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Bannière : Les premières femmes dans les législatures provinciales et territoriales
  
Photo de Margarette Rae Morrison Luckock
Gracieuseté de la famille Luckock et de Michael Dawber
 

Margarette Rae Morrison Luckock

Une des deux premières femmes élues à l'Assemblée législative de l'Ontario.

Née à Toronto le 15 octobre 1893.
Décédée le 24 janvier 1972.


Appartenance politique : Fédération du commonwealth coopératif

Carrière parlementaire : Élue pour la première fois à l'Assemblée législative de l'Ontario au cours des élections provinciales de 1943 comme députée de Bracondale (Toronto). A siégé jusqu'au 4 juin 1945.


Margarette Rae Luckock grandit sur la ferme familiale à Arthur (Ontario) et c'est en raison des activités de son père, James J. Morrison, qu'elle est introduite dès sa tendre jeunesse à l'activisme politique. En 1914, son père devient l'un des membres fondateurs du parti des United Farmers of Ontario et occupe le poste de secrétaire général du parti.

En 1914, elle épouse un immigrant britannique et outilleur nommé Richard Luckock. Lorsque la Fédération du commonwealth coopératif (CCF) est fondée en 1932, Mme Luckock adhère au parti et devient très active, siégeant au conseil exécutif de son district et aidant à promouvoir le parti ailleurs dans la province.

Elle enseigna la classe de religion du dimanche pendant six ans. De 1938 à 1943, elle est candidate six fois aux élections de la Commission scolaire de Toronto en vue d'occuper le poste de commissaire dans le quartier 5, et, en 1943, elle a finalement raison du candidat sortant, Harold Menzies, un commissaire conservateur populaire. Puis, lors des élections provinciales générales du 4 août 1943, elle remporte la victoire dans la circonscription de Bracondale à Toronto et démissionne par la suite de ses fonctions à la Commission scolaire.

Au cours des élections générales de 1943 en Ontario, deux femmes sont élues pour la première fois à l'Assemblée législative : Rae Luckock et Agnes Macphail. Les nouveaux députés étaient habituellement assermentés par ordre alphabétique; toutefois, le 23 février 1944, Agnes Macphail est assermentée la première, faisant d'elle la première femme députée à l'Assemblée législative de l'Ontario, et Rae Luckock est la deuxième femme à prêter serment.

Rae Luckock est porte-parole de l'éducation du CCF, concentrant ses efforts sur le financement des bourses universitaires, l'accès gratuit à l'enseignement supérieur et l'amélioration de la qualité de l'éducation en milieu rural. Elle milite également en faveur de l'équité salariale et du versement d'un salaire aux ménagères pour le travail qu'elles accomplissent au foyer. Elle prédit que, après la guerre, les femmes qui ont contribué à l'effort de guerre ne voudront pas retourner à leurs rôles d'avant-guerre et fait valoir leur droit de continuer à travailler. Elle défend aussi vigoureusement ses idées sur les questions environnementales comme la foresterie et la pollution atmosphérique.

Au cours des élections provinciales du 4 juin 1945, elle est défaite, à l'instar de tous ses collègues du CCF, sauf un seul. Elle participe activement à la Housewives and Consumers Association (HCA), en assurant brièvement la présidence en 1943 - 1944, puis elle organise la campagne de 1948 de la HCA «Marche des un million de noms», au cours de laquelle on obtient un million de signatures sur une pétition présentée au gouvernement fédéral. Un ralliement est organisé à Ottawa et Luckock remet la pétition au premier ministre King.

Durant les années 1930 et 1940, la direction du CCF élimine du parti ceux qu'on soupçonne d'être des communistes. L'association HCA se fait alors accuser par la direction du CCF de cacher des communistes parmi ses rangs. En 1948, on présente un ultimatum à Rae Luckock de quitter la HCA ou de se voir expulser du CCF; elle choisit de rester à la HCA et se voit par la suite refuser l'accès au CCF.

Lorsque la HCA et d'autres groupes de femmes forment le Congress of Canadian Women, on choisit Mme Luckock comme sa première présidente. Elle voyage ensuite le monde pour assister à des conférences sur la paix, dont un voyage en Chine en avril 1956. Durant ses voyages, la présomption qu'elle est communiste pèse sur elle. Les douanes américaines lui refusent même l'entrée aux États-Unis parce que son nom figure sur la liste noire, mais elle fait valoir son cas et est finalement admise au pays.

Peu après sa visite en Chine, en 1956, Mme Luckock apprend qu'elle souffre de la maladie de Parkinson. Elle passe les quatorze dernières années de sa vie dans un hôpital.

Lectures suggérées :

Dawber, Michael. After you Agnes: Mrs. Rae Luckock, MPP, Tweed, Ontario, Quinte-Web Press, c1994.

Sangster, Joan. Dreams of equality: women on the Canadian left, 1920-1950, Toronto, McClelland & Stewart, c1989.

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