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Discours

Notes de Françoise Bertrand, Présidente
Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes

à l'occasion du French TV Showcase '97

Toronto (Ontario)
Le 10 mars 1997


Mesdames messieurs, bonjour,

C'est avec grand plaisir que j'ai reçu votre invitation par l'entremise de monsieur Jacques Bensimon et je félicite le Service culturel du Consulat général de France, ainsi que TV France international, de cette initiative visant à rapprocher nos industries respectives.

Certains d'entre vous connaissez déjà le marché télévisuel francophone au Canada, et les règles du système de radiodiffusion canadien vous sont familières. Toutefois, ce système évoluant de plus en plus rapidement, je vous présenterai donc le CRTC afin d'en tracer un portrait actualisé et d'examiner les occasions qu'offre le marché télévisuel canadien.

Mandat du CRTC

Le CRTC est un organisme public autonome qui a le pouvoir d'autoriser, de réglementer et de surveiller toutes les entreprises de radiodiffusion au Canada et de réglementer les entreprises de télécommunications qui sont du ressort fédéral.

Concrètement, cela représente plus de 5 600 entreprises de radiodiffusion comprenant des stations de radio et de télé, des câblodistributeurs, des fournisseurs de télévision spécialisée ou payante, des distributeurs de programmation par satellite de radiodiffusion directe (SRD), des opérateurs de systèmes de distribution multipoint (SDM) ou de télévision par abonnement (TPA) et des services sonores payants.

Le Conseil réglemente également plus de 85 entreprises de télécommunications, y compris toutes les grandes compagnies de téléphone et de transmission par satellite au Canada.

Le domaine des télécommunications nous pose actuellement un véritable défi puisque nous vivons une période de transition vers la déréglementation qu'entraînent la convergence et la libre entreprise.

Mais revenons au secteur qui vous intéresse davantage. En matière de radiodiffusion, notre mandat consiste à réglementer et à surveiller les industries publiques et privées de la radio et de la télévision ainsi que celle de la télédistribution. Dans ce rôle, nous avons la responsabilité de mettre en application la politique énoncée à l'article 3 de la Loi sur la radiodiffusion.

Essentiellement, cette politique préconise l'existence d'un système national et complet de radiodiffusion, possédé et contrôlé par des Canadiens et composé d'éléments publics, privés et communautaires. L'objectif consiste à favoriser l'épanouissement de l'expression canadienne en offrant une programmation équilibrée, variée et de qualité, qui informe, enrichit et divertit des publics de tous âges, intérêts et goûts. Enfin, cette politique affirme que tous les Canadiens ont droit à une gamme de services de radiodiffusion en français et en anglais, au fur et à mesure de la disponibilité des moyens.

Dans les faits, notre rôle consiste à garantir aux citoyens l'accès à une musique et à une programmation canadienne; à promouvoir la propriété canadienne en réglementant l'investissement étranger; à assurer la priorité aux transporteurs de signaux canadiens; et à faire en sorte que tous les joueurs apportent une contribution au contenu canadien.

Le contenu canadien

Vous aurez compris l'importance que nous accordons au contenu canadien, que ce soit à la radio ou à la télévision. En fait, nos exigences en la matière constituent l'un des aspects fondamentaux de la réglementation du système de radiodiffusion. Pour s'assurer que les objectifs soient atteints, le Conseil impose en fait des normes quantitatives de diffusion.

Les quotas pour la télévision indiquent la proportion du temps d'antenne devant être consacrée aux émissions canadiennes. Ainsi, les stations de télévision privées doivent généralement atteindre un niveau annuel de contenu canadien d'au moins 60 %. Pour les services de programmation spécialisée, payante ou à la carte, certaines exigences sont établies par voie de condition de licence et sont liées à divers facteurs tels que la nature du service, ainsi que le genre de programmation et sa disponibilité.

Quant aux critères qui servent à déterminer le caractère canadien d'une émission, ils ont trait à la fois au producteur et aux membres clés de l'équipe de création; aux montants versés à des Canadiens pour les services fournis lors de la production et de la postproduction; ainsi qu'aux sommes déboursées au Canada pour le traitement en laboratoire. Précisons que cette définition n'exclut nullement la participation étrangère.

L'impact de la réglementation

L'impact de la réglementation du contenu canadien est réel et peut se mesurer tant sur le plan quantitatif que qualitatif. En fait, cette réglementation a certainement contribué à l'émergence d'une industrie canadienne dynamique dans les domaines de la production de disques et d'émissions télévisuelles, tout en permettant aux Canadiens de voir et d'entendre les oeuvres d'artistes et de producteurs d'ici.

Dans le secteur télévisuel, les indicateurs économiques nous démontrent que les exigences en matière de contenu canadien, alliées aux programmes de financement publics et privés, ont créé une demande pour la diffusion de programmes originaux et permis le développement d'une véritable industrie de la production en termes de rentabilité, d'habiletés et de talent.

À preuve, l'impact de la production indépendante dans l'économie canadienne est passé de 385 millions de dollars en 1985-1986 à 2,2 milliards en 1994-1995, soit une augmentation de plus de 80 %! Et tandis que le marché de la télévision comptait pour plus de 53 % des revenus des producteurs indépendants en 1993, il était estimé à environ 1,2 milliard de dollars en 1995.

