sur lélaboration dun nouveau cadre dattribution de licences pour les services spécialisés et de télévision payante de langue française et de langue anglaise. Ce nouveau processus aidera le CRTC à définir les critères pertinents dattribution de licence, au besoin, durant la transition à une distribution numérique plus répandue.
Les nouveaux médias Internet Après une vaste consultation publique portant sur létat des nouveaux médias au Canada ainsi que sur leur potentiel au pays et dans le monde, le CRTC a jugé que les nouveaux médias sur Internet atteignent les objectifs de la Loi sur la radiodiffusion et quils sont dynamiques, hautement concurrentiels et suffisamment performants sans réglementation (avis public CRTC 1999-84 du 17 mai 1999, avis public Télécom CRTC 99-14 du 17 mai 1999; voir aussi à la page 38). Entre autres choses, le CRTC a entrepris lexamen pour répondre aux questions concernant limpact des nouveaux médias sur la réglementation de la radio, de la télévision et de la câblodistribution, au sens de la Loi sur la radiodiffusion : les nouveaux médias peuvent-ils être considérés comme de la radiodiffusion et, le cas échéant, devraient-ils être réglementés? Le CRTC a conclu que :
Par ailleurs, le Conseil a noté que le gouvernement fédéral et les gouvernements provinciaux ont mis en place des mesures aptes à favoriser la présence de contenu canadien sur Internet. Il existe aussi des outils adéquats pour régler les problèmes de contenu offensant ou illégal sur Internet, quil sagisse de la législation canadienne existante, de lauto-réglementation de lindustrie ou encore des logiciels de filtrage de contenu. Le CRTC a reçu plus de 1 000 contributions, soit environ 6 500 pages, de particuliers, de groupes dintérêt public, de compagnies de multimédia, ainsi que des industries de la radiodiffusion et des télécommunications et leurs groupes industriels. Le CRTC est lun des premiers organismes de réglementation au monde à préciser sa position à légard dInternet.
Le renouvellement des licences de la SRC-CBC Le CRTC a décidé pour la première fois de renouveler simultanément toutes les licences de la SRC-CBC, pour permettre un débat sur les stratégies de la société et le rôle de la télévision publique dans le nouveau millénaire. Le CRTC a tenu de vastes consultations dans lensemble du pays ainsi quune audience publique de trois semaines pour le renouvellement des licences de la SRC-CBC. Le CRTC a reçu 4 515 interventions. Quatre-vingt-dix témoins ont comparu lors de laudience publique et près de 700 personnes ont pris part aux consultations publiques. Le CRTC entend publier sa décision à lautomne 1999.
Les examens des politiques sur la radio de campus et la radio communautaire Dans le cadre dun processus plus vaste amorcé en 1997 en vue dexaminer toutes ses politiques relatives à lindustrie de la radio, le CRTC examine actuellement ses politiques relatives à la radio de campus et à la radio communautaire. Après une série de consultations avec les représentants des stations de campus et dautres stations dans lensemble du Canada en 1998, le CRTC a ébauché, aux fins de consultations publiques, un projet de politique sur la radio de campus. Celle-ci vise, entre autres, à réaffirmer le rôle premier des stations de campus doffrir une programmation qui diffère de la programmation des stations commerciales et de la SRC-CBC, et de simplifier lenvironnement réglementaire. Elle cherche aussi à encourager les stations de radio de campus à promouvoir le talent local et la musique davant-garde diffusée moins souvent par dautres stations (avis public CRTC 1999-30 du 18 février 1999). Quant aux stations de radio communautaire, le CRTC propose, suite aux consultations avec les parties intéressées, de simplifier le processus réglementaire tout en assurant que ces stations continuent doffrir une programmation convenable aux groupes communautaires quelles desservent (avis public CRTC 1999-75 du 5 mai 1999).
Les dispositions relatives au contenu favorisent les talents canadiens Les dispositions réglementaires relatives au contenu canadien ont créé une demande pour des émissions canadiennes, favorisant ainsi lépanouissement des compétences, de la capacité et des talents de lindustrie canadienne.
Les émissions de télévision mettent en vedette les talents créateurs canadiens De nombreuses émissions canadiennes dans les catégories sous-représentées, en particulier le divertissement (dramatiques, musique et danse et variétés), ont été diffusées au cours de la période du 1er septembre 1997 au 31 août 1998. Les Canadiens ont ainsi eu amplement loccasion de regarder des émissions mettant en vedette les artistes canadiens.
Dépenses accrues au titre des émissions canadiennes Les dépenses des radiodiffuseurs canadiens au titre des émissions canadiennes ont augmenté de 19 % entre 1992 et 1998. Au cours de cette période, les radiodiffuseurs canadiens ont consacré en moyenne environ 78 % de leurs dépenses de programmation à des émissions canadiennes. ![]() Les radiodiffuseurs canadiens ont consacré aux émissions canadiennes dimportantes sommes au cours de lannée de radiodiffusion qui sest terminée le 31 août 1998. Ces investissements se sont répartis comme suit [D'après les rapports annuels au CRTC, 1998]:
Les règlements du CRTC portant sur les émissions canadiennes ont contribué, indirectement, à lémergence de solides maisons de productions indépendantes et à leur activité. La production de télévision totale pour les indépendantes est passée de 1,1 milliard de dollars en 1997 à 1,3 milliard en 1998, une hausse de 17 %. Les budgets danimation à la télévision ont fait un saut de 40 %, de 132 millions de dollars à 184 millions de dollars, tandis que le budget consacré aux dramatiques a diminué de 4 %, passant de 771 millions à 740 millions [Source : Rapport spécial sur la production indépendante, Playback, 17 mai 1999].
