TRANSCRIPT OF PROCEEDINGS
FOR THE CANADIAN RADIO-TELEVISION AND
TELECOMMUNICATIONS COMMISSION
TRANSCRIPTION DES AUDIENCES DU
CONSEIL DE LA RADIODIFFUSION
ET DES TÉLÉCOMMUNICATIONS CANADIENNES
Various broadcasting applications further to calls for applications for a broadcasting licence to carry on a radio programming undertaking to serve Montreal, Quebec, Public Notice CRTC 2002-2; Chicoutimi, Quebec, Public Notice CRTC 2002-3; Sherbrooke, Quebec, Public Notice CRTC 2002-4 and Trois-Rivières, Quebec, Public Notice CRTC 2002-5 /
Plusieurs demandes en radiodiffusion suite aux appels de demandes de licence de radiodiffusion visant l'exploitation d'une entreprise de programmation de radio pour desservir Montréal (Québec), Avis public CRTC 2002-2; Chicoutimi (Québec), Avis public CRTC 2002-3; Sherbrooke (Québec), Avis public CRTC 2002-4 et Trois-Rivières (Québec), Avis public CRTC 2002-5
HELD AT: TENUE À:
Palais des Congrès de Palais des Congrès de
Montréal Montréal
Room 524 Salle 524
201 Viger Avenue West 201, avenue Viger Ouest
Montréal, Quebec Montréal (Québec)
Februay, 10, 2003 Le 10 février 2003
Volume 5
Transcripts
In order to meet the requirements of the Official Languages
Act, transcripts of proceedings before the Commission will be
bilingual as to their covers, the listing of the CRTC members
and staff attending the public hearings, and the Table of
Contents.
However, the aforementioned publication is the recorded
verbatim transcript and, as such, is taped and transcribed in
either of the official languages, depending on the language
spoken by the participant at the public hearing.
Transcription
Afin de rencontrer les exigences de la Loi sur les langues
officielles, les procès-verbaux pour le Conseil seront
bilingues en ce qui a trait à la page couverture, la liste des
membres et du personnel du CRTC participant à l'audience
publique ainsi que la table des matières.
Toutefois, la publication susmentionnée est un compte rendu
textuel des délibérations et, en tant que tel, est enregistrée
et transcrite dans l'une ou l'autre des deux langues
officielles, compte tenu de la langue utilisée par le
participant à l'audience publique.
Canadian Radio-television and
Telecommunications Commission
Conseil de la radiodiffusion et des
télécommunications canadiennes
Transcript / Transcription
BEFORE / DEVANT:
Charles Dalfen Chairperson / Président
Andrée Wylie Vice-Chair of Broadcasting/ Vice-Présidente CRTC
Andrée Noël Regional Commissioner for
Quebec / Conseillère régionale
Joan Pennefather National Commissioner / Conseillère nationale
Jean-Marc Demers National Commissioner/
Conseiller national
ALSO PRESENT / AUSSI PRÉSENTS:
Robert Ramsay Hearing Manager /
Gérant d'audience
Pierre LeBel Hearing Secretary / Secrétaire d'audience
Karen Moore Senior Legal Counsel /
conseillère juridique
principale
Sylvie Jones Legal Counsel /
conseillère juridique
HELD AT: TENUE À:
Palais des Congrès de Palais des Congrès de
Montréal Montréal
Room 524 Salle 524
201 Viger Avenue West 201, avenue Viger Ouest
Montréal, Quebec Montréal (Québec)
February 10, 2003 Le 10 février 2003
Volume 5
TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES
PAGE / PARA NO.
PHASE III
INTERVENTION PAR / INTERVENTION BY
L'ADISQ 1104 / 5805
L'ARCQ 1162 / 6067
RADIO VILLE-MARIE 1185 / 6179
STANDARD RADIO 1213 / 6328
CONCORDIA UNIVERSITY 1235 / 6425
NATIONAL CAMPUS AND COMMUNITY RADIO ASSOCIATION 1243 / 6468
CHOC-FM 1252 / 6505
RADIO CENTRE-VILLE, SAINT-LOUIS 1265 / 6563
RADIO MOYEN-ORIENT DU CANADA 1281 / 6625
RADIO COMMUNAUTAIRE DE LA RIVE-SUD INC. 1294 / 6687
RADIO HF 1320 / 6815
COGECO RADIO-TELEVISION INC. 1334 / 6874
PHASE IV
THE CANADIAN BROADCASTING CORPORATION 1350 / 6963
ASTRAL RADIO 1359 / 7011
RADIO CHALOM 1368 / 7052
AZZAHRA INTERNATIONAL FOUNDATION 1378 / 7089
TABLE OF CONTENTS / TABLE DES MATIÈRES
PAGE / PARA NO.
PHASE IV (cont'd)
INTERVENTION PAR / INTERVENTION BY
HELLENIC CANADIEN CABLE RADIO LTEE 1388 / 7130
ABORIGINAL VOICES RADIO INC. 1395 / 7160
DIFFUSION METROMEDIA CMR INC. 1406 / 7213
GLOBAL COMMUNICATIONS LIMITED 1412 / 7240
GENEX COMMUNICATIONS INC. 1421 / 7280
GROUPE RADIO NORD 1436 / 7344
GROUPE TVA 1445 / 7378
RADIO NOSTALGIE 1467 / 7497
Montréal, Quebec / Montréal (Québec)
--- L'audience reprend le lundi 10 février 2003
à 0935 / Upon resuming on Monday, February 10, 2003
at 0935
5801 LE PRÉSIDENT: À l'ordre, s'il vous plaît. Order, please. Monsieur le secrétaire? 5802 M. LeBEL: Merci, Monsieur le Président. Nous commençons ce matin la phase III pour le marché de Montréal et la première intervention comparante nous sera présentée par l'Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo. 5803 Et comparaît madame Solange Drouin et elle va nous présenter ses collègues. Vous disposez de dix minutes pour faire votre présentation. 5804 Merci.0935
INTERVENTION / INTERVENTION
5805 Mme DROUIN: Merci beaucoup. Alors, Monsieur le Président, mesdames les conseillères, monsieur le conseiller, m'accompagne aujourd'hui monsieur Michel Gendron, vice-président disques du conseil d'administration de l'ADISQ et aussi vice-président de Disques Tox, une maison de disques créée il y a plus d'une quinzaine d'années, qui a contribué, entre autres, au développement de la carrière de Mitsou, des B.B. et récemment de la chanteuse rockMarie-Chantal Toupin.
5806 À ma gauche, je vous présente un autre membre du conseil d'administration de l'ADISQ, monsieur Yves-François Blanchet, président de Diffusion YFB. Il travaille, entre autres, depuis les tout débuts avec Éric Lapointe et aussi avec Mélanie Renaud, le groupe de la relève rock Vénus 3 et bien d'autres. Enfin, à mon extrême gauche, m'accompagne madame Annie Provencher, analyste aux affaires publiques de l'ADISQ. 5807 Au nom du conseil d'administration et des membres de l'ADISQ, je voudrais d'abord vous remercier de nous avoir invités à comparaître. 5808 Les entreprises indépendantes que l'ADISQ représente, comme vous le savez, contribuent à plus de 95 % de la production de disques d'artistes canadiens francophones. En termes de contenu musical, c'est donc dire que les disques que produisent ces entreprises représentent la source primaire où s'approvisionnent les radios francophones du Québec. 5809 L'ADISQ aimerait souligner les multiples efforts du Conseil consacrés depuis plus de 30 ans pour encourager l'accès de nos artistes aux ondes publiques de la radio et ainsi favoriser l'accès du public canadien à ses artistes. 5810 En effet, nous l'avons dit à plusieurs reprises devant vous, les mesures que le Conseil a établies, telles que les quotas de contenu canadien et francophone ainsi que les contributions au développement des talents canadiens, sont des mesures essentielles qui ont permis et qui permettent encore aujourd'hui d'atteindre cet objectif. 5811 Vous le savez, l'ADISQ a toujours appuyé, et même défendu et défendra encore, ces mesures de façon régulière dans le cadre d'audiences visant l'octroi de nouvelles licences, comme c'est le cas aujourd'hui, en analysant essentiellement les nouvelles demandes de licence à la lumière de ces principes et politiques fondamentales. 5812 Cependant, malgré les attentions portées à ces politiques, il nous semble que les artistes ont de moins en moins accès aux ondes des radios et que le paysage sonore de la radio francophone au Québec devient de plus en plus homogène. 5813 Conséquemment, comme vous avez pu le constater à la lecture de notre intervention, nous avons donc insisté grandement sur un nouvel aspect qui s'est imposé de notre analyse de la programmation musicale de l'ensemble des stations de radio. 5814 En clair, cela veut dire qu'en termes de programmation, les stations de radio du Québec, de façon générale, et encore plus dans certains marchés, n'offrent pas, selon nous, au public canadien un accès large à la grande diversité de la production de disques des artistes canadiens en termes de genres musicaux et en termes de diversité. 5815 Pour faire la démonstration de cette tendance lourde des radios commerciales francophones, nous entendons utiliser deux exemples. Le premier est tiré des données du magazine hebdomadaire que nous publions, « Le Palmarès », dans lequel on retrouve notamment le palmarès de BDS, un système de compilation des rotations radio publié à chaque semaine. Et le second exemple qu'on utilisera provient des chiffres d'une société de gestion collective des droits des producteurs, la SOPROQ. 5816 Dans le cas du premier exemple, donc, du Palmarès, nous avons sélectionné une semaine de radiodiffusion qui se veut tout à fait représentative de l'analyse que nous avons effectuée sur une période de 26 semaines. Et si le Conseil le jugeait à propos, nous pourrions déposer notre analyse sur les 26 semaines. Mais pour les fins de l'exercice aujourd'hui, nous avons pris un exemple d'une semaine qui, selon nous, est représentative. 5817 Donc, cette semaine est la semaine du 3 février 2003, donc tout récemment. Nous avons identifié que parmi toutes les pièces de musique vocale de langue française de toute provenance diffusées 24 heures par jour, sept jours par semaine, dix d'entre elles seulement s'accaparent 44 % du nombre des rotations totales des pièces du Top 100 francophone des nouveautés, ce qui veut dire les pièces mises en marché depuis moins de deux ans et n'ayant pas figuré au palmarès durant plus de 30 semaines. 5818 Autrement dit, pendant une semaine entière, la très grande majorité de toutes les stations de radio commerciales francophones du Québec ont fait en sorte que seulement dix chansons se partagent près de la moitié des rotations des nouveautés francophones. 5819 Mais il y a encore pire. En fait, la sélection des pièces musicales de langue française à être diffusées continue de rétrécir au point où le Top 100 des chansons francophones devrait être baptisé bientôt le Top 80 francophone. 5820 Car, depuis quelques temps, les radios ne diffusent même plus 100 pièces de musique vocale de langue française différentes de toute provenance mises en marge depuis moins de deux ans durant toute une semaine, alors qu'elle pourraient, selon nous, s'approvisionner à une source de plusieurs milliers de chansons. 5821 Et il faut se rappeler que pour apparaître au Top 100 francophone nouveautés, souvent une chanson n'a qu'à être diffusée une seule fois et même en pleine nuit. 5822 Pour le second exemple, nous avons procédé à l'analyse d'un échantillon de pièces musicales de langue française qu'ont effectué en 2001 les radios commerciales francophones. Une analyse sommaire a permis de conclure que les pièces francophones mises en marché en 2001 ne représentent que 8 % des pièces diffusées en 2001. 5823 Ces exemples, dont vous trouverez les tableaux en annexe, démontrent que les producteurs de musique canadienne francophone se retrouvent très souvent devant des portes closes lorsqu'ils essaient de partager le talent musical canadien via les ondes publiques de la radio. 5824 Nous n'entendons sur les ondes des radios commerciales francophones ni la majeure partie du spectre des genres musicaux canadiens et très peu les créations de la relève canadienne. 5825 Sans délaisser, évidemment, les engagements quantitatifs en matière de contenu canadien et francophone, selon nous, l'esprit de la loi nous commande aussi, si on veut vraiment lui donner plein effet, à être vigilants aussi en termes qualitatifs. 5826 En s'acquittant de leurs obligations réglementaires de contenu, les stations de radio, dans leur ensemble, doivent présenter un large éventail de la production de disques canadiens de même qu'un plus grand nombre de nouveautés musicales canadiennes. 5827 Bien sûr, l'ADISQ comprend que pour assurer sa viabilité, l'industrie de la radio en général a besoin d'une masse critique d'auditeurs. Cependant, afin de rencontrer l'exigence de la loi, l'ensemble du système canadien de radiodiffusion doit répondre aux goûts et aux intérêts de tous les Canadiens de tous âges. 5828 Ainsi, l'industrie de la radio ne doit pas se limiter au segment de la population canadienne qu'elle juge la plus rentable. En fait, l'ADISQ estime que l'ensemble des radios, mais a fortiori une nouvelle radio, doit démontrer qu'elle contribue à étendre l'accès à un plus grand nombre de créateurs et de producteurs canadiens aux ondes publiques canadiennes. 5829 À cet égard, l'ADISQ note que le Conseil a demandé aux requérantes si elles acceptaient d'inclure, comme condition de licence, la production d'un rapport annuel, à l'instar de celui qu'il exige d'Astral dans sa décision CRTC 2002-90. Nous accueillons avec enthousiasme cette démarche du Conseil, car elle témoigne de sa sensibilité envers les préoccupations d'accès aux ondes et de diversité musicale. 5830 Cependant, pour être en mesure de bien évaluer la qualité d'une formule de programmation, il serait, selon nous, aussi nécessaire de présenter clairement la proportion de la programmation musicale prévue lors d'une semaine de radiodiffusion. Nous saluons, bien sûr, l'enthousiasme des requérantes qui entendent respecter les exigences en matière de contenu canadien et francophone. 5831 Il est difficile toutefois pour nous d'évaluer l'ampleur et l'impact de ces engagements, car on ignore la proportion de la programmation musicale diffusée au cours d'une semaine de radiodiffusion. 5832 C'est pourquoi l'ADISQ souhaite que le Conseil demande aux requérantes d'indiquer le nombre d'heures de leur programmation musicale étalée sur une semaine de radiodiffusion, en particulier aux heures de grande écoute. Il s'agit là d'un élément fondamental pour évaluer la portée réelle des quotas de contenu canadien et francophone. 5833 Pour s'assurer que le droit à la diversité des contenus sur nos ondes publiques est bel et bien comblé, nous croyons qu'on ne peut se dispenser des mesures qui visent à assurer la transparence. L'ADISQ est consciente que le Conseil dispose de ressources limitées pour s'acquitter de l'important mandat de surveillance du système canadien de radiodiffusion. 5834 L'ADISQ est également consciente que le processus public concernant des demandes de renouvellement abrégées de licence d'entreprises de programmation de radio vise à alléger le fardeau administratif. 5835 L'ADISQ soumet toutefois qu'il est essentiel que le Conseil adopte des mesures qui empêcheront que se perpétue le phénomène d'homogénéisation du paysage sonore de la radio commerciale francophone. L'ADISQ est d'avis que le fardeau de la preuve revient à celles qui détiennent le privilège d'accès aux ondes publiques. 5836 Ainsi, l'ADISQ encourage et soutient le Conseil afin qu'il demande, comme condition de licence, aux requérantes des marchés de Montréal, mais bien sûr aussi de Sherbrooke, Saguenay et Trois-Rivières, on y reviendra devant vous plus tard cette semaine, si elles acceptent d'émettre des rapports sur trois points qui permettront d'assurer la pérennité du patrimoine musical canadien. 5837 Premièrement, un rapport visant à démontrer la proportion du contenu verbal et du contenu musical durant une semaine de radiodiffusion, un autre rapport visant à témoigner de la diversité des pièces musicales des artistes canadiens de langue française qui ont été diffusées et, finalement, un rapport visant à témoigner du nombre de nouveautés musicales canadiennes de langue française. 5838 En terminant, plus spécifiquement pour le marché de Montréal, l'ADISQ soumet au Conseil qu'elle est d'avis que ce marché peut absorber une nouvelle station de radio de langue française, d'abord et avant tout, mais en plus des critères de contenu et de contribution au développement des talents canadiens, qui sont toujours aussi essentiels et des autres critères d'évaluation établis par le Conseil en termes d'impact sur les joueurs en place et les effets de la concentration de propriété, la qualité de la demande d'une requérante doit de plus démontrer, premièrement, que cette radio permettra d'augmenter l'accès d'une diversité d'artistes aux ondes publiques de la radio; 5839 - que cette radio permettra de découvrir l'effervescence et le dynamisme des talents de la relève canadienne; et finalement : 5840 - que cette radio contribuera à faire découvrir toute la richesse du patrimoine musical canadien. 5841 Nous sommes maintenant heureux de répondre à vos questions. 5842 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup. Madame la Vice-Présidente? 5843 Mme WYLIE: Bonjour, maître Drouin, et vos collègues. 5844 Même avec la présentation de ce matin, je voulais vous demander d'abord si vous croyez qu'il est juste d'identifier vos préoccupations principales concernant l'approbation de licences pour le marché de Montréal, puisque c'est le marché dont nous parlons aujourd'hui, comme étant : 5845 Premièrement, la diversité des voix culturelles dans le marché avec un plus grand éventail d'oeuvres musicales et une meilleure diffusion de nouveautés. 5846 Deuxièmement, le niveau de contribution aux talents canadiens à MUSICACTION. 5847 Troisièmement, l'octroi d'une nouvelle licence prioritairement à une station de langue française. 5848 Et quatrièmement, qu'une condition de licence soit imposée exigeant la diffusion de comptes rendus portant sur les activités culturelles, surtout lorsque la requérante l'a proposé. 5849 Est-ce que c'est un bon résumé de vos préoccupations principales? 5850 Mme DROUIN: C'est un bon résumé. J'aimerais cependant ajouter une chose. Pour nous, tous ces critères-là, tous ces paramètres-là doivent être évalués en équilibre l'un par rapport à l'autre. 5851 Bien sûr, on ajoute aujourd'hui devant vous et dans notre intervention, vous l'avez sûrement remarqué, nos nombreuses interventions au CRTC avant on ne regardait pas du tout l'ajout à la diversité, parce qu'on voulait s'attacher seulement aux critères de contenu canadien francophone et contribution au développement de talents canadiens. 5852 Mais depuis la révision de la politique de la radio commerciale en 98, on sent qu'il y a une tendance qui est en train de s'accentuer et on s'est dit qu'on n'avait pas le choix maintenant d'intervenir aussi au niveau de la diversité. 5853 Et, pour nous, tout ce que vous avez dit c'est vrai et l'ensemble de ces critères-là doivent être évalués en équilibre un par rapport à l'autre. Pour nous, c'est toutes les pièces d'un même engrenage. Il n'y en a pas une prioritaire, elles doivent toutes aller et converger dans un même sens. Mais vous l'avez bien résumé, oui. 5854 Mme WYLIE: Alors, si nous discutons un peu de votre première préoccupation, qui est la diversité, vous préconisez une condition de licence exigeant la production par les titulaires de radio, annuellement, d'un rapport semblable à celui qu'on a exigé d'Astral dans la décision 2002-90. Et je lis à votre paragraphe 37 :« Un rapport dont les paramètres doivent être établis de concert avec le milieu de la musique sur la diversité des pièces musicales et des artistes canadiens de langue française qui ont été diffusés. » (Tel que lu)
petites entreprises qui, à MUSICACTION, ont de l'argent par le biais des jurys.
5931 Je pense que c'est important qu'on mette en perspective que la relève n'est pas l'apanage d'une certaine façon de faire de la business. Les gens qui ont des entreprises plus établies, qui sont dans d'autres programmes à MUSICACTION, produisent aussi de la relève. 5932 Peut-être que Michel veut ajouter quelque chose là-dessus. 5933 M. GENDRON: Oui, si je peux ajouter, d'ailleurs, MUSICACTION, de par son fonctionnement et sa grille d'évaluation, favorise d'ailleurs les artistes de la relève. Un producteur qui produit un nouvel artiste va être favorisé dans la grille de pointage et donc, priorisé dans le financement à MUSICACTION et aussi par tout le principe des jurys qui favorisent non seulement les nouveaux artistes, mais aussi les nouvelles compagnies en émergence et donc, tout ça fait en sorte que MUSICACTION n'est pas l'apanage de quelque compagnie de disques privilégiée, mais présente un éventail très ouvert. 5934 M. BLANCHET: Si je puis me permettre, je relève trois éléments dans ce que vous avez soulevé. D'une part, la montréalisation de l'industrie de la musique, je pense que c'est vrai au Québec, comme c'est vrai à travers le Canada, si on parle de Toronto, comme c'est vrai en France, si on parle de Paris. 5935 Il y a une espèce de masse critique requise au développement d'une industrie viable, ce qui est un défi d'autant plus difficile dans un marché comme le Québec, qui a amené une relative concentration, mais qu'il ne faudrait surtout pas interpréter comme une non-préoccupation par rapport à ce qui se passe au niveau des régions. Et si on faisait l'analyse, on se rendrait compte que les artistes signés viennent de partout. 5936 Ce qui m'amène au deuxième point de MUSICACTION. MUSICACTION reçoit les demandes de ce qui se fait ou de tout ce qui veut bien leur être soumis en termes de musique francophone à travers l'ensemble du Canada et retourne les fonds qui lui sont confiés à travers l'ensemble du Canada. 5937 Si on ouvre la porte à une redistribution par la station, sur une base régionale ou sur une base de format, je pense qu'on crée une espèce d'intégration verticale un peu restrictive. Je pense qu'il est important que le groupe de rock alternatif du sud du Manitoba qui fait ça en français ait une écoute et une diffusion aussi dans la station rock alternative de Princeville au Québec. 5938 Je pense qu'il est important qu'au niveau de la circulation de l'argent, comme au niveau des outils de mise en marché, la préoccupation, toujours dans une perspective de diversité, soit de faire en sorte de maximiser la circulation. 5939 Et MUSICACTION s'est toujours fort bien acquittée de ce mandat-là et c'est un outil qui a atteint le niveau d'indispensabilité au niveau de l'industrie. Et la production et la diffusion de musique francophone au Canada seraient en infiniment moindre ssans l'intervention de cet outil-là. Il faut donc être prudent lorsqu'on aboie avec les mandats de MUSICACTION. 5940 Merci. 5941 Mme DROUIN: Juste peut-être rajouter deux chiffres. C'est parce que le travail de MUSICACTION par rapport à la relève est... Bon, il y a Michel qui a rajouté des choses, et François, mais je pense qu'il y a deux chiffres qui sont parlants. On a fait l'analyse de tous les albums qui ont été financés par MUSICACTION au cours de la dernière année, l'année 2001. Annie? Oui. 5942 Il y a 103 albums qui ont été financés par MUSICACTION en 2001. On a relevé combien de premiers albums étaient parmi ces 103 albums-là; il y en a 31 que c'était le premier album d'un artiste. Et bon, comme on sait, relève ne veut pas dire seulement premier album, on peut être relève en ayant aussi un deuxième album, parce que le premier nous a aidé à nous positionner, mais c'est vraiment avec le deuxième qu'on va percer. 5943 Si on ajoute les deuxièmes albums, on arrive avec 43 albums sur les 103 qui ont été des premiers ou des deuxièmes albums d'artistes. Ce qui fait qu'il y a 41,7 % des albums qui ont été financés par MUSICACTION, qui sont des albums des nouveaux artistes ou des premiers ou des deuxièmes albums. Ça, c'est sur le total des albums financés, incluant l'instrumental, le classique. 5944 Si on regarde juste par rapport aux albums francophones, le pourcentage monte à 48,3 %. Alors, qu'on critique le rôle de MUSICACTION au niveau de la relève, il faudrait voir comme il faut. Il faut interpréter les chiffres de MUSICACTION aussi comme il le faut à travers son rapport annuel, il faut vraiment y faire toute la lumière. 5945 Mme WYLIE: Mais il reste quand même, et sans doute des requérantes en réplique auront peut-être des commentaires, que si on donne un exemple, dans le cas de Radio Nord et dans le cas de TVA, où il y a une somme qui dépasse de beaucoup le 25 000 $ dirigé vers MUSICACTION, mais une somme importante aussi à d'autres projets, et vous critiquez cette répartition, vous voudriez qu'il y a ait une exigence quelconque. Vous voulez les chiffres? 5946 Mme DROUIN: Non, c'est juste que j'aimerais porter à votre attention, dans le rapport que vous émettez vous-même de 2002, quand on dit que MUSICACTION a la part du lion de toutes les interventions au niveau du développement canadien, à la page 22 de vos propres chiffres, en 2001, MUSICACTION, sur l'ensemble des contributions annuelles au développement du talent canadien, a eu 8,8 % des sommes. 5947 Évidemment, FACTOR en a eu plus, il y a plus de stations de radio qui contribuent, mais l'ensemble des autres tiers, les organismes de musique, les groupes d'art, les écoles et bourses et les autres ont eu 1,2 million d'argent qui ont été destinés. 5948 Alors, on critique MUSICACTION parce qu'on dit que l'argent va seulement là, on n'est pas en train de dire, nous, que l'argent doit aller seulement là. On pense que MUSICACTION doit continuer à avoir un bassin d'argent suffisant pour remplir ses nombreux mandats. Mais je pense que c'est très clair aussi qu'elle n'a pas le monopole de toutes les contributions. Et ce n'est pas ce que révèlent les chiffres de votre... 5949 Mme WYLIE: Oui, je ne crois que pas c'est toujours le monopole des contributions comme le monopole de l'uniformisation, d'où les argents vont; nous n'examinons pas en ce moment les demandes pour le Saguenay ou Trois-Rivières ou... qu'elles ne sont pas distribuées notamment là où... ma question serait : Est-ce que si nous exigions qu'il n'y ait pas plus d'argent à des tierces parties qu'à MUSICACTION, est-ce que nous ne verrions pas moins de sommes ou des sommes moins élevées en développement des talents canadiens? 5950 Si nous gardons quand même le même barème de 25 000 $ et puis que dans le cas, par exemple de Radio Nord, puisqu'ils ont 50 000 $ à MUSICACTION et 150 000 $ à d'autres projets qui sensément seraient acceptables au Conseil, selon ses critères du moment, il faudrait à ce moment-là qu'il y ait une somme beaucoup plus grande à MUSICACTION et il est fort possible qu'à ce moment-là nous n'en aurions pas autant. 5951 Mme DROUIN: Mais pourquoi? Je ne comprends pas pourquoi si un radiodiffuseur est prêt à octroyer par année en contributions de développement de talents canadiens et qu'à cause qu'il n'y a pas une partie plus importante qui va à MUSICACTION, pourquoi tout à coup ça devient... 5952 Mme WYLIE: Parce que dans certains cas, surtout dans des marchés en région, on veut dépenser de l'argent sur le terrain parce qu'on sent que c'est un avantage. 5953 Et je suppose, deuxièmement, pour s'assurer que l'argent va justement au développement de la musique, surtout dans le cas de musique spécialisée, qui est la musique de la station préconisée et que... vous revendiquez autre chose, évidemment, mais que ces parties-là ne sont pas toujours certaines que c'est ce qui va se passer si l'argent est dirigé vers MUSICACTION. 5954 Alors, c'est un débat, je suppose, d'un côté et de l'autre, mais nous apprécions grandement votre présence et votre long document était quand même très intéressant. 5955 Je ne sais pas, Monsieur le Président, si mes collègues ont des questions, mais moi, voilà! 5956 LE PRÉSIDENT: Merci, madame Wylie. Maître Demers? 5957 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur le Président. Bonjour, madame et messieurs. 5958 J'aimerais, si vous voulez, revenir aux deux annexes qui faisaient partie de votre présentation de ce matin. Et peut-être commencer par la deuxième. Dans le fond, ce que j'aimerais, c'est que rapidement, peut-être en prenant l'exemple de 2001 que vous avez encadré de façon particulière, vous fassiez juste une petite explication de chaque colonne. 5959 Mme DROUIN: Oui, certainement. La première, bon, évidemment, la première colonne, c'est les albums, les années de publication, oh! il y a une petite faute de français là, années de publication de l'album. Donc, on a pris les relevés de diffusion des stations de radio francophones et on les a ventilés par années de publication de l'album. 5960 Donc, la première colonne, c'est l'année de publication. Donc, un album de 1960, on est capables avec les bases de données que la SOPROQ a de bien identifier l'année de publication de l'album. 5961 La deuxième colonne, c'est le pourcentage d'albums, dans ces années-là, l'album au total, les 12 ou 15 chansons, combien d'albums ont reçu une diffusion au total. 5962 CONSEILLER DEMERS: Peu importe... 5963 Mme DROUIN: Peu importe. C'est le disque de, je ne sais pas moi, le disque de Ginette Reno de 19... je ne veux pas la vieillir, de 1972, dans ce disque-là, il y a une des pièces qui a eu au moins une rotation diffusée. 5964 La deuxième colonne, c'est les nombres de pièces qui ont été diffusées, pas le nombre d'albums, le nombre de pièces de cet album-là qui ont été diffusées. 5965 Et, finalement, la dernière colonne, c'est en rotation, parce qu'on sait qu'une chanson peut avoir, on l'espère, ne joue pas seulement une fois à la radio, elle peut jouer plus souvent, donc, le nombre de fois qu'une pièce d'un album de l'année X a eu de rotations. Est-ce que c'est clair? 5966 CONSEILLER DEMERS: Par « rotations » vous voulez dire plus d'une fois. 5967 Mme DROUIN: Donc, l'année 2001 nous dit donc qu'il y a sur l'ensemble des albums, il y en a 8,1 % d'albums sur lesquels il y a eu une pièce qui a été diffusée, il y a 8,2 % de pièces de ces albums de cette année-là qui ont eu une diffusion et il y a 13,9 % de rotations des pièces de ces albums-là de l'année 2001 qui se sont accaparé 13,9 % des rotations. 5968 CONSEILLER DEMERS: Merci. Alors, si on prend la ligne 2001 et on regarde 2000 ou 2002. Je suppose 2002, c'est complet. On voit une importante différence dans la première colonne des albums, on passe à 1,5 qui aurait été en moyenne... 5969 On passe à l'autre, alors qu'en 2000, il y avait 10 albums, en 2001, 8, et en 2002, 0,6. Et il y a aussi une importante, vous me direz si c'est une importante différence, mais il y a de la différence en 2001 et 2002 pour la dernière colonne de votre présentation. 