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Discours

Relever les défis... maximiser les atouts

Allocution par Françoise Bertrand, Présidente
Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes

devant l'Ontario Association of Broadcasters

Toronto (Ontario)
Le 7 mars 1997


Bonjour, Mesdames et Messieurs. Je vous remercie de m'avoir invitée et donné l'occasion de passer du temps avec vous, de partager des idées et d'échanger des points de vue sur les meilleurs moyens de travailler main dans la main à atteindre nos objectifs communs : des industries de la production, de la musique, de la radio et de la télévision vibrantes, diversifiées et financièrement solides.

J'assume mes nouvelles responsabilités depuis sept mois à peine, mais il me semble que nous sommes pour la plupart des collègues de longue date. En guise d'initiation, j'ai eu droit à une succession rapide d'audiences publiques qui m'ont permis de rencontrer et d'apprendre à connaître plusieurs d'entre vous. Dans certains cas, nous avons également eu le plaisir de faire plus ample connaissance lors de rencontres moins officielles.

Une nouvelle occasion s'offre aujourd'hui de poursuivre le dialogue que j'ai amorcé lors de ma première allocution devant l'Association canadienne des radiodiffuseurs, en octobre dernier. Comme je l'avais alors indiqué, il existe un certain nombre de baromètres qui devraient nous permettre de mesurer le succès de nos efforts, c'est-à-dire :

  • la quantité de programmation canadienne dans les catégories dramatiques, émissions pour enfants et autres émissions de divertissement, présentée aux heures de grande écoute;
  • l'indice d'écoute des émissions canadiennes dans les catégories sous-représentées;
  • le nombre d'émissions authentiquement canadiennes;
  • le recours aux talents canadiens pour tous les aspects de la production : scénaristes, acteurs, chanteurs, musiciens, producteurs et techniciens;
  • la force de l'industrie canadienne de la musique, ici et partout dans le monde;
  • les ventes d'émissions canadiennes à l'étranger;
  • le nombre de compagnies de production exportant des produits de qualité à l'échelle mondiale;
  • le nombre de stations de radio utilisant la technologie numérique;
  • le succès de l'adaptation à la convergence des multimédias; et
  • le rendement de vos investissements à moyen et à long terme.

C'est connu, les baromètres qu'utilisent les entreprises et organismes d'État permettent d'établir une ligne de rendement qui montre à chacun la mesure dans laquelle il s'est servi de ses atouts pour relever de nouveaux défis.

Et c'est de cela dont je voudrais vous entretenir aujourd'hui : comment les industries de la production, de la musique, de la radio et de la télévision et le CRTC peuvent maximiser leurs atouts pour relever les défis de l'avenir.

Selon moi, l'objectif qui a été fixé pour l'industrie de la radiodiffusion à ses tout débuts n'a pas vraiment changé. Cet objectif, dans sa plus simple expression, c'est de faire en sorte qu'en dépit des obstacles, nous ayons de la musique, de la radio, de la télévision et du cinéma qui reflètent nos réalités canadiennes distinctives. Cet objectif que ce soit dans les marchés francophones ou anglophones reste toujours le même. La seule chose qui peut avoir changé, de nos jours, ce sont les méthodes utilisées pour que cet objectif se matérialise.

Je sais que nous parviendrons à atteindre cet objectif. Je le sais, non seulement parce que je suis optimiste de nature, mais surtout parce que nous avons, dès le départ, prouvé au monde entier qu'il est possible de vivre tout près de la plus puissante industrie du divertissement qui soit, tout en réussissant à maintenir nos propres industries.

Les progrès de la technologie, l'expansion des entreprise et les impératifs du commerce, notamment, nous présentent aujourd'hui de nouveaux débouchés et de nouveaux défis. Mais je vous dirai que nos succès passés sont garants de notre avenir et, plus encore, de notre volonté et de notre capacité de prospérer.

Tout récemment, j'ai réalisé que nous parlons depuis belle lurette de nous préparer pour l'avenir et pour les transformations que la technologie promet à la radiodiffusion. En réalité, les choses ont bougé si rapidement que nous avons dépassé le stade des préparatifs pour l'avenir. L'avenir est ici, maintenant. Je crois que nous en sommes au point où nous devons composer avec les « nouvelles » réalités.

