Sauter les liens de navigation (touche d'accès : Z)Bibliothèque et Archives Canada / Library and Archives Canada
Élément graphique EnglishContactez-nousAideRechercheSite du Canada
AccueilÀ notre sujetQuoi de neuf?À l'affichePublications

Bannière : Femmes en changement, histoire en changement : les femmes militantes au Canada
  
Laure Gaudreault

Laure Gaudreault

(1889-1975)

Enseignante, syndicaliste

Avec la permission de la CEQ

Née en 1889, Laure Gaudreault débute sa carrière d'enseignante en 1906, à l'âge de seize ans. Sa famille favorise l'éducation et elle est entourée de femmes institutrices telles sa mère et ses tantes. Éduquée à la maison par sa mère, elle termine néanmoins son certificat d'enseignement à La Malbaie, à l'âge de quinze ans, et se rend à Québec l'année suivante pour poursuivre ses études à l'école normale Laval, section fille du collège de Mérici.

Laure Gaudreault enseigne durant plusieurs années dans le comté de Charlevoix, puis passe deux ans avec les Ursulines de Québec, qu'elle doit quitter à cause de problèmes de santé. Elle ne retourne pas tout de suite dans le milieu de l'éducation car elle devient alors journaliste au journal Le Progrès du Saguenay et profite de cette tribune pour intéresser l'opinion publique au sort de la petite institutrice rurale.

En 1936, de retour dans les classes, elle constate que les conditions de travail de l'institutrice de campagne n'ont pas évoluées durant son absence. À l'instigation de l'inspecteur général M. J. E. Boily, Mademoiselle Gaudreault décide de réunir, au sein d'une association, les institutrices rurales de la province.

Le 2 novembre 1936 a lieu à La Malbaie la réunion de fondation de l'Association des institutrices rurales de la province de Québec. Durant cette année-là, Laure Gaudreault parcourt toutes les régions du Québec; sous sa houlette, plus de treize associations régionales d'institutrices rurales sont créées et regroupent au delà de 600 institutrices. En 1937, lors du premier congrès de l'Association, à La Malbaie, plus de 300 enseignantes rurales sont présentes. Les déléguées de ces associations, réunies sous le chapeau de la « Fédération des institutrices rurales de la province de Québec », nomment Laure Gaudreault à la présidence de la Fédération lors d'une réunion, à la suite de la rencontre avec le ministre en février 1937. Elle peut ainsi se consacrer au développement de la Fédération. Un de ses premiers gestes est d'assurer la communication entre les associations régionales à l'aide de la publication La Petite feuille, qu'elle éditera durant neuf ans. Cette publication sera remplacée par le périodique l'Enseignement lorsque la Corporation des instituteurs et institutrices de la province de Québec viendra complètement remplacer la Fédération des institutrices rurales de la province de Québec. Durant cette période, Laure Gaudreault veille non seulement aux conditions de travail des institutrices mais elle pose également les bases du perfectionnement professionnel du personnel enseignant par le biais de différents comités et cercles d'étude.

Ainsi, pendant plus de vingt ans, Laure Gaudreault défend avec acharnement les droits des institutrices. Elle est de tous les combats. Elle est reconnue pour son discours direct, ferme et sans détour.

Au début des années 60, Laure Gaudreault participe à la fusion des associations d'enseignant(es) de la province et crée ainsi la Corporation générale des instituteurs et institutrices catholiques du Québec, mieux connue sous le sigle CIC.

En 1961, elle se penche plus particulièrement sur le sort des retraité(es) dans le milieu de l'enseignement. Elle fonde l'Association des instituteurs et institutrices catholiques retraités du Québec devenue, en 1977, l'AREQ (Association des retraitées et retraités de l'enseignement du Québec). La Centrale de l'enseignement du Québec est la seule centrale syndicale au Québec à avoir une association de retraitées et retraités.

Tout au long d'une carrière de plus de 60 ans, Laure Gaudreault aura été une inspiratrice par son engagement syndical et sa volonté de changer le milieu de l'éducation au Québec afin de donner aux enseignant(es) la place de professionnelle qui leur revenait de droit. Les enseignant(es) ainsi que la société québécoise sont tributaires de sa contribution au développement du syndicalisme au Québec.

Lectures suggérées:

Dorion Jacques. -- «Laure Gaudreault : Cinquante ans de syndicalisme enseignant au Québec». --Éducation Québec -- Vol. 5, no 10 (juillet/août 1975). -- P. 21-30

L'Enseignement. -- Vol. 1 (février 1947)-vol. 22, no 18 (20 juin 1969). -- Québec : Corporation des enseignants du Québec, 1947-1969.

Gaudreault, Laure. -- Les souvenirs de Laure Gaudreault : une chronique du journal l'Enseignement 1966-1967. -- Québec : CEQ, [1997] -- 86 p.

Giroux, Yves; Godbout, Guillaume. -- «Le mouvement syndical chez les enseignants québécois». -- http://infoweb.magi.com/~godbout/Kbase/dt94-18.htm

Monet-Chartrand, Simonne. -- Pionnières québécoises et regroupement de femmes d'hier à aujourd'hui. -- Montréal : Éditions du remue-ménage, [1990?-1994?]. -- Vol. 1. P. 254, 255, 257, 258, 437

«Un nom pour 1991 : Laure Gaudreault». Quoi de neuf? : bulletin de l'Association des retraités et retraitées de l'enseignement du Québec (A.R.E.Q). -- Vol. 13, no 2 (novembre 1990) -- P. 1, 6-7

La Petite feuille. -- Vol. 1 [1937]-1945/1946.-- La Malbaie : Fédération catholique des institutrices rurales de la province de Québec, [1937]-1946.

Rencontre avec une femme remarquable : Laure Gaudreault [film]. -- Réalisé par Yolande Cadrin-Rossignol. -- Québec : Documentaire fiction, 1983. -- 1 film 16mm, 89 min. -- Coul.

«Témoignages : Laure Gaudreault». -- Bulletin du Regroupement des chercheurs-chercheures en histoire des travailleurs et des travailleuses du Québec. -- Vol. 15, no 3 (automne 1989) -- P. 15-30

Précédent | Suivant