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Discours

La diversité et le système canadien de télédiffusion :
un facteur déterminant au Canada

Notes pour une allocution
de Andrew Cardozo
Conseiller, Conseil de la radiodiffusion
et des télécommunications canadiennes

au banquet annuel du
Horizon Interfaith Council

Toronto (Ontario)
Le 9 juin 1999

(PRIORITÉ À L'ALLOCUTION)


Je vous remercie d’avoir bien voulu m’inviter à vous adresser la parole à votre banquet annuel. Je suis heureux de participer ainsi au couronnement d’une année d’activités de votre Conseil.

Je tiens tout d’abord à applaudir à l’important travail que le Horizon Interfaith Council et ses membres bénévoles accomplissent chaque année en desservant diverses collectivités locales de la région métropolitaine de Toronto par la préparation d’émissions multiconfessionnelles au canal communautaire du câble. Les émissions produites par les membres de votre Conseil apportent une précieuse contribution à la collectivité et favorisent la qualité et la diversité dans le système canadien de radiodiffusion.

La diversité et le système canadien de radiodiffusion

Un des grands thèmes de notre système de radiodiffusion, de nos jours, c’est la diversité – la diversité sous plusieurs formes : nombre de canaux de télévision, choix de modes de distribution, sources de contenu des émissions, langues de diffusion et reflet de nos réalités ethniques, religieuses, régionales et autres. C’est ce dont je veux vous entretenir aujourd’hui – « La diversité du système canadien de télédiffusion ». La diversité est un facteur déterminant du système de radiodiffusion et un principe clé de la Vision du CRTC pour ce qui est de positionner le système canadien de radiodiffusion pour le prochain siècle et le nouveau millénaire.

Cette Vision que nous avons élaborée il y a plus de deux ans fait en sorte que les Canadiens aient accès à des communications de classe mondiale avec une présence canadienne accrue dans les émissions, un choix et une diversité accrus dans les modes de distribution et une concurrence accrue, autant de choses qui, selon nous, servent l’intérêt public. Aujourd’hui, je voudrais vous parler expressément de la télévision et de la façon dont le CRTC s’inspire de cette Vision pour promouvoir la diversité sous toutes ses formes.

Tout d’abord, permettez-moi quelques observations sur toute la mesure dans laquelle notre système de télévision a évolué au cours des cinquante dernières années.

Durant les années 1950, de nombreux foyers canadiens dans les villes situées le long de la frontière américaine étaient dotés d’antennes de télévision sur le toit. Ces foyers captaient des stations de télévision de Plattsburg, Buffalo et Bellingham. Environ 60 % des Canadiens avaient accès en direct aux émissions de télévision des réseaux américains. Ce que les Canadiens voyaient dans leurs salons, c’était principalement une étroite fenêtre sur le monde et une perspective surtout américaine.

Depuis, notre système de télévision s’est fortement élargi : nous avons ajouté des émissions canadiennes et étendu le rayonnement des signaux à presque toutes les régions du pays. Dès le milieu des années 1960, la télévision en couleurs a fait son apparition chez nous. Puis, dans les années 1970, la télévision par câble est devenue le mode de distribution de prédilection pour la majorité des ménages canadiens. (Nous parlons de distribution pour décrire la manière dont les signaux de télévision sont acheminés des stations de télévision à votre foyer, par câble ou satellite.)

Au cours des années 1980 et 1990, l’éventail d’options et de choix de services, d’émissions et de modes de distribution s’est très fortement élargi.

En l’espace d’environ cinquante ans, nous sommes passés d’un système de télévision plutôt uniforme à un système à volets multiples. Tel que la Loi sur la radiodiffusion le prescrit, le CRTC a offert une gamme dynamique de services aux Canadiens.

Je vais vous exposer les divers aspects de la diversité, en commençant par « comment se fait la télévision », puis « ce que vous regardez ».

Comment se fait la télévision

Quand je dis « comment se fait la télévision », j’entends ce qui se produit avant que l’émission apparaisse sur le petit écran chez vous.

Tout d’abord, il existe divers types de services de télévision. Les services conventionnels, qui offrent des émissions générales d’intérêt général, sont distribués en direct et reflètent la collectivité locale – je pense en particulier à des réseaux comme Radio-Canada, TVA et CTV et à de petits groupes de stations comme le groupe Craig à Portage-la-Prairie, à Edmonton et à Calgary. Les services spécialisés sont des services créneau qui mettent l’accent sur une question, un sujet ou un genre particulier et ils sont habituellement d’envergure nationale sans station locale. Les services à la carte, comme Viewers’ Choice Canada, fournissent aux téléspectateurs des longs métrages ou la couverture d’autres événements spéciaux, et le téléspectateur paie pour les émissions qu’il regarde. À l’échelle locale, il y a aussi la télévision communautaire au câble que les câblodistributeurs produisent et qui porte expressément sur des questions et des groupes communautaires locaux. C’est, de fait, sur ce plan que vous apportez une grande contribution.