5970 Mme DROUIN: Annie, tu peux répondre à cette question-là? 5971 Mme PROVENCHER: En fait, la ligne 2002, c'est les albums qui ont été publiés en 2002, mais dont le single est sorti en 2001; c'est pour ça que les chiffres sont plus petits. Alors, c'est ça. 5972 CONSEILLER DEMERS: Là, vous avez besoin de m'expliquer plus que ça. 5973 Mme PROVENCHER: Là, c'est toute la diffusion en 2001. Donc, les producteurs souvent sortent un single en 2001, mais l'album n'est pas encore paru, l'album paraîtra en 2002, c'est cette ligne-là, 2002, c'est ce que ça témoigne. 5974 M. BLANCHET: C'est comme une parution anticipée. Lorsqu'on sort un album en 2002, il arrive que pour créer un momentum autour de l'album, de susciter un intérêt avant même la parution de l'album, qu'on envoie un premier extrait à la radio. 5975 Donc, la ligne 2002, c'est comme une espèce de prédiffusion avant même la parution de l'album. Il est donc normal que les valeurs de la ligne 2002 soient très, très marginales par rapport à la ligne 2001. 5976 CONSEILLER DEMERS: Alors, on peut dire que ce n'est pas représentatif actuellement? 5977 Mme DROUIN: Non, parce que ce sont les singles qui sortent avant la parution de l'album, mais il y a des « singles » d'albums qui seront publiés en 2002, qui ont déjà été diffusés en 2001. Alors, on aurait pu l'enlever cette ligne-là, elle est moins représentative. 5978 CONSEILLER DEMERS: D'accord. Je n'ai pas de problème, d'abord que je comprends. Donc, allons à 2002; 2000, ce serait plus une année qu'on pourrait comparer avec 2001? 5979 Mme DROUIN: Tout à fait. 5980 CONSEILLER DEMERS: Alors, pouvez-vous me parler là où il y a des différences importantes, en tout cas de baisse, si je mets des numéros aux colonnes, la colonne 3 et la colonne 4, pouvez-vous me parler des différences qu'il y a entre 2000 et 2001? 5981 Mme DROUIN: Je pense que ça illustre clairement que dans les diffusions, des chansons qui ont été jouées à la radio en 2001, il y a un nombre plus important de disques mis en marché en 2002 qui ont été joués que les nouveautés de 2001. 5982 C'est ça qu'on a voulu démontrer, on a voulu démontrer avec ce tableau-là que le total des diffusions des stations de radio francophones était composé en très mince partie des réelles nouveautés de l'année en cours. 5983 On a voulu démontrer que les diffusions provenaient, le total des rotations provenaient d'un large spectre, mais très nostalgie. C'est pour ça qu'on s'est rendus jusqu'aux années 60, parce qu'il y a plusieurs requérants ici, c'est le format qu'ils privilégient. Mais même aujourd'hui, c'est ce qu'on a voulu démontrer. 5984 CONSEILLER DEMERS: Peut-être que vous en avez parlé tout à l'heure, mais j'aimerais que vous reveniez. Vous voyez quoi comme tendance à partir de ces chiffres-là? Est-ce que vous nous avez fait une conclusion? 5985 Mme DROUIN: Il n'y a pas de tendance ici à partir de ce tableau-là, la tendance est plutôt à partir de l'autre annexe qui était « Le Palmarès ». 5986 Parce que ça ici, les relevés de diffusion dont on dispose avec la SOPROQ, bon, la SOPROQ existe depuis plusieurs années, mais on a des droits voisins, vous le savez, depuis très récemment, et on commence à avoir des données complètes sur l'ensemble des stations de radio depuis seulement l'année 2001. C'est ça, Annie? C'est ça, depuis l'année 2001. 5987 Parce que pour distribuer les sommes, la SOPROQ, les années précédentes, en 98, 99 et 2000, on n'avait pas accès à l'ensemble des stations de radio. Alors, je ne peux pas vous démontrer une tendance, c'est plutôt un « snap shot », mais la tendance est plutôt avec l'autre outil dont on s'est servi, qui s'appelle « Le Palmarès ». 5988 Ça, il faudrait le faire, il faut continuer à le faire à chaque année pour voir qu'est-ce que ça va démontrer. Mais là, la tendance, c'est vrai qu'il n'y a pas de tendance, c'est un portrait. 5989 CONSEILLER DEMERS: Alors, si vous voulez, on va à l'annexe 1. Et vous avez dit dans votre présentation que vous avez pris une semaine représentative mais que vous avez quand même étudié 26 semaines, je pense. 5990 Peut-être une première question. Vous arrêtez au numéro 84. Est-ce que c'est... 5991 Mme DROUIN: On n'arrête pas. Nous, on aurait beaucoup aimé que ça se rende jusqu'à 100. C'est que les stations de radio, pour être sur ce top-là, qui est publié par « Le Palmarès » à toutes les semaines, il faut être une chanson de moins de deux ans qui a joué à la radio, une chanson francophone qui a joué à la radio en quelque part 24 heures par jour, 7 jours par semaine. 5992 Ce que ça démontre, c'est que les stations de radio ne se rendent même pas à 100 chansons. Avant, on était capables de publier un Top-100, mais là, on ne se rend même plus à 100. Ce n'est pas nous qui avons choisi ça, c'est les données, c'est ça. 5993 CONSEILLER DEMERS: D'accord. 5994 Mme DROUIN: C'est ça le drame. 5995 CONSEILLER DEMERS: D'accord. Donc, pouvez-vous, de mémoire, me dire si dans les 26 semaines que vous aviez, ça se rendait de temps en temps à 100? 5996 Mme DROUIN: Oui, oui, ça, l'accentuation du rétrécissement de ce Top-100 là, il est, je vous dirais, on le constate depuis le début de le début de l'année 2003. Mais il faut que vous sachiez que, parce que ça, là-dessus, je n'ai pas les autorisations pour le publier, mais quand on se rend à 84, même à partir de la cinquantième position en descendant, on parle de chansons qui ont eu à peu près moins de 10 rotations par semaine sur une période de 24 heures, 7 jours par semaine. 5997 Alors, la quatre-vingt-quatrième position, « Mini Bambini » de Noir silence, on parle de « une » rotation. Donc, elle a joué en quelque part une fois. C'est ça que ça veut dire. Et donc, on voulait illustrer par ça que c'était très concentré. 5998 Bien sûr, il y a des nouveautés, puis quand on parle de nouveautés, des chansons qui ont été mises en marché depuis moins de deux ans, mais que les premières positions de ce top-là s'accaparent près de la moitié; bon, pas près de la moitié, 44 % des rotations. 5999 Mais si on parle des 50 premières positions, là, on parle de 93,7 % des rotations. Ça veut dire que cinquantième position à quatre-vingt-quatre ou à cent, on parle de rotations minimes, nombre de rotations vraiment minime. 6000 CONSEILLER DEMERS: Donc, dans les 26 semaines que vous avez regardées, si on prend les premières dix pièces, c'est représentatif? 6001 Mme DROUIN: Oui, tout à fait. 6002 CONSEILLER DEMERS: De ce que vous avez vu? 6003 Mme DROUIN: Oui. 6004 CONSEILLER DEMERS: Donc, il n'y a pas de changement là par rapport aux derniers mois, aux derniers deux mois? 6005 Mme DROUIN: Non, c'est à peu près la même chose. 6006 CONSEILLER DEMERS: C'est une constance? 6007 Mme DROUIN: À plus ou moins quoi Annie? 6008 Mme PROVENCHER: Cinq pour cent. 6009 Mme DROUIN: À plus ou moins 5 %. 6010 CONSEILLER DEMERS: D'accord. 6011 Mme DROUIN: Mais on pourrait vous le produire l'ensemble des 26 semaines, sans problème, si vous le souhaitez. 6012 CONSEILLER DEMERS: Et si on passe ensuite aux cinquante premières? 6013 Mme DROUIN: Oui, c'est constant. 6014 CONSEILLER DEMERS: C'est encore la même chose? 6015 Mme DROUIN: Oui, oui, c'est constant. 6016 CONSEILLER DEMERS: Donc, s'il y avait les cinquante premières, il n'y aurait pas eu de changement dans la dernière année, est-ce que c'est un peu ça? 6017 Mme DROUIN: Si on avait que les cinquante premières? 6018 CONSEILLER DEMERS: Si, par hasard, c'était une liste qui arrêtait à 50? 6019 Mme DROUIN: Oui. 6020 CONSEILLER DEMERS: Est-ce qu'on aurait vu le changement que vous indiquez? 6021 Mme DROUIN: Si au lieu d'avoir un Top-100 on avait un Top-50? 6022 CONSEILLER DEMERS: Oui. 6023 Mme DROUIN: Oui, c'est vrai, il n'y aurait pas eu de différence, mais je veux dire au nombre de rotations, ce serait la même affaire, il n'y aurait pas plus de rotations. 6024 Même si on ne témoignait pas, si on ne témoignait pas des Top-100 mais des Top-50, le pourcentage, le nombre de rotations, ça ne ferait pas en sorte qu'il y ait plus de rotations parce qu'on publie juste un Top-50. On se comprend? 6025 CONSEILLER DEMERS: Je ne conclus pas dans ce sens-là. 6026 M. BLANCHET: Si je peux me permettre? 6027 CONSEILLER DEMERS: Oui. 6028 M. BLANCHET: Si on recule de 10, de 15 ou de 25 semaines dans la lecture de cette analyse-là ou de ce document-là, ça ne sera pas les mêmes chansons, il y a un renouvellement de chansons. Mais il n'y aura pas un immense renouvellement d'artistes. 6029 Les artistes qui ont accès à ce top privilégié, c'est relativement peu de monde, somme toute. Et l'exercice a ceci d'important qu'il démontre que dans les nouveautés, les nouveaux titres soumis aux radios par les producteurs, de ce qui pousse en arrière pour dire : Moi aussi, je veux monter dans le Top-10, puis monter dans le Top-50, il y a beaucoup de matériel qui n'obtient même pas de diffusion en ondes. Il y a très peu de matériel qui se rend vraiment. 6030 Et entendons-nous, on en profite tous dans une certaine mesure et il y a beaucoup de joueurs qui auraient droit aussi d'aller là. Et c'est d'avoir la préoccupation d'avoir une relève industrielle et d'avoir une relève en termes de talent que de dire : il faut quand même être préoccupé de déconcentrer ce monde-là, que les mêmes chansons puissent être là si longtemps ou que les mêmes artistes puissent être assis là aussi longtemps. Il y a une nécessité d'être inquiet de cette réalité-là. 6031 Et c'est un portrait qu'à ce moment-ci, l'essentiel de ce qui tourne et qui occupe 93 % de la diffusion, c'est un nombre de 50 titres et les titres fussent-ils différents il y a un mois, c'était probablement à peu près les mêmes ratios. Et c'est cet élément-là qui est inquiétant parce qu'on ne se rend même plus à 100. 6032 CONSEILLER DEMERS: Je n'ai pas regardé chaque pièce et je ne serais peut-être pas la personne capable de faire la différence, mais ça, c'est tous genres confondus? 6033 Mme DROUIN: C'est francophone de toutes provenances, ce n'est pas francophone canadien, c'est francophone de toutes provenances : francophone français, francophone belge, francophone suisse, c'est les chansons francophones. 6034 CONSEILLER DEMERS: Et de n'importe quel qualitatif? 6035 Mme DROUIN: Oui, oui. 6036 CONSEILLER DEMERS: Blues, jazz, et caetera? 6037 Mme DROUIN: Ça « monitore » la majorité des stations de radio. C'est sûr que là c'est un top amalgamé. Ce n'est pas vrai que 100 % des stations, si votre question... ce n'est pas 100 % des stations de radio du Québec qui sont « monitorées » avec ce Top-100 là, mais je vous dirais 80 % des stations de radio du Québec. Ça démontre les diffusions d'au moins 80 % des stations de radio. 6038 CONSEILLER DEMERS: Pouvez-vous alors préciser ce dernier point : Qu'est-ce qu'une station fait pour ne pas être monitorée? 6039 Mme DROUIN: Écoutez, c'est une compilation qui est faite avec BDS, je ne me rappelle pas ce que ça veut dire, Broadcast Data System, je crois; c'est un contrat de service que nous avons avec cette entreprise-là, nous, « Le Palmarès » qui est publié par l'ADISQ, et cette entreprise-là monitore X pourcentage du nombre de stations de radio au Québec, les grands réseaux et plusieurs stations aussi en région. 6040 Alors, c'est le contrat de service, mais cette entité-là, « Le Palmarès », c'est un hebdomadaire publié, évidemment, bon, hebdomadaire qui dit à chaque semaine, qui est finalement très connu de l'ensemble des radiodiffuseurs. Tous les producteurs du Québec utilisent ce document-là pour voir à chaque semaine où en sont leurs chansons. C'est le palmarès, l'ADISQ le publie depuis déjà huit ans, à peu près, mais c'est un outil qui existait même avant que l'ADISQ le publie, c'était publié par Radio Activité depuis, quoi, une quinzaine d'année à peu près. 6041 Alors, c'est un outil dont se servent les radiodiffuseurs, qui est consulté par les radiodiffuseurs, dont se servent les producteurs de disque. Alors, c'est pour ça, ce n'est pas 100 %, parce que monitorer l'ensemble des stations de radio, mais on pense qu'il y a au moins 80% et même plus du marché qui est monitoré. 6042 CONSEILLER DEMERS: Merci, mesdames, merci, messieurs. Merci, Monsieur le Président. 6043 LE PRÉSIDENT: Merci. Madame Wylie? 6044 Mme WYLIE: Maître Drouin, pour boucler notre discussion sur ce que vous recommandez au niveau des contributions aux talents canadiens et MUSICACTION, marié à votre désir de voir moins d'homogénéité, j'ai devant moi le rapport annuel de MUSICACTION pour 2001-2002 et, à la page 20, vous avez un tableau où vous indiquez le financement par catégorie et il y a un descriptif et le paragraphe dit :« Tant en termes de projets soumis que de projets acceptés, la musique pop se classe bonne première dans l'ensemble des interventions de MUSICACTION. » (Tel que lu)
« C'est en grande partie en raison des difficultés à définir et à différencier les différents types de musique pop... » (Tel que lu)
que vous avez abandonné cette stratégie en 90. Je pense qu'on a, à MUSICACTION, un travail à faire pour mieux ventiler ces données-là. Je ne pense pas que c'est représentatif, je pense que dans le pop, il y a bien d'autre chose qui pourrait se retrouver dans l'alternatif, dans le rock.
6051 À l'ADISQ, vous le savez, on a un gala depuis 25 ans et la catégorisation des genres musicaux, c'est toujours un très grand casse-tête, c'est quoi du pop, du pop rock, du rock alternatif et la musique urbaine et ci et ça, c'est toujours un travail ardu. 6052 Je pense que ce travail-là, à MUSICACTION, sans dire qu'il a été fait à la légère, ce n'est pas ça que je veux dire, mais on aurait avantage, et j'espère que MUSICACTION pourra le faire, à vous produire un tableau mieux ventilé que celui qui est là. Je pense que le pop avec 239 demandes acceptées, je pense qu'on pourrait ventiler ça de façon beaucoup plus précise que ça l'est. 6053 Souvent la catégorie pop, c'est une catégorie fourre-tout et quand il y a un doute ou quand on s'obstine, est-ce que c'est du pop, du pop rock, du rock, qui est peut-être rentré là-dedans, même du rock alternatif. 6054 Quand on parle de l'alternatif et musique urbaine, je ne suis pas une musicologue, mais pour certaines personnes, ça se ressemble beaucoup, pour d'autres, il y a une grosse, grosse, grosse différence. Il y en a qui rentre rock alternatif dans la musique urbaine; je pense qu'à ce niveau-là, demandez à MUSICACTION de refaire ses classes là-dessus, puis je pense que le conseil administration de MUSICACTION, on va agir en conséquence. 6055 Mme WYLIE: Oui, parce que je suppose que vous allez vous attendre, si on exigeait un rapport pour essayer de démontrer la diversité, vous vous attendriez à ce que les radiodiffuseurs, eux, fassent une ventilation plus exacte que vous faites vous-même. 6056 Mme DROUIN: On est prêts à faire notre bout, c'est sûr. 6057 Mme WYLIE: Voilà! merci. 6058 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup. Madame la conseillère juridique? 6059 CONSEILLÈRE MOORE: Merci, Monsieur le Président. 6060 Ce matin, vous avez mentionné une analyse de la programmation effectuée sur une période de 26 semaines. Pourriez-vous déposer cette analyse pour le dossier public avant la phase IV? Ça va être aujourd'hui. 6061 Mme DROUIN: Oui. 6062 CONSEILLÈRE MOORE: Et est-ce que vous pourriez fournir des copies aux requérants aussi en même temps? 6063 Mme DROUIN: Oui. 6064 CONSEILLÈRE MOORE: Merci. Merci, Monsieur le Président. 6065 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup. Merci beaucoup, mesdames, messieurs. Monsieur le secrétaire? 6066 M. LeBEL: Merci, Monsieur le Président. La prochaine intervention comparante sera déposée par l'Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec. Monsieur Jérôme Saucier?--- Pause / Pause
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INTERVENTION / INTERVENTION
6067 M. COMTOIS: Monsieur le Président, mesdames les conseillères et monsieur le conseiller, je suis Jean Comtois, je suis secrétaire-trésorier de l'ARCQ. Donc, je ferai la présentation en l'absence de notre président, qui ne pouvait pas être des nôtres aujourd'hui. 6068 Je vous présente mes collègues, il y a ici Lucie Gagnon, qui est secrétaire générale de l'ARCQ, et Jérôme Saucier, qui en est le responsable des hautes communications 6069 Donc, l'Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec, l'ARCQ, est heureuse de pouvoir vous exposer aujourd'hui les motifs de son inquiétude à l'égard des projets à l'étude en cours de cette audience. Nous exposerons d'abord quelques commentaires sur les enjeux de la présente audience, qui seront suivis de nos observations sur les propositions des requérantes. 6070 Nous sommes dans un contexte où la réglementation, la configuration de l'industrie des médias et l'évolution des comportements et des besoins des citoyens réduisent le potentiel de financement des radios communautaires tout en complexifiant la réalisation de leur mandat. 6071 Par voie de conséquence, elles ne disposent que de très peu de ressources pour analyser et évaluer les demandes de licence actuellement à l'étude. Qui plus est, le processus de consultation publique du Conseil, s'il donne une chance à tous de s'exprimer, est plus contraignant pour de petites organisations et des individus qu'il ne l'est pour les grandes entreprises médias. 6072 Cependant, nous avons déployé tous les moyens à notre disposition pour nous assurer qu'à tout le moins les informations et commentaires que nous soumettons aujourd'hui au Conseil reposent sur les faits et reflètent notre expérience et notre expertise de la pratique de la radiodiffusion communautaire. 6073 Nous tenons à souligner que la présente audience est d'une importance cruciale pour la radiodiffusion communautaire québécoise dans son ensemble. Solidaires des radios communautaires urbaines, les stations régionales et de premier service membres de notre association reconnaissent l'apport de leurs consoeurs des grands centres à la dynamique de développement du secteur. 6074 Lors de notre dernier congrès, nous avons proposé un exercice de planification stratégique sectorielle à nos membres. L'enjeu de la survie de la radiophonie communautaire en milieu urbain est ressorti comme un des éléments-clés du développement de notre secteur. Ces stations rejoignent à chaque semaine 500 000 auditeurs, soit les deux tiers de l'auditoire total de la radiodiffusion communautaire québécoise. 6075 Elles forment une bonne partie du personnel qui sera demain dans les stations en région et leur inculquent les valeurs d'accessibilité, de participation et de démocratie qui sont absentes de la formation institutionnelle et privée. 6076 Elles constituent à enrichir le contenu des stations régionales ou éloignées grâce à divers types de collaboration. Elles alimentent la réflexion sur l'avenir du secteur avec un point de vue alternatif et elles proposent des approches qui redéfinissent la relation du citoyen aux médias. 6077 Ce dont il sera question aujourd'hui, c'est de la survie de stations qui furent parmi les premières à exploiter les fréquences FM au Québec et qui ont eu à coeur, au fil des ans, de s'adapter à l'évolution des besoins des populations desservies. 6078 Nous fêtons cette semaine, en l'occurrence, le trentième anniversaire de l'entrée en ondes de la première radio communautaire québécoise, CKRL-FM à Québec. En moyenne, nos stations comptent 22 ans d'existence. Ce sont des pionnières de la radio FM et d'un projet collectif qui fait certainement fi des rendements par action et des taux du profit net, mais pas du concept de la rentabilité garant de la pérennité des services à la population. 6079 Elles ont pris le virage de l'économie sociale avant même qu'un chercheur n'ait inventé l'expression! Elles ont survécu à la crise FM des années 90 sans bénéficier des mesures réglementaires qui ont sauvé la radio commerciale. Elles font face aujourd'hui à une conjoncture du marché qui dépasse leurs capacités de réagir sans soutien. 6080 Nous regroupons les projets qui vous sont soumis au cours des présentes audiences en deux catégories : les radios indépendantes et les radios de réseau. 6081 Les premières, qu'elles soient ethniques, religieuses ou commerciales, auront pour effet d'accaparer une partie de l'auditoire déjà acquis aux radios communautaires, de réduire la valeur commerciale de leur temps publicitaire local et même de diviser une assiette publicitaire déjà très fragmentée. 6082 Les secondes, qu'il s'agisse de nouvelles stations ou de stations augmentant leur puissance, développent l'inventaire de publics cibles d'entreprises médias déjà très intégrées. Cela provoquera une réduction de l'intérêt commercial que présentent l'achat de publicités nationales chez les radios communautaires et une concurrence accrue dans certains segments géographiques ou spécialisés. La pression accrue sur les compétiteurs directs des demandeurs aura des répercussions sur l'ensemble de la dynamique de l'industrie médiatique montréalaise. 6083 Il nous semble que toute analyse qui ne tient pas compte des effets indirects de l'arrivée ou de l'augmentation de puissance d'une station dans un marché ne peut que sous-estimer ses impacts sur la radio communautaire. 6084 Par ailleurs, l'offre de nouveaux contenus radiophoniques à Montréal aura pour effet de réduire la marge de manoeuvre de la radio communautaire, et il ne faut pas négliger l'effet de levier de certaines émissions d'une station communautaire sur sa capacité d'offrir des contenus qui ont moins d'intérêt commercial mais qui répondent effectivement aux besoins des auditeurs, des groupes communautaires, des artistes peu diffusés, justement. 6085 Si les rares contenus, comme le jazz ou le rock alternatif, présentant un potentiel de financement, tant publicitaire que citoyen, pour les radios communautaires sont exploités par d'autres stations dans le marché, donc, nos stations devront se tourner vers d'autres contenus. L'éventail des possibilités n'est pas infini. Le fragile équilibre économique qui permet de financer la mission d'une radio communautaire en est menacé. 6086 La politique relative à la radio communautaire impose un rôle d'alternative à ce type de station, rôle qui se définit, comme nous l'avons déjà souligné au Conseil, non pas en fonction des besoins des populations que nous devrions desservir, mais bien de styles musicaux et de contenus verbaux délaissés par les autres diffuseurs. 6087 C'est dans ce cadre que la radio communautaire devrait s'adapter à une nouvelle donne médiatique. Nous affirmons que c'est une tâche irréalisable dans le contexte actuel. 6088 Toutes les demandes à l'étude font état d'un impact potentiel nul ou négligeable sur les radios communautaires. Les sondages BBM ou d'autres firmes soumis à l'appui de ces affirmations présentent nos stations comme ayant un auditoire négligeable. 6089 Nous soulignerons qu'ils sont généralement réalisés en fonction d'un territoire de desserte qui ne correspond pas à celui de nos stations. Ainsi, la méthodologie employée fait en sorte que, statistiquement parlant, nos auditoires sont généralement sous-estimés par ces sondages. 6090 En effet, une bonne partie des personnes interrogées ne captent même pas une radio communautaire. En conséquence, les démonstrations d'impact des demandeurs nous semblent inadéquates du point de vue méthodologique. 6091 Par ailleurs, ce que certains requérants qualifient d'impacts non significatifs ou négligeables peuvent, en fait, faire la différence entre la survie et la fermeture des radios communautaires. Dans le contexte actuel de précarité financière que connaissent les radios communautaires urbaines, un déficit de quelques dizaines de milliers de dollars pourrait en acculer certaines à la fermeture même. 6092 Une diminution de revenus de 25 000 $ implique la perte d'un emploi, nécessairement. Faudra-t-il couper un poste de responsable du soutien à la participation bénévole ou de journaliste? Une question qu'on pourrait se poser. Comment les grands réseaux qualifieraient-ils l'arrivée d'un concurrent dont l'impact potentiel implique une réduction de 8 à 25 % du personnel de l'une de leurs stations? Le mot négligeable ne serait certainement pas adéquat. 6093 L'argument de l'augmentation globale des ventes de publicité, qu'elles soient radio ou non, ne suffit pas à justifier la présence d'un marché pour une nouvelle station. En effet, cette augmentation est en partie liée à l'impact de la concentration et de la propriété croisée qui rend l'offre des radios de réseau plus alléchante pour les acheteurs, mais que les radios indépendantes n'auront jamais la capacité d'exploiter. 6094 Le marché publicitaire qui sera exploité par les requérantes indépendantes sera, de l'aveu même de certaines d'entre elles, le marché des commerces locaux souvent spécialisés à plus faible budget publicitaire. Ce sont précisément les caractéristiques de la clientèle cible d'une radio communautaire. 6095 Certains allèguent, par ailleurs, que le marché de Montréal, comme celui de Toronto et de Vancouver, peut accueillir des radios spécialisées. Nous croyons, au contraire, que l'analyse doit tenir compte de certaines particularités : 6096 - l'importance, en nombre, des communautés culturelles ou des auditoires desservis par les radios ethniques spécialisées et donc, de leur capacité financière; 6097 - la taille et la structure du marché publicitaire dans son ensemble et le niveau de concurrence dans l'industrie médiatique en général; et 6098 - la segmentation du marché de Montréal en deux groupes linguistiques. 6099 En outre, nous croyons que les impacts de ces caractéristiques sont cumulatifs et qu'une analyse qui ne tiendrait compte que de l'un d'entre elles serait insuffisante pour mesurer la capacité du marché à accueillir une nouvelle station. 6100 Le fardeau de la preuve de l'intérêt d'un projet de radio pour la population visée de la complémentarité de l'offre, de l'absence d'impacts indus sur d'autres stations, du respect des politiques du Conseil et de leurs objectifs ainsi que de l'utilisation optimale d'une fréquence revient à la requérante. 6101 À cet effet, nous croyons que les demandes actuellement à l'étude présentent des lacunes importantes à plusieurs égards. Sur ce, nous vous remercions de nous avoir entendus puis on serait prêts à répondre à vos questions. 6102 Merci. 6103 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup. Maître Noël? 6104 CONSEILLÈRE NOËL: Monsieur Comtois, madame Gagnon. Et j'ai mal saisi votre nom? 6105 M. SAUCIER: Jérôme Saucier. 6106 CONSEILLÈRE NOËL: Monsieur Saucier. J'ai une série de questions à vous poser. Je vais commencer par vous poser des questions sur vos oppositions. J'ai noté dans votre mémoire écrit, et on parle strictement de Montréal aujourd'hui, j'ai noté à votre mémoire écrit des oppositions à TVA, Genex, la demande conjointe de Radio Nord/Spectra, la radio Hellenic, Azzahra Foundation, Radio Chalom, sur la bande AM dans ce cas-là, et l'augmentation de puissance d'Astral à Saint-Hyacinthe. 6107 Cependant, vous ne vous êtes pas opposés aux demandes soumises par Gilles Lajoie et Colette Chabot pour une radio nostalgie à Laval. Vous ne vous êtes pas opposés non plus aux demandes de Métromédia, Global et AVR. 6108 Est-ce que vous pourriez m'expliquer, compte tenu de ce que vous nous avez dit ce matin et ce que vous avez écrit dans vos remarques préliminaires, en quoi les demandes qui sont, en fait, à part celle de Gilles Lajoie et Colette Chabot, qui est en français, les autres sont des demandes en anglais, en quoi ça vous inquiète moins? 6109 Mme GAGNON: Ce n'est pas tant que ça nous inquiète moins que les limites des moyens que nous avions pour évaluer l'ensemble des demandes. Quand nous avons demandé au service du Conseil de nous informer sur les documents à se procurer au sujet de cette audience, on nous a annoncé qu'il y avait 8 000 pages de documents; on avait certaines limites. 6110 Notre mémoire s'oppose de façon globale à l'ensemble des demandes. Nous précisons, je pourrais le retrouver dans le texte, que nous nous opposons à toute nouvelle arrivée d'une nouvelle station dans le marché de Montréal. 6111 CONSEILLÈRE NOËL: Maintenant, vous nous dites que l'assiette publicitaire va vous défavoriser, qu'il n'y a pas de place pour de nouvelles stations dans le marché de Montréal et que ça met la survie des radios communautaires en péril. 6112 Est-ce que vous êtes conscients, et là, je vous parle de chiffres publiés par Statistique Canada, qu'aux termes du recensement de 2001, il y a 18,4 % de la population de Montréal dont la langue maternelle est autre que le français ou l'anglais et qu'à l'heure actuelle, il n'y a qu'une seule station ethnique en ondes. 6113 Je ne parle pas des stations qui diffusent sur les deuxièmes bandes des stations existantes, mais une seule station ethnique en ondes à Montréal. Est-ce que vous trouvez que c'est exagéré par rapport au poids démographique de la population ethnique qui tourne maintenant pas loin de 20 %? 6114 Mme GAGNON: En fait, il y a à Montréal une station ethnique à proprement parler et une radio communautaire qui diffuse dans sept langues, qui n'est pas tout à fait une radio ethnique au sens de la réglementation, mais qui diffuse effectivement un nombre important d'heures en plusieurs langues. 6115 Loin de nous l'idée de penser que les besoins des communautés culturelles sont actuellement comblés par l'offre qui existe actuellement à Montréal. 6116 Cependant, nous pensons que l'ensemble de la question devrait être abordé d'une façon plus globale plutôt qu'au compte-gouttes au fur et à mesure de l'expression des besoins d'un ou l'autre de ces groupes, d'une part, mais aussi au fur et à mesure que l'un de ces groupes-là aura des moyens pour développer un espace sur une fréquence X ou Y. 6117 On risque de se retrouver dans la situation actuelle avec un certain nombre de communautés qui seront effectivement desservies et un grand nombre de communautés qui, elles, ne le seront pas, dans la mesure où le nombre de fréquences actuellement disponibles et éventuellement disponibles n'est pas illimité. 6118 Oui, les besoins pour les communautés culturelles sont très importants et nous le reconnaissons volontiers, nos stations sont parmi les premières au Québec à avoir répondu à ces demandes-là, tant à la radio communautaire de Radio Centre-Ville, CINQ-FM à Montréal qui, comme son nom l'indique, avait commencé à diffuser dans les années 70 en cinq langues et maintenant les radios comme CHAA-FM à Longueuil, qui diffusent aussi une partie de leur programmation dans une langue tierce. 6119 CONSEILLÈRE NOËL: Dans votre feuille statistique que vous nous avez remise, beau papier d'ailleurs, vous parlez du nombre d'employés, du nombre de bénévoles, du nombre de membres, du nombre d'auditeurs, du nombres d'heures de programmation, vous ne parlez pas du niveau des revenus. Est-ce que vous avez des statistiques sur le niveau des revenus de vos stations membres? 6120 Mme GAGNON: En ce moment, c'est-à-dire pour l'année... 6121 CONSEILLÈRE NOËL: Vous parlez de la répartition des revenus, 51 % provenant de la publicité, 28 % des « membership » et puis 21 % de subvention, mais quel est le niveau global de revenus de vos stations membres? 6122 Mme GAGNON: On parle de 7,2 millions pour 24 stations. 6123 CONSEILLÈRE NOËL: Si on prend les stations urbaines, pouvez-vous me donner les détails sur les niveaux de revenus des stations urbaines par rapport aux stations qui sont en milieu plus éloigné? 6124 Mme GAGNON: L'ensemble des produits des radios urbaines, et là, on va parler de 7 stations sur 24, on tourne autour de 1,8 million. 6125 CONSEILLÈRE NOËL: Un point huit million pour sept stations urbaines. Ça, c'est les revenus publicitaires ou les revenus totaux? 6126 Mme GAGNON: C'est les revenus totaux. 6127 CONSEILLÈRE NOËL: Merci. Vous savez qu'on prend toutes sortes d'éléments, nous, pour évaluer si un marché est capable de soutenir, et ce sont des documents publics, on s'appuie notamment sur des études du Conference Board, qui fait des prévisions de croissance pour différents marchés à travers le Canada. 6128 Pour le marché montréalais, pour les années 2002 à 2007, la croissance des ventes au détail, qui est déterminante dans l'achat de publicité, 2002, on parle de 7,1 %; 2003, 5,3 %,; 2004, 4,4 %; 2005, 4,6 %; 2006, 4,8 %; et 2007, 4,5 %. Alors, ça c'est année par... sur l'année subséquente. 6129 Par contre dans votre rapport, vous nous dites que les statistiques de croissance, j'essaie de retrouver où j'ai vu ça ce matin, c'est ce que vous avez dit ce matin. Enfin, vous nous dites que ces chiffres-là sont trompeurs d'une certaine façon. Je ne peux pas vous citer, parce que je ne retrouve pas exactement... ici :« L'argument de l'augmentation globale des ventes de publicité, qu'elles soient radio ou non, ne suffit pas à justifier la présence d'un marché pour une nouvelle station. » (Tel que lu)