J'ai la conviction, et c'est là l'essentiel de mon message, qu'une occasion sans précédent s'offre à nous d'affirmer une forte présence canadienne dans les secteurs de la musique et de la radiodiffusion, tant au pays qu'à l'étranger.

Les consolidations, les fusions et les partenariats auxquels on assiste aujourd'hui sont en voie de créer les conditions organisationnelles et financières nécessaires pour rejoindre une masse critique de téléspectateurs et d'auditeurs. Je suis convaincue que cette nouvelle conjoncture, jumelée au foisonnement des modes de distribution, offre aux industries de la musique, de la radio et de la télévision d'exceptionnelles positions de force qui leur permettront de conserver leurs marchés actuels et d'accroître sensiblement leur rayonnement.

I. Convergence des technologies, élargissement des perspectives

Nous savons déjà que la technologie numérique et la compression vidéo modifieront inévitablement l'univers de la radiodiffusion. Nous n'en connaissons pas encore toutes les retombées. Mais ce qui est sûr, c'est que les changements en cours aboutiront sans aucun doute à un mélange et, dans certains cas, à une convergence de la câblodistribution, de la téléphonie, des communications terrestres sans fil et de la distribution par satellite, ainsi qu'à un raffinement de la technologie informatique. Cela promet plus de canaux de distribution pour la radio, la télévision, les musiciens, les acteurs, les créateurs et les producteurs.

Cela donnera également lieu à de nouveaux modes de distribution pour la radiodiffusion traditionnelle ainsi qu'à une abondance de nouveaux types de services. Ce qui apparaît nettement dans un tel contexte, c'est que le consommateur aura le choix et pourra ainsi exercer son sens critique et exiger qualité, variété et originalité.

Face à ces nouvelles réalités, le Conseil a jusqu'ici attribué des licences à 54 services de programmation spécialisée, payante ou à la carte, et il a déclaré qu'il examinerait toute autre demande qui lui serait présentée. Nous tiendrons également une audience publique, plus tard ce mois-ci, en vue d'examiner des projets de vidéo sur demande.

Je le répète, nous ne parlons plus maintenant d'éventualités. En août dernier, le gouvernement a publié son Énoncé de politique sur la convergence. Industrie Canada a autorisé trois entreprises à exploiter des systèmes de communications multipoints locaux (SCML), et ce, dans 66 grands marchés au Canada et 127 localités rurales. Le Conseil a octroyé des licences pour des systèmes de distribution multipoints (SDM) au Manitoba et en Saskatchewan. Et en mai, nous examinerons en audience publique des demandes de licences de SDM pour presque tout le sud de l'Ontario.

Quant aux cinq entreprises de distribution par satellite que nous avons jusqu'ici autorisées, et bien il semble qu'après plusieurs faux départs, au moins deux d'entre elles devraient effectivement entrer en service cette année, peut-être même dès cet été. Télésat vient tout juste d'annoncer qu'au cours du premier trimestre de l'année prochaine, il lancera un satellite canadien de radiodiffusion directe il s'agit là d'un développement très important.

Par ailleurs, nous venons d'examiner en audience publique les demandes d'essais de radiodiffusion de Bell et de Telus. Nous avons aussi amorcé un processus de consultation sur la substitution de signaux non identiques et, la semaine prochaine en principe, nous rendrons public notre projet de politique en matière de distribution des services de radiodiffusion. Ce nouveau cadre de réglementation tiendra compte des développements dont je viens de vous parler.

II. L'évolution de la radio et de la télévision

Plusieurs d'entre vous ici présents travaillez en radio. Bien que votre secteur d'activité se soit rétabli ces dernières années, je sais que la radio continue de subir beaucoup de pression, et le AM encore plus que le FM. Il n'en reste pas moins que vous avez survécu à la récession, que le pire est passé, et il est évident que vous connaissez bien vos marchés. Les recettes de publicité n'ont pas augmenté à pas de géant, mais vous conservez votre part. Vous avez réussi à contrôler vos coûts. Et l'avènement de la radio numérique vous offrira de nouveaux débouchés, sans aucun doute.

Il semble bien que nous battions la marche vers la transition à la radiodiffusion numérique, grâce aux partenariats uniques des secteurs public et privé dans la RRNI et le Groupe de travail sur la radio numérique. Nous devons aussi nous réjouir que le consortium Master FM de Toronto ait déclaré publiquement qu'il lancera des stations numériques transitoires, dès cette année.

