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Discours

Notes en vue d'une allocution par Françoise Bertrand, Présidente
Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes

devant le Comité sénatorial permanent des Transports et des communications

Ottawa (Ontario)
Le 8 avril 1997

(PRIORITÉ À L'ALLOCUTION)


Madame la Présidente. Honorables sénateurs, sénatrices. Je vous remercie de l'invitation à discuter avec vous du projet de loi C-216. Après quelques remarques préliminaires, je serai heureuse de répondre à vos questions.

Auparavant, permettez-moi de vous présenter les personnes qui m'accompagnent aujourd'hui : tout d'abord monsieur Wayne Charman, Directeur général, Distribution et technologie de radiodiffusion; puis madame Anne-Marie Desroches, gestionnaire de la radiodiffusion de langue française; et enfin, maître Alastair Stewart, notre conseiller juridique.

J'aimerais profiter de l'occasion qui nous réunit pour faire le point sur la distribution des services de télévision, ainsi que des progrès actuels en ce domaine, de façon à bien vous présenter le contexte dans lequel s'inscrit le projet de loi.

J'aimerais également préciser dès le départ que sur la question qui nous intéresse, le CRTC appuie tout à fait les intérêts des consommateurs, et leur droit de faire des choix avisés parmi diverses options de programmation et de distribution abordables. Comme je vous l'expliquerai dans quelques instants, nous croyons que la concurrence entre différents distributeurs est la condition essentielle pour permettre aux consommateurs de pouvoir véritablement choisir parmi une vaste gamme de services de distribution et de programmation, offerts à prix concurrentiels.

La technologie et les différents modes de distribution évoluent aujourd'hui si rapidement que l'on peut dire, en quelque sorte, que les événements se sont chargés de régler la plupart des préoccupations qui ont inspiré le projet de loi. L'univers qui s'ouvre maintenant devant nous requiert une toute nouvelle façon de contrôler les pratiques commerciales indésirables.

Le rythme de l'évolution de la radiodiffusion, et des autres secteurs sur lesquels influe la technologie, a en fait changé l'orientation du marché : celui-ci n'est plus guidé par les choix qu'impose la technologie, mais bien par les choix qu'exige le consommateur. Cette nouvelle réalité qu'est le règne du consommateur, oblige les fournisseurs de services, en place ou à venir, à répondre favorablement aux attentes des consommateurs, afin d'éviter de se faire évincer du marché.

Il est vrai qu'au cours des trois dernières décennies, les câblodistributeurs ont eu le monopole de la distribution des signaux de télévision. Il en a été ainsi parce que le développement de leur infrastructure a été mis de l'avant comme instrument de politique nationale par plusieurs gouvernements successifs et ce, dans le but de réaliser les objectifs de la Loi sur la radiodiffusion .

Chargé de faire appliquer cette loi, le CRTC a encouragé l'essor d'une industrie bien de chez-nous, à même de contribuer à la production et à la diffusion d'une programmation canadienne, et apte à fournir aux Canadiens l'accès à des sources communes de nouvelles et d'informations, ainsi qu'à des services de radiodiffusion qui incorporent et reflètent nos valeurs canadiennes.

La promotion du contenu canadien constitue la pierre angulaire de la Loi sur la radiodiffusion. Cet objectif n'a nullement changé. La chose importante qui a changé en cette nouvelle période qui s'ouvre à nous et que je viens d'évoquer, c'est la façon d'acheminer la programmation canadienne jusqu'au foyer des auditeurs et des téléspectateurs. Le gouvernement a en effet établi qu'en raison des nouvelles options offertes par la technologie, les objectifs primordiaux de la Loi sur la radiodiffusion peuvent être mieux servis au moyen de la concurrence dans le marché de la distribution.

Et à cela le Conseil a déjà donné suite. D'autres modes de distribution ont été autorisés pour concurrencer le câble et, au cours des deux prochaines années, les consommateurs auront accès à de toutes nouvelles options pour la réception des signaux de télévision, tandis que les entreprises rivaliseront pour leur offrir les services qu'ils souhaitent recevoir aux prix qui leur conviennent.

Le monopole de la distribution en radiodiffusion est maintenant chose du passé, comme en témoignent la radiodiffusion directe par satellite et, à différents endroits au pays, les systèmes de distribution multipoints. D'ici peu, l'introduction de systèmes de communications multipoints locaux (SCML) pourrait également permettre, entre autres applications, la distribution de signaux de radiodiffusion. Sans compter les compagnies de téléphone qui ont aussi exprimé leur désir de distribuer des services de radiodiffusion. Je reviendrai sur ces différents modes de distribution dans quelques instants.