Le deuxième aspect de la diversité est tout simplement la variété ou le nombre de services. On a quelques réseaux ou groupes de stations conventionnels clés comme Radio-Canada, TVA, CTV, CanWest Global, CHUM et TQS et une multitude de canaux spécialisés et de services étrangers – quelque 58 canaux canadiens autorisés et 42 services de télévision américains et internationaux autorisés.

Qui possède les canaux est un troisième aspect de la diversité, si l’on tient compte du fait qu’il existe au moins trois formes de propriété : publique, privée et sans but lucratif. Les services publics sont notamment CBC/Radio-Canada à l’échelle nationale et quelques services provinciaux comme TVOntario, Télé-Québec et le Saskatchewan Communications Network. Le nombre de propriétaires du secteur privé a fortement augmenté depuis quelques décennies; on y compte des services conventionnels comme CTV et TVA et des services spécialisés appartenant à des sociétés comme Astral, Bell Média et Alliance-Atlantis. Vision TV fait partie des services sans but lucratif. Sur une note connexe, je vous dirai que nous avons aussi encouragé la diversité de la propriété dans l’ensemble du système, dans ce sens où nous avons tenté de limiter la « propriété verticale », c.-à-d., la propriété de la production d’émissions en même temps que du service de radiodiffusion et/ou du mode de distribution.

Ce qui m’amène au quatrième aspect, le mode de distribution – autrement dit, la façon dont le signal est acheminé de la station de télévision à votre salon. À cet égard, le CRTC encourage la concurrence depuis déjà quelques années. On a, bien sûr, le « mode en direct » où une antenne sur le toit ou des « antennes de lapin » sur votre téléviseur vous permettent de capter uniquement les canaux qui sont diffusés en direct. Le mode de câblodistribution achemine le signal à votre foyer par câble coaxial, grâce à des entreprises comme Rogers, Shaw, Vidéotron, Cogeco, Regina Cable et nombre d’autres, notamment de très petites. Un des plus récents modes est celui de la distribution par satellite de radiodiffusion directe (SRD), fourni par Bell ExpressVu ou Star Choice, pour lequel il faut une antenne parabolique à l’extérieur de votre foyer. La plus récente technologie est le système de distribution multipoints (SDM), offert par des entreprises comme Look TV, Look Télé, Wireless Communications et Skycable Inc. Le câble reste de loin le mode prédominant de distribution, et la concurrence ressemble actuellement à une « éventualité » plutôt qu’à une « réalité ».

Le cinquième aspect, c’est la diversité des genres d’émissions. Au fil des ans, nous avons, grâce à diverses mesures, encouragé toute une gamme de genres d’émissions. Il y a lieu de noter que les Canadiens ont accès à quelque 27 genres différents d’émissions : émissions pour enfants, manchettes de l’heure, comédie, histoire, science-fiction, sports régionaux, documentaires, animation et émissions à caractère ethnique, et j’en passe. Avec l’arrivée des canaux spécialisés, il existe désormais des services spécialisés consacrés principalement à des genres particuliers.

Qui produit les émissions est un autre aspect de la diversité. Certaines émissions, en particulier les informations, sont produites par les télédiffuseurs eux-mêmes à l’interne. Le CRTC a aussi mis beaucoup l’accent sur le recours à la production indépendante, c.-à-d., la production par de grandes ou petites maisons de production sans lien avec les télédiffuseurs qui diffusent les émissions. Cela facilite la diffusion d’une diversité des voix à la télévision.

Le septième aspect que je mentionnerai, c’est la technologie. Bien que la plupart de nos signaux du câble soient à l’heure actuelle transmis en mode analogique, la technique numérique commence à se répandre. Le CRTC encourage cette transition, car elle donnera aux téléspectateurs une réception (son et image) de meilleure qualité et une plus grande capacité d’accroître le nombre de services et, ainsi, plus de choix pour les consommateurs.

L’autre aspect de la technologie qu’il ne faudrait pas oublier, c’est Internet. Dans une décision rendue le 17 mai, le CRTC a jugé que l’industrie des nouveaux médias au Canada est complémentaire au secteur de la télévision, qu’elle est dynamique, très compétitive et florissante sans réglementation. Pour ce qui est du contenu offensant comme la propagande haineuse et la pornographie infantile, il existe d’autres outils, tels : le Code criminel, la Loi canadienne sur les droits de la personne, l’autoréglementation par les fournisseurs de services Internet, les logiciels de filtrage et l’autocontrôle (par les particuliers et les familles).

Ce que vous regardez

Je passerai maintenant aux aspects de la diversité qui ont trait à « ce que vous regardez ».

Premièrement, il y a la diversité des voix et la nécessité d’équilibre. On exige généralement que les télédiffuseurs reflètent un certain équilibre global dans leurs émissions. J'entends par cela offrir plus d’une perspective sur des questions d’intérêt public.

Deuxièmement, il y a notre engagement à l’égard de services dans les deux langues officielles. Les services de CBC/Radio-Canada sont offerts en anglais et en français partout au pays, ceux de CTV et de Global sont fournis dans la plupart des provinces anglophones et au Québec et, depuis le mois de mai de cette année, TVA est désormais accessible hors Québec, dans toutes les régions du pays. De nombreux services de langue anglaise sont offerts au Québec et de nombreux services de langue française, notamment TV5, un canal international de langue française, sont distribués dans le reste du Canada.