Autre fait intéressant à remarquer, c'est que dans un contexte où l'offre de services et de programmes étrangers via le câble et le satellite croît régulièrement, l'écoute des programmes canadiens dans leur ensemble a aussi augmenté, passant de 37 % en 1986 à 41 % en 1995. Espérons que cette tendance se maintiendra au cours des années à venir...

Les nouvelles chaînes payantes et spécialisées

Au cours des dernières années, le CRTC a autorisé toute une gamme de nouveaux services payants et spécialisés afin d'élargir le choix offert au public et de permettre au Canada de mieux rivaliser dans le futur univers des canaux multiples. Au total, nous comptons maintenant 54 services de télévision payante et spécialisée axés, entre autres, sur les manchettes, la comédie, l'histoire, la science-fiction, les sports régionaux, les émissions éducatives et en langue ethnique, l'animation et les émissions pour enfants d'âge préscolaire. À cela pourraient bientôt s'ajouter des services de vidéo sur demande.

Il va sans dire que ces nouvelles chaînes susciteront une demande accrue pour de la programmation originale et diversifiée.

Les services de distribution

Le Canada a toujours été reconnu comme un chef de file en matière de câblodistribution. Dans les faits, trois Canadiens sur quatre sont abonnés au service de base du câble et reçoivent ainsi la programmation de réseaux ou de stations de télévision conventionnelles, des chaînes spécialisées et les services propres au câble.

Actuellement, les services de distribution et de télédiffusion utilisent la technologie analogique. Dans un proche avenir, la technologie numérique leur permettra de diffuser un nombre presque illimité de nouveaux canaux et donnera beaucoup plus de souplesse pour l'assemblage de services de programmation, sans contraintes d'horaires.

Nous entamons donc une ère nouvelle, où la prééminence du câble fera place à un univers concurrentiel dans lequel les consommateurs auront la possibilité de choisir des services de plus en plus sur mesure et d'avoir accès à des services interactifs.

L'expertise canadienne

Dans son ensemble, l'industrie des communications occupe une place de taille au Canada, tant au niveau de l'expertise qu'elle renferme que par les revenus et les emplois qu'elle génère. Si notre marché peut sembler relativement modeste en terme de population, le Canada n'en demeure pas moins le deuxième plus grand exportateur d'émissions télévisuelles après les États-Unis.

Notre système de radiodiffusion et de télécommunications, déjà bien établi et bien outillé, s'oriente chaque jour davantage vers une convergence des technologies. La demande croissante de contenus pour le multimédia et l'interactif, pour plus d'émissions d'information et de variétés et de façon générale, pour des contenus attrayants tant en français qu'en anglais, offre une foule de nouvelles possibilités pour nos créateurs, producteurs et diffuseurs. La concurrence parmi les distributeurs de services entraînera une programmation encore plus diversifiée et fournira des occasions idéales pour la coproduction et le cofinancement international.

Dynamique du marché télévisuel canadien anglophone

Il est vrai que le facteur linguistique compte pour beaucoup dans un pays presque sans frontières avec les États-Unis et, en ce sens, l'industrie francophone profite d'une barrière linguistique naturelle.Pour sa part, l'industrie canadienne anglaise a démontré qu'elle peut répondre aux aspirations de ses divers publics. Nous en sommes maintenant à développer un peu plus le secteur de la dramatique, du documentaire, des variétés et des émissions jeunesse. Le CRTC encourage les télédiffuseurs privés à augmenter la diffusion de telles émissions aux heures de grande écoute et, par condition de licence, les incite à investir davantage dans ce domaine.

Le Canada ouvert au partenariat

Nos producteurs savent faire valoir nos talents canadiens et saisir les opportunités. La plupart d'entre eux ont su percer le marché américain et ont aussi connu de grands succès, sinon sur les grandes chaînes, du moins à l'antenne de PBS ou d'autres services spécialisés. Des émissions comme « Due South » qui vient de se mériter deux prix Gémeaux, « Les garçons de St. Vincent » ou « Outer Limits », en sont une preuve éloquente.

De plus, rappelons que le Canada achète pour 40 % de programmation étrangère et rien ne dit qu'il faut que ce soit du contenu américain! Nous avons donc besoin d'émissions étrangères de qualité et de partenaires en coproduction qui connaissent bien nos exigences et nos services. Ajoutons enfin que la politique canadienne encourage l'investissement étranger dans les services canadiens de radiodiffusion, jusqu'à concurrence de 33 % des titres au niveau des holdings et de 20 % pour les licences.

À l'ère des nouvelles technologies et du numérique, une plus grande collaboration avec la France nous apparaît, de part et d'autre, comme une voie constructive. Ensemble, nous pourrons mieux prendre notre place sur l'autoroute de l'information.

Je vous remercie de votre attention.

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Renseignements : Affaires publiques du CRTC, Ottawa (Ontario) K1A 0N2
Tél. : (819) 9970313, ATS : (819) 9940423, Fax : (819) 9940218

Mise à jour : 1997-03-10

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