« Elles ont survécu à la crise du FM des années 90 sans bénéficier des mesures réglementaires qui ont sauvé la radio commerciale. » (Tel que lu)
--- Suspension à 1115 / Upon recessing at 1115
--- Reprise à 1135 /Upon resuming at 1135
6174 LE PRÉSIDENT: À l'ordre, s'il vous plaît. Order, please. Monsieur le secrétaire? 6175 M. LeBEL: Merci, Monsieur le Président. La Société professionnelle des auteurs et compositeurs du Québec ont indiqué qu'ils ne comparaîtront pas à ce moment-ci de l'audience. 6176 Alors, the next appearing intervention will be presented by Mr. Oliver Jones.--- Pause / Pause
6177 I am told that Mr. Jones is not here. Alors, la prochaine intervention comparante sera déposée par Radio Ville-Marie. Monsieur Jean-Guy Roy.--- Pause / Pause
6178 Vous avez dix minutes pour faire votre présentation.1135
INTERVENTION / INTERVENTION
6179 M. ROY: Monsieur le Président, madame et messieurs les conseillers, membres du personnel, je suis Jean-Guy Roy, directeur général de Radio Ville-Marie. 6180 Je suis accompagné de monsieur Jean Fréchette, ingénieur-conseil, qui est à ma droite; et à l'extrême droite par monsieur Pierre Pagé, président de la Société Radio Ville-Marie Montréal. 6181 Nous vous remercions de permettre à Radio Ville-Marie d'intervenir à cette audience en ce qui a trait au projet 9115-0318 Québec inc., désireux d'exploiter la fréquence 91,9 FM à partir du sommet de la Place-Ville-Marie. 6182 Radio Ville-Marie, en ondes depuis 1995 à Montréal au 91,3-FM, et depuis 1999 à Sherbrooke au 100,3-FM, désire sensibiliser les membres du Conseil sur les préjudices irréparables du projet ci-dessus mentionné, sous la fréquence de CIRA-FM. Radio Ville-Marie a aussi deux supporteuses, Radio Maria et Radio Chalom. 6183 Monsieur le Président, Radio Ville-Marie est loin d'être une station négligeable d'après un sondage réalisé; une étude de notoriété et de l'auditoire par la firme CROP, réalisée auprès de 1 350 répondants dans le territoire desservi par CIRA-FM, établit la portée hebdomadaire de Radio Ville-Marie à 7 %, soit 257 500 auditeurs. 6184 Plus d'un quart de million d'auditeurs syntonisent cette station pour la qualité de sa programmation puisque l'appréciation des émissions par l'auditoire est de l'ordre de 98 %. 6185 Nous tenons à signaler que Radio Ville-Marie, société sans but lucratif, vit avec des moyens modestes provenant de la générosité de ses auditeurs, 75 % de ses recettes sont des dons provenant de l'auditoire, soit 50 % des dons sur l'île de Montréal, et qu'elle n'a pas les moyens financiers de subir des préjudices techniques irréparables et encore moins d'avoir le fardeau financier d'en établir la preuve auprès de diverses instances. 6186 Après huit ans, Radio Ville-Marie a atteint une qualité de haut niveau sur les plans contenu et technique. Ces qualités de CIRA sont essentielles pour assurer sa survie et permettre à son quart de million d'auditeurs de syntoniser une radio différente, unique et essentielle. 6187 Le projet de Radio Nord Communication et Spectra-Scène n'est pas acceptable sur le plan technique et je laisse le soin à notre ingénieur, Jean Fréchette, de la firme Sogitec, de préciser notre objection. 6188 M. FRÉCHETTE: Loin de moi l'idée de vouloir débattre devant vous une question technique qui relève d'Industrie Canada. Cependant, nous parlons ici de quelque chose de très nouveau, d'une modification importante à une règle d'attribution des fréquences, une réduction des exigences techniques pour permettre l'utilisation d'un plus grand nombre de fréquences à Montréal. 6189 Cela a forcément un impact sur les fréquences existantes, en particulier lorsque la nouvelle station n'installe pas son antenne au même site que la station existante. C'est le cas du projet 9115-0318 Québec inc., qui veut exploiter le 91,9 à partir du sommet de la Place-Ville-Marie, soit à plus de deux kilomètres de l'antenne de Radio-Ville Marie à 91,3. 6190 Le problème est que la nouvelle antenne est située en milieu urbain, dans une zone densément habitée : le 91,3 sera brouillé autour de la Place-Ville-Marie. Les tests de réception effectués pour réviser la norme d'Industrie Canada montrent bien que de nombreux récepteurs domestiques et d'automobile seront théoriquement brouillés dans cette zone. 6191 Dans un cas comme celui-là, Industrie Canada a prévu dans sa règle préliminaire du RPR-3, article C-1.6.3 que, et je cite :« La nouvelle station doit remédier à toute plainte de brouillage de la réception des signaux en place à l'intérieur du contour de 100 DBu. » (Tel que lu)
« Le problème est que la nouvelle antenne est située en milieu urbain » (Tel que lu)
« Dans une zone densément habitée. » (Tel que lu).
« La nouvelle station doit remédier à toute plainte de brouillage de la réception des signaux en place à l'intérieur du contour de 100 DBu ». (Tel que lu)
So the next appearing intervention will be presented by Standard Radio. Mr. Rob Braide.
--- Pause / Pause
1210
INTERVENTION / INTERVENTION
6328 MR. BRAIDE: Mr. Chairman, counsellors, staff members. 6329 Good morning. Actually, good afternoon now, I guess. My name is Rob Braide, I'm Vice-President and General Manager of Standard Radio's three Montreal radio stations, CJAD, CJFM and CHOM-FM. 6330 With me today is Standard Radio Montreal General Sales Manager, Jacques Bolduc, and our Operations Manager and Programming Specialist, Blair Bartrem. 6331 Standard is a national radio company, which holds broadcast licences in all regions of Canada, with the exception for the Maritimes. Owned and operated by the Slaight family, it is the largest privately held media company in Canada and has a strong reputation for programming excellence and community service. 6332 We are here to oppose the licensing of a new English-language radio station for Montreal. We feel strongly that the Montreal English-language radio market is currently saturated, and is being very well served. 6333 Standard also opposes the approval of Corus's application for a new Rhythmic Urban/Dance radio service. That station will not add diversity to the Montreal radio market and it will strengthen an existing dominant player. Additionally, Corus did not adequately test the Rhythmic Urban/Dance format in this market. 6334 Should the Commission decide to licence a new English-language radio station, we recommend that it licence Global's proposal for a new Specialty Jazz station, as that service will at least add diversity to Montreal. 6335 The Commission should, however, require Global to adhere, by condition of licence, to its programming commitments as outlined in paragraph 18 of our written presentation. The Commission should also licence Global's proposal as a Specialty service, if approved. 6336 Before addressing the Corus application, we would like to talk about the Montreal market. This is a unique and diverse radio market that we know very well. No fewer than 18 English and French-language radio stations provide top quality radio services to listeners in this area. All of the key mainstream formats are currently provided. 6337 The English-language market is, however, saturated. This saturation is supported by a number of key economic indicators. 6338 First, there has been a downturn in advertising revenues in Montreal over the past few years. In 2001 and 2002, advertising revenues were down by 0.4% and 2.2% respectively. The Montreal English-language market also suffered the greatest reduction in advertising revenues of all major markets across Canada in 2001 and 2002, except for Hamilton in 2001. 6339 Although an increase in ad revenues of 12.1% was reported by the RMB TRAM Report for the period of September to December 2002, it is too early to conclude that the Montreal radio market has been a turn-around, as suggested by Corus and Global. 6340 It is also important to note that although local advertising was up last fall, national advertising was down by 0.8%. The increase in advertising sales in September to December 2002 may also be explained by the events of September 11, 2001. Advertising revenues dropped in Montreal immediately following those tragic events. Therefore the "growth" in 2002 was from a damaged base. 6341 A second market saturation indicator is the source of advertising revenue of Corus'new Montreal station. As it is demonstrated on page 24 of Corus'MBS Report, it is expected that Corus' new radio station will obtain 62 to 68% of its advertising revenue in year 1 from existing English-language radio stations. This is a substantial amount that will be achieved mostly from Standard's CJFM because of its younger target. Very little ad revenue would come from Corus'adult oriented CFQR. 6342 Further, it is our view that Corus' revenue projections for the first two years of its new station's licence term are very conservative. Corus estimated revenues of about $1.1 million in year 1, and $1.8 million in year 2, but we estimate that Corus' new station would obtain approximately $2 million in revenues in year 1 and $2.3 million in year 2. Therefore, it is likely that Corus' new station would take an even greater portion of revenue from CJFM than is set out in Corus' application. 6343 On the issue of repatriation, Corus states that a significant portion of its revenues will be achieved from out-of-market, out-of-country stations. The Commission should not be seduced by the repatriation argument. Those radio stations only capture about 4.6% of the share of tuning in Montreal. 6344 Therefore, the ad revenues to be repatriated are minimal. As well, Corus claimed that a large share of this repatriation would come from the BUZZ. This is just not possible as the formation of that station is Alternative Rock and very hard in texture. 6345 A third indicator or market saturation is the demand for radio services. Corus' MBS Report confirms that the demand for radio services in Montreal has reached a plateau. That report states that the "current industry trends have shown a softer than usual demand in the Montreal market... 6346 This soft-demand trend will likely not subside. Corus states that there will be "modest growth" in the 15 to 34 age group between 2001 and 2006. Statistic Canada projects that this "modest growth" will be a mere 2.2% in the younger demo. This level is well below the expected growth of 4% for all age groups, as well as very much below the expected growth of 14.3% for Canadians 45 years of age and older. 6347 It is also important to note that there has been a decline in the Anglophobe population in the Province of Quebec between 1996 and 2001. In that period, there was a reduction of 5% in Quebec's population that reported a mother tongue of English, according to Statistic Canada. 6348 Turning to Corus' application, Corus stated in its Supplementary Brief that the music broadcast on its new Montreal radio station would include Rhythm and Blues, Dance, Hip-Hop and Rap. It also stated that Motown, Reggae, Smooth Soul and Calypso would also be featured on their station. 6349 That programming will, however, largely duplicate music that is currently available in the Montreal English-language market provided by Standard's CJFM. 6350 During a typical broadcast day, roughly 31.4% of the music broadcast on CJFM consists of R&B, Dance, Rap, Hip-Hop, Reggae, Calypso and Soul. That total increases to approximately 40% on Friday and Saturday with the inclusion of our weekend dance shows. Therefore, roughly 48 hours of CJFM's programming consists of music from those categories. 6351 The spoken word programming on Corus' new station will also largely duplicate the programming that is currently available in the Montreal market. 6352 We also note that Corus does not intend to created a newsroom for its new Montreal radio station. Rather, they propose that the news programming on the new station will be produced by Corus' CINW-AM. That station is an English-language News service that targets the 35 plus demographic, not the younger listenership. 6353 It would appear that Corus has not yet fully developed the concept of its proposed station. This was shown in the absence of ties to Montreal's Urban community in its presentation last week. This was also shown in the way Corus characterizes its proposed station. 6354 In its reply to our intervention, Corus stated that the new station would resemble Toronto' Flow FM. During its presentation last week, however, it said that its new station would not be like Flow, but would be more like Standard's new Urban Calgary station, the Vibe, and the recently launched The Beat in Vancouver. 6355 With respect to the competitive state of the Montreal market, while Standard owns and operates three radio stations in Montreal, Corus currently owns and operates a total of five. Approval of Corus' application will, therefore, give that broadcaster a total of six commercial stations out of 15, and increase Corus' dominance in this market. 6356 Also, in its application, Corus estimates its share of the Montreal advertising market for 2002 at 30%, while it estimates Standard's to be 18%. Given our view that Corus's revenue will be significantly higher than its projections, it is possible that the shift in market share in Corus' favor could be even greater than the projections set out in its application. 6357 The last issue that we raise relates to Corus' market research conducted by Joint Communications. 6358 In reviewing the results, we have not found support for a new Rhythmic Urban/Dance radio station in Montreal. The detailed market study shows that Joint Communications did not test the market for a new urban station. Although, it did test interest in a Rap/Hip-Hop station, but that is just one musical component of an urban radio station. 6359 Moreover, the Joint Communication's study shows that the respondents were not interested in this genre of station. Page 20 of the Joint Communications Report shows that a Rap/Hip-Hop station ranked 19 out of the 24. 6360 Finally, the Joint Communications study clearly indicates that Montrealers are very satisfied with existing service. The majority of respondents, or nearly 70%, stated that they agreed that Montreal radio stations are meeting their needs. 6361 In closing, its is Standard's view that it would not be prudent to award a new English-language radio licence in Montreal at the present time, based on the current state of the Montreal market. 6362 Standard also urges the Commission not to licence Corus'proposal, as that service will not add diversity to the Montreal broadcasting system, will do nothing to expand new voices and was not adequately tested in this market. Approval of that service will also further strengthen a dominant player. 6363 Thank you for your time and attention. We are at your disposal to answer any question you may have. 6364 MR. CHAIRMAN: Thank you very much, Mr. Braide. Few questions. In the original intervention in paragraph 39, I only have it, but you quoted Corus's response to deficiency question and in which they said, and I quote :"Standard currently controlled three of six commercial stations, which controlled 70 % of ours... in English-Montreal." (As read)
"Those radio stations only capture bout 4.6%..." (As read)
And we are talking about... out of the country stations.
"... 4.6% of the share of tuning in Montreal." (As read)
--- Upon recessing at 1235 / Suspension at 1235
--- Upon resuming at 1405 / Reprise at 1405
6422 MR. CHAIRMAN: À l'ordre, s'il vous plaît. Order, please. Monsieur le secrétaire? 6423 MR. LeBEL: Thank you, Mr. Chairman. The next appearing intervention will be presented by doctor Mark Corwin. 6424 Doctor Corwin, you do have 10 minutes to make your presentation.1405
INTERVENTION / INTERVENTION
6425 MR. CORWIN: Thank you. Good afternoon commissioners. I have changed my text now of the afternoon, I just missed the break. I am here today on behalf of Concordia University's Music Department and its Jazz Studies Programme to support the application of Global Communication to provide an English-language jazz radio station here in Montreal. 6426 Montreal is significant historically in the development of jazz in Canada. Secondly, jazzStudies Programmes and jazz studies offerings at Concordia University, McGill University, Université de Montréal and various colleges, the cégeps here in town attest to the depth of formal study of this music in our city.
6427 Not only do we feel that Global's application will address the needs and interests of the discerning and mature audience found here in Montréal, it is also appropriately supportive of the jazz art form in it's proposed programmes of talent development and audience development. We feel that only a national organization such as Global's extensive network of communication entities will aid in the ongoing educational advances of the jazz experience as we have come to know it here in Montréal. 6428 Concordia has the distinction of being the first university in Montréal to establish a formal programme of study in jazz. We have roughly, at this point, 100 students, full and part-time, taking jazz oriented classes and participating in the jazz experience through performance in ensembles and improvisation classes as well as through the study of arranging, composition, theory, history and aesthetics offered by our Jazz Studies Programme. 6429 Concordia students, both current and graduate, are active in all aspects of the Montreal "jazz scene" : performing, arranging, composing, researching, recording and engaging in outreach. 6430 It is appropriate that this uniquely North America music whose influence and recognition are truly international and to whom Canada's contribution is significant and ongoing, should benefit from a new jazz radio organization which is dedicated to the enrichment of society through exposure to a wonderful variety of jazz. 6431 We feel that Global is in step with our particular emphasis on the art of listening and the development of the listener and consumer's understanding of the developments and styles of all eras of jazz. This is evidence of responsible corporate, governmental and institutional stewardship of our citizens' ongoing cultural development. 6432 We were pleased to be contacted by Global a number of months ago as their application was developing and I must say I was impressed by the depth of their initiatives in support of jazz music in Montréal. 6433 Their mission to support our jazz programme in particular, as well as that of McGill's, shows their deep commitment with respect to the ongoing development of our young jazz musicians. It is also indicative that they share our mission of educating our future audiences. 6434 I was engaged by the seriousness of discussion that I had with Global concerning how we might best utilize their funding sources in support of our students. Concordia, in particular, is in need of alternate funding sources for scholarships and other training initiatives for our growing jazz programme. Global has been very understanding and knowledgeable about how we, as an educational institution, might best focus any funding targeted for our jazz programme. 6435 We are also in support of this applicant because of the larger context they represent, that of a national broadcasting network. We welcome the potential opportunities for national exposure of our Montreal jazz scene through their various outlets. Global has already proven it can deliver programming of regional character to the rest of Canada through its television vehicle. The opportunities are unbounded as they open this new venue for Montréal jazz musicians. 6436 We also applaud Global's commitment to talent development for our gifted jazz musicians through a funding grant to FACTOR, the Foundation to Assist Canadian Talent on Record. Although half of Global's grant is targeted at the Montréal and Quebec Jazz community, it promises secured support of new and emerging recording artists across Canada through this grant. 6437 I, in fact, have recently finished producing a FACTOR recording for a trio of musicians who are finishing their graduate studies at Concordia and the University of Montréal. FACTOR is a valuable support mechanism that can only benefit the whole musical community as young musicians find opportunities for exposure. 6438 It is lamentable that our city with its history and record of significant contribution to jazz and with its name being synonymous with jazz does not have a dedicated 24 hour jazz radio station. Many visitors to Montreal find this incomprehensible! 6439 Global is abundantly situated to be the conduit for the dissemination of the jazz message in the greater Montréal area and in Canada! 6440 Thank you very much for your time today and for your serious consideration of Global's application. 6441 My colleague, Edward Homzy, and I would be pleased to answer questions you may have. Our other colleague, Charles Ellison, a very dedicated teacher is not able to stay with us this afternoon as he has classes to teach. 6442 Thank you. 6443 MR. CHAIRMAN: Thank you very much, professor Crowin. Ms Wylie? 6444 MS WYLIE: Good afternoon doctor Corwin and your colleague. I guess you have been here longer than you expected. Welcome. Your support for the Global application is quite obvious on the record. Have you had any contact with the other jazz applicant? 6445 MR. CORWIN: We received a call last Tuesday from them, yes, sometimes in the afternoon. I might not received any documentation from them as to lot of supporting tales. 6446 MS WYLIE: I see that one of the positives that you see is the ability. Would be the ability of this station to propagate jazz in its... you mean on television or in its Winnipeg station or... 6447 MR. CORWIN: I see this as being a potential opportunity, certainly something that is now available through the CBC for other kinds of music. We see it with our musicians, our graduate programmes. 6448 For instance, some of our students in the class go musical programme are occasionally picked up by the CBC here in Montreal and played across the country and so, since it is not a jazz vehicle with that broadcaster, I am assuming that is a potential if this application goes through. 6449 MS WYLIE: But your department of music does not have only jazz? 6450 MR. CORWIN: Correct. 6451 MS WYLIE: Have you had contact with Global with its CKMI TV station, for example? 6452 MR. CORWIN: No. 6453 MS WYLIE: And to date no relationship with them? 6454 MR. CORWIN: No. 6455 MS WYLIE: Of course, radio station which is music oriented, this is a different story. Since we have two professors of music here, I can't resist but ask you if you ever heard Mr. Asper played the piano, play jazz? 6456 MR. CORWIN: No, I am sorry. 6457 MS WYLIE: No? You know he does? 6458 MR. CORWIN: No. 6459 MS WYLIE: No? You should. Maybe if you do, you will have to decide whether he needs to take more courses. You can discuss it with the Global people if you are not aware. That is my last jurisprudential question. Your support is clear and the reason for it clear as well. 6460 Thank you. 6461 MR. CHAIRMAN: Commissioner Pennefather? 6462 COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you. I just want to ask you a question. On the second page, in a third paragraph, you rightly indicate that half of Global grant is targeted at the Montreal and Quebec jazz community but you prefaced that phrase with the word "Although". Does this is indicate you are not comfortable with that proposal there's that has go to the Montreal Art? 6463 MR. CORWIN: No, actually, I am very comfortable. It is probably just a poor phrase, I am responding to the fact that the grant to FACTOR and to this whole area is also for the whole area. It is not just Montreal, Quebec, it is trying to aid in the exposure and broadcast, I guess, of the music experience, the jazz music experience in particular across Canada. 6464 COMMISSIONER PENNEFATHER: Thank you very much. 6465 MR. CORWIN: Thank you. 6466 MR. CHAIRMAN: Thank you very much, gentlemen. Mr. Secretary? 6467 M. LeBEL: Thank you Mr. Chairman. The next appearing intervention will be presented by the Nation Campus and Community Radio Association. Melissa Kaestner?--- Pause / Pause
1415
INTERVENTION / INTERVENTION
6468 MS KAESTNER: Good afternoon. My name is Melissa Kaestner, and I am presenting on behalf of the National Campus and Community Radio Association/l'Association nationale des radios étudiantes et communautaires or the NCRA/ANREC and I am showing support for Aboriginal Voices Radio. 6469 Campus and community radio plays a vital part in defining and communicating a national identity. Through diverse and dynamic programming, every station broadcasts that identity by promoting cultural, social and political issues that affect its community and by playing independent and under-exposed artists. These stations are able to offer a venue for local voices and a source of relevance for their local communities. 6470 The NCRA/ANREC is dedicated to advancing the role and increasing the effectiveness of campus and community radio in Canada. We provide advice and advocacy for individual stations, and work on lobbying and policy development for the sector as a whole. Throughout, our goal has been to safeguard the stability and potential for individual stations, and to promote the long-term growth and effectiveness of the sector. 6471 We have also been very concerned about spectrum scarcity and the lack of frequencies in larger markets. We believe that consideration should be given to the intensely effective role of small, non-profit stations in serving community needs and fulfilling the mandates of the Broadcast Act, and that this role should be given formal protection by the Commission. 6472 And indeed, the Commission has also recognized this, as demonstrated by its actions in regards to Toronto's spectrum scarcity problems. In an effort to find more space for community radio stations there, the CRTC has attempted to redefine how the spectrum is used and is now much more careful now about how available frequencies are assigned. 6473 By granting previous licenses to Aboriginal Voices Radio, AVR, you have acknowledged the importance of their existence within the Canadian broadcast system. 6474 Indeed, there is a need for more diverse native programming. In fact, in most areas, the only native voice that is reflected in the media is through programming on their local radio station. The currently licensed campus and community stations are left to provide about ninety-five percent of alternative-to-mainstream and diverse content in general. Unfortunately, for native content, this usually amounts to one or two hours a week. 6475 Again, this position as already been acknowledged by the Government of Canada, as reflected in the Broadcast Act:"... the Canadian broadcasting system should serve to safeguard, enrich and strengthen the cultural, political, social and economic fabric of Canada, and through its programming and the employment opportunities arising out of its operations, serve the needs and interests, and reflect the circumstances and aspirations of Canadian men, women and children, including equal rights, the linguistic duality and multicultural and multiracial nature of Canadian society, and the special place of aboriginal peoples within that society. As well, it should provide programming that reflects the aboriginal cultures of Canada as resources become available for the purpose." (As read)
--- Pause / Pause
1425
INTERVENTION / INTERVENTION
6505 M. LEDUC: Bonjour, mesdames et messieurs, Bernard Leduc directeur de CHOC-FM.La présente est une intervention défavorable aux demandes de CBC Radio One, sur la fréquence 104,7 et Canadiean Hellenic câble Radio inc., sur la fréquence 105,1.