Des choix variés pour les Canadiens
Le résultat des cadres de concurrence : une industrie des communications dynamique Les cadres de concurrence que le CRTC a établis jusquici ont permis à de nombreux intervenants daccéder au marché des communications. Un grand nombre dintervenants offrent un vaste éventail de services de communications et produisent dimportantes recettes. Dans le marché des télécommunications, le rythme dimplantation de la concurrence depuis quelques années sest accéléré. Ainsi, presque tous les services de télécommunications offerts par les grandes entreprises sont désormais assujettis à la concurrence. De même, dans le marché de la radiodiffusion, le CRTC a mis en place des mesures qui encouragent la concurrence entre les divers intervenants. Dans lélaboration de ses cadres de concurrence, le CRTC a cherché à faire en sorte que chacun puisse soutenir une concurrence durable. De plus, le cas échéant, le CRTC a établi des mécanismes qui permettent aux participants de lindustrie de régler des questions dintérêt réciproque. (Voir CDCI, page 40 et RLA, page 43).
Des intervenants variés dans le marché des communications Radiodiffusion Les Canadiens bénéficient des avantages que leur offre un marché diversifié des communications. Au 31 mars 1999, il y avait :
En période de concurrence croissante, les recettes totales produites par les entreprises de programmation et de distribution canadiennes ont augmenté de 23 % entre 1993 et 1998, soit denviron 6 milliards de dollars à 7,4 milliards de dollars. En outre, lindustrie a connu des bénéfices avant intérêts et impôts (BAII) de 603 millions de dollars en 1993 à 942 millions de dollars en 1998. Le tableau qui suit donne une ventilation plus détaillée par type dentreprise.
Source : Rapports annuels déposés auprès du CRTC par les titulaires de
licences de radiodiffusion.
Télécommunications Le marché canadien des services de télécommunication a produit des recettes estimées à 23,5 milliards de dollars en 1997, soit une hausse de 8,3 % par rapport à 1996. Daprès un rapport dIndustrie Canada basé sur des données de Statistiques Canada, 60 % de lactivité dans les services de télécommunications sest concentrée dans des marchés entièrement concurrentiels, cest à dire dans les marchés de linterurbain, des télécommunications sans fil, de léquipement et des services Internet [L'industrie canadienne des services de télécommunication : un aperçu, 1997-1998, 1999, publié par Industrie Canada].
Près de 30 compagnies sont sur le point de rencontrer les exigences nécessaires pour devenir des entreprises de services locaux concurrentes, c.-à-d., pour fournir des services téléphoniques locaux concurrentiels. Parmi elles on compte des câblodistributeurs, des entreprises de services de télécommunications interurbains et des fournisseurs de services Internet, ainsi que des exploitants dentreprises provenant de domaines tout à fait différents.
La concurrence internationale Un régime dattribution des licences Le marché canadien des services de télécommunication internationale est maintenant entièrement ouvert à la concurrence (décision Télécom CRTC 98-17 du 1er octobre 1998), grâce à la mise en place dun cadre de réglementation de la concurrence au Canada dans le marché des services internationaux. Cette décision répond à :
Lun des éléments clés de ce cadre de réglementation, entré en vigueur le 1er janvier 1999, consiste en un régime dattribution de licences aux fournisseurs de services internationaux de base. À ce jour, le CRTC a attribué environ 150 licences dune durée de 5 ans. Tous les titulaires sont assujettis à la condition de ne pas avoir de comportement anticoncurrentiel en ce qui concerne la fourniture de services de télécommunication internationale. Ce régime assurera que les monopoles étrangers nutiliseront pas leur dominance dans leurs propres marchés pour gagner un avantage indu dans le marché canadien, tout en réduisant au minimum les obstacles à lentrée pour les nouveaux fournisseurs de services. Le CRTC a aussi éliminé toutes les restrictions dacheminement restantes pour le trafic canadien, permettant aux entreprises dacheminer des appels Canada-Canada et Canada-outre-mer par les États-Unis. Ces nouvelles dispositions ouvriront des voies dacheminement plus rentables pour les concurrents à des coûts réduits ainsi quun plus grand choix de services pour les consommateurs.
Teleglobe Canada Le CRTC a partiellement déréglementé Téléglobe Canada qui ne sera plus tenue de faire approuver les tarifs facturés pour les services interurbains quelle souhaiterait offrir au Canada et entre des localités au Canada et aux États-Unis. Bien que le CRTC continue dexiger que Téléglobe Canada fasse approuver les tarifs facturés pour les services outre-mer, il envisage de déréglementer si cette dernière fournit des éléments de preuve démontrant quil y a suffisamment de concurrence. Le CRTC examine actuellement une demande de Téléglobe Canada de déréglementation substantielle de son principal service de gros outre-mer. Le CRTC sattend à ce que Téléglobe Canada présente de nouvelles demandes de déréglementation pour dautres services. En outre, le CRTC a approuvé une demande de Télésat Canada visant que le CRTC sabstienne, en grande partie, de réglementer ses services fixes par satellites, à partir du 1er mars 2000 (décision Télécom CRTC 99-6 du 25 mai 1999). Le CRTC a fixé un prix plafond pour protéger les intérêts des radiodiffuseurs et des fournisseurs de services de télécommunication qui pourraient ne pas avoir accès à un choix concurrentiel adéquat.