Dans un tel milieu concurrentiel, les câblodistributeurs comme les nouveaux venus savent bien qu'ils ont tout intérêt - ne serait-ce que sur le plan financier - à ne pas recourir à des méthodes de commercialisation et de tarification qui pourraient déplaire à leurs clients. Parce que dans un environnement concurrentiel, les clients peuvent et iront tout simplement magasiner ailleurs.

Cette évolution est tout à fait conforme à l'importance que le gouvernement accorde aujourd'hui à la concurrence comme un moyen d'assurer aux consommateurs des choix variés et abordables, d'encourager le progrès technologique et de promouvoir le développement économique.

C'est pour ces mêmes raisons que nous demeurons persuadés que le projet de loi proposé est superflu. Par ailleurs, en dépit de l'objectif visé, nous craignons que ce projet de loi ne soit pas véritablement à l'avantage du consommateur, puisqu'il pourrait nuire à l'éventail des choix offerts, à la diversité de la programmation et à l'abordabilité des services.

En d'autres termes, l'adoption de ce projet de loi, qui vise une seule question bien particulière, pourrait entraîner des difficultés dans plusieurs autres domaines qui ne posent pas de problème à l'heure actuelle.

Lancement de nouveaux services

Lorsque le Conseil a sollicité les projets de services spécialisés qui ont été autorisés en septembre dernier, il était entendu qu'il privilégiait, du côté anglais, les services de programmation qui seraient généralement distribués sur une base facultative. Il était donc clair pour les producteurs comme les distributeurs que les nouveaux services seraient offerts à titre facultatif. Et c'est en se basant sur cette hypothèse qu'ils ont élaboré leur plan d'affaires.

Pour rejoindre le plus grand nombre possible d'abonnés - à un prix abordable - et satisfaire les goûts les plus variés, les nouveaux services seront généralement regroupés à l'intérieur de blocs de services présentant le maximum d'attrait et donc le plus de chances de réussite financière.

Honorables sénateurs, vous n'êtes pas sans savoir que la technologie actuelle, c'est-à-dire la technologie analogique, impose une limite au nombre de canaux que peut offrir un câblodistributeur.

De plus, il ne serait pas rentable à l'heure actuelle, pour la plupart des câblodistributeurs, d'ajouter ou de retirer l'un ou l'autre des services spécialisés au gré de chaque abonné. Autrement dit, il faut prendre tout le bloc de services tel qu'assemblé, ou bien ne pas s'y abonner du tout.

Permettez-moi d'utiliser un exemple pour illustrer les avantages qu'un assemblage flexible des services de programmation présenterait pour le consommateur. Prenons le cas d'un câblodistributeur qui décide d'ajouter un, deux ou même trois des services spécialisés récemment autorisés à un volet facultatif donné, convaincu que ceux-ci plairont aux abonnés.

Un certain nombre d'abonnés seront sans doute heureux de recevoir ces nouveaux canaux, et donc prêts à y souscrire. D'autres, par contre, n'en voudront pas. Les premiers non seulement conserveront les services qu'ils reçoivent déjà, mais en recevront de nouveaux. Les autres abonnés ne recevront aucun des nouveaux canaux, mais ils devront renoncer au bloc de services tout entier, pour les raisons que je viens d'expliquer. Les blocs de services ne peuvent malheureusement pas être taillés sur mesure pour chaque abonné.

On peut ici tracer un parallèle intéressant avec les quotidiens. Ceux-ci comportent de nombreuses sections - politique, éditorial, sports, économie, mode, annonces classées, et ainsi de suite - afin de répondre aux intérêts du plus grand nombre de lecteurs. Imaginons maintenant qu'un quotidien doive offrir ses sections en pièces détachées à l'intention de petits groupes de clients... cela n'aurait évidemment pas de sens. Ce ne serait pas pratique sur le plan de la production, du marketing, de la publicité, de la distribution, et des coûts. Le prix de revient de chacune des sections serait inacceptable tant pour le quotidien que pour le client.

En d'autres termes, la somme que doit débourser chaque lecteur est réduite si le quotidien est acheté dans sa totalité. C'est la même règle des économies d'échelle qui s'applique à la distribution des services de télévision. Les services doivent être regroupés pour demeurer abordables, et plus la pénétration d'un service est élevée, plus son prix à l'unité diminue.