Selon votre Plan d'action de 1995 pour la radio, le déploiement de la radio numérique constitue l'un des moyens clés pour remettre l'industrie sur la voie de la rentabilité d'ici 1998. Je sais que vos efforts seront récompensés et je vous encourage à les intensifier. Je suis vivement intéressée par votre vision des stations de radio locales offrant sur demande, grâce à des signaux de données numériques, les plus récentes conditions de la météo ou de la circulation, les calendriers des événements communautaires ou, encore, le titre de la toute dernière oeuvre de l'un de nos artistes ou créateurs canadiens.

Le Conseil vous a donné les moyens de conserver l'avance technologique du Canada en radio numérique, et de profiter des nouveaux débouchés que cette technologie vous offre.

Nul doute que les radiodiffuseurs ont hâte d'exploiter à fond leur potentiel, entrevoyant un marché dynamique et de nouveaux débouchés à l'horizon. L'audience que nous venons de terminer au sujet de la fréquence FM à Montréal a suscité énormément d'intérêt, et celle qui se déroulera le mois prochain concernant la fréquence FM à Toronto en suscite déjà autant. L'arrivée de la radio payante et des services sonores sur Internet vous ouvrira de nouveaux marchés, tout en permettant d'élargir le rayonnement de la musique canadienne.

Je vous rappelle qu'au congrès de l'ACR à Edmonton, j'ai dit que nous entreprendrions un examen de la radio. Je peux aujourd'hui vous confirmer que cet examen ira de l'avant d'ici l'automne, je l'espère, mais au plus tard avant la fin de l'année.

Nos objectifs pour la radio sont restés constants et ils continueront de nous guider. Il s'agit notamment de : la présentation d'informations et d'autres émissions d'intérêt local; la diversité dans les émissions; le rayonnement des artistes et autres talents canadiens; et une contribution pour le développement de ces talents. Ce qui pourrait changer, après consultation avec les représentants de l'industrie de la radio et de la musique, les auditeurs et les autres parties intéressées, ce sont les méthodes pour atteindre ces mêmes objectifs.

Tout cela, j'en suis convaincue, nous permettra de concrétiser le rêve du « père de la radiodiffusion », le Dr Lee de Forest, un savant américain qui a déclaré dans les années 1930: « Nous nous fions sur vous, les Canadiens, pour battre la marche de la radio en Amérique du Nord. Puisse le Canada réaliser mon rêve de la première heure. »

Il y a aussi d'énormes débouchés pour la télévision dans un marché de plus en plus compétitif. Pour revenir au nombre sans cesse croissant de services dont je parlais un peu plus tôt, il est évident que les gens de la télévision s'y donnent avec enthousiasme. Des changements sont en train de se produire partout au pays, mais je dois dire que l'évolution du marché de la télévision en Ontario est particulièrement intéressante, à présent que le Conseil a ouvert la voie à la concurrence à l'échelle de la province en autorisant des installations de réémission dans un certain nombre de marchés.

En outre, au palier national, lorsque le gouvernement nous demandera comme il a déclaré qu'il le ferait d'examiner la possibilité d'autoriser un troisième réseau national de télévision, nous espérons que vous participerez à cette instance, compte tenu de l'importance du marché de la télévision en Ontario.

III. Les défis des radiodiffuseurs

Je tiens aujourd'hui à rendre hommage aux radiodiffuseurs de l'Ontario, et de partout au Canada, pour la contribution qu'ils ont apportée aux émissions de sports, de nouvelles, d'information et d'affaires publiques. Dans ce domaine, le pays est très bien servi par les radiotélédiffuseurs, tant dans les marchés francophones qu'anglophones.

Les émissions d'information sont, de toute évidence, le joyau de la radiodiffusion canadienne. Mais l'industrie peut aussi montrer la même force dans d'autres catégories d'émissions. Alors, quel est donc l'impératif de l'heure pour votre industrie? Je crois qu'il s'agit pour vous de continuer à vous consacrer aux activités dans lesquelles vous excellez... offrir une programmation canadienne qui apportera aux Canadiens une expérience culturelle riche et diversifiée.