La gestion de la numérotation Le Canada a eu un rôle historique important dans la définition dun plan de numérotation dindicatifs régionaux utilisés pour tous les circuits de provenance ou de destination commutée dappels, de données et de cellulaire sans fil et dappels SCP, partout au Canada, aux États-Unis et dans les Caraïbes. Les indicatifs régionaux sont une ressource limitée et ils doivent être efficaces pour que le pays dispose dun réseau et de la flexibilité géographique pour répondre à la croissance continue dans les télécommunications. Suite aux modifications de la Loi sur les télécommunications, le CRTC est désormais responsable de la gestion de la numérotation, y compris des questions portant sur les indicatifs régionaux et la transférabilité des numéros.
Enfin, à la suite de la décision sur la concurrence locale (décision Télécom CRTC 98-7 du 1er mai 1997) et de son suivi dans le cadre du Comité directeur sur linterconnexion du CRTC (CDCI), on a établi des fonds centraux afin de gérer les revenus provenant des services interurbains pour garantir que les services de communications locaux restent abordables.
Mise en uvre de la concurrence dans la téléphonie locale La concurrence dans les téléphones publics locaux Le CRTC a rendu une décision qui vise à faciliter la concurrence dans le marché des téléphones publics (décision Télécom CRTC 98-8 du 30 juin 1998). Dans le passé, les membres de lex-groupe Stentor détenaient le monopole dans ce marché. La concurrence dans ce secteur devrait stimuler linnovation dans les services. Les tarifs facturés par les nouveaux concurrents ne seront pas réglementés, car le libre jeu du marché devrait être suffisant pour garantir quils soient raisonnables. Le CRTC continuera de réglementer les tarifs des compagnies de téléphones payants titulaires jusquà ce que la concurrence soit considérée comme suffisante pour protéger les intérêts des consommateurs. Le CRTC exige que les nouveaux concurrents remplissent des garanties pour les consommateurs avant davoir accès au marché des téléphones payants. Les tarifs des services dégroupés Le CRTC a facilité davantage lentrée de nouveaux fournisseurs de services locaux dans le marché de la téléphonie locale grâce à sa dernière décision concernant les tarifs des services dégroupés. Cette décision établit les tarifs à facturer lorsque les compagnies de téléphone locales titulaires offrent des installations essentielles particulières à des taux tarifés à dautres fournisseurs de services locaux, si ceux-ci désirent les utiliser, pour fournir un service concurrentiel (décision Télécom CRTC 98-22 du 30 novembre 1998). Cest donc dire que les fournisseurs de services téléphoniques locaux concurrents doivent payer pour utiliser les services offerts au moyen des installations locales des compagnies de téléphone titulaires, comme le 9-1-1 et le relais téléphonique. Laccès à ces composantes dégroupées permettra délargir léventail de choix pour les consommateurs.
Les compagnies de téléphone indépendantes en Ontario et au Québec Cest en 1994 que les compagnies de téléphone indépendantes en Ontario et au Québec sont venus sous la juridiction du CRTC. Le Conseil a maintenant étendu les avantages du cadre de la concurrence aux consommateurs desservis par ces compagnies. Les abonnés du téléphone auront les mêmes choix dinterurbain que ceux des grandes compagnies de téléphone. Le CRTC a réduit les obstacles au choix dinterurbain des consommateurs dans les zones desservies par les compagnies de téléphone indépendantes de lOntario et du Québec. Le CRTC a mis en place un régime qui établira les conditions financières que les concurrents doivent remplir pour accéder aux territoires des compagnies indépendantes, en réduisant le montant que les concurrents doivent verser aux indépendantes pour fournir le service interurbain dans ces marchés. Le CRTC a ordonné à la majorité des indépendantes damener leurs tarifs locaux à des niveaux comparables à ceux des localités desservies par les compagnies de téléphone dans la région avoisinante. Les abonnés de services locaux verront des améliorations du service, comme le service régional et lélimination des frais de distance. De plus, le CRTC a rendu une série de décisions concernant les cadres de réglementation pour certaines compagnies indépendantes en Ontario et en Colombie-Britannique.
La concurrence dans les services de distribution de radiodiffusion Avec le nouveau Règlement sur la distribution de radiodiffusion, qui est entré en vigueur en janvier 1998, le CRTC a mis en place un cadre de réglementation pour les entreprises de distribution de radiodiffusion (EDR). Ce règlement vise à favoriser limplantation dune concurrence réelle dans la distribution de services de radiodiffusion aux Canadiens, tout en atteignant les objectifs culturels de la Loi sur la radiodiffusion. Le CRTC surveille de près la transition à la concurrence et il a pris diverses mesures pour apaiser les préoccupations soulevées concernant le pouvoir de marché des entreprises de câblodistribution. Par exemple, le 30 mars 1999, après avoir reçu et examiné des plaintes présentées par Look Communications Inc. et Torstar Corporation, le CRTC a conclu que Shaw Cablesystems avait contrevenu, entre autres choses, à la « disposition dinterdiction de préférence indue » de larticle 9 du Règlement sur la distribution de radiodiffusion en supprimant les infopublicités de Look (un nouveau concurrent de Shaw) du service Torstar distribué par le système de câblodistribution de Toronto de Shaw. Le CRTC a ordonné à Shaw de cesser et de sabstenir de supprimer ces émissions. En outre, le 1er avril 1999, le CRTC a imposé des restrictions pour 90 jours aux câblodistributeurs titulaires les empêchant de commercialiser leurs services directement auprès des abonnés ou de leur offrir des rabais ou dautres incitatifs qui ne sont généralement pas offerts au public. Les premières sappliquent lorsque les abonnés ont avisé la compagnie, par un mandataire, de leur intention dannuler leur service de câble et les secondes, lorsque les abonnés eux-mêmes communiquent avec le câblodistributeur pour annuler leur service de câble. Avec la combinaison du nouveau Règlement sur la distribution de radiodiffusion et de mesures comme celles qui sont exposées ci-dessus, le CRTC aide à offrir aux abonnés canadiens les avantages sur le plan des prix et du choix qui résultent habituellement dun marché plus concurrentiel. Bien que lindustrie de la câblodistribution continue de dominer le marché des EDR, les fournisseurs de services concurrents gagnent de plus en plus de terrain.
