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Mémorial du Quesnel



Mémorial du Quesnel

Au Quesnel, sur la route d'Amiens à Roye, le Mémorial canadien du Quesnel, fait de granit du Québec, rend hommage aux exploits du Corps canadien lors de la bataille d'Amiens, du 8 au 11 août 1918. Comme pour les autres mémoriaux, ses côtés massifs portent une inscription en anglais et une autre en français se lisant comme suit:

L'ARMÉE CANADIENNE FORTE DE 100,000 HOMMES ATTAQUA L'ENNEMI LE 8 AOUT 1918 ENTRE HOURGES ET VILLERS - BRETONNEUX ET LE REJETA VERS L'EST SUR UNE PROFONDEUR DE TREIZE KILOMÈTRES

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Une longue avenue bordée d'érables conduit au monument, qu'entourent des massifs de conifères et une haie de houx. Les diverses teintes de vert que présentent les magnifiques arbustes de toutes sortes créent une atmosphère discrète, propice au recueillement.

La bataille d'Amiens (1918)

Le 21 mars 1918, les Allemands ont subitement attaqué deux armées britanniques sur le front occidental. Cette nuit-là, ils on t percé complètement le front de la Cinquième armée. Or, le 5 avril, ils étaient retenus juste avant Amiens. Ils ont pu être ainsi retenus grâce à la brigade de cavalerie canadienne qui combattait à la fois comme cavalerie et infanterie (à pied).

Retenus à Amiens, et n'ayant aucune percée entre les forces britanniques et françaises, les Allemands ont préparé des offensives ailleurs sur le front occidental. Les Américains avaient alors eu le temps d'arriver en force, et les Alliés étaient donc plus nombreux. Le temps était venu de passer à la contre-attaque.

Le Corps expéditionnaire canadien comme tel n'avait pas participé à ces offensives. Haig avait ordonné aux Canadiens, une division à la suite de l'autre, de venir soutenir le front britannique qui s'effritait. Lorsque les offensives allemandes ont pris fin, les Canadiens ont pu envoyer sur le champ de bataille un corps bien structuré de soldats robustes, bien reposés et bien entraînés, prêts à jouer un rôle important dans les combats à venir.

Pour la bataille d'Amiens, il était plus important de cacher à l'ennemi les intentions du Corps canadien plus que toute autre formation. Sir Basil Liddell Hart, éminent historien militaire britannique, a écrit à leur sujet: «Les considérant comme des troupes d'assaut, l'ennemi était porté à voir dans leur arrivée un signe d'une attaque prochaine.» Une fausse attaque fut donc lancée sur le front d'Arras, afin de berner l'ennemi, et, au tout dernier moment avant l'attaque réelle qui devait avoir lieu le 8 août, le Corps fut alors déplacé de nuit en direction sud vers Amiens. Le front de l'attaque s'étendait sur vingt-deux kilomètres et demi. Les troupes françaises composaient la moitié sud. La Quatrième armée désigna deux corps en vue de l'assaut, c'est-à-dire les Canadiens à droite et les Australiens à gauche, tandis que le 3e corps britannique gardait 1'extrême flanc gauche.

Mémorial du Quesnel

L'attaque commença une heure avant l'aube du 8 août, et la surprise fut totale. Plus de deux mille canons ont soudainement illuminé le ciel en faisant feu en bloc, tandis que quatre cent vingt chars d'assaut, suivis de près par l'infanterie, ont soudainement été lancés sur le terrain enveloppé par une brume épaisse. Les canonniers allemands pouvaient trouver très peu de cibles, car les chars d'assaut, accompagnés par des hommes déterminés, détruisaient avec fracas leurs positions. L'artillerie ennemie, qui aurait peut-être été en mesure d'arrêter l'attaque en dépit du brouillard, avait été habilement neutralisée par le feu de contre-batterie. Les batteries ennemies ont rapidement été capturées avant même qu'un grand nombre d'entre elles aient eu le temps de commencer à tirer. Les minutes qui suivirent furent la guerre ouverte, et le rassemblement de cavalerie et les chars «whippet» ont profité de l'occasion pour effectuer une avance rapide. En ce premier jour de victoire, «le jour de deuil de l'armée allemande», comme l'ennemi vint à l'appeler, les Canadiens avaient avancé de treize kilomètres; les Australiens, de onze kilomètres; les Français, de huit kilomètres; et les Britanniques, de trois kilomètres. Les Allemands ont perdu vingt-sept mille hommes et quatre cents canons, de même que des centaines de mortiers et de mitrailleuses. Le Corps canadien avait capturé à lui seul cinq mille trente-trois prisonniers et cent soixante et un canons. De son côté, la Quatrième armée avait perdu neuf mille hommes, dont environ quatre mille du Corps canadien. La bataille d'Amiens se poursuivit jusqu'au 11 août.

 
Mise à jour : 1998-8-12