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Discours Observations préliminaires devant le Comité permanent de l'industrie Ottawa (Ontario) (PRIORITÉ À L'ALLOCUTION) Introduction Jaimerais dabord remercier les membres du Comité de me donner loccasion aujourdhui de discuter avec vous de productivité et de concurrence. Madame Bertrand ma prié dexcuser son absence, puisquelle préside une audience publique à Vancouver. Permettez-moi de vous présenter mes collègues : Mme Shirley Soehn, directrice exécutive des télécommunications et M. Paul Godin, directeur Relations avec les transporteurs indépendants. En 1997, dans son discours du Trône, le gouvernement canadien présentait son programme « Brancher le Canada » dont lobjectif était de faire du Canada, le pays le plus branché au monde dici lan 2000 pour que nous soyions concurrentiels dans un contexte de mondialisation. Dans lenvironnement actuel, la technologie et la concurrence suivent la demande du consommateur désireux dobtenir de nouveaux services, un meilleur service à la clientèle, des prix plus bas et un choix accru de fournisseurs. Selon le Conseil, la concurrence est le meilleur moyen pour stimuler linnovation en matière de nouveaux produits, de nouveaux services et de meilleures offres de prix. Il ny a pas mieux pour encourager la création de nouvelles entreprises de communication concurrentielles et de nouveaux emplois. Notre rôle diffère de celui des autres agences. Nous avons un double mandat : veiller à ce que les forces du marché jouent plus librement et à ce que les consommateurs aient accès à des services abordables, de même quà un contenu et à des produits canadiens. Vue densemble Depuis les dernières années, le Conseil a vigoureusement soutenu la concurrence des marchés, comme principal moyen délargir les choix proposés au consommateur, de stimuler linnovation dans le développement de nouveaux services et de promouvoir de nouvelles options de tarification. Je vous propose donc une vue densemble sur :
Les structures concurrentielles Au fil des ans, conformément aux objectifs des deux Lois, le Conseil a mis en place les politiques qui favoriseront létablissement dune concurrence durable dans les secteurs des télécommunications et de la radiodiffusion, afin que le Canada puisse être concurrentiel sur le marché international. Ces politiques ont été conçues avec soin et sur mesure pour faciliter une saine transition dun marché monopolistique à une économie de concurrence dont les consommateurs pourront tirer parti pendant de nombreuses années. Dans lensemble, ces structures se sont traduites par :
Le secteur des télécommunications Le premier grand marché que nous avons ouvert à la concurrence a été celui de linterurbain, en 1992. Aujourdhui, nous bénéficions des taux dinterurbains parmi les moins chers au monde. Par la suite, nous avons ouvert le marché de la téléphonie locale à la concurrence et celle-ci commence à sinstaller durablement dans le service local pour les abonnés daffaires et elle prend graduellement son essor dans le marché des abonnés résidentiels. Lampleur des investissements et des synergies nés de la concurrence est tout aussi importante, sans compter ce quelle apporte à la croissance économique du pays. Aujourdhui, le secteur des télécommunications est en soi lune des industries dont la croissance est la plus forte au Canada. De plus, les télécommunications sont un des outils qui contribuent à rendre presque toutes nos entreprises plus efficaces. De lensemble de cette industrie, le marché des télécommunications sans fil est parmi lun de ses secteurs les plus concurrentiels. Larrivée de nouveaux joueurs a stimulé linnovation et la concurrence dans les prix sur le marché. Qui aurait cru, lors de lapparition des téléphones cellulaires, que vous auriez pu, un jour, avoir accès à Internet, au courriel, aux nouvelles en ligne, au monde des affaires, à la météo, aux sports et aux services financiers .tout cela à partir dun téléphone cellulaire? Et ce nest que le commencement. Ici au Canada, nous pouvons être fiers. Nous détenons le taux de pénétration le plus élevé par un service téléphonique, soit près de 99 % pour une population denviron 30 millions dhabitants. Comparez avec le Mexique, notre