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La deuxième bataille d'Ypres

Lorsque, en août 1914, la Première Guerre mondiale éclate, l'armée allemande déferle en France en passant par la Belgique. L'invasion de la Belgique, dont la Grande-Bretagne garantit la neutralité, entraîne l'Empire britannique -- y inclus le Canada -- dans le conflit. Les Allemands réussissent presque à s'emparer de Paris, mais au cours de la bataille de la Marne, leur offensive échoue. À l'automne, les armées ennemies, dans l'impasse, occupent une ligne de tranchées qui s'étend de la Suisse jusqu'à la Manche.

Au début de 1915, les premières troupes canadiennes arrivent en Europe et se joignent au corps expéditionnaire britannique. En avril, la 1ère Division canadienne se poste sur les lignes du front, au nord-est de la ville belge d'Ypres, aux côtés d'une division algérienne de l'armée française. Il se trouve que les Allemands ont choisi de lancer leur offensive subséquente sur ce front pour briser les lignes alliées.

Les Allemands attaquent le 22 avril 1915. Ils ouvrent l'offensive en lâchant un nuage de chlore gazeux. C'est la première fois qu'on utilise, pendant la guerre, un gaz mortel. Le nuage recouvre les troupes algériennes, qui suffoquent ou s'enfuient, terrifiées. Ainsi s'ouvre une brèche de quatre milles dans la ligne alliée, sur le flanc gauche des troupes canadiennes. Les Allemands avancent, mais l'armée canadienne déplace ses unités pour colmater la brèche. Grâce à une série de contre-attaques désespérées, dont les assauts canadiens au bois de Kitchener et à la crête de Mauser, la ligne retrouve sa stabilité. Le 24 avril, les Allemands lancent une seconde offensive au gaz, et visent cette fois les Canadiens. Bien qu'ils n'aient eu que leurs vêtements mouillés et des mouchoirs imbibés d'urine attachés autour de leur bouche pour protéger leurs poumons de l'effet virulent du gaz, les hommes de l'infanterie canadienne défendent leur position. Toute la semaine, les batailles oscillent entre la crête de Gravenstafel et le village de Saint-Julien, car Britanniques et Canadiens se battent avec ténacité au cours d'un déferlement d'incidents. Le 26 avril, la plupart des troupes canadiennes ont été retirées, mais un bataillon, le Princess Patricia's Canadian Light Infantry, attaché à une division britannique, poursuit le combat jusqu'à la dernière bataille, qui a lieu à la fin mai. Les Allemands échouent finalement dans leur percée.

La seconde bataille d'Ypres marque l'entrée des Canadiens dans la Première Guerre mondiale. Ils révèlent être d'excellents soldats, mais ils paient très cher cette réputation : 6 714 Canadiens sont tués, blessés, ou faits prisonniers de guerre en défendant Ypres.