6506 CHOC-FM, la radio communautaire-intergénération Jardin du Québec, offre un service radiophonique local à la ville de Saint-Rémi au Québec depuis 1999, opérant sur la fréquence 104,9 MHz, seule fréquence FM pouvant être utilisée à Saint-Rémi. 6507 Notre signal est confiné entre deux stations de classe A, CFGO-Lachute et CFXM-Granby, toutes deux opérant sur la fréquence 104,9 MHz. De plus, CHOC subit l'interférence en provenance de canaux adjacents, WKOL-Platsburgh N.Y. sur le 105,1 et une autre station du Vermont sur le 104,7 MHz. 6508 Malgré une augmentation de puissance à 200 watts implantée en décembre 2001, CHOC subit toujours des interférences sur le territoire de desserte qui lui est autorisé par le Conseil. De plus, notre site d'émission situé au poste de police de Saint-Rémi vient d'être vendu par la municipalité et nous devons déménager l'antenne pour avril 2003, ce qui place CHOC dans une situation très difficile. 6509 Malgré une re-réglementation des canaux troisième adjacent, due à notre proximité des États-Unis, le 104,9 ou premier adjacent demeure encore la seule option valable. 6510 C'est la raison de la présente intervention. CHOC ne s'objecte pas à un service radiophonique ethnique à Montréal, non plus qu'à une amélioration du signal de la CBC Radio One sur le territoire de Montréal. C'est à l'utilisation des fréquences 104,7 et 105,1 MHz à Montréal que CHOC s'oppose énergiquement, car si une de ces fréquences était autorisée par le Conseil, elle sonnerait le glas pour la survie de CHOC. 6511 En effet, au moment où nous avons pris connaissance des mémoires techniques appuyant ces demandes, notre conseiller en radioduffusion étudiait pour nous la possibilité d'utiliser l'une de ces fréquences, afin que nous puissions réduire le haut niveau d'interférence que subit CHOC sur le territoire que le CRTC l'a autorisée à desservir. 6512 Compte tenu que d'autres fréquences sont disponibles dans la région de Montréal et peuvent être utilisées par les requérants susmentionnés et que l'utilisation de 104,7, 104,9 et 105,1 MHz par CHOC est compatible avec l'utilisation à très faible puissance d'une de ces fréquences dans la région de Montréal pour des radios événements tels le Grand prix de Montréal, le Festival Juste pour rire, et caetera, nous demandons au Conseil de bien vouloir, s'il devait approuver une ou les deux demandes citées en rubrique, de leur refuser les paramètres techniques tels que demandés et de préserver une fréquence viable à CHOC lui permettant de poursuivre le service de radiodiffusion qu'elle offre à la population de son territoire depuis 1999. 6513 Maintenant, je voudrais céder la parole à monsieur Michel Mathieu, qui est notre conseiller technique. 6514 M. MATHIEU: Mesdames, messieurs, bon après-midi. Mon nom est Michel Mathieu, je suis conseiller technique au dossier de CHOC-FM, c'est moi qui ai réalisé leur augmentation de puissance à 200 watts. On est en train de réaliser le déménagement de l'antenne, on va devoir demander, dans un premier temps, à Industrie Canada de nous accorder une permission temporaire, parce qu'on a besoin d'un nouveau mémoire technique. 6515 Et ce qui complique les choses, c'est la proximité des signaux de Lachute et de Granby. Alors, on va devoir avoir une autorisation temporaire pour déménager notre antenne qui, par la suite, sera permanente suite à un dépôt de mémoire technique. 6516 Je veux tout simplement mentionner ceci. C'est que nous, on avait demandé, suite au problème et la déception de CHOC de voir qu'on n'a pas amélioré son signal d'une façon satisfaisante en allant à 200 watts. On m'avait demandé de regarder la possibilité de faire des tests sur 104,7 et 105,1, parce que là, on a dépassé la théorie, il faut aller avec la pratique. 6517 Moi, je suis un praticien et j'ai recommandé à mon client de faire des essais sur ces fréquences-là afin de voir laquelle de ces fréquences-là nous offre la meilleure desserte. Il faut comprendre, si vous savez où est situé Saint-Rémi, le territoire de la requérante est le suivant : c'est de Saint-Rémi vers les lignes américaines. 6518 Je pense qu'avec toutes les interventions et les demandes que vous avez eues à cette audience et que vous allez avoir, vous allez comprendre que c'est tout un défi de devoir desservir une population plus on est près des frontières américaines. 6519 Il y a des réglementations des troisièmes canaux adjacents, vous l'avez vécu, il y a eu des interventions ce matin, on ne peut pas vraiment prendre un troisième adjacent puis l'amener à Saint-Rémi parce qu'on s'éloigne du centre de rayonnement des stations de Montréal, qui elles sont protégées contre les interférences à Saint-Rémi. 6520 Alors, si on fait ça, on va venir leur créer une zone d'interférence. Tout ça fait qu'il reste que le 104,7, 104,9 et 105,1 demeurent l'option pour CHOC. 6521 Juste un fait que j'aimerais mentionner au Conseil, c'est une mention, c'est qu'au moment où on a complété cette intervention, mon client m'a téléphoné en me disant qu'il y avait de nombreuses plaintes d'interférence, surtout des gens qui voyageaient entre Saint-Rémi et Montréal et qui avaient beaucoup plus de difficulté à ce moment-là à nous capter qu'à l'ordinaire. 6522 Il y a des gens, il y a une firme d'ingénieurs-conseils de Montréal mandatée par apparemment Radio-Canada, CBC Radio One, c'est une firme d'ingénieurs-conseils, avec l'aval d'Industrie Canada, qui ont fait des essais au 105,1. 6523 On n'était pas au courant de ça, c'était un essai qui était non seulement un essai technique, mais il y avait une programmation, il y a même des gens qui nous ont demandé s'il y avait une nouvelle station de radio jazz qui était en ondes à Montréal. Alors, juste pour mentionner au Conseil. 6524 Et en terminant, j'aimerais mentionner au Conseil que dans leur mémoire technique, la Société Radio-Canada, il y a une firme ici, Y. R. Hamel, qui ont fait une étude et qui disent, je cite en anglais, au paragraphe 5.0, ils parlent d'un remplacement pour CHOC-FM:"We have evaluated that CHOC-FM station operating in Saint-Remi could be moved to another channel. However, none of these channels would offer the same coverage area as the existing covering on channel 2,85." (As read)
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6558 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup, messieurs. Monsieur le secrétaire. 6559 M. LeBEL: Merci, Monsieur le Président. 6560 Avant de convoquer la prochaine intervention comparante, j'aimerais indiquer pour le dossier que l'ADISQ a déposé l'analyse qu'elle avait promis de faire avant la pause-déjeuner et les copies pour les différentes requérantes sont disponibles à la salle d'examen du Conseil, dans la pièce 523. 6561 La prochaine intervention comparante sera faite par Radio Centre-Ville, Saint-Louis.--- Pause / Pause
6562 M. LeBEL: Vous disposez de dix minutes pour faire votre intervention et veuillez s'il vous plaît vous identifier.1440
INTERVENTION/ INTERVENTION
6563 Mme PARÉ: Monsieur le Président, mesdames les conseillères, monsieur le conseiller, bonjour. Je suis Magalie Paré, directrice générale de Radio Centre-Ville, Saint-Louis, et je suis accompagnée par Evan Kapetanakis, qui est président du conseil d'administration. 6564 En premier lieu, nous aimerions rectifier quelques informations erronées qui ont été dites au cours de ces audiences sur Radio Centre-ville, CINQ-FM, 102,3. 6565 Radio Centre-ville est une radio communautaire et multilingue qui diffuse en sept langues et qui compte 28 ans d'existence. Notre programmation s'adresse à plus de 40 communautés culturelles et est entièrement produite par des bénévoles engagés dans leur communauté. 6566 Cette programmation s'adresse aux nouveaux arrivants de Montréal, tantôt dans leur langue : espagnol, portugais, cantonnais et mandarin, grec et créole, tantôt dans une des deux langues officielles du pays d'accueil. Peu importe la langue, la ligne directrice de cette programmation est l'information locale dans une perspective d'intégration de tous les Montréalais à la société canadienne. 6567 Dans cette même optique, la langue de travail à Radio Centre-ville est le français. Aussi, dans les différents comités de travail qui composent la vie associative de la station, on peut voir se parler, par exemple, des membres des communautés haïtienne, grecque, chilienne, hongroise et arabe, en français. Radio Centre-ville n'est pas une radio de ghettos linguistiques et culturels, mais bien un outil d'intégration efficace. 6568 Contrairement à ce qu'on pourrait penser quand on ne connaît pas le 102,3 FM, bénévole n'égale pas nécessairement amateur. Au cours de ses 28 ans d'existence, Radio Centre-ville a en effet développé des outils pour former les 350 bénévoles qui passent dans ses locaux sur une base hebdomadaire. Il n'est pas donc étonnant d'entendre les différents demandeurs de licence de radios ethniques dire que leurs bénévoles sont déjà formés. Ils sont vraisemblablement passés par chez-nous. 6569 Une équipe de dix employés supervise et soutient les bénévoles dans leur travail de production radiophonique. Des comités d'écoute formés des membres de la radio sont également actifs et interviennent pour faire respecter la politique d'information de Radio Centre-Ville. 6570 Radio Centre-Ville est responsable de toute sa programmation puisque celle-ci est entièrement produite par ses bénévoles. Ainsi, contrairement à ce qu'on a pu entendre ici, nous exerçons un contrôle de la programmation, et ce, dans toutes les langues. 6571 Voilà pour la mise au point. Je passe la parole à monsieur Kapetanakis. 6572 M. KAPETANAKIS: Monsieur le Président, mesdames les conseillères, monsieur le conseiller. 6573 Concernant notre opposition envers les demandes de licence pour Radio Chalom, Azzahra International Foundation et Canadian Hellenic Cable Radio, en voici les raisons à la lumière des propositions que les demandeurs ont soumises et des périodes de questions qui se sont déroulées dans cette salle. 6574 Nous commencerons par Radio Chalom. Au sujet de la programmation, nous nous questionnons sur le public cible, particulièrement pendant les heures de diffusion en français et en anglais. On a pu entendre les demandeurs affirmer que ces heures s'adressaient à tout le monde. Dans ce cas, à quoi peut-on attribuer l'absence de programmation sur les ondes le samedi? En général, le peu de données statistiques sur l'auditoire cible de Radio Chalom nous laisse sur notre faim quant à la démonstration de sa pertinence sur les ondes montréalaises. 6575 Il est clair que la future station s'adresse avant tout à la communauté juive de Montréal. C'est un choix dont nous comprenons les raisons, mais qui nous interpelle par rapport à l'absence de débat et d'échange avec d'autres groupes de la société québécoise et canadienne. On nous parle de lignes pour combler l'absence de diversité de point de vue dans la programmation. Dans le contexte d'un auditoire très ciblé, on se demande qui appellera dans ces lignes ouvertes en dehors des membres de la communauté juive de Montréal. 6576 Les représentants de Radio Chalom proposent également au CRTC une programmation importée en partie d'Israël. Sans remettre en question la qualité de cette programmation, nous n'en voyons pas la pertinence dans une perspective d'inclusion de la communauté juive de Montréal à la société québécoise et canadienne. 6577 Sur le plan des revenus, à l'instar des commissaires, nous aimerions savoir à quoi on peut attribuer leur augmentation de 170 % entre la troisième et la quatrième année. Malgré le peu de revenus publicitaires prévus pour Radio Chalom, nous sommes préoccupés par les impacts que cette éventuelle station pourrait causer à Radio Centre-ville. 6578 Quant à Azzahra International Foundation, encore là, nos questions demeurent quant à l'auditoire ciblé par les demandeurs. Est-ce 200 000 personnes? 60 000 personnes? Les demandeurs ont été très vagues sur le sujet. 6579 Au sujet de la programmation, on nous dit que 90 % de la diffusion sera faite en arabe. Ce choix reflète une volonté d'émettre exclusivement pour la communauté arabe et/ou musulmane. Nous croyons que cette approche va à l'encontre de la politique du multiculturalisme du gouvernement canadien. 6580 Alors que le Canada cherche à créer un contexte propice aux échanges entre les cultures, il nous apparaît inapproprié d'encourager la ghettoïsation d'une communauté importante à Montréal par la création d'une station de radio qui ne peut être comprise que par elle. 6581 Par ailleurs, nous aimerions souligner que Radio Centre-ville dessert déjà la communauté arabe avec 11 heures de programmation qui s'adresse spécifiquement à elle, en français. En effet, les émissions « Taxi Maghreb », « Montréal Labass », « La Ligne bleue », « Salaam Bagdad » et « Planète Montréal » couvrent les activités et revendications de cette communauté à Montréal. 6582 Par exemple, Radio Centre-ville a couvert activement le Festival du monde arabe cet automne. Et aujourd'hui même, CINQ-FM, l'équipe de production portugaise de la station a cédé son temps d'antenne à une émission spéciale en français dédiée à la communauté arabe, en l'honneur d'une importante fête pour cette communauté. 6583 Parlons maintenant de Canadian Hellenic Cable Radio. Au niveau de la programmation, nous considérons que la proportion de la programmation en langue grecque est très élevée par rapport aux autres langues proposées. On leur fait une bien petite place alors qu'on compte sur eux pour amortir l'augmentation des dépenses causée par le passage à la bande FM. 6584 Le fameux 30 % de programmation éventuellement en français ou en anglais nous pose également un problème dans la mesure où les demandeurs ne semblent pas savoir ce qu'ils en feront. Par ailleurs, la présence de nouvelles importées de la Grèce, comme dans le cas de Radio Chalom, est discutable pour les raisons invoquées précédemment dans le cas de la radio juive. 6585 D'autre part, les demandeurs ont choisi de tabler sur le fait que 80 % des membres de la communauté hellénique de Montréal continuent de déclarer le grec comme étant leur langue maternelle. Le choix de cette statistique, parmi tant d'autres, nous laisse songeurs sur l'approche des demandeurs en matière de diversité culturelle. 6586 Doit-on planifier le réseau de radiodiffusion canadien en fonction de la langue maternelle de la population ou pour promouvoir l'inclusion de toutes les cultures à la société canadienne? 6587 Quant à l'impact du passage de CHCR sur la bande FM sur les stations existantes, on nous parle d'un « petit splash » dans le paysage radiophonique montréalais. D'un autre côté, on observe une augmentation spectaculaire des revenus publicitaires dans le plan d'affaires du CHCR pour 2004. Les Olympiques, nous répond-on. Eh bien, les Olympiques ont le dos large puisque le niveau des ventes publicitaires se maintient dans les années qui suivent, selon les projections réalisées par les gestionnaires de CHCR. 6588 Au cours de la présentation des demandeurs, on a même pu entendre que le passage à la bande FM représenterait un grand saut pour la station. Comment peut-on faire un grand saut sans causer un grand « splash »? 6589 Sur le plan de la complémentarité avec les autres stations, nous aimerions souligner que l'immigration grecque a complètement cessé depuis 1973. Sur les ondes montréalaises actuellement, trois stations desservent cette communauté. Il s'agit de CFMB, CHAA et CINQ. Dans le contexte de stabilité de cette population, nous voyons mal la pertinence d'une augmentation de l'offre radiophonique sur les ondes. 6590 Mme PARÉ: En terminant, nous souhaitons sensibiliser les membres du Conseil à la grande précarité des ressources financières à laquelle font face les radios communautaires en milieu urbain, due à la concurrence féroce des grands réseaux et de la radio publique. CINQ-FM ne fait pas exception, mais a pu survivre de manière plus stable en raison du caractère unique de son travail auprès des communautés culturelles. 6591 Depuis quelques années, des nouveaux joueurs tels que Global TV, CPAM, la Radio Union qui dessert la communauté haïtienne, sans parler de la myriade de journaux ethniques qui sont publiés à Montréal, sont venus fragiliser nos assises financières en fractionnant l'auditoire et le marché de Radio Centre-ville. 6592 Il est devenu très difficile de maintenir le niveau de nos ventes publicitaires, même si la qualité de notre travail demeure. L'arrivée éventuelle de nouveaux joueurs dans un marché déjà difficile est loin d'être garante d'avenir pour Radio Centre-ville et même pour les requérantes. 6593 Nous diffusons à la fois pour les anglophones, qu'ils soient d'Israël, de Bulgarie, de Hongrie ou d'Écosse, les hispanophones de tous les pays d'Amérique latine, les Grecs, et j'en passe parce qu'il serait trop de les nommer tous, que pour les francophones d'Europe, du Moyen-Orient ou du Québec. CINQ-FM est une radio dans laquelle tous peuvent se reconnaître. 6594 Radio Centre-ville est riche des dialogues qu'elle a su créer entre les cultures, mais fragile par sa nature de média communautaire axé sur la participation citoyenne. Le CRTC doit protéger cette richesse et cette fragilité. C'est son mandat. 6595 Monsieur le Président, mesdames les conseillères, monsieur le conseiller, je vous remercie. 6596 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup. J'ai quelques questions à vous poser, si vous me permettez. D'abord, vous dites ici que l'arrivée éventuelle de nouveaux joueurs dans un marché déjà difficile est loin d'être garant de l'avenir pour Radio Centre-Ville et même pour les requérantes. 6597 Et je note dans les répliques de CHCR et de Chalom qu'il soutiennent que vous ne comptez pas le fait que eux ils sont en ondes, bien sûr, en n'utilisant pas le spectrum sans fil, mais qu'ils sont là. CHCR, 119 heures par semaine depuis beaucoup d'années et Radio Chalom depuis 1999, qu'ils sont déjà des joueurs dans la communauté et dans le marché et ils font de la concurrence contre tous les autres. Est-ce que vous avez des commentaires là-dessus? 6598 M. KAPETANAKIS: Bien sûr qu'ils sont là depuis des années, sauf que quand on passe, si vous voulez, sur le FM, on parle d'un accès qui est autrement plus fort pour les communautés et pour, évidemment, les publicitaires. 6599 Alors, imaginez-vous si on a une concurrence qui est difficile en ce moment où ils sont sur le câble, à partir du moment où ils obtiennent une licence sur le FM, la concurrence va être encore plus féroce. Et quand vous regardez les chiffres que, par exemple, CHCR a présentés, on voit une augmentation vertigineuse de leurs revenus publicitaires. 6600 Alors, même si on le compare à l'augmentation de l'assiette publicitaire, comme madame la conseillère disait ce matin, la différence d'augmentation de CHCR par rapport à ces chiffres-là est vraiment énorme; on parle de presque 60 % de différence. Donc, il faut quelque part qu'ils aillent chercher ce 60 % là d'augmentation. 6601 LE PRÉSIDENT: Mais je me demande jusqu'à quel point, étant donné qu'il y a une évolution naturelle dans la société, jusqu'à quel point un organisme comme le vôtre peut anticiper que la situation sera gelée dans un marché à un certain moment avec des joueurs qui sont là et ça va rester comme tel. Jusqu'à quand? Est-ce qu'il n'y a pas un argument pour une évolution naturelle des gens qui ont de l'expérience, qui cherchent maintenant une audience, qu'ils ont établi leur audience et qui cherchent maintenant un signal plus répandu, plus étendu pour avoir un auditoire plus grand? 6602 M. KAPETANAKIS: Oui, je comprends votre question. C'est sûr que dans le système actuel où on vit, la concurrence est encouragée et puis tous les joueurs sont libres, si vous voulez, de faire l'essai. 6603 Cependant, quand on parle des radios communautaires, il faut faire peut-être un peu plus attention, parce que ce sont des radios qui, de par leur nature, sont contraintes à une certaine façon d'opérer qui est très différente des radios privées. 6604 Alors, une radio commerciale qui aimerait, par exemple, nous étouffer, excusez-moi si j'emploie ce terme, elle pourrait faire baisser les prix à un tel niveau qu'on serait vraiment incapables de faire face puisqu'on n'a pas vraiment les moyens, si vous voulez, des réserves, et caetera, pour faire face à une concurrence de ce genre-là. 6605 D'autre part, la nature des radios communautaires, qui est à servir la communauté, donc, faire les programmes qui proviennent de la communauté, et caetera, fait en sorte qu'on a besoin d'une structure de personnel qui va être là pour former continuellement des gens, qui va être là pour coordonner les activités des bénévoles, et caetera. 6606 Donc, c'est un service, si vous voulez, qui est beaucoup plus onéreux que d'avoir deux ou trois personnes salariées qui vont faire juste les émissions. Alors, dans ce sens, les règles ne sont pas tout à fait les mêmes pour les radios communautaires et pour les radios commerciales. 6607 LE PRÉSIDENT: Je comprends bien ce que vous dites, mais je me demande pourquoi ils vont vouloir avoir des taux d'annonce plus bas? Pourquoi pas? Est-ce qu'ils vont essayer de chercher les annonces qu'ils peuvent et à quel prix ils peuvent? 6608 M. KAPETANAKIS: C'est déjà pratiqué. C'est une pratique, si vous voulez, qui est déjà arrivée. 6609 LE PRÉSIDENT: Est-ce que c'est extraordinaire dans le marché ou on trouve ça partout ici et là? 6610 M. KAPETANAKIS: Bien, écoutez, je ne pourrais pas faire une analyse de tout le marché montréalais, je vous parle de la petite partie, si vous voulez, qui revient à Radio Centre-Ville, radio communautaire. Et ça nous est déjà arrivé à quelques reprises de tomber sur des cas comme ça. 6611 LE PRÉSIDENT: Vous mentionnez que vous avez, je ne sais pas combien d'heures, mais je pense que... voilà! c'est 12,5 heures de programmation en anglais et 17,5 en langue anglaise avec des programmes d'intérêt juif. Mais le fait c'est qu'il y a des services préexistants qui ont beaucoup plus d'heures que ça et qui desservent des audiences. Est-ce que vous suggérez que votre montant pour ces audiences-là suffit étant donné ce qu'on sait, ce qui veut dire d'un côté les finances qu'on vient de parler, mais d'un autre côté des auditoires. Est-ce qu'il n'existe pas des auditoires qui cherchent beaucoup plus de programmation que vous, vous êtes capable d'offrir? 6612 M. KAPETANAKIS: Oui, sûrement. Ce qu'on veut souligner par ce fait-là, c'est qu'à partir du moment où une station commence à émettre sur le FM devient, si vous voulez, ouverte à tout l'auditoire. Et on considère qu'à partir de ce moment-là, il ne faut pas regarder des auditoires ciblés d'une façon linguistique aussi prononcée. 6613 Nos réserves, surtout à ce niveau-là, à partir du moment où CHCR ne fait qu'émettre pratiquement qu'en grec, si on compare le pourcentage des heures qui sont dans les autres langues, c'est minime, pour Azzahra, c'est pratiquement 90 % des émissions, puis presque la même chose aussi pour Radio Chalom, on considère que ça devient, finalement, comme une langue, une radio. Et notre philosophie, c'est d'essayer d'inclure tout ce monde-là dans les langues du pays, essayer de les intégrer d'une façon harmonieuse et non pas de les garder dépendantes de ceux qui vont entendre sur une radio. 6614 Parce que c'est bien beau, si vous voulez, d'avoir des émissions en arabe ou en grec exclusivement, mais ces personnes-là deviennent pratiquement complètement dépendantes de ceux qu'ils vont entendre sur cette station-là. Et c'est là notre crainte. 6615 LE PRÉSIDENT: Merci. Est-ce que vous avez lu la réponse de Radio Chalom, et je souligne la réponse anglaise de monsieur Asher? 6616 M. KAPETANAKIS: Non. 6617 LE PRÉSIDENT: Non. Il soutient ici, et je cite en anglais, parce que c'est écrit en anglais :"Radio Shalom's advertising has been and will more continue to be sourced from the Jewish community, and specifically the orthodox community, none of whom would hear English programmes on CINQ, because of the time slot that exactly coincide with Sabbath Friday 10:30 PM to Saturday 4:00 PM." (As read)
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1500
INTERVENTION / INTERVENTION
6625 M. KARAM: Monsieur le Président, mesdames, messieurs, conseillers, conseillères, membres du Conseil, nous vous remercions de nous avoir invités à présenter notre intervention orale en opposition à la demande Azzahra International Foundation. 6626 Nous avons pu consulter la demande mentionnée et avons déjà remis au Conseil notre objection avec des détails. Nous avons aussi commandé un avis, une évaluation technique de notre conseiller technique, monsieur Michel Mathieu, qu'on a aussi remis avec notre intervention le 9 janvier. 6627 Dans sa présentation orale dans cette salle la semaine passée, une intervention qu'on a pu suivre sur Internet, un représentant de la requérante a déclaré, et je cite :« La station ne pourrait rentrer en conflit avec aucune autre station de même nature et de même auditoire, car elles sont tout simplement inexistantes ou inaccessibles. » (Tel que lu)
« From the outset, one of the secrets of CRMO's success, it is by far the biggest of Montréal's subcarrier stations, has been its emphasis on music, culture and community events in Montréal, rather than the polarized politics of a dozen homelands. » (As read),
Un article que je vous invite à lire, qui comprend aussi des témoignages d'auditeurs de la station. Nous avons inclus dans notre présentation une copie de l'article qui a été publié dans la une de « The Gazette ».