partenaire de LALÉNA, dont la population atteint presque les100 millions de personnes et dont seuls 13 % ont accès à un service téléphonique. Le Canada est réputé comme ayant lun des meilleurs systèmes de télécommunications au monde en plus dêtre un des pays les mieux branchés. Toutefois, nous ne voulons pas nous arrêter là. En octobre de lannée dernière, le Conseil établissait pour la première fois un objectif minimal en matière de service téléphonique de base. Désormais, les compagnies de téléphone doivent fournir un tel service là où il nexiste pas et elles doivent laméliorer là où lobjectif nest pas atteint. Ce service de base comprend, entre autres, laccès au service Touch-Tone pour une ligne individuelle et laccès local à Internet. Ceci assurera à tous les Canadiens un accès aux outils de base dans une économie du savoir. Laccès à Internet sera également une occasion pour les commerces situés dans les régions rurales de mieux se positionner et mieux promouvoir leurs services aux niveaux national et international. Noublions pas que nous devons être concurrentiels au-delà de nos frontières et cest pourquoi, en 1998, le Conseil a établi un cadre réglementaire pour que sinstaure un nouveau marché concurrentiel au Canada dans les services de télécommunications internationales. La mise en place de ce régime permet au Canada de respecter les engagements pris lors des rencontres du GATT. Parlons maintenant un peu dInternet. Internet En mai dernier, nous annoncions que nous ne réglementerions pas la radiodiffusion sur Internet; nous étions ainsi lun des premiers régulateurs au monde à clarifier notre position par rapport à ce nouveau médium. Nous croyons que le Canada a et continuera davoir une solide présence sur Internet sans notre intervention, cest-à-dire sans réglementation. Bien que nous reconnaissions quune partie du contenu dInternet tombe sous la Loi sur la radiodiffusion, nous avons conclu, pour linstant du moins, que ce médium complète la radiodiffusion plus quil ne sy substitue. Lindustrie des nouveaux médias au Canada est bien vivante, tout à fait concurrentielle et prospère très bien sans réglementation. Nous croyons que lenvironnement ouvert dans lequel elle évolue, attirera des investissements dans les industries de la radiodiffusion et des télécommunications et chez leurs partenaires des nouveaux médias. Le secteur de la radiodiffusion Lannée dernière, le Conseil a également revu sa politique sur la télévision canadienne dans un contexte englobant à la fois technologie, concurrence, occasions dexportation, financement, synergies à l'échelle nationale et enjeux internationaux. La politique révisée signifiera une augmentation de la programmation originale aux heures de grande écoute, une plus grande souplesse pour diffuser des séries canadiennes, la possibilité pour les radiodiffuseurs de faire ressortir leur propre image de marque et de satisfaire les goûts et intérêts variés des téléspectateurs. En outre, les producteurs bénéficieront dune plus grande liberté pour créer des produits plus attrayants, tout en permettant à lindustrie de continuer à innover, à se démarquer et à réussir dans un monde de plus en plus concurrentiel, pour le plus grand bénéfice des téléspectateurs. En 1998, le Conseil a revu sa politique sur la radio commerciale pour veiller à ce que lindustrie de la radio demeure forte et concurrentielle tandis quelle passe à la transmission en mode numérique et quelle subit davantage de concurrence. Nous avons assoupli les règles de propriété. Nous avons ouvert lentrée dans le marché de la radio en autorisant un propriétaire à posséder plus dune station dans un même marché. De plus, nous avons exigé que le niveau de contenu canadien passe de 30 à 35 %. Le Conseil croit que cette approche fournit un bon équilibre entre les objectifs dune industrie radiophonique bien financée et les préoccupations de toujours quant à la diversité des sources dinformation et des genres démissions, la propriété mixte des média et la juste concurrence. Distributeurs concurrentiels Au cours des dernières années, la concurrence directe avec le câble a fait son apparition. Nous voyons maintenant les concurrents, comme ExpressVu, Star Choice et Look TV, utiliser