Le CRTC continue de réglementer le tarif mensuel du service de base de toutes les EDR qui desservent 6 000 abonnés ou plus. Le CRTC ne réglemente par les tarifs des services facultatifs, pas plus que ceux des compagnies qui desservent moins de 6 000 abonnés. En vertu du nouveau cadre de concurrence, le CRTC cessera de réglementer le tarif du service de base dune EDR si celle-ci peut démontrer quelle a perdu au moins 5 % de ses abonnés aux mains dun fournisseur de services concurrent.
Les cadres de concurrence du CRTC visent à encourager les industries à offrir un vaste éventail de services de communications aux Canadiens. Dans le secteur de la radiodiffusion, le CRTC a rendu plusieurs importantes décisions en vue daccroître la gamme de services de communications offerts aux Canadiens.
Les citoyens et les entreprises devraient profiter dun nombre accru de services et de technologies et de réductions de prix supplémentaires par suite de récentes initiatives dans le cadre de lOrganisation mondiale du commerce en vue daccroître la concurrence mondiale dans les services de télécommunications. Les tarifs canadiens pour les appels téléphoniques internationaux se situent déjà parmi les plus bas chez les pays membres de lOrganisation de coopération et de développement économiques (OCDE)[" Panier OCDE de redevances téléphoniques internationales, août 1998 " Perspectives des communications de l'OCDE, 1999, page 182.]
Des services améliorés pour les malvoyants et les personnes atteintes dautres déficiences Le CRTC a ordonné à toutes les compagnies de téléphone, y compris celles qui fournissent des services téléphoniques sans fil, doffrir des services améliorés afin daccommoder les personnes malvoyantes (ordonnance Télécom CRTC 98-626 du 26 juin 1998). Les compagnies de téléphone doivent :
Les compagnies de téléphone actuelles doivent faire rapport au CRTC des mesures prises pour se conformer à lordonnance et du nombre de clients malvoyants qui ont demandé à recevoir leurs renseignements de facturation sur supports de substitution. Le CRTC a demandé à lAssociation canadienne de normalisation (CSA) détablir de nouvelles normes pour les téléphones payants de manière à répondre aux besoins des personnes handicapées (ordonnance Télécom CRTC 98-1186 du 26 novembre 1998). Il a choisi la CSA pour élaborer ces normes parce que cet organisme possède lexpertise et les outils voulus pour évaluer les besoins du plus grand nombre dintéressés, à savoir les personnes handicapées elles-mêmes, les consommateurs et lindustrie concernée. Une fois ces normes conçues et implantées, les fournisseurs de téléphones payants devront obligatoirement sy conformer.
La qualité du service Le CRTC surveille la qualité de certains services de télécommunications sur fil. Les compagnies de téléphone titulaires qui comptent 25 000 lignes daccès au réseau ou plus doivent lui présenter des rapports sur la qualité du service montrant leur rendement mensuel à cet égard [On peut consulter les rapports sur le site Web du CRTC à : http://www.crtc.gc.ca/FRE/PROC_REP/TELECOM/QoS_rprt/98qs_ixb.htm]. Les rapports incluent, par exemple, des renseignements sur les « rapports de panne réglés dans les 24 heures ». Le Conseil sen remet au marché pour faire en sorte que les compagnies qui livrent concurrence aux compagnies de téléphone titulaires et les autres fournisseurs de services interurbains offrent un service de haute qualité, fiable.
Au terme dinstances publiques exhaustives, le CRTC a, il y a deux ans, publié une série de décisions marquantes dans lesquelles il a établi le cadre de réglementation propice à limplantation de la concurrence dans le marché des télécommunications locales, tout en tenant compte de lobjectif de la politique selon lequel le service téléphonique local doit être abordable. Il a également mis en uvre un plan de surveillance de labordabilité au moyen de rapports de contrôle annuels et trimestriels. Le CRTC a jugé que le taux national de pénétration du téléphone constitue le principal indicateur de labordabilité globale. Selon Statistique Canada, 98,8 % des ménages canadiens avaient le service téléphonique en 1997. En 1997, 79,4 % des 140 422 ménages qui navaient pas le service téléphonique au Canada avaient accès à un téléphone en cas durgence. Le CRTC surveille aussi pourquoi les Canadiens ne sabonnent pas au service téléphonique. Labordabilité est perçue comme un facteur clé dans les motifs invoqués pour ne pas avoir de service téléphonique, mais ce nest pas le seul. En 1997, environ 53,4 % des non-abonnés ont déclaré quils nen avaient pas les moyens, en comparaison de 66,8 % en 1996. Dautres ménages ont déclaré quils nont pas besoin du service téléphonique (26,4 %) et dautres, quils ne sétaient pas abonnés parce quils sont sur le point de déménager (6,8 %). Une comparaison des lignes principales par 100 habitants pour les pays membres de lOCDE a révélé que le taux de pénétration du téléphone au Canada reste le plus élevé au monde. De plus, les taux de pénétration chez les ménages à faible revenu sont aussi sensiblement plus élevés au Canada quaux États-Unis [Rapporté par Bell Canada dans son rapport au CRTC 1998, en utilisant les données de Statistique Canada]. Enfin, notons quune enquête récente du Yankee Group, une compagnie de recherche basée à Boston, révèle que les consommateurs canadiens ont accès aux tarifs les moins élevés dAmérique du Nord, pour ce qui de linterurbain, du local et de laccès à lInternet [Rapporté par Canadian Communication Network Letter, 6 septembre 1999].