6630 Maintenant qu'on a prouvé qu'on existe, je passe à autre chose. 6631 Nous voyons que la requérante n'a pas vraiment démontré dans sa démonstration et dans les dossiers qu'elle a présentés au CRTC, n'a pas vraiment démontré qu'est-ce qu'elle offrirait à la communauté arabophone que Radio Moyen-Orient n'offre pas présentement. 6632 Nous avons remarqué aussi qu'aucun membre de ce groupe n'a aucune expérience pertinente dans ce domaine. Si on consulte les prévisions budgétaires, nous voyons que la requérante prévoit en toute confiance un revenu publicitaire du marché montréalais de un million de dollars pour la première année d'activité pour atteindre 3,2 millions à la fin de la quatrième année. Ce qui représente une croissance irréaliste. 6633 Etant présents dans ce marché depuis 1996, et après avoir consulté l'avis de plusieurs conseillers et experts, nous voyons ces chiffres irréalistes et nous nous demandons aussi si la requérante s'est basée sur une étude de marché auprès d'annonceurs potentiels pour aboutir à une projection budgétaire pareille, sinon quelles seraient ces vraies sources de revenus? 6634 Le deuxième point sur lequel j'aimerais nous arrêter aujourd'hui, c'est que comme les membres du Conseil, comme vous le savez très bien, le service EMCS que nous utilisons présentement présente plusieurs points faibles. 6635 En premier lieu, les émissions sur EMCS dépendent toujours des conditions atmosphériques et météorologiques : activité solaire, humidité, nuages, pluie ou neige, et caetera, ce qui résulte à des réceptions instables et brouillées, sans parler des interférences de l'émission maîtresse originale. 6636 En deuxième lieu, la largeur de bande de ces fréquences ne dépasse pas les 5 MHz, ce qui donne une qualité audio médiocre comparée à la qualité digitale répandue et devenue aujourd'hui un standard. 6637 Le troisième point, c'est que la tâche la plus difficile a été de convaincre notre public de la nécessité d'acheter un équipement spécial pour capter et déchiffrer nos émissions et ensuite convaincre les annonceurs d'y adhérer. 6638 Pourquoi j'ai exposé ces trois points, c'est pour vous dire que même avec toutes ces difficultés, nous avons réussi quand même à se classer première station SCA ethnique à Montréal. 6639 Donc, vous pouvez vous imaginer les efforts humains incomparables et les gros investissements au niveau de la formation du personnel, au niveau budgétaire, au niveau publicitaire et de marketing pour arriver au point où est rendus aujourd'hui. 6640 Monsieur le Président, mesdames, messieurs, si vous attribuez une licence aujourd'hui au groupe Azzahra, vous condamnerez à la destruction pas seulement de Radio Moyen-Orient, mais aussi au rêve d'une communauté composée d'au moins dix groupes ethniques, je cite : Libanais, Égyptiens, Syriens, Iraquiens, Jordaniens, Palestiniens, Arméniens, Tunisiens, Algériens et Marocains appartenant à au moins six groupes religieux différents : catholiques, orthodoxes, musulmans sunnites, musulmans chiites, druzes et juifs arabes desservis présentement par Radio Moyen-Orient. 6641 Nous rappelons une deuxième fois que le 17 septembre 1996, la décision CRTC 96-634 autorisait Communication du Versant Nord (CISM-FM) à distribuer la programmation de Radio Moyen-Orient à Montréal et, depuis cette date, nous investissons personnel, temps et argent pour donner ce qu'il y a de mieux à notre communauté. 6642 Au cours des six années de service, nous avons reçu des milliers d'appels d'encouragement, des lettres et des aveux des gens de la communauté de toutes les origines et appartenances religieuses, et nous savons que nous représentons aujourd'hui pour eux un outil indispensable à leur vie quotidienne, le seul moyen qui les rapproche de leur nouveau pays et leur permet de s'épanouir dans leur nouvel environnement, tout en les gardant proches de leurs racines et leur permettant de transmettre à la nouvelle génération leurs valeurs et cultures. 6643 De plus, nous avons créé, depuis notre mise en ondes, des dizaines d'emplois directs permanents; nous avons permis à des dizaines d'étudiants en communications, marketing, arts, télémédias et autres spécialisations de compléter leur stage dans nos bureaux et nos studios équipés à la fine pointe de la technologie sans aucun égard à leur origine ou leur croyance religieuse. 6644 Les propriétaires de Radio Moyen-Orient ainsi que les membres de son conseil d'administration sont tous Canadiens. Nos programmes sont à plus de 95 % canadiens, produits fièrement dans nos studios équipés et situés à Montréal. 6645 Notre équipe est constituée de plusieurs employés permanents et bénévoles, tous Canadiens d'origine arabophone et membres de communautés chrétienne et musulmane et autres. 6646 De plus, nous avons permis aux entreprises ethniques de se faire connaître, en leur donnant accès à un grand choix de services et d'annonces publicitaires à des prix très raisonnables. 6647 Pour conclure, la communauté arabophone du Canada a beaucoup plus besoin aujourd'hui d'un médium qui l'unit sur les valeurs que ses membres ont en commun. Nous pensons que l'arrivée d'un nouveau service radiophonique arabophone à Montréal, autre que Radio Moyen-Orient, et surtout si ce service avait l'avantage d'être accessible sur les récepteurs conventionnels, nous pensons que ce nouveau service supprimerait Radio Moyen-Orient de la carte médiatique ethnique montréalaise, détruirait tous les efforts déployés depuis plus de six ans et tous les investissements déjà consacrés et épuisés dans ce projet. 6648 Mais le plus important, c'est que le service proposé choierait une partie minoritaire de la communauté arabophone de Montréal au détriment de la partie majoritaire desservie actuellement. 6649 Pour toutes ces raisons, Radio Moyen-Orient s'oppose catégoriquement à la demande 2001-0718-7 dans l'avis CRTC 2002-13, présentée par Azzahra International Foundation et demande au CRTC de la refuser. 6650 Nous vous remercions et avons pleine confiance en votre sage décision. 6651 Merci. 6652 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup. Madame la conseillère Noël? 6653 CONSEILLÈRE NOËL: Merci, monsieur le Président. Monsieur Karam, j'aurais peut-être quelques petites questions sur votre intervention écrite et je commencerais par la fin, c'est-à-dire le mémo que vous avez joint à votre intervention écrite de Communication Michel Mathieu. 6654 Alors, je vais donner le temps à monsieur Mathieu de se rendre au micro. 6655 M. MATHIEU: Re-bonjour. 6656 CONSEILLÈRE NOËL: Re-bonjour, monsieur Mathieu. Monsieur Mathieu, on vous a entendu il y a peut-être 20 minutes suggérer comme solution au problème de CHOC à Saint-Rémi que le Conseil octroie à Radio-Canada, pour régler ses problèmes sur Radio One, la fréquence 100,1 à partir d'un endroit situé quelque part dans Côte Saint-Luc. 6657 M. MATHIEU: Cavendish et Sherbrooke. 6658 CONSEILLÈRE NOËL: Cavendish et Sherbrooke. En face du Provigo? 6659 M. MATHIEU: Voilà!--- Rires /Laughter
6660 CONSEILLÈRE NOËL: C'est vrai. Et ici, je lis au premier paragraphe de votre mémo à votre client, que ce client nous a communiqué en annexe à son intervention écrite :« La présente fait suite au fait que Moyen-Orient a retenu nos services afin d'étudier et de commenter, suite à notre expérience radiophonique de 40 ans, l'impact de la demande ci-haut mentionnée vis-à-vis le service offert par Radio Moyen-Orient.
Nos commentaires sont les suivants :
La demande en question est basée sur l'utilisation de la fréquence 100,1 en mode omnidirectionnel... » (Tel que lu)
« Dans l'annexe 3, la requérante déclare que... » (Tel que lu)
Et c'est une traduction que vous avez faites.
«... plusieurs équipements techniques, comme disque émetteur enregistreur, sont donnés par des membres de la communauté. » (Tel que lu)
Et vous vous interrogez en disant :
« Nous nous demandons si des gens de la communauté ont vraiment des émetteurs pour en faire des dons. » (Tel que lu)
--- Pause / Pause
1515
INTERVENTION / INTERVENTION
6687 M. MALTAIS: Monsieur le Président, mesdames et messieurs.« Longueuil n'a plus de station locale". (Tel que lu)
--- Clip audio / Audio clip
6695 Cette radio est en ondes 24 heures sur 24, 7 jours sur 7 et toutes les émissions émanent en direct de nos studios du 91, Saint-Jean à Longueuil et sont transmises en direct sur son site Internet depuis cinq ans. 6696 Quotidiennement, nous produisons 13 bulletins de nouvelles locales et régionales, et 4 revues de presse rédigées par deux journalistes et une équipe de pigistes. Trois cars de reportage sont à la disposition de la salle des nouvelles et les bulletins de nouvelles sont affichés et archivés au fur et à mesure sur le site Internet que nos auditeurs peuvent consulter à l'adresse suivante : chaafm.qc.ca. 6697 Comme vous pourrez le constater en parcourant les dépliants insérés dans les chemises de documentation que nous vous remettons, la programmation est diversifiée, s'adresse à tous les publics et comprend des émissions ethniques. 6698 Le chiffre d'affaires de la station est de 500 000 $, 12 personnes sont à notre emploi, et nous comptons 70 bénévoles en ondes. 6699 Au fil du temps, plusieurs centaines de bénévoles ont prêté leur concours, leur temps et argent au service de cette entreprise. Un nombre impressionnant de jeunes y ont appris leur métier de la radio, et la plupart d'entre eux font le bonheur des stations privées chez qui ils ont trouvé un emploi, partout à Montréal et en province. 6700 Une station communautaire est le résultat d'un lourd investissement social. Elle s'enracine dans le milieu, soutenue par la passion qui habite tous les intervenants, sans égard au fait que leur rémunération n'est pas particulièrement attrayante. 6701 Conformément à la licence qui lui avait été accordée, CHAA-FM s'est appliquée à servir le public de la MRC de Champlain. Au fil du temps, toujours avec l'accord du CRTC, elle a procédé aux améliorations techniques nécessaires pour bien rejoindre son public. La fusion récente des municipalités qui nous entourent n'a rien changé de la vie quotidienne. Quels que soient les remaniements administratifs, CHAA-FM poursuit sa mission auprès du même public. 6702 CHAA-FM n'est pas la radio d'un auditoire d'un demi-kilomètre à la ronde, comme on a semblé le prétendre. Elle est la radio de l'auditoire d'une MRC réunissant historiquement une collectivité de 314 000 habitants, citoyens de cinq villes limitrophes. Porté à 373 000 habitants, suite à la fusion récente avec deux autres villes, Boucherville et Saint-Bruno, le regroupement constitue désormais la ville de Longueuil. C'est dans ce milieu, sur cette terre, que CHAA-FM a grandi. 6703 Ce territoire nous est reconnu depuis 15 années, confirmé directement ou implicitement par les diverses décisions du CRTC, dont la dernière en date du 12 juillet dernier (2002-185). 6704 Examinons rapidement l'envergure des ambitions territoriales de notre concurrent à l'aide de deux cartes qui se trouvent dans la chemise de présentation que nous avons déposée. 6705 La carte A situe les arrondissements de la ville de Longueuil, hachurés, encerclés des deux périmètres de rayonnement de CHAA-FM à partir de son antenne directionnelle située sur le mât du stade olympique, en vert. Le débordement sur Montréal n'est pas montré, CHAA-FM n'ayant aucun intérêt de marché de ce côté. 6706 La demande de CFEI-FM, Saint-Hyacinthe est représentée en rouge. Le périmètre de rayonnement primaire passerait entre le mont Saint-Bruno et le groupe des autres montagnes en bordure est de la rivière Richelieu. Le périmètre de 0,5 croiserait alors Montréal et la ville de Laval. 6707 Observez l'encadrement de la ville de Longueuil. 6708 La carte B montre l'environnement rural de la ville de Saint-Hyacinthe et sa situation excentrée par rapport au marché que CFEI-FM voudrait atteindre le long de la rive sud du Saint-Laurent. La requête de CFEI-FM Saint-Hyacinthe porterait le périmètre de 0,5 à 20 kilomètres à l'ouest de sa position actuelle. 6709 À la croisée de Mont-Saint-Hilaire et de la route 116, se situe le relief montagneux montérégien, Saint-Hilaire, Rougemont, Saint-Bruno, qui occupe une partie de l'horizon de CFEI en direction de Montréal et constitue une cause de brouillage. CFEI admet que la correction de l'interférence projetée par ces montagnes sur les villes en aval de son signal ne pourra être complète, même à fort signal. 6710 L'arrondissement de Saint-Bruno fait partie de la ville de Longueuil, vous le retrouvez sur la carte. CHAA-FM est persuadée d'être la mieux en mesure de servir cet arrondissement, vu l'avantage indéniable de la position de son antenne sur le sommet du mât olympique. 6711 Par cette analyse sur le terrain, nous démontrons que l'expansion vers l'ouest du territoire présentement desservi par CFEI-FM Saint-Hyacinthe ajoute bien peu au service à la population, dont les intérêts sont constamment tournés vers Montréal, et ne résulte qu'en la satisfaction de couvrir un territoire occupé. 6712 Je laisse maintenant à monsieur Éric Tétreault, notre directeur général, le soin d'exposer les conséquences financières pour CHAA-FM qui résulteraient d'un aval donné à Astral Radio. 6713 M. TÉTREAULT: Bonjour. L'accès au marché publicitaire local de la ville de Longueuil est la véritable raison de cette démarche d'Astral Radio. Ce n'est pas du contenu radiophonique actuel ou proposé de CFEI-FM Saint-Hyacinthe que CHAA-FM doit craindre la concurrence. C'est la présence d'une radio, soi-disant indépendante d'un réseau national, qui s'appuie sur une machine publicitaire géante. CFEI Saint-Hyacinthe perd son indépendance dès le moment où elle se réfère à sa structure de gestion constituée en un réseau national, le réseau d'Astral Radio, géré à partir de Montréal. 6714 Selon une étude réalisée par la firme Écho-sondage en avril 2001 auprès des petits commerçants de la ville de Longueuil pour le compte de CHAA-FM, le marché publicitaire de la ville de Longueuil est contrôlé à 94 % par l'imprimé, dont 65 % par les hebdos de quartier. La part de la radio n'est que de 2 %. 6715 Astral Radio mentionne dans son mémoire que CFEI Saint-Hyacinthe doit faire face à une très forte concurrence des trois hebdomadaires locaux de cette région. 6716 Pour mieux faire face à cette concurrence, CFEI Saint-Hyacinthe demande une augmentation de sa zone de desserte pour rejoindre, en particulier, le marché publicitaire de la ville de Longueuil afin de générer plus de revenus. Si la force de vente d'Astral Radio est impuissante à faire face à la concurrence de l'imprimé dans le marché de Saint-Hyacinthe, comment compte-t-elle s'imposer dans le marché de la ville de Longueuil contrôlé depuis un demi-siècle par la presse écrite? 6717 De plus, après la modification de sa licence, Astral Radio prévoit une augmentation de ses ventes atteignant 500 000 $ la première année. Ce gain proviendrait à 35 % du marché central de Saint-Hyacinthe; 55 % de la vallée du Richelieu, qui exclue la ville de Saint-Bruno après la fusion et à 10 % des ventes nationales. Aucun gain n'est prévu en provenance de la ville de Longueuil. 6718 Suite à cette projection appréciable de revenus, pourquoi Astral Radio s'oppose-t-elle à une condition de licence limitant sa capacité de vente dans le marché publicitaire de la ville de Longueuil si sa projection de revenus est nulle dans ce marché? 6719 Pour terminer, l'impact d'un morcellement du marché publicitaire radiophonique local de la ville de Longueuil serait catastrophique pour la survie financière de CHAA-FM et sa capacité à offrir un service radiophonique de qualité à sa communauté. Nous devrons supprimer un emploi pour chaque tranche de 25 000 $ amputée à nos revenus publicitaires. 6720 M. MALTAIS: Alors, Monsieur le Président, en conclusion, CHAA-FM existe donc bel et bien et appartient au patrimoine des Longueuillois. Elle occupe un territoire maintes fois reconnu par le CRTC. Elle remplit sa mission avec grand soin. Elle doit néanmoins compter sur des revenus croissants pour assurer son développement. Son marché est déjà très restreint, et la mainmise d'Astral Radio sur ce marché serait très inquiétante. Qui plus est, Astral Radio convoite ce marché mais n'en attend rien. CHAA-FM a le devoir de défendre sa porte. 6721 Les intentions d'Astral Radio sont bien arrêtées, ces documents ne font que donner raison à notre opposition. Nous soutenons que CFEI-FM Saint-Hyacinthe doit être soumise à une condition de licence l'excluant de l'ensemble du marché de la ville de Longueuil. 6722 Merci, Monsieur le Président. 6723 LE PRÉSIDENT: Merci bien. Maître Demers? 6724 CONSEILLER DEMERS: Merci, Monsieur le Président. Bon après-midi, messieurs. Je déduis par ce que vous nous exprimez que vous êtes en ondes à partir du mât olympique actuellement? 6725 M. MALTAIS: Exactement, monsieur. 6726 CONSEILLER DEMERS: Ça fait combien de temps? 6727 M. MALTAIS: Ça fait dix jours. 6728 CONSEILLER DEMERS: En voyez-vous la différence? 6729 M. MALTAIS: Beaucoup. 6730 CONSEILLER DEMERS: Les gens vous appellent? 6731 M. MALTAIS: Beaucoup, pour nous féliciter. 6732 CONSEILLER DEMERS: Ce ne sont pas des gens de Montréal qui vous appellent? 6733 M. MALTAIS: Quelques-uns, monsieur. Quelques-uns se plaignent d'avoir perdu leur signal. 6734 CONSEILLER DEMERS: Est-ce exact? 6735 M. MALTAIS: Dans la ville de Montréal, oui, ça corrobore que notre antenne est bien directionnelle. 6736 CONSEILLER DEMERS: D'accord. Et vous avez bien souligné que vous avez un demi-million de chiffre d'affaires, 70 bénévoles et 12 employés? C'est comme ça depuis plusieurs années? 6737 M. TÉTREAULT: Depuis environ deux ans et demi à peu près. 6738 CONSEILLER DEMERS: Et je saisis par votre mémoire écrit que vous faites une différence importante entre le service que votre compétiteur, si vous voulez, la station de Saint-Hyacinthe, donne à Saint-Hyacinthe par rapport au type de personnes qui sont dans votre aire de service, vous en faites un état comme quoi c'est une clientèle différente. Vous soulignez ça que Saint-Hyacinthe est plus rurale. Enfin, selon votre expression, que votre territoire, que vous considérez être très urbain, c'est bien ça, vous faites une différence, vous en faites un argument dans votre mémoire écrit? 6739 M. MALTAIS: Bien sûr que nous considérons la région rurale, pas de façon péjorative, c'est simplement un état d'existence, mais les intérêts nous paraissent différents et nous, nous pouvons compter, et ceci est confirmé par des études démographiques qui ont été faites il y a un an et demi, deux ans dans notre territoire, qui montrent que le degré de scolarité est élevé dans notre coin, il y a 48 % de notre auditoire qui a une formation postsecondaire et c'est un peu comme ça à l'avenant, il y a une série de statistiques qui montrent que notre région, notre territoire est vraiment à caractère urbain. 6740 CONSEILLER DEMERS: Merci. Quand vous décrivez le marché de Longueuil, on peut, je pense bien, l'appeler comme ça, vous parlez que la part de la radio n'est que 2 %. C'est identique à votre part quand vous parlez comme ça? 6741 M. TÉTREAULT: Non, l'ensemble de la part de la radio, malheureusement, sur notre marché, mais quand même le marché publicitaire de la Rive-Sud et principalement de la ville de Longueuil, certaines villes limitrophes, c'est quand même un marché publicitaire assez important, on parle entre 20 et 25 millions. Donc, c'est sûr que CHAA-FM a une petite partie de ce marché publicitaire là. 6742 CONSEILLER DEMERS: Merci. Je reviens à cette étude que Léger Marketing a faite pour vous en date du 15 janvier? 6743 M. TÉTREAULT: Oui, hiver 2001. 6744 CONSEILLER DEMERS: Hiver 2001? 6745 M. TÉTREAULT: Oui. 6746 CONSEILLER DEMERS: Donc, je voulais me référer plus à un sondage. D'après la note que vous mettez en bas de votre texte à la page 2, qui serait en date du 15 janvier 2003. Je ne croyais pas qu'il y avait deux sondages. 6747 M. MALTAIS: Il n'y a qu'un seul sondage et c'est celui-ci, celui que j'ai entre les mains et qui a été effectué le 15 janvier 2003. Il y a un Écho-sondage qui a été fait entre-temps, en 2001. 6748 M. TÉTREAULT: C'est en janvier 2001 et non en janvier 2003. 6749 M. MALTAIS: Excusez-moi, oui. 6750 M. TÉTREAULT: Le sondage Léger Marketing qu'on a entre les mains, c'est un sondage qui a été effectué en janvier 2001. Il y a peut-être la note au texte qu'on a suite à la présentation, j'ai vu la note, 15 janvier 2001, c'est une erreur. 6751 CONSEILLER DEMERS: Et c'est un sondage qui été fait par votre entreprise, c'est-à-dire pas par votre entreprise mais commandité? 6752 M. TÉTREAULT: Oui, on a mandaté Léger Marketting à produire un sondage d'écoute. 6753 CONSEILLER DEMERS: Dans une situation comme la vôtre où vous nous indiquez clairement que l'arrivée d'une station, disons, qui aurait une vente agressive dans votre région, selon vos dires et selon ce que je peux en lire, serait néfaste, porterait un coup dur à votre entreprise. 6754 Alors, comment est-ce qu'on doit voir, est-ce que vous estimez que la région de ville de Longueuil ne pourra jamais être desservie par un autre poste de radio? 6755 M. TÉTREAULT: Écoutez, on a déjà quand même beaucoup de concurrence des radios de Montréal, Longueuil, c'est juste l'autre bord du fleuve. Donc, on a déjà énormément de concurrence des grands réseaux de Montréal qui débordent jusqu'à chez nous. 6756 Donc, une concurrence qui vient d'une zone plutôt rurale, on parle de la zone de Saint-Hyacinthe quand même, c'est près de 60 kilomètres de Longueuil, au moins 30 minutes de route, c'est un peu surprenant. On a déjà quand même beaucoup de stations, beaucoup de concurrence sur notre propre marché. Et c'est de la concurrence de méga-réseaux, ce n'est pas comparable avec les ressources que nous on peut avoir à l'interne. 6757 CONSEILLER DEMERS: Vous indiquez, et j'essayais de le retrouver, je pense que c'est dans votre texte peut-être que vous avez soumis préalablement, que vous êtes la cinquième station la plus écoutée? 6758 M. TÉTREAULT: Oui, selon le sondage qu'on a fait auprès de résidants de Longueuil. Il y a eu quand même près de 200 résidants qui ont été appelés par Léger Marketing et les données qu'on a eues, c'est que la station était la station la cinquième la plus écoutée sur le territoire; il y avait 40 000 auditeurs. 6759 Il faut faire bien attention, l'échantillonnage est à Longueuil, on ne parle pas du Grand Montréal, ce n'est pas les mêmes paramètres que BBM, du tout. 6760 CONSEILLER DEMERS: C'est donc 45 000 personnes par rapport au nombre que vous donnez aujourd'hui de tous les citoyens de la ville de Longueuil? 6761 M. TÉTREAULT: Oui, il y a 373 000 citoyens dans la ville de Longueuil. 6762 CONSEILLER DEMERS: Alors, je vous remercie. Je n'ai pas d'autres questions, Monsieur le Président. 6763 LE PRÉSIDENT: Merci. Madame Wylie? 6764 Mme WYLIE: Messieurs, je ne sais pas si vous étiez ici quand nous avons entendu Astral, mais ils nous ont déposé depuis, qui est au dossier public, qu'ils accepteraient une condition de licence qui se lirait comme ceci :« La titulaire ne solliciterait ni n'accepterait de publicité locale dans les marchés suivants : Montréal, Saint-Jean-sur-Richelieu, Iberville, Longueuil, sauf les arrondissements de Saint-Bruno et de Boucherville. » (Tel que lu)
« CFEI admet que la correction de l'interférence projetée par ces montagnes sur les villages en aval de son signal ne pourra être complète, même à fort signal. » (Tel que lu)
--- Upon recessing at 1550 / Suspension à 1550
--- Reprise à 1620 / Upon resuming at 1620
6813 LE PRÉSIDENT: À l'ordre, s'il vous plaît. Order, please. Monsieur le secrétaire? 6814 M. LeBEL: Thank you, Mr. Chairman, the next appearing intervention will be presented by Mr. Sheldon Harvey.--- Pause / Pause
1620
INTERVENTION / INTERVENTION
6815 MR. HARVEY: My name is Sheldon Harvey. 6816 I am the owner of Radio HF, which is a Montreal based business undertaking specializing in radio receiving and two-way radio communications equipment. I am also the President of the Canadian International DX Club, which is Canada's national radio monitoring organization. We are now in our 41st year of operation in Canada, serving the Canadian radio listening public. 6817 I am here to oppose the application of the Canadian Broadcasting Corporation to require an additional FM radio frequency for the city of Montréal, that being 104.7 MHz, to re-transmit the programming of CBC Radio One, 88.5 MHz, for the purpose of reaching listeners in specified western sectors of the island of Montréal. 6818 This request for an additional FM frequency for the region of Montréal helps to solidify the fact that comments presented by the CBC to the Commission at a public hearing in February 1997 were misleading and erroneous. 6819 I wish to draw to the attention of the Commission specific comments published by the CRTC in the text of their Decision 97-294 of July 7, 1997. In that decision, item 7, and I quote from it:" At the public hearing, the CBC stated: '... we are not proposing to abandon the AM band. We are making a small number of specific applications on a case-by-case basis where we cannot deliver our mandate of AM any longer'. The CBC's argument is essentially that, given the current state of radio in Montréal, the AM band is no longer the most appropriate or efficient means of delivering its public broadcasting service to the population." (As read)
"The CBC also mentioned the listening problems inherent with the AM frequency, pointing out that one CBM listener in four experiences difficulties receiving the signal, particularly in downtown Montréal." (As read)
"When asked at the public hearing about its current and proposed signal coverage areas, the CBC indicated that there will be no loss of signal for its audience. It indicated that listeners will be able to receive its signal from Montréal or from its other transmitters which basically rebroadcast the same programming. The Commission further note that the CBC committed to make the necessary corrections if its signal is deficient in certain areas, either by modifying the radiation pattern or installing additional transmitters." (As read)
--- Pause / Pause
1635
INTERVENTION / INTERVENTION
6874 M. CARTER: Bonjour, Monsieur le Président, mesdames et monsieur les conseillers. 6875 Mon nom est Michel Carter, je suis président et chef de la direction de Cogeco Radio-télévision et de Cogeco Diffusion, sa filiale. 6876 Je suis accompagné, à ma droite, de monsieur Yves Mayrand, vice-président affaires corporatives de Cogeco inc. et, à ma gauche, de monsieur Martin Perkins, qui est directeur technique de nos stations FM 93 et Rythme FM à Québec et qui a travaillé en étroite collaboration avec monsieur Maurice Beauséjour, ingénieur du cabinet conseil YRH, notre conseiller sur l'utilisation des fréquences. 6877 Nous nous présentons devant vous aujourd'hui comme intervenant en fonction de notre demande de licence pour le marché de Trois-Rivières strictement en raison du fait que certains demandeurs de licence dans le marché de Montréal ont demandé d'utiliser la même fréquence que celle que nous demandons pour Trois-Rivières, soit le 100,1 ou le canal 261. 6878 Les demandes concernées dans le marché de Montréal sur lesquelles porte notre intervention sont celles de Aboriginal Voices Radio, Azzahra International Foundation et Groupe TVA. 6879 Nous souhaitons rappeler au Conseil que les demandes déposées pour l'utilisation du canal 261 dans le marché de Montréal font fi des allotissements établis de longue date par Industrie Canada. De plus, la réglementation d'Industrie Canada spécifie que des modifications aux allotissements sont possibles, mais prévoit seulement un :« Transfert d'un allotissement à une autre région et remplacement de cet allotissement par un allotissement approprié. Nota : Sauf dans des cas exceptionnels et justifiables, on devra éviter l'abaissement de la classe d'un allotissement existant. » (Tel que lu)
« La réglementation d'Industrie Canada spécifie que des modifications aux allotissements sont possibles mais prévoit seulement le transfert d'un allotissement à une autre région et remplacement de cet allotissement par un allotissement approprié. » (Tel que lu)
--- Rires / Laughter