les technologies de satellite de radiodiffusion directe (SRD) et les systèmes de distribution multipoint (SDM). Parallèlement, les compagnies de téléphone se font directement concurrencer par les entreprises de câblodistribution qui développent laccès haute vitesse à Internet. Nous voyons aussi NBTel pénétrant le domaine de la câblodistribution à laide de son infrastructure téléphonique actuelle. Les abonnés ont lavantage de bénéficier dun service en un seul point de vente pour ce qui est de leurs besoins en communication. Pour stimuler le développement de laccès haute vitesse à Internet, le Conseil a demandé aux câblodistributeurs de donner accès à leurs réseaux à dautres fournisseurs de services Internet (FSI). Les problèmes techiques et administratifs qui sont reliés à cet accès devraient être résolus en cours dannée. En attendant, lautomne dernier, nous avons exigé des câblodistributeurs quils vendent leurs services Internet haute vitesse à ces autres fournisseurs, à un taux inférieur de 25 % par rapport à leur plus faible prix de détail. Une politique pour les services télévisuels numériques payants et spécialisés Le mois dernier, le Conseil annonçait sa politique sur lattribution de licences aux nouveaux services canadiens de télévision payante et spécialisée. Novatrice, cette politique permettra dassurer la transition entre le monde traditionnel analogique et celui, plus ouvert et plus concurrentiel, de la distribution numérique. Le modèle adopté tient compte de la capacité numérique limitée et met de lavant la présence canadienne pour encourager une mise en uvre plus rapide de la technologie numérique. Une dizaine de services se verront attribués une licence, selon la formule dun service par genre. Ils auront immédiatement accès à la distribution numérique. Les consommateurs auront le choix de sabonner à davantage de services canadiens. Le Conseil encouragera également le choix et la diversité des services de programmation en attribuant des licences à un nombre illimité à une seconde catégorie de services, laissant lentrée libre à tous, pourvu quils satisfassent à certains critères de base. Ils nauront pas daccès garanti à la distribution en mode numérique, mais au fur et à mesure que la capacité de celle-ci se développera, ils offriront davantage de choix aux consommateurs. La nouvelle politique du Conseil garantira latteinte des objectifs de la Loi sur la radiodiffusion au sein du nouvel univers numérique. Ce processus dattribution de licences sera plus rapide, moins lourd et donnera au consommateur canadien plus de choix, au plan du contenu et de lassemblage des services de programmation. La nouvelle politique stimulera la concurrence, mais plus encore linnovation dans la façon dont lindustrie de la radiodiffusion présente et offre ses services. Un regard vers lavenir De nos jours, la « convergence » est le nouveau modèle à suivre puisquil semble que tous veulent offrir la télévision par câble, le téléphone et Internet. Au Conseil, nous parlons de convergence depuis 1994, plus précisément depuis 1995, lorsque nous en traitions dans notre rapport sur linforoute. Finalement, nous en sommes témoins dans plusieurs endroits au pays. Toutefois, nous sommes toujours en transition et nous croyons que le rôle du Conseil devient de plus en plus crucial. Dans un monde des communications en pleine évolution, le Conseil devra évaluer les outils quil a mis en place pour atteindre les objectifs des deux Lois. Conclusion Le Conseil annoncera bientôt le Plan daction triennal qui le conduira jusquà lan 2003. Voici quelques-unes des questions stratégiques que le plan abordera :
Le Conseil na nullement lintention de mousser la concurrence pour la concurrence en soi. Nous devons continuer à maintenir léquilibre le plus juste possible entre latteinte de divers objectifs sociaux et culturels et les impératifs dune industrie des communications économiquement forte et concurrentielle. Je vous remercie de votre attention et il me fera plaisir de répondre à vos questions. - 30 - Source : Denis Carmel, Ottawa (Ontario) K1A 0N2 Ce document est disponible, sur demande, en média substitut. LE MANDAT DU CRTC QUI RÉGLEMENTONS-NOUS ?
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