Le CRTC ne surveille ou ne réglemente pas tous les aspects de linfrastructure des communications du Canada. Tel quil a déjà été signalé, le CRTC a, dans son examen des nouveaux médias (voir page 23), conclu quil ne réglementera pas ce secteur parce quil est dynamique, hautement concurrentiel et florissant sans réglementation. Linstance concernant les nouveaux médias a donné au CRTC loccasion dexaminer si des problèmes daccès se posaient pour les producteurs et les créateurs de contenu ainsi que pour les utilisateurs et les citoyens. Étant donné que ses décisions et ses politiques dans le secteur des télécommunications influent sur laccès, le CRTC continue dexaminer les questions de télécommunications liées à laccès qui ont été soulevées à laudience sur les nouveaux médias. Avant cette audience, le CRTC avait déjà exigé que les câblodistributeurs titulaires offrent au moyen dun tarif laccès grande vitesse à leurs installations pour les fournisseurs concurrents de services Internet. Une décision concernant la démarche de réglementation de ces services daccès grande vitesse, dans laquelle le CRTC établit les tarifs, a été publiée (décision Télécom CRTC 99-8 du 6 juillet 1999). Le CRTC étudie aussi les préoccupations concernant laccès exprimées par les utilisateurs finals dInternet, dans le cadre dune instance distincte portant sur le service téléphonique dans les zones de desserte à coût élevé. Le Canada est bien placé pour participer à la société de linformation. Le pourcentage de ménages canadiens dotés du service téléphonique est très élevé (98,8 %), et près de 80 % des ménages canadiens sont abonnés au câble, tandis que dautres de plus en plus nombreux sont desservis par des entreprises de distribution par satellite et dautres modes de distribution. Le taux de pénétration de lordinateur augmente, et labordabilité relative dInternet facilite son accès au Canada. Les tarifs moyens daccès à Internet au Canada sont parmi les plus bas des pays membres de lOCDE. On estime que, dici 2001, environ 40 % des ménages auront accès à Internet (cinq millions de ménages), soit le double de 1998. En moyenne, les Canadiens passent plus de 20 heures par mois branchés, 61 % entrant en communication au moins sept fois par semaine. Ils sen servent surtout comme courriel (77 %) et pour accéder à de linformation (71 %).
Le service aux Canadiens : La saine gouvernance
La saine gouvernance est une stratégie de gestion qui appuie les deux secteurs dactivité La pluralité des voix canadiennes et Les choix variés pour les Canadiens, et elle est omniprésente dans toutes les activités du CRTC pour assurer un processus décisionnel efficace et améliorer le service aux Canadiens. Le CRTC :
Le CRTC Le CRTC est composé de 13 membres, y compris la présidente et deux vice-présidents (Radiodiffusion et Télécommunications). Les décisions sont prises par vote majoritaire, chacun des membres disposant dune voix. Six membres sont nommés par région (Atlantique, Québec, Ontario, Manitoba/Saskatchewan, Alberta/Territoires du Nord-Ouest et C.-B./Yukon), ce qui garantit que les intérêts régionaux soient représentés. Le CRTC sen tient à des procédures publiques bien établies qui laident à garantir que les principes de la justice naturelle et de léquité sur le plan des procédures soient respectés. Bien quun certain nombre dappels de décisions du CRTC aient été logés ces dernières années, il importe de souligner que les tribunaux nont renversé aucune de ces décisions pour cause dinjustice.
La participation du public La participation des citoyens canadiens à toutes les instances publiques du CRTC est essentielle. Une forte participation du grand public, des groupes dintérêt public et des représentants de lindustrie aide le CRTC à faire en sorte que lon tienne compte dun vaste éventail dopinions dans la prise de décisions. Ainsi, les objectifs de lintérêt public de la Loi sur la radiodiffusion et de la Loi sur les télécommunications sont atteints. Le CRTC encourage activement une forte participation dans ses instances publiques, et il a connu beaucoup de succès à cet égard en 19981999. Par exemple, dans le cadre des 11 audiences publiques qui ont été tenues et des 164 avis publics qui ont été publiés en radiodiffusion au cours de cet exercice, le CRTC a reçu au total 7 509 interventions dont il a tenu compte dans ses délibérations. En télécommunications, il a publié 44 avis publics et tenu deux consultations régionales au cours desquelles des membres du grand public ont comparu. Le CRTC a aussi reçu 11 945 observations de diverses parties concernant toutes sortes de demandes. Pour compléter ses processus établis, les audiences publiques et les avis publics, le CRTC a mis en place des moyens novateurs, souples et moins officiels de solliciter les opinions de la population quil sert et les industries quil réglemente. Les consultations publiques visent à obtenir de précieux renseignements de la population sur des questions ou des sujets particuliers qui le touche. Dans certains cas, ces consultations ont lieu avant la tenue daudiences publiques. En 19981999, le CRTC a tenu sept séries de consultations sur les questions suivantes : la politique relative à la télévision, la SRC-CBC, la politique ethnique, le service dans les zones de desserte à coût élevé, MTS Communications, la radio communautaire et la radio de campus. Ces consultations publiques se sont déroulées dans 36 endroits au Canada. Ces consultations ont souvent lieu le soir et la fin de semaine, afin dencourager le maximum de participation. La rétroaction des intervenants de lindustrie et des membres du public jusquici sest révélée extrêmement favorable.