6933 M. CARTER: Voilà la réponse. La fréquence 243 avait une petite réserve à cause des fréquences adjacentes, mais cette réserve-là est maintenant tombée depuis la nouvelle réglementation d'Industrie Canada. C'est pourquoi aujourd'hui le canal 261 ou le canal 243 ont une performance presque identique. 6934 CONSEILLÈRE NOËL: C'est-à-dire que vous pourriez utiliser quasi indifféremment l'une ou l'autre des deux fréquences à Trois-Rivières. Cependant, vous êtes en concurrence sur la 243 avec la SRC? 6935 M. CARTER: C'est exact. 6936 CONSEILLÈRE NOËL: Et avec TVA dans un autre marché? 6937 M. CARTER: C'est exact. 6938 CONSEILLÈRE NOËL: Est-ce que c'est ça qu'on appelle l'effet domino? 6939 M. MAYRAND: En fait, pour résumer le problème de cette requérante, c'est que nous avons préparé un mémoire technique, nous avons fondé une demande il y a déjà plus d'un an sur la base d'un des deux allotissements prévus pour le marché de Trois-Rivières. 6940 Nous avons en somme appliqué les règles du jeu au plan technique pour découvrir, lorsqu'on arrive à regarder les demandes concurrentes, qu'il y a différentes requérantes qui projettent de tout déplacer ailleurs. 6941 Alors, on vous dit deux choses. D'abord, on vous dit : Écoutez, on a joué selon les règles du jeu, on a pris en plus l'allotissement prévu qui convenait le mieux au moment du dépôt de notre demande selon les règles telles qu'elles étaient alors. C'est une utilisation qui est optimale pour cette fréquence-là et certainement on pense que ça devrait demeurer. 6942 On est prêts cependant à aller sur une autre fréquence, mais évidemment à la condition et à la condition « sine qua none » que cette deuxième fréquence soit toujours disponible telle qu'allottie pour le marché de Trois-Rivières. 6943 CONSEILLÈRE NOËL: Je vous remercie beaucoup, messieurs. Monsieur le Président? 6944 LE PRÉSIDENT: Merci. Messieurs, si vous pouvez tourner à la page 2 de votre présentation, le quatrième alinéa. Et étant donné que nous avons le bénéfice de la présence du conseiller juridique chez vous, on va lui demander d'interpréter le RPR 3 que vous avez cité. Est-ce que vous, monsieur Mayrand, comprenez le transfert, ça veut dire le transfert d'un allotissement, ça se fait ultimement par le CRTC? 6945 M. MAYRAND: Écoutez, je pense que ma compréhension des choses, et je ne prétends pas du tout être un spécialiste sur l'application des RPR, il y a bien d'autres gens qui se spécialisent là-dedans, mais ce que je comprends, c'est que dans le fond l'objectif d'un plan d'allotissement, au niveau purement technique, indépendamment des choix que le Conseil peut faire sur l'attribution de licence de radiodiffusion qui propose une utilisation de ces fréquences-là, c'est en fait de donner un plan directeur, une idée à tous les requérants qui peuvent s'intéresser au dépôt de demandes que vous avez à considérer dans le cours normal des choses pour l'un ou l'autre marché, il y a un plan qui fait en sorte qu'on sait essentiellement selon quels paramètres techniques il est possible de vous présenter des projets. 6946 Et je pense qu'au plan technique ce que la procédure nous dit, c'est que dans la mesure du possible, sauf circonstance exceptionnelle, lorsqu'on propose un déplacement, il faudrait s'assurer qu'il y ait une autre possibilité de fréquence dans le marché où on prend. Évidemment, parce qu'une fois qu'on a déplacé et une fois que vous concrétisez ce déplacement par votre décision de licence, elle n'est plus disponible. 6947 LE PRÉSIDENT: Et vous pensez que l'obligation tombe sur le requérant qui propose un transfert d'une fréquence d'un marché à un autre? 6948 M. MAYRAND: Bien, certainement, ce que vous nous représentons aujourd'hui c'est que c'est important qu'il y ait quand même, je dirais, une constance dans les règles du jeu. Alors, au plan technique d'abord; et ensuite ce qu'on vous dit, c'est que vous lorsque vous êtes appelés à vous prononcer sur les mérites d'une demande par rapport à d'autres ou à plusieurs autres, dans un même marché ou dans différents marchés, il est aussi important que les requérantes vous démontrent comment les règles du jeu, au plan technique, sont respectées également. 6949 Et, en plus, comment on s'assure qu'il y a en bout de piste, une fois tous les dominos placés, pour utiliser cette expression-là, qu'il y a une répartition raisonnable, équitable et efficace pour chaque région concernée. 6950 Alors, par exemple, ça ne serait pas, à notre point de vue, correct qu'on se mette à déplacer toutes les bonnes fréquences de Trois-Rivières qui ont été allotties dans le plan pour ce marché-là pour d'autres raisons, sans faire en sorte qu'il y ait des solutions de remplacement comparables pour Trois-Rivières. 6951 LE PRÉSIDENT: Et, selon vous, l'obligation incombe à la requérante qui propose un tel transfert? 6952 M. MAYRAND: Certainement. Si une requérante propose ce genre de mesure, elle devrait être en mesure de faire le travail et je pense que c'est une question d'équité aussi quant aux parties qui sont devant vous. Comme je le disais plus tôt, comme requérante, comme première requérante pour le marché de Trois-Rivières, Cogeco a fait son analyse, a utilisé une fréquence qui était dûment allottie pour le marché de Trois-Rivières, a investi l'argent nécessaire pour les mémoires techniques, les études, et caetera. 6953 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup. Conseillère juridique? 6954 CONSEILLÈRE MOORE: Merci, Monsieur le Président. Dans ce même alinéa, vous avez mentionné que le RPR dit que sauf, dans des cas exceptionnels et justifiables, on devrait éviter l'abaissement de la classe de l'allotissement existant. Est-ce que le RPR, d'après vos connaissances, donne des exemples des cas exceptionnels et justifiables? Et si oui, quels sont certains de ces exemples? 6955 M. CARTER: Pas à notre connaissance, nous ne sommes pas au courant s'il y a des exemples spécifiques. Nous notons, par ailleurs, qu'il est clair que le canal 261, qui est un canal de classe C1 à Trois-Rivières, est proposé de devenir un canal de classe B ou de classe A dans le marché de Montréal, ce qui correspond à un abaissement de l'allotissement existant. 6956 CONSEILLÈRE MOORE: Alors, vous avez consulté le RPR pour trouver cette citation, mais vous ne connaissez pas comment Industrie Canada considère quand il y a des cas exceptionnels et justifiables? 6957 M. CARTER: Effectivement, on a sorti un extrait du RPR, mais nous ne connaissons pas les cas exceptionnels et justifiables. 6958 CONSEILLÈRE MOORE: Merci. Merci, Monsieur le Président. 6959 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup. Merci, messieurs. Monsieur le secrétaire? 6960 M. LeBEL: Merci, Monsieur le Président. 6961 Ceci complète la phase III pour le marché de Montréal. Nous procéderons maintenant à la phase IV, dans laquelle chaque requérante comparaîtra en ordre inverse pour répondre à toutes les interventions qui ont été déposées à leur demande et dix minutes leur sont accordées pour ce faire. 6962 Nous commencerons avec The Canadian Broadcasting Corporation.--- Pause / Pause
1655
INTERVENTION / INTERVENTION
6963 MS PLESZCZYNSKA: Thank you, Mr. Chairman, commissioners. Our Vice-President of CBC Radio, Jane Chalmers, apologizes for not being able to join us today. She has asked me, as Director of radio for Quebec, along with our Senior engineer, Suzanne Lamarre, to make these final arguments in favour of the CBC application. 6964 Today, we want to update you on our position relative to CHCR's application, at 105.1 FM in their intervention letter against the CBC's choice at 104.7. We will also briefly deal with concerns raised by three interveners: L'Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec by South Shore resident Sheldon Harvey and by CHOC-FM Saint-Rémi. 6965 Last Thursday we spoke to CHCR's concerns about her application in phase II. As we said then, we do not see a conflict on programming or technical grounds between our two applications. We believe that both applications could be licensed at proposed parameters should the Commission wish to do so. 6966 Suzanne will add more. 6967 MS SUZANNE LAMARRE: Thank you, Patricia. To respond to CHCR's technical concerns, we will make four points. 6968 First, if licensed, the CBC would accept interference zone posed by 105.1 to 104.7 FM without condition. 6969 Second, the extent of interference that CBC 104,7 would cause within the proposed coverage contour of CHCR, 105.1, is limited to a small area west of Mount Royal. This is acceptable because that area will not be service properly by the proposed use of 105,1 regardless of whether you license 105,7. 6970 Third, we have pledged that we will work with CHCR if they are licenced on 105,1 to resolve reception problems that listeners raise within the practical limits we discussed last week. 6971 Fourth, we outlined in detail a full range of options that the CBC explored and systematically tested to come up with 104,7 as the best solution to solve current 88,5 reception difficulties. 6972 Contrary to what CHCR has suggested, this is the optimal solution which makes the most efficient use of the spectrum. Patricia? 6973 MS PLESZCZYNSKA: Finally, with regard to CHCR's concerns, we were pleased to hear earlier during the hearing CHCR President, Marie Griffiths, saying that she could « à la rigueur » accept the interference posed by 104,7 FM although this is clearly not her preferred option. 6974 We, of course, believe it is possible to licence both CBC, at 104,7, and CHCR, at 105,1. But if the Commission does not come to that conclusion, we believe we have made the case as to why the CBC application at 104,7 is in a public interest. 6975 I would like to turn now to the other interveners who have appeared before you. 6976 For the record, we have addressed non-appearing interveners directly by correspondence, prior to the hearing, which the Commission has on file. 6977 Now, Mr. Sheldon Harvey, with all due respect, wants us to rejustify our original move to FM in 1998. We think the reasons the Commission stated in its 1997 decision approving the Radio One move to FM are the best answers to that concern. 6978 Since 1998, when 88,5 FM went on air, the CBC's use of that frequency has improved service to many Montrealers and in particular made it accessible to younger people who were by an large never tuning to AM radio. 6979 Furthermore, we take seriously the Commission's statement in its 1997 judgment to correct deficiencies in the 88,5 signal as required and I quote:"The Commission further notes that the CBC committed to make the necessary corrections if its signal is deficient in certain areas either by modifying the radiation pattern or installing additional transmitters." (As read)
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INTERVENTION / INTERVENTION
7011 M. PARISIEN: Monsieur le Président, membres du Conseil. 7012 Je suis Jacques Parisien, président de Astral Radio et je suis accompagné, à ma droite, de Luc Sabbatini, vice-président exécutif de Astral Radio, et, à ma gauche, de Michel Arpin, conseiller principal, affaires réglementaires et gouvernementales chez Astral Media. 7013 Avant de répliquer aux quelques interventions en opposition à notre demande, je voudrais évidemment remercier la vingtaine d'intervenants qui l'ont appuyée, dont les députés provinciaux de Borduas et de Saint-Hyacinthe, ainsi que le député fédéral de Saint-Hyacinthe-Bagot, le maire de Saint-Hyacinthe, la Chambre de commerce Les Maskoutains, ainsi que plusieurs commerces, fondations et centres récréatifs. 7014 En l'essence, ces interventions confirment la communauté d'intérêt qui existe entre les résidants des régions de Saint-Hyacinthe et de Beloeil-Mont-Saint-Hilaire, de même que l'importance des relations économiques entre ces deux régions. 7015 Le fondateur de la station CFEI, monsieur Roger Duceppe, qui travaille toujours à Saint-Hyacinthe mais habite à Boucherville, souligne à quel point le rayonnement accru de CFEI lui sera utile et sera profitable à ces deux communautés, qui vivent les mêmes préoccupations et les mêmes réalités régionales. 7016 Sylvain Chassé de la firme de recherches en marketing Sondacom, qui a mené en 2001 une étude de consommation de grande envergure dans la division de recensement Vallée du Richelieu, indique que les conclusions de cette enquête démontraient une complémentarité évidente entre Beloeil et Saint-Hyacinthe. Il précise que les commerces de Saint-Hyacinthe représentaient la deuxième destination de magasinage auprès des consommateurs de la région de Beloeil, après Les Promenades Saint-Bruno. 7017 Plusieurs commerçants de Mont-Saint-Hilaire, Boucherville, Beloeil, Saint-Basile, McMasterville et Saint-Bruno soulignent que l'augmentation de puissance de CFEI sera un grand plus pour eux, qui se sentent laissés pour compte entre deux pôles, Saint-Hyacinthe et Montréal, dont aucun n'est actuellement en mesure de répondre adéquatement à leurs besoins importants en matière de publicité et d'information locale et régionale. 7018 À l'inverse, la Chambre de commerce Les Maskoutains et les Galeries de Saint-Hyacinthe mentionnent qu'il est très important que les commerces et entreprises qui y sont situés puissent disposer d'une station de radio qui leur permette d'annoncer leurs produits et services à un coût avantageux, auprès de leur clientèle cible des secteurs de Mont-Saint-Hilaire et Beloeil. 7019 Si certaines requérantes ont exprimé du scepticisme quant à la communauté d'intérêt entre les populations de la région de Saint-Hyacinthe, d'une part, et celles de Beloeil, Mont-Saint-Hilaire, Boucherville et Saint-Bruno, d'autre part, c'est à l'évidence parce qu'elles connaissent mal ces deux régions. Car ceux qui y vivent, qui y travaillent, qui y mènent des activités communautaires ou commerciales sont résolument d'avis contraire. 7020 M. SABBATINI: Je voudrais maintenant répondre aux commentaires faits par l'Association des radios communautaires du Québec et par la station communautaire CHAA-FM de Longueuil, qui, toutes deux, s'opposent à l'ajout de toute nouvelle licence dans le marché de Montréal ainsi qu'à l'augmentation de puissance de CFEI. Et ce, afin de protéger le marché publicitaire des radios communautaires. 7021 Je voudrais d'abord offrir nos excuses à CHAA-FM pour l'imprécision dont nous avons fait preuve dans notre réponse aux questions de lacunes. 7022 Lorsque nous avons affirmé qu'il n'y avait plus de stations de radio locales à Longueuil, c'était dans un contexte où nous venions d'évoquer le déménagement de CIEL-FM de Longueuil à Verdun et ce que nous voulions indiquer c'est qu'il n'y avait plus de stations de radio commerciales privées à Longueuil. 7023 Nous connaissons et reconnaissons le travail effectué par CHAA dans ce marché et notre intention n'était pas de le passer sciemment sous silence. 7024 Cela étant dit, je voudrais rappeler que CHAA-FM est une station de faible puissance qui a été autorisée en 1987 à desservir le territoire de la municipalité régionale Champlain, ce qui comprend les anciennes villes de Longueuil, Saint-Hubert, Brossard, Saint-Lambert, Greenfield Park et Lemoyne. 7025 Je note que les municipalités de Boucherville et de Saint-Bruno-de-Montarville, qui sont devenues aujourd'hui des arrondissements de la nouvelle ville de Longueuil, ne font pas partie de la zone de desserte de CHAA-FM. 7026 Et je rappelle qu'au cours de la phase I de la présence audience, CFEI s'est formellement engagée, et je cite :« À ne pas solliciter ou accepter de publicité locale dans les marchés suivants : 1) Montréal; 2) Saint-Jean-sur-Richelieu; 3) Iberville; 4) Longueuil, à l'exclusion des arrondissements de Saint-Bruno-de-Montarville et Boucherville. » (Tel que lu)
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1720
INTERVENTION / INTERVENTION
7052 M. LÉVIS: Bonjour, Monsieur le Président, mesdames, messieurs, les membres du Conseil, les membres du personnel. 7053 Je m'appelle Robert Lévis et en réponse aux oppositions de L'Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec et de Radio Centre-Ville, je demanderais à notre consultant en communication, monsieur Mathieu, de prendre la parole et vous apporter notre réponse à ces oppositions. Il sera suivi par monsieur Stanley Asher. 7054 M. MATHIEU: Alors, bonjour. Alors, en réponse à l'opposition de L'Association des radios communautaires du Québec, l'ARCQ, au paragraphe 46 de son mémoire, l'ARCQ souhaite, et je cite :« Souhaite qu'une approche favorisant la création de radios sans but lucratif soit privilégiée de façon à ce que les revenus publicitaires générés contribuent véritablement au développement de services aux communautés. » (Tel que lu)
« Il nous semble inadéquat d'octroyer une licence autre que religieuse. » (Tel que lu)
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INTERVENTION / INTERVENTION
7089 M. SETTOUANE: Bonjour. Monsieur le Président, monsieur, mesdames et membres du Conseil. 7090 La démarche d'Azzzahra s'inscrit dans un esprit de diversification du paysage audiovisuel canadien. Loin de nous l'idée de porter atteinte à des stations radio déjà existantes ou à venir. Notre souci est de servir la communauté arabe et musulmane par l'entremise d'un outil qui lui fait quasiment défaut à l'heure actuelle. 7091 Je suis donc ici, je m'appelle Karim Settouane et, accompagné de mon collègue Abrahim Neiffer, nous allons donc exposer nos réponses aux intervenants qui ont eu des oppositions à notre projet. 7092 L'opposition de l'organisme SOS Québec, radio télévision nous paraît sans fondement et dénouée de toute forme d'objectivité. Premièrement, l'affirmation de l'organisme à l'effet que les administrateurs du projet sont en majorité non- Canadiens est tout simplement fausse, tous les responsables de la station sont Canadiens et nous nous engageons à ne recruter que des journalistes animateurs et techniciens canadiens. Nous comptons accorder une place importante aux jeunes journalistes fraîchement diplômés. 7093 Dans son deuxième point, l'organisme fait part de son inquiétude quant aux sources de financement de la station et va jusqu'à dire que les fonds pourraient venir d'un pays étranger. Encore une fois, cette affirmation manque d'objectivité et de vigueur et relève plutôt du procès d'intention. 7094 Le chiffre de 1 million avancé par les responsables de la présente demande était une estimation faite par un spécialiste en marketing qui ne fait plus partie de l'équipe, et nous l'avons revu à la baisse. Nous estimons aujourd'hui que la station va générer 50 000 $ de profitS uniquement à partir de la septième année; les profits débutant à partir de la quatrième. 7095 L'organisme parle de l'existence d'une autre station arabe, RMO. Nous estimons que cette station, comme le précise justement l'organisme opposant, ne s'adresse qu'à une infime partie de la communauté, puisqu'elle exige un équipement spécial et onéreux pour une grande majorité des membres de la communauté. 7096 La communauté a un énorme besoin d'écoute et Radio Moyen-Orient, compte tenu de son inaccessibilité, a été incapable de répondre à ce besoin. Sans preuve et sans aucune analyse, l'organisme affirme encore Une fois, avec beaucoup de précipitation, que le présent projet ne permettra pas aux immigrants arabes de bien s'intégrer dans leur pays d'accueil. 7097 Encore une fois, nous affirmons que le but de cette station est la promotion des valeurs démocratiques du Québec et du Canada. Nous avons trop souffert du ghetto. C'est justement pour cette raison que nous refusons de vivre en vase clos. 7098 C'est pourquoi nous rejetons catégoriquement les points développés avancés par SOS Québec radio télévision, ils sont sans fondement, sans pertinence. Pour ces motifs, nous vous invitons à ne pas tenir compte des arguments de cet organisme contre notre projet. 7099 Dans son intervention défavorable à notre demande, le responsable de RMO, Radio Moyen-Orient, commence par faire une confusion regrettable entre diversité et adversité. Selon lui, les besoins de la communauté arabe, en matière de service radiophonique, sont bien couverts par sa propre station et les quelques autres stations de Montréal. 7100 Il commence par souligner d'abord que le public cible de notre projet est en majorité arabe et donc, nous allons nous adresser au même public que lui, soulignant le fait que sa station existe depuis 1996. Il arrive à une conclusion hâtive et insensée en prenant le l'aînesse de sa radio pour un monopole total et impartageable avec les autres. 7101 Or, nous savons pertinemment bien que la station RMO est une station qui diffuse par sous-porteuse EMCS, un mode de diffusion qui nécessite l'acquisition et l'achat d'équipement spécial pour capter ses émissions. Une partie non négligeable de l'auditoire que sont les automobilistes sont exclus. Nous avons la certitude que les programmes de RMO sont écoutés par une partie négligeable de la communauté en raison de cette contrainte. 7102 De plus, les autres émissions à contenu arabe diffusées par d'autres stations à Montréal sont des émissions instables et même éphémères puisque l'avenir dépend essentiellement sur la capacité de payer du temps d'antenne. À CFMB, par exemple, l'émission algérienne ne dure que 30 minutes et elle diffusait à une heure impossible, c'est-à-dire 23 h 30. 7103 La Radio Moyen-Orient est d'abord une entreprise à but lucratif, vente de temps d'antenne, vente de postes radios équipés d'une puce spéciale, vente de publicité. Nous avons la certitude que l'opposition de RMO émane en réalité d'un souci purement financier, même si le responsable de RMO prend un chemin tortueux pour défendre sa position en doutant, par exemple, de l'orientation de nos programmes. 7104 L'orientation de nos programmes obéit à des règles claires et non négociables qui sont les règles du CRTC, et nous avons la ferme intention de respecter ces règles dans leur forme et dans leur contenu. 7105 Un autre procès d'intention sans fondement, le responsable de RMO va jusqu'à douter de notre engagement de s'ouvrir sur la diversité culturelle et religieuse de la communauté arabe et musulmane en disant : Comment peut-on s'ouvrir sur les chrétiens arabes alors que nous sommes musulmans? 7106 Comment peut-il prétendre à une chose pareille alors que lui-même est chrétien et certifie dans son mémoire qu'il est ouvert sur les musulmans? Serait-il le seul à être capable de cette ouverture ou bien a-t-il une opinion défavorable sur la culture musulmane et sur les musulmans? 7107 Le comble, c'est qu'à la fin de son mémoire il affirme son intention de déposer une demande de licence auprès du CRTC pour permettre à sa radio de diffuser pour le grand public. Ceci est en réalité la preuve que sa station a été incapable de rejoindre le grand public, une radio dominée par un contenu libanais à 75 %. 7108 Le responsable de RMO, en annexe, se permet le luxe de joindre à son opposition une lettre de remerciement d'un imam suite à la diffusion d'un programme religieux durant le mois du Ramadan et nous présente cette lettre comme une lettre d'appui à sa station alors que ledit imam soutient fermement notre projet. 7109 Concernant les considérations techniques, le responsable de RMO tente de ridiculiser les membres de notre communauté : Vont-ils nous offrir une antenne et un émetteur? L'idée est bien simple pourtant, de nombreux membres de la communauté, commerçants, hommes d'affaires et intellectuels, ont exprimé clairement leur désir d'aider cette station lors de son démarrage. 7110 Quant à l'équipement, nous avons ouvert un cahier de soumissions pour les compagnies canadiennes spécialisées dans ce domaine et nous avons trouvé des solutions qui permettent à la station de commencer la programmation à l'intérieur de cinq semaines. 7111 Pour toutes ces raisons, nous invitons les membres du Conseil à ne pas tenir compte de l'opposition de RMO à notre projet. 7112 Concernant les oppositions de l'ARCQ et Radio Centre-Ville, dans son mémoire, l'ARCQ soutient que la population arabe de Montréal bénéficie déjà d'un service à CINQ-FM, ce qui est faux, il n'existe pas d'équipe arabe à CINQ-FM. Les seules équipes qui diffusent dans leur langue maternelle à CINQ-FM sont l'équipe lusophone, hellénique, hispanophone, créole, francophone et l'équipe chinoise, qui a 30 minutes par semaine. 7113 Les seules émissions qui s'adressent au public arabe sont « Taxi Maghreb », « Montréal Labass » et « Salon Bagdad », qui doivent se faire en français compte tenu du cahier de charges de CINQ-FM. D'ailleurs, ces émissions font partie de l'équipe francophone et ont déjà reçu à maintes reprises plusieurs plaintes d'auditeurs quant à l'usage du français, puisque les auditeurs se sentaient discriminés par rapport aux autres. 7114 Pourquoi accepte-t-on que toutes les autres équipes s'expriment dans leur langue maternelle sauf les Arabes sous prétexte que les Arabes parlent bien français? Faut-il comprendre par là que le fait de parler bien français nous enlève le droit de pratiquer notre langue maternelle? 7115 Les derniers chiffres de Statistique Canada montrent clairement que la communauté arabe est la communauté qui a le plus grand et le plus important développement démographique, alors que dans les faits nous constatons que c'est la seule communauté qui n'a pas un service radiophonique qui répond à ses besoins et à sa spécificité culturelle. 7116 De plus, la position de l'ARCQ manque de cohérence, puisqu'elle ignore les besoins des autres communautés musulmanes visées par notre projet, à savoir : les Iraniens, les Sud-Asiatiques, les Kurdes, les Berbères et les dizaines de sous-groupes qui composent ces communautés. 7117 L'ARCQ affirme, par ailleurs, que l'arrivée d'une nouvelle station priverait CINQ-FM de revenus publicitaires importants. Encore une fois, cette affirmation est sans fondement puisque les émissions francophones de CINQ-FM s'adressant à la communauté arabe ne rapportent à CINQ-FM que 0,5 % de ses revenus. 7118 Comment peut-on prétendre ainsi que l'arrivée d'une nouvelle station arabe ferait fuir la clientèle de CINQ-FM, alors que nous savons pertinemment bien que ce qui intéresse les auditeurs c'est d'abord la qualité des émissions et non le nom de la station. 7119 Nous croyons fermement que CINQ-FM a échoué dans sa démarche et dans ses efforts de servir la communauté arabe comme il se doit. Jusqu'à présent, les émissions de l'équipe francophone à contenu arabe n'ont été qu'un faire-valoir pour mousser la réputation de CINQ-FM au détriment d'une communauté qui est stigmatisée et marginalisée dans le paysage médiatique montréalais. 7120 Je passe maintenant la parole à mon collègue pour quelques éléments d'ordre technique. 7121 M. NEIFFER: Monsieur le Président, mesdames, messieurs les membres du Conseil, permettez-moi de lire les réponses de notre conseiller technique sur certains points d'opposition qui étaient destinés aujourd'hui. 7122 Aucune demande de Montréal sur 100,1 n'est compatible avec celle de Cogeco de 43 kw de Trois-Rivières, 100,1, car cette dernière est de classe B; mais contrairement à Montréal, Trois-Rivières, outre 261C1 et 261B selon notre thèse ou 262A selon la thèse mentionnée ci-dessus, jouit de deux autres attributions disponibles, c'est le 243C1 et le 230B. 7123 C'est vrai que la fréquence 100,1 est demandée par d'autres, mais il faut prendre la peine de noter que de toutes les demandes de Montréal sur 100,1, la nôtre est celle qui est la plus permissive vis-à-vis l'attribution de Trois-Rivières, et ce, en supposant que ladite attribution soit reclassifiée de la classe C1 à la classe B. Industrie Canada supporte cette thèse dans ses commentaires au CRTC relatifs à la demande d'Azzahra. 7124 En comparaison, les autres demandes sont plus dommageables à Trois-Rivières. Par exemple, celle qui préconise 4,5 kw à Montréal impose l'élimination pure et simple à Trois-Rivières du canal 261C1 et propose de le remplacer par 262 à la classe A. 7125 M. LeBEL: Excusez-moi, monsieur, votre temps est écoulé. 7126 M. SETTOUANE: Merci. Je veux juste remercier le Conseil pour son aimable attention. 7127 Merci à vous. 7128 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup. Monsieur le secrétaire? 7129 M. LeBEL: Merci, Monsieur le Président. I will now ask Canadian Hellenic Cable Ltd. to respond to all the interventions at this point.--- Pause / Pause
1745
INTERVENTION / INTERVENTION
7130 MS GRIFFITH: Mr. Chairman, members of the Commission, this is the last phase. We will be very brief. 7131 First, we would like to thank the interveners for having taken the time and trouble to appear and express their concern. CHCR's responses are already on record with our written replies. 7132 I will quickly though just like to go over. Regarding the CBC, there is nothing much to add to what was already said last week. CHCR will live side by side with the CBC if the Commission considers both applications deserving of licencing and there are no other appropriate frequencies available as a result of this proceeding to house our service. 7133 Regarding l'Association des radiodiffuseurs communautaires du Québec, I will address the Radio Centre-Ville intervention since we don't feel that what they had to say in general regarding their French and English members was relative to us in our application. 7134 CINQ-FM. CHCH understands the concerns of the existing multilingual station. We would like to note, however, that the other multilingual station, CFMB-FM, chose not to intervene. CFMB carries more Greek programming than Radio Centre-Ville plus CFMB costs are much higher since it is an AM station. 7135 Therefore, we would just like to make a point that since they did not find it a concern that we might go on the market and have a negative effect on the revenues with their Greek programming which is of more hours. 7136 CINQ-FM also is concerned with the Greek programming obviously since Radio CINQ carries no Armenian, Serbian, Croatian or Philipino. Therefore, there will be no impact on Radio CINQ due to the fact that these other ethnic groups are note being served by them. 7137 As for the Greek programming, CHCR, at the end of the day, if licensed by you, will do less overall hours, not more. We are doing a 119 hours now, this will be reduced to 89 hours. That means we will be producing an hearing 34 hours less of Greek language programming. 7138 The CINQ and CHCR programme in formats are completely different, Mr. Kapetanakis is actually share that opinion with you and we agree. We said the same thing in our presentation. We cater to different audiences, therefore we cater to different advertisers. And since we do not have the same listeners, we are not a threat either to l'ARCQ. 7139 CINQ and CHCR operate completely independently of one another. The purpose of CHCR application is simply to make its service more accessible, aid to existing audience which demands it, which can not longer receive it for variety of reasons, which I won't to get into now, and also for the thousands that would make up new listeners from the groups we will be adding that are note presently served. 7140 We don't believe we will have an impact on CINQ, 12.5 hours of Greek programming. We will not have an impact on the concerns that CINQ has regarding its volunteers, CHCH has 14 full-time staff paid: broadcasters, producers, researchers, journalists and plans to hire two to three more at the on set if licensed. 7141 Therefore, CHCR will not impact on the volunteers system of CINQ-FM. We do not plan to solicit or program in that same format. 7142 Also, CINQ-FM receives and generates revenues from grants, donations and memberships, aside from his advertising. Actually, only 50% of its revenues are derived from advertising, keep in mind that that 50% of advertising revenues only 12.5% of its approximately 140 hours a week of programming is greek. So, 12,5 hours out of 140 that they program approximately cannot generate a huge percentage of that 50% of revenues added from advertising. 7143 CHCR will not solicit members or adapt a membership type founding programme if licensed. CHCR has never applied for grants. So, we don't know if we have ever been refused, we have never applied for any, we don't plan to. So, no need to worry that they will have us competing with them for any of the grants that they receive. 7144 Actually, one of the support, financial support that Radio Centre-Ville does enjoy and has been for a few years, comes from the Centraide fund raising campaign of which CHCR is an active participant, it advertises the campaign. 7145 Actually, we have a letter here, but I can tell you from memory every year we get a letter that thanks us for the free advertising that we supply the Centraide campaign. All this to tell you that indirectly, we do contribute to Radio CINQ survival. Last year, we made a cheque of over 50 000 $, which was part of the distribution of the Centraide fund-raising. So, indirectly, we have always been helping and we intend to do so if we are licensed by you and are on air. 7146 c) In programming CHCR and CINQ or not, similar formats, we do not compete, CINQ is a co-op. Also, we believe Centre-Ville's Radio CINQ Greek listeners are very loyal to their station since they receive a type of programming that we do not produce. We believe they will continue being loyal even if CHCR was to be granted a space on the FM dial. 7147 Actually, we believe we might even generate new listeners for Radio CINQ if we are on the FM dial because when people are scanning they might just stop at 102,3 looking for 105,1. And that might be generate some new listeners. 7148 MR. CHAIRMAN: I'm sure you have looked in to the repair of your scanner...--- Laughter / Rires
7149 MS GRIFFITH: Mr. Chairman, if you knew how very stressful all this is for us.Also, I would like to say regarding the statistic, there was an attack of the statistics of our expert who is Jean-Éric Taride, where they commented as to they have no idea with the number came up regarding how greek families pass on Greek to their families and how they prefer using Greek and they keep Greek as a daily language.
