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Discours

FEU VERT À LA CONCURRENCE EN TÉLÉPHONIE LOCALE

Notes en vue d'une allocution de Françoise Bertrand, Présidente
Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes

Conférence de presse

Ottawa (Ontario)
Le 1er mai 1997

(PRIORITÉ À L'ALLOCUTION)


Mesdames, messieurs, bonjour.

Je suis Françoise Bertrand, présidente du CRTC, avec à mes côtés, monsieur David Colville, vice-président, télécommunications.

Comme tout le monde s'y attendait, nous rendons aujourd'hui publique une série de décisions qui auront un impact majeur sur l'industrie canadienne des télécommunications. En fait, elles permettront au Canada de devenir l'un des pays les plus concurrentiels dans ce secteur.

Le coeur de ces décisions est certainement l'introduction de la concurrence dans le marché de la téléphonie locale. Elle s'accompagne d'une réglementation par plafonnement des prix pour toutes les grandes compagnies de téléphone canadiennes, soit la majorité des membres de Stentor. Enfin, puisque le marché de la téléphonie locale sera désormais entièrement ouvert à la concurrence, la convergence pourra bel et bien avoir lieu entre les industries des télécommunications et celles de la distribution en radiodiffusion.

Rappelons brièvement qu'avec l'introduction de la concurrence dans le marché de l'interurbain en 1992, il était devenu impératif de réviser en profondeur la réglementation pour répondre de façon plus adéquate aux besoins et aux intérêts du public. Les présentes décisions marquent l'aboutissement du processus initié par le Conseil en 1994.

Tout d'abord, il fallait absolument éliminer les obstacles à la concurrence locale qui découlent du monopole existant dans l'industrie de la téléphonie. De plus, le Conseil tenait à établir des règles du jeu qui ne nuiraient pas indûment aux compagnies de téléphone actuelles. Enfin, le Conseil tenait à ce que d'ici à ce que la concurrence soit véritablement implantée, les consommateurs soient protégés et obtiennent le même niveau de services auquel ils sont habitués.

Les présentes décisions visent donc à établir un juste équilibre entre les intérêts et les besoins des consommateurs, des nouveaux concurrents et des compagnies de téléphone, tout en maintenant l'accès universel à des services de télécommunications abordables.

La décision sur la concurrence en téléphonie locale établit les règles du jeu pour favoriser l'entrée rapide de nouveaux fournisseurs dans le marché des services locaux résidentiels et d'affaires. En attendant que les nouveaux concurrents puissent investir dans leurs propres réseaux, les compagnies de téléphone actuelles devront leur rendre disponibles certaines composantes de leurs réseaux locaux et ce, à des coûts raisonnables. En outre, la transférabilité des numéros locaux est en voie d'être mise en oeuvre afin de permettre aux consommateurs de conserver leurs numéros de téléphone lorsqu'ils passeront d'un fournisseur concurrent à un autre.

Les tarifs aux abonnés établis par les nouveaux concurrents ne seront pas réglementés, puisqu'ils ne jouissent pas de pouvoir de marché. Il est clair toutefois que les nouveaux joueurs devront honorer certaines obligations à l'égard des consommateurs, tels l'accès aux fournisseurs de services interurbains, aux services d'urgence 9-1-1 et le respect de la protection de la vie privée et de la confidentialité des renseignements. Ils devront également fournir à leur clientèle tous les renseignements concernant leurs prix, leurs politiques de facturation ainsi que leurs options de services.

Enfin, les nouveaux concurrents auront accès à un fonds de contribution dont bénéficient actuellement les compagnies de téléphone. Dans l'ordonnance du Conseil également rendue publique aujourd'hui sur la portée de la contribution, d'autres services interurbains contribueront à ce fonds.

Dans leur composante touchant l'industrie, ces décisions favorisent essentiellement l'entrée de nouveaux concurrents dans le marché de la téléphonie en leur offrant plusieurs incitatifs. Dans cette perspective, les compagnies de téléphone existantes devront collaborer pour permettre l'accès à leurs réseaux et à leurs services. Nous sommes conscients que cela impliquera des modifications et certains investissements de leur part. Cependant, elles auront une plus grande flexibilité au chapitre des tarifs, sans toutefois en obtenir l'entière liberté et ce, jusqu'à ce que la concurrence soit complètement établie. Plus encore, elles ne seront pas tenues, comme c'était le cas dans l'interurbain, de « subventionner » l'entrée de la concurrence, dans la mesure où le Conseil ne leur demande pas de revendre leurs services à rabais.