Le Comité directeur sur linterconnexion du CRTC (CDCI) En 1996, le CRTC a établi le CDCI afin de régler certaines questions litigieuses relatives à la mise en uvre de la concurrence dans la téléphonie locale. Il sagit dun processus de collaboration permanent qui fait appel aux représentants de lindustrie et de groupes dintérêt public et de consommateurs en télécommunications comme en radiodiffusion. Le CDCI et ses groupes de travail ont réussi à résoudre de nombreuses questions techniques et administratives complexes et ce, dans un délai raisonnable, en réunissant les parties dans le cadre dun forum. Le processus du CDCI sest soldé par 15 décisions en 19981999. Certaines décisions portent sur létablissement de règles pour les transferts dabonnés entre des entreprises et de règles relatives aux ententes dinstallations dinterconnexion entre des entreprises de services locaux.
La stratégie des ressources humaines En 19971998, le CRTC a élaboré une stratégie des ressources humaines intitulée « Sorienter ensemble vers lavenir 19982000 ». Au cours du dernier exercice, il a commencé à mettre cette stratégie en uvre et il a axé ses efforts sur les quatre grands secteurs suivants :
Le CRTC reconnu à léchelle internationale Les talents du CRTC pour limplantation et la promotion de pratiques inédites dans un milieu des télécommunications de plus en plus complexe et évolué ont attiré lattention de nombreux pays étrangers. Des délégations du monde entier ont consulté le CRTC au sujet du modèle canadien de réglementation en radiodiffusion et en télécommunications. Cette activité accroît la crédibilité du Canada du fait que son modèle de réglementation est reconnu à léchelle internationale. Elle permet aussi d« ouvrir des portes » aux entreprises canadiennes opérant à létranger, sans compter que cest une activité importante sur le plan de la promotion de la perspective de la politique canadienne. En 19981999, le CRTC a participé à 35 projets internationaux avec 27 pays. Le 10 septembre 1998, la Fondation Bertelsmann a déclaré le CRTC colauréat du Prix Carl Bertelsmann pour « innovation et responsabilité au sein de la société de linformation ». Les critères de sélection reposent sur lexcellence dans la supervision des marchés des communications et des médias, les activités dautoréglementation et la promotion de la capacité des médias.
De nouvelles démarches de prestation de services Le CRTC fait sien lengagement que le gouvernement a pris daméliorer la prestation des programmes et services aux Canadiens en favorisant des pratiques et processus de gestion de la qualité qui sont axés sur les résultats, efficients, opportuns et axés sur le service à la clientèle. Voici quelques exemples dactivités entreprises en 19981999 :
Le mode de règlement des litiges à lamiable En 19981999, le CRTC a eu activement recours à un mode de règlement des litiges à lamiable (RLA) afin de mieux régler les questions soulevées par diverses parties dans un marché concurrentiel. Avec ce mode de règlement des litiges, le CRTC vise à offrir un processus informel et efficace pour traiter rapidement les questions, établir et préciser les faits pertinents requis pour régler les litiges et trouver des solutions convenables. Les employés du CRTC ont pour rôle principal daider et dencourager toutes les parties à régler ellesmêmes leurs litiges à lamiable, en sentendant sur une solution acceptable à toutes les parties y compris le CRTC. En plus dêtre opportunes et plus souples, les techniques de RLA et de médiation par des employés ont lavantage dalléger le fardeau administratif des parties. Le CRTC prévoit une utilisation et un rôle accrus du mode de RLA, étant donné que laccroissement de la concurrence, la convergence, les fusions et lintégration verticale peuvent entraîner des litiges à légard desquels le CRTC devrait servir darbitre.
Le délai de traitement des demandes Lopportunité des décisions du CRTC affecte directement les décisions daffaires et de la population. Dans lenvironnement fortement concurrentiel des communications, la capacité du CRTC de réagir rapidement et efficacement aux demandes et requêtes est cruciale pour un secteur canadien des communications solide et florissant. Les contraintes sur le plan des ressources, daugmentations de la charge de travail et de la complexité croissante de lenvironnement des communications, ont affecté certains types de décisions du CRTC. La complexité des demandes varie fortement, tout comme le temps requis pour rendre des décisions à leur égard. En radiodiffusion, on a constaté une réduction du temps moyen de traitement des demandes par voie daudiences publiques. Pour les points avec comparution et sans comparution, il a fallu en moyenne 221 jours en 19981999 en comparaison de 236 jours en 19971998. Le temps de traitement des demandes par voie davis publics est resté constant dans lensemble depuis deux ans, mais celui dautres instances ordinaires sest accru. Par exemple, le temps moyen de traitement des renouvellements de licences est passé de 295 jours en 19971998 à 380 jours en 19981999, soit une hausse de près de 30 %. En télécommunications, le CRTC a réussi à réduire le temps de traitement des types
de demandes plus ordinaires, grâce aux mesures de rationalisation quil a prises.