Deux cas concrets serviront à illustrer mes propos. Premièrement, celui du service spécialisé récemment autorisé « Report on Business TV ». Si ce service était offert seul, il en coûterait à l'abonné 2,95 $ par mois. Mais une fois incorporé à un bloc de services à taux de pénétration moyen (de l'ordre de 45 à 70 %), son coût chute à 32 cents par mois. Et avec un degré de pénétration élevé (c'est-à-dire au moins 70 %), il n'en coûte à l'abonné que 25 cents par mois.

Cela démontre bien les avantages qu'un fort degré de pénétration présente non seulement aux producteurs et aux distributeurs, mais aussi aux consommateurs.

Par contre, un service autonome à faible taux de pénétration se révèle beaucoup plus coûteux. Il suffit de penser au nouveau service de télévision payante « South Asian Television », dont le prix d'abonnement se chiffre à 19,95 $ par mois.

Services de langue française

Notre principale préoccupation a trait aux répercussions que le projet de loi pourrait avoir sur l'ensemble du marché canadien. Mais il va sans dire que les difficultés qu'il suscite prennent une ampleur particulière dans le cas des services de langue française. Tout le monde sait que le marché canadien, en anglais comme en français, est assez restreint. L'existence des services canadiens, dans l'une ou l'autre langue, y est forcément précaire. Nous croyons que les restrictions que le projet de loi imposerait en matière de marketing pourrait sérieusement limiter le potentiel de mise en marché et la viabilité financière des services de langue française au Québec et ailleurs au pays.

Comme j'y ai fait allusion dans le cas du service « Report on Business », seule une forte pénétration permet de réduire le coût aux abonnés tout en assurant la performance financière d'un service donné. Puisque le marché francophone est moins large, le niveau de pénétration atteint au sein d'une masse critique d'abonnés y est d'autant plus important.

Au Québec, comme les membres de ce comité le savent, l'offre de services de radiodiffusion a évolué selon les caractéristiques et les besoins propres de ce marché. Jusqu'ici, le succès de nouvelles chaînes a été fonction de leur insertion dans le service de base des câblodistributeurs, qui leur garantit une pénétration plus grande.

Nous pensons que l'industrie québécoise a raison de croire que certains nouveaux services devraient être inclus dans un volet à haute pénétration afin qu'ils puissent atteindre un niveau de pénétration convenable.

Pour ce qui est d'offrir de nouveaux services spécialisés de langue française ailleurs au pays, ceux-ci doivent d'abord rejoindre une masse critique d'abonnés au Québec même, avant qu'il ne soit financièrement possible de les offrir à des marchés francophones qui sont à la fois plus petits et dispersés sur tout le territoire canadien. S'ils ne sont pas inclus à l'intérieur d'un volet composé de services variés et concurrentiels, alors dans certains cas, ces nouveaux services devront être distribués seuls. L'exemple de la chaîne de télévision sud-asiatique que j'ai mentionné plus tôt illustre bien à quel point cela pourrait s'avérer prohibitif du point de vue des consommateurs.

Répercussions sur les services actuels

Nous avons compris dès le départ que le projet de loi visait à prévenir certains problèmes liés à la commercialisation des nouveaux services spécialisés qui seraient éventuellement offerts aux consommateurs. Et notamment, les services que nous avons autorisés le 4 septembre dernier.

Parmi les éléments qui nous préoccupent, nous craignons que la portée du projet de loi, dans son libellé actuel, n'aille au-delà des nouveaux services pour également englober la commercialisation des services présentement offerts. S'il en était ainsi, cela pourrait inciter des câblodistributeurs à retirer certains services de leurs volets à fort degré de pénétration pour les inclure dans d'autres volets, possiblement à prix plus élevé.

Nous croyons que cela va plus loin que l'objectif initial du projet de loi.

Les fournisseurs de services autorisés ainsi que d'autres parties intéressées, vous le savez, se sont également dits inquiets d'une telle incidence du projet de loi.

Un nouvel univers concurrentiel

Permettez-moi de revenir un instant sur l'importance de la concurrence et les solutions de rechange au câble, auxquelles je faisais allusion au tout début.

Il nous faut parfois, effectivement, des mesures de protection contre d'éventuels abus en matière de tarification ou de commercialisation lorsque nous sommes en présence d'un monopole. Voilà une situation que nous avons vécu pendant de nombreuses années en câblodistribution, mais elle ne correspond plus à la réalité d'aujourd'hui.

De nouvelles technologies de distribution ont déjà fait leur apparition un peu partout au pays. Nous assistons à l'émergence d'un nouveau marché concurrentiel, où les consommateurs se verront offrir par différents distributeurs des blocs de services attrayants à prix compétitifs.