7150 I do have the binder, monsieur Taride left for us, he cannot be with us today because as we speak his wife is delivering. I don't know if she has completed the exercise, I would share that with you, but... 7151 He did give me his binder, I will not attempt to be as courageous as you madam commissioner who attempted to do some engineering, I will not try to take his role to be a statistician, but I can tell you that it all came from the 2001 Statistics Canada that were released recently. If you would prefer to have any kind of details he could maybe write something up that we could hand in. But it should be part of our application. 7152 I don't know Liliana? There is something you would like to add. 7153 MS LOMIC: As I said at our hearing, I am representing that new language groups, this is really a chance, this is our new beginning, we don't have any electronic media and this is really our new beginning. 7154 We hope you will licensed CHCR to train us, to give us a professional service and for us that is the only chance really that we can have to do the best we can and we hope we will have that chance. 7155 MS GRIFFITH: If I may also add regarding Centre-Ville's concerns for the advertising. We believe that local advertising and ethnic entrepreneurs as the multilingual population grows will create new businesses and most of stations, most of our radio stations survive from the local and what is out there on the street, your boutique, your local grocery store, and I believe with the increase of the multiculturalism, and especially in a large city like Montréal if anything on advertising base should grow and not get smaller if we still cater and focus strictly on those languages and our programming is in those languages. 7156 To end, I would like to thank Mr. Chairman and all the commissioners, I would like to thank all our supporters, those who send hundreds of individual letters and the over 1 000 signatures on petitions and we hope that these facts will may in our favour during your deliberations. 7157 Thank you. 7158 MR. CHAIRMAN: Thank you very much, ladies. Mr. Secretary? 7159 M. LeBEL: Thank you Mr. Chairman. I would ask Aboriginal Voices Radio Inc. to respond to the intervention at this time.--- Pause / Pause
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INTERVENTION / INTERVENTION
7160 Mme JOANNETTE: Monsieur le Président, membres de la Commission, employés de la Commission et membres du public. Kuie! Bonjour. 7161 Mon nom est Odile Joannette et je suis ici d'abord pour vous introduire les membres de la délégation de Aboriginal Voices Radio qui ont aujourd'hui des commentaires à vous transmettre dans cette quatrième phase. 7162 Je m'introduis d'abord comme nouvellement membre du cercle consultatif de Aboriginal Voices Radio et responsable des communications pour Femmes autochtones du Québec. 7163 À ma gauche, monsieur Mark MacLeod, directeur des permis et du développement pour Aboriginal Voices Radio. Et, aux côtés de Mark, monsieur John Matthews, conseiller technique pour AVR. 7164 Avant de débuter, nous aimerions souligner que nous avons préparé les deux documents demandés par la Commission dans la phase I, c'est-à-dire une liste des membres du cercle consultatif de Montréal et une liste des sites alternatifs à la proposition d'installer le transmetteur sur la tour CBC du mont Royal. 7165 Nos commentaires aujourd'hui seront limités à la clarification de deux sujets. D'abord, les questions soulevées par la Commission, dans la phase I, concernant la possibilité d'accepter une condition de licence sur les heures de développement local et francophone. 7166 Et nous répondrons aux affirmations de TVA, dans la phase II de leur intervention, concernant le fait qu'ils considèrent être en mesure de faire un meilleur usage des ondes 101,1 FM au niveau technique que pourrait le faire l'équipe de Aboriginal Voices Radio. 7167 Alors, d'abord au plan de la programmation locale et francophone, AVR s'est engagée, dans leur application, à diffuser un minimum de 14,5 heures de programmation locale par semaine. De ces heures, AVR développera un minimum de 2,5 heures de programmation locale francophone et un minimum de 12 heures de programmation locale francophone 7168 De plus, AVR souligne, dans son application, qu'elle s'engage à augmenter sa programmation locale francophone à 35 heures, et ce, pendant la période du premier terme de la licence. 7169 Par ailleurs, AVR est préparée à clarifier sa planification quant à son développement local et francophone et à accepter les conditions suivantes pour l'obtention du permis : 7170 D'abord, que la station diffuse un minimum de 20 heures de programmation francophone chaque semaine. 7171 Que ce nombre augmente à 32 heures avant la fin de la deuxième année du premier terme. 7172 Également, que la station diffuse un minimum de 28,5 heures de programmation locale chaque semaine. 7173 Et que ce nombre augmente à 35,5 heures avant la fin de la deuxième année du premier terme. 7174 Donc, un autre point important à mentionner aujourd'hui, c'est que AVR s'est engagée à mettre sur pied et à maintenir un modeste studio à Montréal. Ce lieu servira évidemment à la production de programmation locale et permettra d'ajouter rapidement l'apport de Montréal au réseau national de Aboriginal Voices Radio. 7175 Nous aimerions également clarifier que l'élément essentiel dans le développement rapide de la programmation locale vient du fait que la programmation sera supportée par la production d'émissions spécifiques à diverses organisations communautaires à Montréal. C'est donc dire que le succès du développement local viendra d'abord et avant tout des partenariats avec les organisations locales. Par exemple, l'Association des femmes autochtones s'y est engagée. 7176 En effet, elle s'est engagée à développer une programmation locale et francophone pour un minimum d'une heure par semaine. Évidemment, vous comprendrez que pour développer une heure de qualité, on s'engage également à plusieurs heures de recherche. 7177 De plus, nous mettrons à la disposition de AVR l'ensemble de nos capsules juridiques visant à sensibiliser les autochtones sur les services en matière de justice. 7178 Nous avons présentement développé quatre capsules de deux minutes et nous sommes maintenant à produire ces capsules dans l'ensemble des langues autochtones utilisées au Québec. 7179 À ce sujet, nous attendons également des confirmations de financement pour développer le même genre de capsule pour environ la même quantité dans deux autres volets de sensibilisation, c'est-à-dire la santé et des agressions sexuelles. De plus, FAQ s'engage à réunir autour d'une même table l'ensemble des organisations autochtones de Montréal. 7180 J'aimerais également souligner que plusieurs autres organisations pourraient être très intéressées dans ce même type de programmation. Je pense d'abord aux organisations de l'Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador : soit la Commission de la santé et des services sociaux, celle de l'éducation, de l'emploi et de la formation, du développement économique ou encore le bureau politique ou le Conseil des jeunes. 7181 Nous retrouvons également à Montréal les organisations de santé et d'éducation pour les peuples inuits et cris. L'ensemble de ces organisations offrent plusieurs services ou encore ont des informations pour lesquelles une visibilité ne pourrait être, selon moi, que désirée. 7182 Je pense également à la Fédération des femmes du Québec qui sont actuellement à réviser leurs actions stratégiques pour tenter d'inclure davantage les besoins des femmes autochtones. 7183 Donc, évidemment, ce ne sont que des possibilités, il reste pour l'équipe de AVR de faire les contacts et d'organiser les partenariats. Mais, comme je l'ai dit précédemment, AVR pourra compter sur l'Association des femmes autochtones du Québec pour organiser ces futurs partenariats. 7184 La communauté autochtone de Montréal a besoin de meilleurs outils de communication et le médium de la radio est idéal pour répondre à ce besoin. La station d'AVR rejoindra l'ensemble des membres de la communauté et travaillera sur l'éducation, la sensibilisation et contre l'isolement en milieu urbain. 7185 Nous sommes confiants que la communauté locale entendra les voix autochtones de cette radio, et ce, surtout lorsque nous comprenons que le médium de la radio est largement utilisé dans les communautés au Québec et fait donc partie intégrante des habitudes du public ciblé par cette radio. 7186 Par ailleurs, concernant la sensibilisation des Québécois et des Canadiens quant aux enjeux autochtones, nous sommes confiants qu'avec 32 heures de programmation francophone par semaine nous y arriverons, et ce, surtout en garantissant qu'à toutes les 30 minutes un message francophone serait diffusé. 7187 J'aimerais également ajouter au sujet de la sensibilisation que les zones 100,1 FM nous offrent la possibilité de sensibiliser la population de l'ouest qui est probablement moins sensible aux enjeux autochtones dû à la dernière crise en 1990. 7188 Par ailleurs, nous rappelons que Montréal est largement caractérisée par son bilinguisme et que, par conséquent, nous pourrons être même compris dans notre programmation anglophone. Francophones et anglophones y trouveront donc, selon nous, confort dans cette nouvelle station dans la paix et l'amitié. Je vous remercie. 7189 Et je cède maintenant la parole à monsieur Mark MacLeod pour traiter des commentaires de TVA. 7190 MR. MacLEOD: In our second topic of response today, we wish to address comments made by TVA in their Phase II intervention. Mr. Henke, speaking on behalf of TVA, asserted that, on a technical basis, TVA would make better use of 100.1 FM than would AVR. 7191 AVR chose 100.1 FM for a number of reasons, but primarily for reduced impact on the FM allotment plan and for reduced implementation costs. 7192 While 91.9 FM offers greater potential coverage, that additional coverage comes with a higher implementation cost. Coverage on 100.1 FM at full class A parameters is sufficient for AVR to reach its audience. 7193 In applying for 100.1 FM, AVR brings diversity to the marketplace while leaving the higher coverage frequency, 91.9 FM available for other applicants. 7194 AVR has also shown how the proposed parameters allow the use of 100.3 C1 in Trois-Rivières by any applicant that can obtain the agreement of Radio Ville-Marie to relocate the CIRA-1 Sherbrooke repeater from 100.3A to 100.1A, with identical CIRA-1 coverage resulting. 7195 In the event that Commission does not anticipate granting the use of 100.1 or 100.3 FM in Trois-Rivières, AVR would apply to the Commission for a technical amendment to increase 100.1 in Montreal to moderate class B parameters within the limits imposed by NAV/COM interference considerations. 7196 AVR's proposal for use of 100.1 FM at 1,000 watts is designed to provide the minimum required coverage for AVR's new Aboriginal radio service, while at the same time not blocking the Commission from awarding the effective use of 100.3 FM in Trois-Rivières. 7197 AVR is aware of the difficulties the Commission faces in finding frequencies for the many worthwhile proposals placed before it in congested areas, such as that of the region stretching from Montréal to Trois-Rivières. The AVR choice of 1,000 watts for 100.1 FM in Montréal is the lowest power necessary to meet AVR's minimum coverage requirements, and at the same time, the highest power that allows the effective use of 100.1 or 100.3 FM elsewhere in the region. 7198 TVA has stated that their proposal to use 100.1 FM at 45,000 watts would make better use of the frequency. It is true that the TVA application proposes greater coverage than that of the AVR application. However, approval of the TVA proposal would require the elimination of 100.1 and 100.3 FM in Trois-Rivières. Therefore the TVA proposal is, in a manner, no more spectrum efficient than the AVR proposal. 7199 In the design of its proposal, AVR has offered the Commission both spectrum efficiency, and greater flexibility. 7200 Members of the Commission, thank you for you attention. We would be pleased to answer any questions you might have. 7201 MR. CHAIRMAN: Madame Noël? 7202 COMMISSIONER NOËL: I am reading again and try to understand what you have just mentioned. You mean to say that by granting, if we grant AVR the 100,1 frequency in Montreal at 1,000 watts, there would be some possibility to use... and I hear you say 100.3 and I heard another intervener earlier on say use 100.1. So could you explain a bit more how this all works, I think the question is for Mr. Matthews. 7203 MR. MATTHEWS: Thank you, Commissioner Noël. Our concept here was that 100.1 could be used both in Montreal and in Sherbrooke by this Radio Ville-Marie repeater, thereby freeing up to the use of 100.3 a CI parameters in Trois-Rivières. There would will be some minor limits on the Trois-Rivières frequency towards both Montréal and Sherbrooke, but it will still be a very good frequency for full coverage of the Mauricie region. 7204 So, the idea was that by applying delimitate parameters we have that would give the Commission more options with... choices in Trois-Rivières. Now Trois-Rivières has got three fairly high power unused allotments to pick from but you have quiete a collection of applications for the use as well. 7205 There are two class C1 unused allotments and one class B and you have been hearing from us in our intervention regarding the Trois-Rivières application that we believe that the class B allotment can actually be used that class C1 parameters and in addition that if 100.3 were considered, it would be viable at a limited class C1 parameters as well as long as this small rearrangement is made in Sherbrooke. 7206 And just to clarify that Sherbrooke repeater on 100.3 now could be moved to 100.1 with the agreement of Radio Ville-Marie and would end up with essentially the same coverage. So, there would be no cost to the coverage of the Radio Ville-Marie repeater... a couple of pieces around in the chessboard in order to make the most efficient use of those channels in all three markets. 7207 COMMISSIONER NOËL: I feel like we are Mr. Karpov and dealing with a number of chessboard at the same time here. 7208 Thank you, Mr. Matthews. 7209 MR. MATTHEWS: Thank you. 7210 MR. CHAIRMAN: Thank you. Perhaps, Cogeco in its Three-Rivers application can comment on that proposal. 7211 Thank you. Mr. Secretary. 7212 MR. LeBEL: Thank you, Mr. Chairman. I would now ask Metro Media CMR Broadcasting Inc. to respond at this time.--- Pause / Pause
1810
INTERVENTION / INTERVENTION
7213 MR. ARCAND: Mr. Champagne and commissioners, mon nom est Pierre Arcand, président de Corus Québec. 7214 With me today is Kathleen MacNair, Vice-President, business and regulatory affairs, Corus Entertainment, and Gloria Dioya, Managing partner for Publicité MBS in Montréal, and Ted Silver, Programme Director of Q 92 in Montreal. 7215 We are pleased to have this opportunity to reply to the interventions filed in respect of our application for a new FM urban dance station in Montreal. 7216 First, we would like to take the opportunity to publicly thank the individuals and organizations who wrote letters in support of our application. These letters demonstrate the need and desire for an urban dance station in Montreal that will be reflective of Montreal's younger demographic. 7217 We will now respond to Standard Radio intervention. Standard would have you believe that the licensing of an urban dance station in Montréal will not introduce diversity in the market and will have a significant negative impact on its three existing stations. We disagree. 7218 The MBS & Joint Communication studies' filed as part of our application prove otherwise. In licensing urban dance station in Toronto, Calgary, Vancouver and Ottawa, the Commission has recognized the uniqueness of this format. 7219 Standard contends that because its station MIX 96 plays some dance urban selection and offers entertainment, news, the licensing of our station will not introduce diversity. This contention is not supportable. 7220 In our written reply to Standard's intervention, we attached the play list of MIX 96 in Montreal and Toronto's urban dance station, the FLOW, for the week of January 7th. Of the 88 selections that week played nine time or more, 82% of the songs were not duplicated. 7221 Moreover, if the selection was played by both stations, the number of spins given to each song was very different. For example, "Air Force 1" was played 25 times on the FLOW, but only once on MIX; "Jenny from the block" was played 28 times on MIX, but only once on the FLOW. 7222 Standard suggests that the details study conducted by Joint Communications does not establish the demand for the station. We again disagree. Joint Communications tested 24 musical styles and found strong demand for the styles which comprise the rhythmic urban dance genre, which means Hip-Hop, dance, soul, R&B. In fact, it was the optimal music format for English language in Montreal. 7223 Standard also alleged that our station will not have its own newsroom. We believe that it is important to correct the record, again. Our station will draw on the resources of CI&W 9,40 News, but will have two full-time and one part-time newscasters dedicated to the development and to the creation of news programming relevant for its listeners. Clearly, the urban dance station we propose will introduce diversity into the Montréal market. 7224 Standard contends that Montréal English radio market cannot absorb a new commercial station. Again, we disagree. We find it interesting that Standard suggests that the licensing of our proposal will have a significant negative impact on them, given Standard dominance in the market. 7225 As Standard confirmed to you earlier today, Standard stations capture 70% of tuning. Such dominance makes it abundantly clear that Standard is very well positioned to withstand the entry of a new station. 7226 In an attempt to blur the dominance, Standard refers to its share of the combine French and English markets in Montréal. The fact that Corus operates stations in the French and English market is not relevant. The Commission treats the two markets as being separate and distinct. 7227 Standard clearly dominates the English language market and the licensing of our proposal will support the maintenance of a competitive balance in Montreal. 7228 In its written intervention, Standard refers to the presence of US stations in the Montréal market, and I quote:"They talk about the fact that the BUZZ and HITS compete aggressively for advertising revenues in Montreal in target Montréal radio listeners directly." (As read)
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1820
INTERVENTION / INTERVENTION
7240 MS BELL: Bonsoir. Monsieur le Président, membres du Conseil, mon nom est Charlotte Bell, et il me fait plaisir de présenter nos commentaires en cette dernière phase de l'audience publique. 7241 I would like to begin today by acknowledging the overwhelming support for our proposal for "The Big Easy". Among the almost 900 letters filed with the Commission in support of this application, we note support from local business, educational, cultural and non-profit organizations, as well as hundreds of Montréal Jazz fans from all cultural and linguistic backgrounds. 7242 We appreciate the fact that in a competitive licensing process, it can be awkward for artists and those involved in the creation and distribution of content to support one applicant over another because access and exhibition opportunities are key to the success of Canadian artists, whether on television, radio or other outlets. 7243 We therefore wish to extend a special thanks to the more than 500 Jazz performers, creators and producers who supported our application. I will not read all their names into the record, but it is worth noting that these include many well-known Montréal artists such as the incomparable bassist Michel Donato, the great Jazz signer Ranee Lee, former Montréal Symphony Orchestra bassist Peter Dagostino, guitar veteran Buck Lacombe, as well as many other local favorites such as trombonist Richard Gagnon, guitarist Alex Cattaneo, drummer Jim Hillman, pianist Holly Arsenault, guitarist Reno De Stefano, saxophonist Claire Goguen and the late, great Charlie Biddle, and several members of his family and the list goes on. 7244 We also received letters from artists in Vancouver and Toronto, as well as prominent members of the Jazz world in Canada and the US. Most notably, these include Montreal Jazz aficionado and veteran radio host Len Dobbin, University of Toronto professor Jack Chambers, who authored two volumes on the life and music of Mile Davis, Canada's largest Jazz label, Justin Time Records, EMI Records and Warner Music. 7245 Support from the US came as a surprise to us, but we do have letters from New York-based artists such as Jazz vocalist Catherine Dupuis, bassist Ben Allison, and the author of the encyclopedia of Jazz himself, Ira Gitler. This confirms what we already knew, the Jazz community knows no boundaries, whether national, cultural or otherwise. 7246 A number of associations representing music artists also intervened in this process and have made recommendations regarding how the Commission should apply its licensing criteria, specifically l'Union des artistes, the SPACQ and l'ADISQ. 7247 L'Union des artistes claims that it fully supports the licensing criteria established by the Commission in this proceeding, particularly as they relate to contributions made by applicants in achieving the objectives of the Broadcasting Act, as well as their commitments towards Canadian talent development. 7248 At the same time, l'UDA suggests that it is imperative to give priority to French-language services in order to maintain the linguistic balance of radio stations in Montréal. These comments closely mirror those made by l'ADISQ as well as the SPACQ. 7249 With due respect, we consider that these comments are somewhat contradictory given that our application for an English-language service actually proposes the highest levels of Canadian talent development spending of any applicant in this proceedings. 7250 We have also clearly met the other criteria by demonstrating demand for the service, proposing to add diversity through a music format that is virtually absent, and ensuring minimal impact on the market. How then can l'UDA claim to support the Commission's criteria when it clearly does not support an applicant who more fully meets those criteria in ways that would directly benefit their members? 7251 On the issue of where funding to support music talent should be made, l'ADISQ submits that all funding for music by all Quebec licensees, regardless of language or format, should go to MUSICACTION rather than FACTOR. 7252 In support of this position, l'ADISQ refers to decision 97-137 where the Commission stated that for the purpose of providing funding to recording artists under CAB guidelines, Quebec-based licensees should continue to provide funds to MUSICACTION to ensure that it continues to receive adequate funding. 7253 It is also clear from that decision that the distinction applies only to commitments made in the context of license renewals. Our decision to provide these funds to FACTOR is based on the fact that it already spends 21% of its entire annual budget in Quebec, and has agreed to spend our entire contribution of $700,000 towards the creation of Canadian Jazz English-vocal, instrumental, and World Beat recordings, 50% of which will be spent in Quebec. 7254 For the record, this funding also extends to francophone instrumental Jazz artists in Quebec. With respect, we believe that format is very relevant in determining where funding should be allocated in the context of new licenses. 7255 The Commission has already been told that MUSICACTION will not specifically dedicate any funds for the support of Jazz in Quebec. Quite apart from the funding issue, most vocal Jazz performances and recordings are done in English regardless of the language of the artist. As a result, we are confident that this commitment is entirely consistent with the Commission's criteria and best serves the interest of Quebec and Canadian music artists. 7256 Finally, on the question of language, it has been suggested that the Commission should give priority to French-language applicants over English-language ones. The Commission, in its deliberations, will choose from a number of quality proposals in different languages. 7257 We believe that the Commission must judge applicants on the merits of their proposals, on the basis of the contribution they make in meeting the objectives of the Broadcasting Act, and in how they fulfil the Commission's licensing criteria as stated in its call for applications. 7258 In our view, this is fundamental to the integrity of the licensing process. As Canadian broadcasters, we are guided by the Commission's decision and public notices in determining how to best meet public policy objectives. 7259 In a competitive process such as this one, we are guided by the licensing criteria announced by the Commission in its call for competing applications. On that basis, we decide whether to respond to such calls, and if so, how to design proposals that best meet established criteria. 7260 We submit that if the Commission had concerns as to the linguistic balance in the Montréal radio market, it could have, as it has done in other instances, restricted its call to specific linguistic groups. The Commission's original call as well as its subsequent amended call invited applications in any language and on both frequency bands. 7261 We further note that Commission policy and licensing over the years has supported the extension of broadcast services in minority languages in as many markets as possible. We have actively and publicly supported these policies, including the extension of TVA on a national basis, as well as the licensing of APTN as a national Aboriginal network. 7262 There are presently 3 English-language FM mainstream music stations in this market, and 6 French-language ones. English-language Montréalers are a minority, albeit a very large one no matter what number is used as a base. 7263 According to Statscan, 1.7 million Montréalers have knowledge of both official languages, proving that Montréal is a market whose residents appreciate and embrace its unique cultural and linguistic diversity. 7264 Commissioners, as you know, New Orleans is the birthplace of Jazz. "The Big Easy" is to New Orleans what "The Big Apple" is to New York. In the end, this is all about the love of Jazz. 7265 We thank the Commission for conducting a full and thorough hearing, and I would be pleased to answer any questions at this time. 7266 MR. CHAIRMAN: Counsel? 7267 MS MOORE: Thank you, Mr. Chairman. Last week, in the context of presenting your application to the Commission, you have mentioned that the new Montreal FM station could create programmes or programmes segments that could be made available for broadcast on the Winnipeg station. 7268 I would like you to clarify whether there would be programmes or programmes's segments produced and broadcast from the Winnipeg station that would be made available for broadcast on the Montréal station if it is approved? 7269 MS BELL: I think there is a possibility for an exchange between the two and that there is a possibility that we could use some programmes' segments from Winnipeg; in fact, we would like to do that. The other thing that we wanted, that we thought would be a good idea is to broadcast the CDs that would be produced as a result of the talent contest in both markets, so they would exchange; the Montréal winners would be broadcast in Winnipeg and the Winnipeg winners would be broadcast in Montréal. 7270 MS MOORE: Now, keeping in mind the Commission's definition of local programming, which I am sure your are very familiar with, I believe that you have said that you would have 126 hours of the weekly programming, in other words 100% on the Montréal station would be local. So, how is that coming with also having programmes segments that could be co-produced in Winnipeg for use on both stations? 7271 Is it possible that perhaps you are not proposing a 100% local programming but some smaller percentage? 7272 MS BELL: I think it is very close to 100%, but I think there is an opportunity to exchange and I think it is actually a benefit for us to be able to do that. In fairness, when we file this application, we did not know that we had a license in Winnipeg. So, we were not goingt to assume that there was a possibility at that time. Therefore, there is a possibility, but it's not going to be a significant proportion of the programming. 7273 MS MOORE: Would you be able to confirm the weekly minimum number of hours of local programming that would be broadcast per week on your Montréal station if it were approved? 7274 MS BELL: I can imagine that it would be more that four to six hours maximum that could be shared between the two at any time, because both formats are jazz except, as you know, the emphasis on certain styles of jazz in Winnipeg is going to differ from the emphasis that would be placed on the Montréal station. And they have to be local stations and I can't imagine more that six hours maximum. 7275 MS MOORE: Do you have any comment on the possibility of the Commission imposing a condition of license? 7276 MS BELL: We accept. 7277 MS MOORE: Thank you. Those are my questions, Mr. Chairman. 7278 MR. CHAIRMAN: Thank you. Secretary? 7279 MR. LeBEL: Je demanderais maintenant à Genex Communications de répondre aux interventions à ce moment-ci.--- Pause / Pause