Troisièmement, nous avons à cœur les langues autochtones et autres. À compter du mois de septembre, Aboriginal Peoples Television Network (APTN) sera aussi accessible partout au Canada, comme digne successeur de Television Northern Canada qui a opéré durant plusieurs années dans le Nord seulement. Le nouveau service sera exploité en anglais, en français et dans plusieurs langues autochtones, notamment en cri, en ojibwa et en inuktitut. J’étais membre du comité d’audition qui a autorisé ce réseau. Le fait d’avoir pu autoriser un tel canal, compte tenu de ses plans d’entreprise et de programmation convaincants, a été l’un de mes plus beaux moments depuis mon arrivée au Conseil. J’estime qu’il s’est agi là d’un des points marquants du CRTC.

Pour ce qui est des tierces langues, il existe aussi plusieurs services (de genres variés) dans diverses autres langues, en provenance de Vancouver, Toronto et Montréal. Ces services offrent une combinaison d’émissions produites au Canada et dans d’autres pays, destinées aux grands groupes au Canada, dans des langues comme l’italien, le cantonais et le punjabi, de même qu’à de petits groupes, dans des langues comme le slovaque, le tagalog et le bengali.

La diversité régionale constitue un autre aspect de la diversité qui intéresse le CRTC. Nous exigeons de nombreux télédiffuseurs locaux qu’ils fournissent une certaine quantité d’émissions locales, ce à quoi vient s’ajouter la programmation des canaux communautaires des câblodistributeurs. Je suis parfaitement conscient qu’il s’agit là d’une question qui préoccupe au premier chef votre Conseil et, comme on nous l’a exprimé lors de diverses audiences, votre préoccupation est partagée dans bien des régions du pays.

Nous nous sommes aussi penchés sur une autre question, le reflet de la diversité culturelle et raciale du Canada et de la réalité autochtone à la télévision de langues anglaise et française, en particulier dans le cadre de l’examen de la politique relative à la télévision que nous avons entrepris l’année dernière. Lors des audiences, l’automne dernier, les Canadiens nous ont dit vouloir que la réalité canadienne soit mieux reflétée au petit écran dans les émissions de divertissement ainsi que dans les émissions d’informations. De même, nous avons prêté l’oreille à des producteurs et à des télédiffuseurs qui commençaient à examiner la question.

Une question connexe est celle de la diversité dans les émissions religieuses. Vision TV est un service multiconfessionnel bien établi comme canal spécialisé au Canada. Le CRTC a aussi autorisé un service uniconfessionnel à Lethbridge (Alberta) et dans la région de Toronto-Hamilton, en Ontario, sans compter que d’autres télédiffuseurs et les canaux communautaires du câble offrent des émissions religieuses. De fait, il y a lieu de vous féliciter, vous et Rogers Cable, des émissions interconfessionnelles qui sont diffusées aux gens dans cette région.

Voilà une longue énumération, qui porte peut-être même à confusion, des aspects que la diversité peut prendre dans le système canadien de télédiffusion. En résumé, donc, je vous ai exposé plusieurs aspects de la diversité relativement à « comment se fait la télévision », les questions concernant l’administration, la propriété, la transmission et la technologie et, dans le cas de « ce que vous regardez », les questions touchant la langue, la région, la production canadienne, le reflet culturel et racial et la religion.

Chaque aspect de la diversité a évolué pour une raison particulière liée à des facteurs socio-culturels, à des réalités régionales, à des débouchés commerciaux ou au changement technologique. La diversité présente, selon moi, une intéressante étude de cas de la manière dont un tribunal administratif fédéral, le CRTC en l’occurrence, a réagi à la gamme sans cesse croissante de besoins et de perspectives et satisfait aux exigences que les Canadiens lui ont imposées. Tous les Canadiens sont, directement ou indirectement, touchés par la télévision, et nous avons, au fil des ans, réussi à élaborer un système qui réagit à la diversité des besoins dans la société canadienne.

J’ose croire que nous jouissons d’un des systèmes les plus diversifiés au monde. La diversité devient de plus en plus synonyme de choix, c’est-à-dire, choix pour le consommateur.

J’espère ne pas m’être mépris sur votre rôle dans le système ni l’avoir mésestimé, mais bien plutôt avoir expliqué où vous vous situez dans l’univers de la radiodiffusion canadienne. Chaque élément de cet univers a un rôle à jouer pour satisfaire les besoins et les intérêts des Canadiens. Chacun a son importance.

Félicitations à l’occasion de votre 21e anniversaire. Poursuivez votre important travail.

- 30 -

Source :  Denis Carmel, Ottawa (Ontario) K1A 0N2
              Tél. : (819) 997-9403, ATS : (819) 994-0423, Fax : (819) 997-4245
              Courriel : denis.carmel@crtc.gc.ca
              No sans frais 1-877-249-CRTC (2782)

Ce document est disponible, sur demande, en média substitut.

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