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Discours
Notes pour une
allocution de Jean-Pierre Blais Directeur exécutif, radiodiffusion Conseil de la radiodiffusion et des télécommunications canadiennes devant le Comité permanent du patrimoine canadien Ottawa (Ontario) (PRIORITÉ À L'ALLOCUTION) Monsieur le président, membres du comité, Permettez-moi de vous présenter mes collègues, messieurs Jacques Langlois, directeur général, politique de radiodiffusion et Réjean Myre, directeur, radio et télévision de langue française. Lévolution de lunivers télévisuel La convergence des technologies, lémergence de nouveaux médias et la mondialisation des marchés transforment, sans cesse et très vite, le monde des communications. Lindustrie de la distribution et le Conseil ny échappent pas. Pour quil puisse bien sacquitter de son rôle, le Conseil doit être à lavant-garde des nombreux changements qui surviennent et savoir sadapter, au besoin, pour être capable de veiller à la réalisation des objectifs de la Loi sur la radiodiffusion en tenant compte de lévolution du domaine des communications. Le phénomène de la convergence engendre de nouvelles façons de faire pour lindustrie des communications. Celle-ci connaît actuellement une période de restructuration sans précédent. Nous constatons aussi que la mondialisation et lintensification de la concurrence suscitent des attentes élevées. Notre programme de réglementation doit cependant tenir compte de tous ces facteurs. Dans un monde des communications en pleine évolution, le Conseil devra évaluer les outils quil a mis en place pour atteindre les objectifs de la Loi. Nous sommes très attentifs à faire en sorte de maintenir un juste équilibre entre les voix nationales, régionales et locales, comme en témoignent plusieurs de nos décisions, en radio et télévision, surtout dans un contexte de fusion dentreprises et de globalisation. La télévision communautaire est une des voies pour nous assurer que la diversité culturelle demeure essentielle au maintien et à lévolution de notre réalité culturelle canadienne. Bref rappel historique et mise en contexte Le Conseil a toujours reconnu limportance et le rôle bien particulier de la télévision communautaire dans lensemble du système canadien de radiodiffusion. Cest pourquoi en 1975, afin de répondre aux besoins des abonnés, le Conseil obligeait les câblodistributeurs à fournir un canal communautaire sur leur service de base pour favoriser la participation directe des citoyens dans la préparation et la réalisation démissions visant des auditoires locaux très ciblés. Le Conseil nétablissait pas une formule préétablie pour le financement du canal communautaire mais plutôt une ligne directrice selon laquelle il sattendait à ce que les titulaires contribuent au canal communautaire 10 % de leurs recettes brutes dabonnement. En 1991, le Conseil réaffirmait sa conviction en indiquant que le rôle du canal communautaire doit être avant tout celui dun service public qui facilite lexpression grâce à un accès libre et ouvert aux membres de la collectivité. Le Conseil exigeait que les entreprises de distribution en radiodiffusion accordent suffisamment de ressources financières au canal communautaire, soit 5 % des recettes du service de base. Il sattendait à ce que les titulaires, qui accordaient déjà un taux de financement plus élevé, continuent de le faire. Lapproche du Conseil a été un succès. Nous remarquons quaujourdhui au Canada, il y a autant de canaux communautaires, soit 709, que de stations de télévision privée, soit 710. Issu dun questionnement fondamental de lenvironnement de la radiodiffusion, le Règlement sur la distribution de radiodiffusion est entré en vigueur, le 1er janvier 1998. Le Conseil a adopté un modèle qui tient compte de la concurrence dans le marché des entreprises de distribution avec larrivée dentreprises telles : ExpressVu, Star Choice et Look Télé. Nous avons assoupli certains aspects du Règlement dont entre autres celui de la programmation communautaire. Depuis, les câblodistributeurs ne sont plus obligés doffrir un canal communautaire, ce qui était le cas depuis près de 25 ans. Par contre, larticle 29 du nouveau Règlement exige des distributeurs quils versent une contribution annuelle qui est répartie entre un ou des fonds de production, dune part, et la programmation des canaux communautaires, de lautre part. Le Règlement de 1998 Lorsquun nouveau règlement entre vigueur, il faut attendre un certain laps de temps avant de pouvoir en mesurer les impacts. Dans le cas qui nous concerne, les rapports annuels que les distributeurs sont tenus de présenter au Conseil révèlent quils ont contribué à lexpression locale :
21,2 millions $ en 1997 21,4 millions $ en 1999 On remarque une légère diminution, soit 4 %, pour lensemble du Canada mais une stabilité pour la province de Québec depuis lentrée en vigueur du nouveau Règlement. Nous sommes toutefois conscients quil y a certaines préoccupations et inquiétudes sur les impacts éventuels du nouveau Règlement tel que nous le faisait part la Fédération des télévisions communautaires autonomes du Québec. Le Conseil a reçu des plaintes portant, entre autres, sur le manque daccès et la présence de programmation non-communautaire sur les canaux communautaires. Nous étudions présentement cette situation. Jaimerais vous rappeler que le volet « réglementation » du mandat que nous donne la Loi a toujours été de pair avec un second volet, celui de la surveillance ou du « monitoring » des industries que nous réglementons. Une fois quune politique est en vigueur, nous avons la responsabilité de voir si elle est respectée dans ses intentions comme dans ses objectifs, si elle doit ou non être modifiée, quelles en sont les incidences positives et négatives, et de prendre les mesures qui simposent. Conclusion Le Conseil avait convenu de réexaminer le Règlement deux ans après son entrée en vigueur. Suite à cet examen interne, et à la lumière de commentaires reçus des canadiens et canadiennes, nous croyons quil est nécessaire de réexaminer certains aspects de la politique des entreprises de distribution de radiodiffusion, et certains aspects du Règlement. Il sagit là dune de nos priorités pour cette année, que lon retrouve dailleurs dans notre plan daction 2000-2003. Merci. - 30 - Source : Denis Carmel, Ottawa (Ontario) K1A 0N2Tél. : (819) 997-9403, ATME : (819) 994-0423, fax : (819) 997-4245 Courriel : denis.carmel@crtc.gc.ca No sans frais 1-877-249-CRTC (2782) Ce document est disponible, sur demande, en média substitut. [English] |
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