Vous-mêmes avez reconnu que le secret de votre réussite future réside dans la programmation comme en témoigne clairement votre Régime d'encouragement de la programmation canadienne. Dans une allocution prononcée le mois dernier, Michael McCabe a insisté sur la nécessité d'une solide programmation qui suscite de l'intérêt tant au le Canada qu'à l'étranger.

Il ne s'agit pas là simplement d'un idéal à viser; c'est une réalité concrète qu'il faut consolider. Le Canada est le deuxième exportateur d'émissions de télévision après les États-Unis. Nous avons les règles, les mécanismes voulus pour faire en sorte que ce succès se perpétue. Les contributions financières que le gouvernement et l'industrie ont versées au Fonds de télévision et de câblodistribution pour la production d'émissions canadiennes ne sont qu'un des moyens pour vous aider à croître à l'échelle nationale et à exporter vos produits à l'étranger. Il s'agit de consolider une base déjà solide de façon à ce que toutes vos émissions canadiennes contribuent à renforcer votre avantage stratégique.

Le Conseil continuera de vous apporter son appui pour que vous puissiez offrir à tous les Canadiens, et au marché international, un plus grand nombre de dramatiques populaires, d'émissions de qualité pour enfants et d'émissions de divertissement et de variétés mettant en vedette des talents canadiens. De toute évidence, c'est le souhait de tous ceux et celles qui sont ici aujourd'hui, et vous avez ce qu'il faut pour réussir. À preuve, les récentes mises en nomination pour les prix Juno, Gémeaux et Grammy. Le succès du Canada est bien visible. Et le vôtre aussi.

IV. Les défis du CRTC

Vous avez ce qu'il faut en radio, en musique et en télévision pour donner de l'expansion à vos industries respectives, déjà solidement établies. Votre expérience, votre esprit d'entreprise et la maturité des secteurs de l'enregistrement et de la production vous procurent l'expertise voulue pour réaliser des produits d'envergure mondiale.

Mais pour maximiser ces atouts, il faut pouvoir compter sur une stratégie sectorielle cohérente, une stratégie fondée sur un partenariat entre radiodiffuseurs, producteurs, créateurs et techniciens, d'une part, et le gouvernement, d'autre part.

Vous le savez sans doute, ce partenariat me tient à coeur.

Certes, il nous faut aussi des politiques gouvernementales et un cadre de réglementation qui puissent guider l'industrie de la radiodiffusion. C'est pourquoi, au Conseil, nous procédons actuellement à un exercice de vision un examen interne de nos systèmes et procédures qui nous permettra de trouver les meilleurs moyens d'aider les industries à atteindre les objectifs visés par les politiques publiques et ainsi de remplir la mission que le Parlement nous a confiée. Je considère cet exercice de vision comme crucial. Tous les organismes doivent périodiquement se remettre en question surtout en cette période que nous traversons pour faire en sorte qu'ils puissent s'adapter et bien se positionner pour tirer parti des avantages du partenariat.

L'examen auquel nous procédons entraînera des changements à certaines de nos activités en radiodiffusion comme en télécommunications. Mais je puis vous assurer que nous maintenons le cap fixé par la législation, et que les modifications apportées à nos méthodes nous permettront tous ensemble de réaliser nos objectifs communs.

Si nous allons de l'avant avec une vision commune, l'industrie canadienne de la radiodiffusion pourra continuer encore longtemps de susciter l'inspiration. Consciente de la puissance du contenu canadien, elle saura rendre hommage à la richesse culturelle et aux profondes valeurs humaines de notre société. Elle saura aussi tirer parti des différentes possibilités que permet une alliance stratégique de radiodiffuseurs, producteurs, créateurs et techniciens. Un tel partenariat maximisera les bénéfices découlant de la mise en valeur du contenu canadien et de l'univers multimédia. En outre, cela aura un effet multiplicateur tel que ses avantages économiques se propageront à l'ensemble des entreprises oeuvrant en radiodiffusion.

Je sais que je peux compter sur le talent de nos artistes de la radiodiffusion et sur l'esprit d'entreprise des industries qui les appuient. Notre partenariat me tient à coeur, et je crois fermement en notre capacité de réussir.

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Renseignements : Affaires publiques du CRTC, Ottawa (Ontario) K1A 0N2
Tél. : (819) 997-0313, ATS : (819) 994-0423, Fax : (819) 994-0218

Mise à jour : 1997-03-07

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