1830
INTERVENTION / INTERVENTION
7280 M. DEMERS: Monsieur le Président, mesdames les conseillères, monsieur le conseiller, membres du personnel. 7281 Nous souhaitons d'abord répliquer contre l'intervention de l'ADISQ ainsi qu'aux remarques formulées par Astral lors de la phase II. 7282 Nous aimerions également attirer votre attention sur notre analyse quant à deux aspects que nous jugeons particulièrement importants, soit l'aspect de la disproportion des stations existantes de langue anglaise par rapport à celles de langue française et la négligence actuelle des stations de radio du marché de Montréal quant à l'auditoire regroupant les jeunes. 7283 En réplique à l'intervention de l'ADISQ, nous ne reviendrons pas sur leur intervention écrite, surtout sur ce qui visait Genex, spécifiquement pour y avoir répondu par écrit, et étant donné l'intervention orale de l'ADISQ de ce matin. 7284 Dans l'ensemble, surtout au niveau des remarques de l'ADISQ sur la diversité et l'homogénéisation des stations existantes en termes de contenu musical et de format, nous ne pouvons qu'adhérer aux commentaires de l'ADISQ. 7285 Nous soulignons que nous avions déjà émis les mêmes préoccupations et avons été la seule requérante à prendre des engagements formels quant aux nouveautés à être diffusées et aux artistes de la relève. L'intervention de l'ADISQ constitue donc un appui étonnant à notre demande. 7286 Quant à MUSICACTION, nous soulignons que si l'ADISQ n'est pas MUSICACTION, il semble y avoir un conflit d'intérêts majeur quant à ceux qui donnent les orientations de MUSICACTION et ceux qui dirigent la destinée de l'ADISQ. L'insistance de l'ADISQ à prioriser le versement des sommes à MUSICACTION en est une preuve irréfutable. Le fait de verser les sommes à MUSICACTION contribue directement à rendre homogène à cause de la façon dont ces argents sont distribués aux artistes. 7287 Nous profitons du fait que l'ADISQ a soulevé la problématique et l'a illustrée par son Top 100 BDS francophone pour illustrer notre point de vue. En effet, dans le Top 100 du 10 février, celui-ci ne compte que 84 chansons; sur les 84 chansons, 10 proviennent de New Rock, filiale de Genex, et n'ont bénéficié d'aucun appui de MUSICACTION, alors que Qué-Rock, le programme d'encouragement aux talents canadiens de Genex a contribué à la production de plusieurs d'entre elles. Et CHOI joue une rôle déterminant dans le positionnement de ces pièces sur le Top 100 BDS. 7288 Si l'avantage majeur de MUSICACTION, selon l'ADISQ, est le volet contributif au niveau de la production d'albums, nous soulignons au Conseil qu'elle est loin d'être la seule à le faire. Si MUSICACTION s'acquittait adéquatement de sa tâche envers le développement de la relève et en redistribuant les argents selon les différents formats musicaux et en assurant une représentativité régionale, nous n'interviendrions pas. 7289 En réplique à l'intervention d'Astral, nous avons pris note de l'intervention d'Astral et voulons attirer à votre attention qu'il existe effectivement des similitudes évidentes entre la demande de CKNU de Donnacona, à laquelle monsieur Parisien faisait référence, et celle de CFEI, Saint-Hyacinthe, à savoir : 7290 - Bien que nous demandions effectivement le transfert du site de transmission sur le mont Bélair, celui-ci est situé dans le comté de Portneuf, zone de desserte de notre station, situation similaire à une augmentation de puissance pour CFEI. 7291 - Nous demandions la permission de solliciter de la publicité hors de Portneuf; Astral demande la permission de solliciter auditeurs et annonceurs à Beloeil, Saint-Hilaire, Saint-Bruno, McMasterville et Boucherville; et que ces villes font partie du marché de Montréal d'un point de vue économique, social et, après vérification auprès de BBM, aux fins des sondages également. 7292 En conclusion sur l'intervention d'Astral et pour ajouter la confusion sur Beloeil et Saint-Hilaire, nous aimerions mentionner à messieurs Arcand et monsieur Parisien que pour avoir vécu à Beloeil près de 40 ans, nous avons malheureusement peu de connaissance du marché de Saint-Hyacinthe pour avoir toujours étudié, travaillé, magasiné et sorti à Montréal. 7293 Le niveau des problèmes de circulation que nous avons noté au fil des ans nous porte à croire que ce point de vue est partagé par la majorité des Beloeilois. Évidemment, cet état de fait est encore plus évident pour les municipalités de Saint-Bruno et Boucherville. 7294 Dans un document intitulé « Marché radiophonique et services spécialisés et payants au Québec », le Conseil estimait que 69 % de la population de Montréal parle le français à la maison tandis que seulement 16 % parle l'anglais. 7295 Afin que le paysage radiophonique de Montréal reflète cette réalité démographique, le nombre de stations commerciales et publiques doit être proportionnel. Or, dans l'état actuel de ce paysage, 10 stations sur un total de 19 sont francophones pour 52 % et 8 stations sont anglophones pour 42 %. Les proportions actuelles ne répondent donc pas aux réalités démographiques de Montréal. 7296 Pour refléter la réalité francophone à Montréal, il faudrait qu'environ 70 % des licences de radio soient francophones. En pratique, pour atteindre un tel niveau, les 11 prochaines licences devraient être octroyées à des stations de langue française; 21 stations sur 30 seraient alors francophones pour un pourcentage de 70 %. Il est donc clair qu'il faut donner priorité dans le contexte actuel aux stations qui proposent la diffusion de langue française. 7297 Les orphelins de la radio à Montréal sont les jeunes. Les jeunes sont encore une fois laissés de côté, tant par les stations existantes que par les demandes présentées devant vous. Nous savons que vous êtes sensibles à l'effet que les jeunes désertent progressivement l'industrie radiophonique pour avoir écrit dans votre politique de 98 :« Le Conseil reconnaît qu'une certaine migration de l'écoute des stations de langue française vers les stations de langue anglaise est survenue à Montréal et à Ottawa-Hull, en particulier chez les jeunes auditeurs. » (Tel que lu)
« Trouver du matériel rock alternatif francophone pour répondre au quota de 65 % du contenu francophone. » (Tel que lu)
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INTERVENTION / INTERVENTION
7344 M. BROSSEAU: Bonjour, Monsieur le Président, madame la Vice-Présidente, mesdames et messieurs les conseillers, membres du personnel. 7345 Je suis Pierre Brosseau, président et chef de la direction de Radio Nord Communications. Je vous présente à ma droite, Francine Côté, vice-présidente, développement de Radio Nord Communications; à la droite de Francine, Alain Simard, président de la Société Spectra-Scène; à ma gauche, Jean-Pierre Major, directeur des services radio de Radio Nord Communications; et derrière nous, Brian Sawyer, notre ingénieur. 7346 Dans cette dernière étape qui conclut l'examen des différentes demandes de licence de radio pour Montréal, nous voulons remercier tous les intervenants qui ont pris la peine de se manifester dans le cadre de cette procédure, que ce soit par écrit, soit en comparant. 7347 Nous avons bénéficié de leurs différents points de vue. Certains intervenants, il faut le souligner ont tout simplement appuyé le principe d'une station de jazz à Montréal, notamment dans les deux projets de jazz qui vous sont proposés. Jean-Pierre? 7348 M. MAJOR: Bonjour. Parmi les intervenants qui nous ont appuyés, certains comme le Cirque du soleil ou madame Andréanne Bournival, que le Conseil connaît pour ses nombreuses années à Radio-Canada et à l'Office national du film, ont insisté sur la qualité du partenariat de Couleur Jazz. 7349 D'autres, comme Marcel Côté, associé fondateur de Secor, et le cinéaste André Melançon, eux-mêmes amateurs de jazz, ont insisté sur la diversité qu'une station de jazz apporterait à Montréal. L'intervention de monsieur Oliver Jones, jazzman admiré par de nombreux amateurs, qui ne peut être parmi nous à cause d'un engagement à Vancouver, s'est attardé sur l'impact de notre station de jazz sur le développement et la notoriété des artistes de jazz. 7350 Toutes ces interventions, et je ne peux bien sûr toutes les nommer, expriment à leur manière que Couleur Jazz est le projet le plus porteurpour la population de Montréal. Aucune station de radio commerciale de Montréal ne s'est d'ailleurs opposée à notre demande.
7351 L'ADISQ, dans son intervention, s'est réjouie de nos engagements significatifs à MUSICACTION de même que pour stimuler la production canadienne dans la musique de jazz, notamment par les niveaux élevés de contenu canadien, par le programme de 1,4 million de dollars pour le développement du talent canadien et par l'émission de 30 minutes en période de grande écoute « Jazz d'ici », réservée aux artistes canadiens. 7352 L'Union des artistes est par ailleurs intervenue pour souligner que la station de jazz doit être de langue française pour assurer un meilleur équilibre des services de radio de langue française et de langue anglaise à Montréal. Nous partageons cette position de l'UDA. 7353 Les francophones de Montréal ont accès à un moins grand nombre de stations de langue française, non seulement si on les compare aux anglophones de Montréal, mais aussi aux auditeurs de d'autres marchés canadiens de taille comparable, tel que mentionné dans notre mémoire. 7354 Nous désirons aussi remercier les artistes qui sont apparus dans notre vidéo et porter à votre attention que nous n'avons pas sollicité pour intervention les 1 000 musiciens montréalais que le Festival embauche à chaque été afin de ne pas donner prise à ce qui aurait pu paraître comme un conflit d'intérêts. 7355 Les interventions produites à notre dossier sont en très grande majorité favorables à notre demande. Nous allons aborder maintenant les interventions qui ont soulevé des préoccupations. Alain Simard répond tout d'abord à l'intervention de Radio-Canada. 7356 M. SIMARD: Radio-Canada, dans son intervention, s'inquiète que ses auditeurs délaissent la chaîne culturelle au profit de Couleur Jazz et que Spectra ou le Festival international de Jazz de Montréal favorisent indûment Couleur Jazz au détriment de la chaîne culturelle. 7357 J'aimerais vous expliquer pourquoi nous ne partageons pas le point de vue exprimé par nos amis de Radio-Canada, à savoir, et je cite :« Qu'une nouvelle station de formule Jazz offrant une sélection musicale concurrente aurait un impact important sur la chaîne culturelle. » (Tel que lu)
« De s'octroyer les droits exclusifs de première diffusion des émissions originales canadiennes produites dans le cadre du Festival international de Jazz de Montréal et d'autres événements de jazz au Canada par l'équipe Spectra et ses filiales. » (Tel que lu)
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1900
INTERVENTION / INTERVENTION
7378 M. BELLEROSE: Bonjour, Monsieur le Président, devrais-je dire bonsoir, madame la Vice-Présidente, mesdames et messieurs les conseillères, conseiller et membres du personnel du Conseil. 7379 Je suis Serge Bellerose, vice-président, canaux spécialisés, affaires corporatives et stations régionales de Groupe TVA. M'accompagnent, à ma droite, Raynald Brière, président et chef de la direction de TVA, et à ma gauche, Pierre-Louis Smith, consultant en affaires réglementaires, ainsi que Gordon Henke, notre ingénieur. 7380 Monsieur le Président, membres du Conseil, avant de céder la parole à Raynald pour qu'il vous expose les mesures de sauvegarde que nous proposons pour assurer l'indépendance éditoriale de la salle de nouvelles de notre station de radio, permettez-moi de prendre quelques instants pour remercier les intervenants qui ont appuyé le projet de Radio TVA Montréal. 7381 Ces interventions provenant de différents horizons témoignent de la confiance de la communauté montréalaise dans la capacité de TVA de proposer des contenus de qualité pertinents et distinctifs de l'offre radiophonique actuellement disponible dans ce marché. 7382 Nous aimerons également profiter de l'occasion pour clarifier un aspect important de notre proposition concernant le reflet local des émissions de Radio TVA Montréal. En effet, une lecture attentive du procès-verbal de notre comparution de lundi dernier nous a permis de constater que nous avions, sans le vouloir, répondu de façon incomplète à l'une des questions du président du Conseil portant sur la part des dépenses de programmation de Radio TVA Montréal allouée aux émissions locales. 7383 Nous souhaitons préciser que Radio TVA consacrera à chaque année les deux tiers de son budget de programmation à la réalisation d'émissions diffusées uniquement par son antenne de Montréal. Aux terme de sa licence de sept ans, Radio TVA prévoit donc dépenser près de 15 millions de dollars en émissions locales à Montréal. 7384 Il s'agit là d'une contribution significative qui permettra à Radio TVA Montréal d'offrir une programmation pour diffusion locale de très haute qualité, misant sur un contenu verbal enrichi axé principalement sur l'information et les services. 7385 En cela, à notre avis, les émissions pour diffusion locale de Radio TVA Montréal se démarqueront nettement de celles proposées par les stations existantes de ce marché. 7386 Je cède maintenant la parole à Raynald afin qu'il vous présente les mesures proposées par Radio TVA pour répondre aux préoccupations du Conseil en matière d'indépendance éditoriale. 7387 M. BRIÈRE: Merci, Serge. Monsieur le Président, membres du Conseil et du personnel, nous avons pris bonne note des préoccupations que vous avez soulevées lors de notre comparution de lundi dernier concernant l'indépendance éditoriale de la salle des nouvelles de Radio TVA. 7388 Je tiens à vous rassurer sur cette question pour qu'il n'y ait aucune ambiguïté sur la position de notre entreprise. Chacune des stations de Radio TVA, dont celle de Montréal, sera dotée d'une salle de nouvelles distincte qui disposera de son autonomie éditoriale à l'égard des propriétaires de télévision de TVA et de presse écrite de Quebecor Media. 7389 Nous prenons à cet égard deux engagements fermes : 7390 - Premièrement, nous sommes disposés à accepter une condition de licence qui garantira l'autonomie éditoriale de Radio TVA par rapport à la télévision de TVA. 7391 Cette condition, similaire à celle imposée à Global pour sa station de radio de Winnipeg, régira les relations entre la salle des nouvelles de la station de radio et celles des services de télévision de TVA, y compris ses services de télévision spécialisée. Nous avons joint en annexe au texte de la réplique le libellé que nous proposons pour cette condition de licence. 7392 - Deuxièmement, TVA prend l'engagement de garantir l'autonomie éditoriale de ses stations de radio par rapport aux journaux de Quebecor Media. 7393 En ce sens, nous sommes d'avis, tout comme Global d'ailleurs, que le code de l'industrie sur l'indépendance journalistique devrait, sous sa forme finale, régir non seulement les relations entre la télévision et la presse écrite, mais également celle entre la radio et les journaux détenus par un même actionnaire de contrôle. Ce code a déjà été soumis à l'attention du Conseil. 7394 Dans l'intervalle, et afin d'éviter tout vide juridique jusqu'au moment de sa mise en oeuvre, nous sommes disposés à accepter une condition de licence suspensive, stipulant que le code de déontologie établi au regard de l'indépendance et de l'étanchéité des salles de nouvelles de TVA, LCN et LCN Affaires par rapport aux journaux de Quebecor Media, s'étende également à ses activités radio dans lesquelles elle exerce une position de contrôle. 7395 Nous croyons que ces mesures de sauvegarde répondent aux préoccupations du Conseil quant à la propriété croisée des médias. Elles garantissent, de manière claire et sans équivoque, l'autonomie éditoriale des nouvelles de Radio TVA par rapport aux activités de télévision et de presse écrite, sans pour autant empêcher la mise en commun des salles de nouvelles radio, advenant évidemment l'approbation par le Conseil du transfert de propriété des stations AM d'Astral à la coentreprise TVA-RNC. 7396 M. BELLEROSE: Par ailleurs, nous croyons que les engagements supplémentaires que nous avons pris lors de notre comparution en phase I répondent, pour l'essentiel, aux préoccupations soulevées par l'ADISQ, l'UDA, la SPACQ et l'ARCQ quant à la programmation musicale de Radio TVA. 7397 Ces engagements, combinés aux éléments qui forment le coeur de notre proposition confèrent à Radio TVA Montréal un caractère musical distinctif et complémentaire de l'offre radiophonique montréalaise. Rappelons-les : 7398 - Une programmation musicale composée à 90 % de pièces de musique populaire des années 60 à 90. 7399 - Un facteur de répétition limité en moyenne à 7, permettant d'accroître l'éventail de pièces musicales diffusées, particulièrement celles du patrimoine canadien et francophone. 7400 - La production d'un rapport annuel conçu en collaboration avec l'industrie du disque québécois portant sur la diversité de pièces musicales et des artistes canadiens de langue française qui auront été présentés sur les ondes de la station au cours de l'année de radiodiffusion précédente; engagement que nous avons accepté à titre de condition de licence si le Conseil le juge à propos. 7401 - Un niveau hebdomadaire de contenu musical canadien de 45 % qui sera appliqué tant sur l'ensemble de la journée de radiodiffusion que sur la période comprise entre 6 heures et 18 heures du lundi au vendredi; engagement que nous avons également accepté comme condition de licence, ce que souhaitait l'ADISQ. 7402 - Une contribution financière directe de 1,3 million de dollars au soutien du développement des talents canadiens, dont les deux tiers seront alloués au soutien de l'enregistrement et de la promotion du disque francophone. 7403 Par ailleurs, pour répondre aux inquiétudes soulevées par certains intervenants relativement aux relations entre la nouvelle station FM et les publications de l'entreprise sur le monde artistique, Radio TVA s'engage à tenir le Conseil informé des préoccupations ou des plaintes formulées par des artistes ou associations d'artistes concernant l'accès équitable à l'antenne de la station radiophonique. 7404 L'entreprise s'engage également à verser à son dossier public, avec copie au Conseil, toute correspondance liée à ces préoccupations ou plaintes, aux fins d'évaluation lors du renouvellement de sa licence. 7405 En réponse maintenant à l'intervention de Cogeco concernant le choix de notre fréquence, nous limiterons nos commentaires aux observations suivantes : 7406 Notre requête visant à importer le canal 261B de Trois-Rivières à Montréal a reçu l'approbation d'Industrie Canada. Qui plus est, nous avons remplacé la fréquence ainsi déplacée par une autre de bonne qualité, soit le canal 262 à la fréquence 100,3 FM, de sorte que le nombre de fréquences disponibles dans le marché de Trois-Rivières demeure inchangé. 7407 Par ailleurs, nous soumettons qu'il n'existe pas de fréquence équivalente à Montréal qui nous permettrait d'émettre à la puissance que nous proposons et qui est nécessaire à la réalisation de notre plan d'affaires. Le choix de la fréquence 100,1 à Montréal permet l'utilisation optimale du canal 261. 7408 Radio TVA pourra ainsi rejoindre 2,5 millions d'auditeurs dans sa zone principale de diffusion. En comparaison avec leur fréquence à plus faible puissance, Genex ne rejoint que 1,3 million et Radio Nord Spectra, 1,7 million d'auditeurs potentiels. 7409 En fait, Radio TVA rejoindra quatre fois plus d'auditeurs que n'en rejoindrait Gogeco à Trois-Rivières dans leur zone principale de diffusion respective. De telles fréquences à plus grande puissance ne sont plus disponibles à Montréal, sauf le 100,1 évidemment, tandis que de telles fréquences le sont encore dans le marché de Trois-Rivières. 7410 Nous croyons donc que les préoccupations soumises par Cogeco sont non fondées. 7411 M. BRIÈRE: J'ai déjà eu l'occasion d'exposer les raisons qui incitent TVA à oeuvrer dans le domaine de la radio. Je n'y reviendrai pas. 7412 J'aimerais simplement rappeler qu'il s'agit du prolongement naturel de nos activités de contenu, comme c'est le cas de d'autres diffuseurs canadiens. Nous sommes convaincus que notre demande pour desservir le marché radiophonique de Montréal répond en tous points aux critères énoncés dans l'appel de demandes du Conseil. 7413 L'arrivée en radio d'un joueur comme TVA, disposant d'assises bien solides, permettra d'accroître la concurrence dans un secteur où s'affrontent déjà des stations bien établies appartenant pour la plupart à des entreprises consolidées. Ce faisant, Radio TVA contribuera à assurer un meilleur équilibre des forces en présence dans ce marché. 7414 Enfin et surtout, elle répondra aux besoins spécifiques d'un segment de l'auditoire mal desservi, bien qu'en forte croissance, les adultes de 40 à 60 ans, grâce à une programmation riche en contenu, diversifiée et complémentaire. 7415 Merci de nous avoir permis de présenter ce projet. 7416 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup. Madame Noël? 7417 CONSEILLÈRE NOËL: Seulement une question de précision. Quand vous parlez de programmation musicale composée à 90 % de pièces de musique populaire des années 60 aux années 90, est-ce que ce sont les années 90, c'est-à-dire jusqu'à 1999 ou si ça s'arrête à 1990? 7418 M. BELLEROSE: C'est le début des années 90, essentiellement. Ce que nous avons dit... pardon? Oui, c'est ça, c'est le début des années 70. En fait, l'idée, effectivement, n'est pas de jouer des pièces musicales récentes. Donc, à titre d'exemple, on pourrait très bien imaginer qu'on irait au milieu des années 90. Et encore, notre objectif est vraiment de focusser sur les années 60, 70, 80 et un peu 90. 7419 Et comme nous l'avions expliqué, la réserve de 10 % était vraiment pour des situations très particulières, des émissions thématiques où on voudrait associer une pièce à succès des années 60-70 qui aurait pu être reprise par un artiste ou un artiste qui aurait repris un succès de l'époque dans une nouvelle version ou des choses du genre. 7420 Parce que notre intention est vraiment de centrer, de concentrer notre format musical sur des succès de ces années-là et non pas sur des succès récents. 7421 CONSEILLÈRE NOËL: Mais vous dites que ça pourrait aller au-delà de l'année 1990? 7422 M. BELLEROSE: Oui, le début, la période... 7423 CONSEILLÈRE NOËL: Ce n'est pas les années 60, 70, 80? 7424 M. BELLEROSE: Et début des années 90, oui. 7425 CONSEILLÈRE NOËL: Je vous remercie. 7426 LE PRÉSIDENT: Monsieur Bellerose, est-ce que vous étiez ici pendant la présentation de AVR? 7427 M. BELLEROSE: Oui, j'y étais. 7428 LE PRÉSIDENT: Je vais vous lire quelques phrases de leur présentation pour avoir votre commentaire. They say, en anglais:« TVA has stated that their proposal of the use 100.1 FM at 440 watts will make better use of the frequency. It is true that the TVA application proposes greater coverage than that of the AVR application.
However, approval of the TVA proposal will require the elimination of a 100.1 and the 100.3 FM in Trois-Rivières.
Therefore, the TVA proposal is in a manner no more spectrum efficient in the AVR proposal. » (Tel que lu)
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1925
INTERVENTION / INTERVENTION
7497 M. LAJOIE: Bonsoir, Monsieur le Président, mesdames, messieurs, les conseillers et membres du personnel. 7498 Je m'appelle Gilles Lajoie et, à mes côtés, madame Colette Chabot. Nous serons brefs. 7499 Trois interventions nous interpellaient; la première concernait l'ADISQ. Nous y avons répondu par écrit pour expliquer notre position, mais toutefois nous serions heureux de collaborer avec MUSICACTION si jamais les sommes prévues à des organismes de Laval, pour le développement des talents canadiens, n'étaient pas allouées. 7500 Deuxième intervention, celle de l'Association des radiodiffuseurs communautaires. Pour nous, il n'y pas vraiment de concurrence, car présentement il n'existe pas de station communautaire à Laval. 7501 Et finalement, la Société professionnelle des auteurs et compositeurs. Nous n'avons pas reçu leur intervention, mais il va de soi que nous sommes sensibilisés à leur point de vue. 7502 Nous vous remercions de votre attention. 7503 LE PRÉSIDENT: Maître Noël? 7504 CONSEILLÈRE NOËL: Monsieur Lajoie, madame Chabot, vous deviez répondre par écrit à nos questions sur la diversité culturelle, est-ce que vous avez déposé vos réponses avec le secrétaire? 7505 M. LAJOIE: Oui, madame Noël, madame Chabot... 7506 Mme CHABOT: C'est-à-dire que j'ai remis à maître Moore le paysage, les plus récentes statistiques de la diversité culturelle à Laval et je voulais vous assurer que Radio Nostalgie s'engage à refléter la diversité culturelle de la communauté lavalloise tel que prescrit dans l'avis public du CRTC-1998-41, dans l'article 3d) iii. Vous m'abstenez de vous le lire. 7507 Merci. 7508 CONSEILLÈRE NOËL: Pouvez-vous nous dire comment vous allez le faire, est-ce que c'est en invitant des gens des diverses communautés ou en mentionnant des événements qui se passent dans les différentes communautés culturelles? Juste peut-être élaborer un tout petit peu là-dessus. 7509 Mme CHABOT: C'est-à-dire qu'on doit être le reflet tant dans la programmation ou quotidiennement, il y a un magazine qui reflète les principaux intérêts du groupe d'âge que nous nous appliquerons à desservir, mais autant dans l'information, dans les bulletins d'information que dans l'information culturelle que dans le contexte global de la programmation, il y a une communauté juive et grecque importante à Laval, du côté de Chomedey, il y a une importante communauté italienne, une importante communauté haitienne aussi, mais il y a d'autres minorités culturelles à Laval et on ne doit exclure personne. 7510 CONSEILLÈRE NOËL: Merci, madame Chabot, et je n'ai aucune question à vous poser sur votre fréquence. 7511 LE PRÉSIDENT: Merci beaucoup. Monsieur le secrétaire, je pense que nous avons terminé cette partie et on commence demain matin avec les requêtes compétitives pour le Saguenay. On reprend à 9 h 30 demain. We will resume tomorrow at 9:30.--- L'audience est ajournée à 1930 pour reprendre
le mardi 11 février 2003 à 0930 / Whereupon
the hearing adjourned at 1930 to resume on
Thuesday, February 11, 2003 at 0930