Par exemple, le temps moyen de traitement des décisions portant sur les tarifications a
été réduit de 34,1 jours en 1997 à 14,4 jours en 1998. Toutefois, à cause des
questions plus complexes afférent au cadre de concurrence dont le CRTC est actuellement
saisi, le temps consacré au traitement des demandes en vertu de la Partie VII, qui
portent sur des questions comme les litiges sur le plan de la concurrence, la contribution
et les services Internet, est passé de 130 jours à 164 jours, soit une hausse de
26 %. Le temps de règlement des litiges en matière de concurrence a doublé,
passant à 212,4 jours. Le service au public En 19981999, le CRTC a reçu plus de 60 000 lettres et appels, dont 80 % par téléphone. La correspondance électronique a augmenté de plus de 40 % par rapport à lannée dernière. De ce total, quelque 38 000 avaient trait à la radiodiffusion. De nombreux appels et lettres ont porté sur le lancement de nouveaux services spécialisés par lindustrie de la câblodistribution, en septembre 1998, le réassemblage de services facultatifs du câble et la hausse de tarif du service de base qui en est résultée, ainsi que sur la décision du CRTC dinclure APTN et TVA au service de base. Les questions relatives au télémarketing par fax et par téléphone restent en tête de la liste des préoccupations des consommateurs. Des blocs de services interurbains à des prix concurrentiels ont entraîné la congestion des réseaux sur les côtes Est et Ouest, ce qui a suscité des appels et des lettres au CRTC. Enfin, le CRTC continue à recevoir des demandes délargissement des zones dappels locaux dans diverses localités.
Au cours de la période de janvier à mars 1998, le CRTC a écrit plus de 1 100 lettres à des entreprises de radiodiffusion et de télécommunications pour leur souligner limportance dêtre prêtes pour lan 2000. Il a encouragé les entreprises à examiner leurs activités et à prendre les mesures voulues pour se conformer en vue de lan 2000. Comme mesure de suivi, le CRTC a rappelé à toutes les entreprises de télécommunications, réglementées comme non réglementées, les problèmes que lan 2000 pouvaient occasionner à moins quelles ne prennent des mesures correctives. Le CRTC a également obligé ces entreprises à lui fournir des renseignements particuliers sur leurs plans en vue de lan 2000, notamment les étapes cruciales pour la date prévue de conformité avec lan 2000 et quand un plan durgence serait mis en place. Les réponses reçues de toutes les entreprises de télécommunications, petites et grosses, sont encourageantes. Elles révèlent que la presque totalité des quelque 100 entreprises sattendent à ce que tous les systèmes cruciaux soient prêts pour lan 2000 dici juin 1999 au plus tard. Étant donné quIndustrie Canada sondait déjà les radiodiffuseurs ainsi que toutes les autres titulaires en vertu de la Loi sur la radiocommunication, il a été décidé que ce ministère assurerait le suivi auprès des entreprises du secteur de la radiodiffusion pour obtenir des renseignements deux au sujet de leur état de conformité avec lan 2000. À linterne, léquipe du CRTC, chargée du projet de lan 2000, a procédé à une analyse approfondie au terme de laquelle elle a conclu que les activités du CRTC sont relativement peu exposées au problème de lan 2000. Cette conclusion a été confirmée par une vérification indépendante en mars 1999 : on a constaté que le risque du CRTC relativement à lan 2000 est faible. En 1988, le CRTC avait adopté comme norme une date fixe de huit chiffres, et tous ses systèmes internes conçus par la suite reposent sur cette norme. Il a achevé une évaluation de tous ses produits axés sur la technologie de linformation pour faire en sorte quils soient conformes à lan 2000. Toutes les questions de non-conformité devraient être réglées dici août 1999. Des plans durgence ont été dressés avec le ministère du Patrimoine canadien, du Groupe de planification durgence nationale et du Secrétariat du Conseil du Trésor. De plus, on a établi un Plan de gestion de crise informatique pour lan 2000, y compris un plan et des méthodes déquipe durgence, pour fins de déploiement, le 1er janvier 2000. Léquipe chargée du projet de lan 2000 au CRTC continue à participer au Groupe de travail interministériel du Conseil du Trésor et au Groupe de lan 2000 concernant les systèmes informatiques partagés localement. Léquipe du CRTC a établi des lignes directrices relatives aux acquisitions de matériel et de logiciels, en vue den garantir la conformité. Tous les achats sont désormais faits selon ces spécifications, et des méthodes dessai adéquates sont en place pour garantir la conformité. Léquipe de lan 2000 du CRTC aide aussi les employés qui ont élaboré de petits systèmes dinformation et bases de données faisant appel à un éventail doutils. Bien que ces systèmes et bases de données élaborés par des usagers finals ne soient généralement pas cruciaux pour les activités, léquipe de lan 2000 du CRTC sest engagée à faire en sorte que toutes les ressources informatisées du Conseil soient conformes avec lan 2000. Cest pourquoi on a distribué à tous les usagers finals des lignes directrices et des procédures dessai pour les aider à évaluer leurs systèmes autonomes.