Quant à la nouvelle réglementation par plafonnement des prix, celle-ci entrera en vigueur dès le 1er janvier 1998 et ce, pour une période de quatre ans. Ce régime concerne uniquement la majorité des compagnies de téléphone membres de Stentor, dont les prix continueront à être surveillés par le Conseil, mais sous une forme nouvelle axée sur les prix et non plus sur les revenus des compagnies de téléphone. Le plafonnement des prix vise essentiellement les secteurs où la concurrence n'est pas encore complètement établie, soit dans les services locaux de base résidentiel et d'affaires. Ces services seront plafonnés et constitueront un seul « ensemble » de services assujettis à l'indice de plafonnement des prix. Cet indice de plafonnement des prix limite les augmentations de prix au taux d'inflation moins un ajustement de 4,5 % des gains de productivité.

D'une part, les compagnies de téléphone auront davantage de flexibilité pour établir leurs tarifs et d'autre part, les consommateurs seront protégés contre des augmentations excessives.

Conséquemment, le Conseil observe que l'ensemble de ces décisions lèvent toutes les barrières pour permettre une véritable concurrence et favoriser la convergence entre les industries des télécommunications et de distribution en radiodiffusion. C'est dans cet esprit que les compagnies de téléphone pourront présenter des demandes de licences de radiodiffusion dès le 16 juin prochain, à l'instar des câblodistributeurs qui pourront accéder au marché de la téléphonie locale.

Avant d'enchaîner sur l'impact de ces décisions, il y a une autre nouvelle qui concerne tous les consommateurs. On sait que les tarifs mensuels du service téléphonique local ont déjà été majorés en 1996 et en 1997. Une troisième augmentation jusqu'à concurrence de 3 $ par mois en moyenne, sera permise au 1er janvier 1998. Le montant définitif de cette augmentation sera établi uniquement au terme d'une instance publique lors de laquelle les consommateurs et toutes les parties intéressées auront l'occasion de s'exprimer.

À plus long terme, nous sommes persuadés que la concurrence sera rentable pour l'ensemble des Canadiens. Mais, vous demanderez-vous, en quoi sera-t-elle plus rentable ?

D'abord, parce que l'expérience des dernières années dans le domaine de l'interurbain nous a démontré que la concurrence était profitable pour tous. On sait qu'à l'heure actuelle, plus de 80 % des abonnés profitent des différents rabais que leur proposent les fournisseurs de services interurbains se traduisant par des économies de l'ordre de 20 à 30 % sur leurs factures d'interurbain.

D'autres facteurs nous convainquent qu'à terme, les consommateurs en sortiront gagnants. Nous pourrons non seulement choisir notre fournisseur de services interurbains, mais aussi le fournisseur qui nous offrira les services locaux qui nous conviennent. La concurrence incitera les compagnies à innover davantage et nous bénéficierons donc d'un choix de services accru, à des prix concurrentiels.

Nous croyons que plus la concurrence sera forte et réelle, plus l'industrie sera stimulée pour offrir des nouveaux services qui sauront le mieux répondre aux besoins des consommateurs.

En terminant, ces décisions auront des impacts profonds et directs non seulement sur les plans économique, social et culturel, mais aussi dans nos foyers et dans la vie de la plupart d'entre nous.

Nous faisons partie d'une communauté mondiale, devenue sans frontières, particulièrement dans le domaine des télécommunications. L'autoroute de l'information est une réalité à laquelle le Canada se doit de participer de façon active, en mettant à profit l'expertise et les services que nous avons toujours su développer. Par l'ensemble de ces décisions, le Conseil a voulu établir toutes les conditions favorables pour que le Canada devienne l'un des pays les plus concurrentiels dans le secteur des télécommunications.

Je vous remercie.

- 30 -

Renseignements : Affaires publiques du CRTC, Ottawa (Ontario) K1A 0N2
Tél. : (819) 997-0313, ATS : (819) 994-0423, Fax : (819) 994-0218

Ce document est également disponible, sur demande, en média substitut.

Mise à jour : 1997-05-01

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