Le Conseil a en effet autorisé de nouveaux services de distribution en concurrence directe avec les câblodistributeurs. AlphaStar offre déjà un service par satellite de radiodiffusion directe (SRD), et d'autres services du même genre seront lancés cette année. Au Manitoba et en Saskatchewan, des systèmes de distribution multipoints (SDM) constituent d'ores et déjà une solution de rechange au câble. Nous avons déjà prévu une audience pour examiner des requêtes visant à offrir des services de SDM dans le sud de l'Ontario, et nous prévoyons tenir sous peu d'autres audiences portant sur des requêtes semblables pour d'autres régions du Canada. Notons également l'attribution par Industrie Canada de trois licences d'exploitation pour des systèmes de communications multipoints locaux (SCML), qui viendront s'ajouter aux modes de distribution disponibles dans tout le pays.

Nous avons aussi autorisé des câblodistributeurs concurrents à desservir un seul et même marché, par exemple au Concord Pacific Place du centre-ville de Vancouver. L'industrie du téléphone a déjà indiqué son désir de se lancer dans la distribution de services de radiodiffusion. Et il est fort probable que de nouveaux services de programmation, tels que la vidéo sur demande, soient un jour disponibles.

Étant donné tous ces nouveaux modes de distribution, il paraît inévitable que les choix en place inciteront les joueurs à commercialiser et à tarifer leurs services de façon juste et concurrentielle.

J'aimerais rappeler aux membres de ce comité qu'on en est maintenant à élargir l'accès des secteurs de la radiodiffusion et des télécommunications aux concurrents intéressés dans le but d'accroître le nombre d'options offertes aux consommateurs au sein d'un marché véritablement concurrentiel. Vous êtes probablement au fait des récents accords de l'Organisation mondiale du commerce qui incitent le Canada et ses partenaires économiques à libéraliser davantage le secteur des télécommunications.

Vous savez également sans doute que le Conseil rendra public d'ici peu un nouveau cadre réglementaire favorisant la concurrence dans le marché des services téléphoniques locaux. Cela est l'aboutissement logique de la concurrence dans le marché interurbain, que le Conseil a instaurée en 1992.

Le nouveau cadre de réglementation en télécommunications sera compatible avec les politiques de distribution que le Conseil a annoncées le mois dernier et qui ont pour but d'élargir la concurrence à tous les distributeurs de programmation télévisuelle. Comme nous l'avons déjà indiqué, ces nouvelles politiques « visent à encourager une juste concurrence qui profitera aux consommateurs et renforcera la présence d'émissions canadiennes de qualité dans notre système de radiodiffusion. » En effet, « la concurrence sur le marché de la distribution permettra aux consommateurs de choisir leur fournisseur de services de radiodiffusion parmi différents distributeurs concurrents. [Cela devrait] entraîner une amélioration du service, la venue de nouveaux produits et des prix plus compétitifs. »

Madame la Présidente, étant donné l'état actuel des choses et compte tenu du nouvel univers qui s'ouvre à nous, nous croyons que le fait d'imposer de nouvelles règles aux distributeurs, qui par ricochet se répercuteraient sur les services de programmation, est contraire aux politiques établies qui ont précisément pour objectif de promouvoir le choix, la concurrence et une tarification équitable.

Si le projet de loi avait pour but de remédier à un problème continu et généralisé, alors il servirait ses fins. Il y a deux ans, le monopole de la câblodistribution et les méthodes de commercialisation utilisées par certains distributeurs ont suscité beaucoup de controverse parmi les abonnés des services de langue anglaise. J'aimerais rappeler aux membres de ce comité que l'industrie a alors rapidement pris les mesures nécessaires pour corriger la situation et ce, en réponse à la réaction des consommateurs, et non parce que la législation l'y obligeait. De nombreux câblodistributeurs se sont même engagés publiquement à ne plus recourir aux mêmes méthodes de commercialisation. Y a-t-il donc vraiment lieu d'adopter un projet de loi inspiré par une situation très particulière et ponctuelle, qui s'est d'ailleurs corrigée d'elle-même, comme je l'ai dit plus tôt ?

En terminant, nous sommes d'avis que l'évolution du marché dont je vous ai fait part aujourd'hui va dans le sens de ce que requièrent les consommateurs, c'est-à-dire un choix de distributeurs, une diversité de programmation et des prix concurrentiels que les consommateurs sont prêts à payer.

Merci de votre attention. Nous nous ferons maintenant un plaisir de répondre à vos questions.

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Renseignements : Affaires publiques du CRTC, Ottawa (Ontario) K1A 0N2
Tél. : (819) 997-0313, ATS : (819) 994-0423, Fax : (819) 994-0218

Mise à jour : 1997-04-08

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