Une hausse substantielle de la charge de travail du CRTC attribuable à la mise en uvre de cadres de concurrence et à la tenue de consultations publiques a lourdement taxé les ressources. Les affectations de ressources au cours des trois dernières années ont été complètement utilisées, bien que des mesures de réingénierie aient permis de rationaliser plusieurs processus, procédures et structures organisationnelles pour réaliser des économies de coûts et de charge de travail. Les exigences accrues du public et de lindustrie ont néanmoins dépassé les crédits réinvestis. Tel que déjà signalé, les décisions du CRTC influent directement sur les décisions daffaires et le grand public. À cause de ressources restreintes, le délai de traitement des demandes a accusé des retards, et il a fallu reporter certains dossiers. De plus, en 19981999, le manque de ressources a été aggravé par des responsabilités juridiques supplémentaires, sans crédit, que le CRTC sest vu conférer par suite de modifications à la Loi sur les télécommunications. Bien que le CRTC soit intégralement financé par les droits quil perçoit des entreprises de radiodiffusion et de télécommunications, il importe de souligner quil ne peut unilatéralement fixer ses niveaux de référence. Tout comme pour les autres ministères du gouvernement fédéral, le Conseil du Trésor approuve le niveau des ressources. Compte tenu de la charge de travail et des responsabilités juridiques accrues du CRTC, le Conseil du Trésor a approuvé des crédits non recouvrables7 de 1,5 million de dollars pour un an, soit 19992000. Cette somme aidera le CRTC à réduire en partie les pressions de sa charge de travail, mais il faut des ressources supplémentaires et de la stabilité dans les niveaux de financement pour au moins les deux ou trois prochaines années, afin de faciliter la mise en uvre efficace des cadres de concurrence. Par la suite, lorsque les répercussions de la concurrence se seront complètement fait sentir, le CRTC prévoit que les niveaux de ressources pourraient commencer à baisser au point où, sur une période de cinq ans, ils pourraient même être inférieurs à ceux qui avaient été établis pour 19981999.
Tableau 1 Sommaire des crédits approuvés Tableau 2 Comparaison des dépenses totales prévues et des dépenses réelles Tableau 3 Comparaison historique des dépenses totales prévues avec les dépenses réelles Tableau 4 Comparaison des dépenses prévues en 19981999 et des autorisations totales aux dépenses réelles par organisation et secteur dactivité Tableau 5 Recettes disponibles Tableau 6 Recettes non disponibles Tableau 7 Passif éventuel
Tableau 1 Sommaire des crédits approuvés 19981999
Tableau 2 Comparaison des dépenses totales prévues et des dépenses réelles
Tableau 3 Comparaison historique des dépenses totales prévues avec les dépenses réelles
Tableau 4 Comparaison des dépenses prévues en 19981999 et des autorisations totales par rapport aux dépenses réelles par organisation et secteur dactivité
Tableau 5 Recettes disponibles *
Tableau 6 Recettes non disponibles *
Tableau 7 Passif éventuel
Attentes en matière de rendement Rapport détape [ Daprès les Attentes en matière de rendement, le Rapport sur les plans et les priorités, Budget des dépenses, 1998-1999]
La pluralité des voix canadiennes
Organisation et responsabilités Description des secteurs dactivité La pluralité des voix canadiennes Présence et diversité des
voix
VALEURS Le CRTC est aux prises avec le défi de garantir, dune part, que des services canadiens intéressants soient offerts dans un système canadien de radiodiffusion qui met en uvre les objectifs énoncés dans la Loi sur la radiodiffusion, et de donner aux Canadiens, dautre part, accès à de plus en plus démissions dinformation et de divertissement étrangères. Les résultats clés doivent être envisagés dans le contexte de la nécessité, pour le CRTC, détablir léquilibre entre les exigences légitimes relatives à un choix accru et les objectifs culturels et économiques. La pluralité des voix canadiennes a pour objectif dassurer que divers contenus canadiens et quun éventail approprié démissions étrangères sont offerts aux consommateurs. Le CRTC a recours aux stratégies suivantes :
Ce secteur dactivité fournit une expertise particulière en matière dévaluation et délaboration de politiques et de règlements. Le CRTC :
Ce secteur dactivité comprend, pour la plus grande partie, le secteur Radiodiffusion et, pour linstant, certaines activités du secteur Télécommunications concernant lanalyse des questions relatives à laccès et à la distribution de contenus (voir lorganigramme, page 67).
Des choix variés pour les Canadiens Un vaste éventail de choix
pour VALEURS Le CRTC semploie à mettre en uvre les objectifs de politique de la Loi sur les télécommunications et de la Loi sur la radiodiffusion. Dans le secteur des télécommunications, le Conseil cherche à encourager la concurrence dans tous les marchés réglementés, tout en sassurant que les services offerts sont de qualité, abordables et accessibles. Lobjectif du secteur dactivité Des choix variés pour les Canadiens vise à assurer que des industries concurrentielles offrent aux Canadiens des services de communications abordables ainsi quun vaste éventail de services de communications. Le CRTC a recours aux stratégies suivantes :
Ce secteur dactivité fournit lexpertise particulière en matière dévaluation et délaboration de politiques réglementaires et de règlements afférents. Le CRTC :
Ce secteur dactivité comprend le secteur Télécommunications et, dans le secteur Radiodiffusion, certaines activités liées à la distribution de services de radiodiffusion.
La démarche de réglementation du CRTC Eu égard aux changements et aux impératifs, notamment la facilitation dune concurrence accrue, la convergence et lélaboration et ladoption de technologies, le CRTC a modifié sa démarche de réglementation. Dans le cadre de sa vision, il utilise la panoplie complète de démarches de réglementation. Par exemple :
Organisation et responsabilités de lorganisme
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Adresse Internet : http://www.crtc.gc.ca Courriel
: info@crtc.gc.ca
Lois et règlements dapplication administrés par le CRTC Lois
Règlements et Règles de procédure Règles de procédure du CRTC Règlement de 1993 sur les renseignements relatifs à la radiodiffusion Règlement de 1997 sur les droits de licence de radiodiffusion Règlement sur la distribution de radiodiffusion Règlement de 1990 sur la télévision payante Règlement de 1986 sur la radio Règlement de 1990 sur les services spécialisés Règlement de 1987 sur la télédiffusion Règles de procédure du CRTC en matière de télécommunications Règlement de 1995 sur les droits de télécommunication Règlement sur la propriété et le contrôle des entreprises de télécommunication canadiennes |
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