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Accueil Ministère L'Hôpital Sainte-Anne Un climat de collégialité

Un climat de collégialité

L'Hôpital Sainte-Anne avait bonne réputation auprès des universités et des étudiants en psychiatrie de l'université McGill venaient y parfaire leurs connaissances. Certains venaient d'aussi loin que l'Inde, la Grèce et la Turquie.

Il y avait un bon climat de camaraderie. Certains membres du personnel, infirmières, médecins, employés d'entretien, étaient eux-mêmes des anciens combattants et entretenaient par le fait même des relations privilégiées avec les patients, ayant vécu les mêmes expériences. Une atmosphère de grande famille régnait à l'hôpital.

Du côté du personnel, au cours des années cinquante, on dénotait certaines difficultés au niveau du recrutement d'infirmières et de diététistes. À cette époque, le personnel féminin qui se mariait quittait généralement le marché du travail. De plus, le fait d'être situé à 26 km de Montréal ne facilitait pas le recrutement.

La nouvelle bâtisse

Photo de la nouvelle bâtisse, 1968La Seconde Guerre mondiale était terminée depuis plus de vingt ans. Des changements s'imposaient. Pour de plus en plus d'anciens combattants, l'Hôpital Sainte-Anne devenait leur chez-soi.

L'ancien édifice temporaire devait être remplacé et on entreprit la construction du nouvel hôpital. La politique du Conseil du Trésor de l'époque était aussi de transférer les hôpitaux fédéraux aux gouvernements provinciaux. Les plans de l'Hôpital Sainte-Anne étaient donc qu'il puisse être facilement converti en hôpital général et desservir la communauté environnante. On proposa même de déménager l'hôpital pour se rapprocher de Montréal. L'on conserve finalement le site de Sainte-Anne, entre autres parce qu'il convenait au plan stratégique établi en cas de désastre. En effet, la voie ferrée était adjacente au terrain de l'hôpital et on y avait suffisamment d'espace pour permettre à des hélicoptères d'atterrir. Dans l'éventualité d'un désastre à Montréal, un hôpital bien équipé pourrait alors être mis à la disposition des blessés.

La construction débuta néanmoins en 1968 et un incendie s'y déclara avant qu'elle fut achevée. L'incendie prit naissance dans les étages supérieurs et ni les échelles du service de pompiers ni l'eau des boyaux ne pouvait s'y rendre, la pression étant insuffisante. Photo de l'incendieIl n'y avait rien d'autre à faire que de laisser le feu se consumer, soit de laisser brûler les formes de bois destinées au béton. Cette nuit-là le vent menaçait l'ancien hôpital de bois, balançant des tisons un peu partout. Des membres du personnel prirent les boyaux et arrosèrent les toits afin de prévenir la propagation des flammes. Le feu n'entraîna pas de retard dans la construction et c'est en 1971 que les patients déménagèrent dans le nouvel hôpital. Leur déplacement fut très bien orchestré.

L'ancienne bâtisse ne comptait que deux étages et l'accès, même en chaise roulante, était relativement facile. Le nouvel hôpital, avec ses treize étages, impliquait l'utilisation d'ascenseurs et un parcours plus long pour se rendre à l'extérieur. Cependant, cet inconvénient était minime en comparison des commodités du nouvel édifice dont la climatisation.

C'est à peu près à la même époque que des modifications furent apportées à l'organisation. Il fallait répondre aux nouveaux concepts d'administration.

Une vocation qui évolue

Le nombre de patients commença à décliner. La moyenne d'âge augmentait. Des négociations étaient en cours avec le gouvernement du Québec pour transférer Sainte-Anne. Finalement, Québec décida que l'Hôpital Queen Mary répondait davantage à ses besoins. Cela créa certains problèmes à Sainte-Anne puisqu'il n'y avait désormais plus d'accès direct à un hôpital affilié en cas d'urgence. Il fallut donc conclure une entente auprès de différents hôpitaux pour les opérations urgentes et les cas médicaux problématiques. On dut aussi combler les manques laissés par les services administratifs auparavant offerts par le Queen Mary, entre autres au personnel, en finances et aux achats.

Les années 80 et 90 ont amené des changements graduels à l'Hôpital Sainte-Anne. Le nombre d'admissions a diminué. Les anciens combattants sont de plus en plus âgés et le ministère des Anciens Combattants s'est orienté vers la prestation d'excellents services, tel le Programme pour l'autonomie des anciens combattants, qui leur permet de recevoir de nombreux services d'aide à domicile.

Les bénéficiaires se sont dotés de Comités de patients très représentatifs et très actifs. Le Ministère a nommé un ombudsman et le respect des droits des bénéficiaires est une préoccupation qui a vu son aboutissement dans l'établissement, en 1991, d'une Charte des droits et responsabilités du bénéficiaire de l'Hôpital Sainte-Anne.

En 1992, soixante-quinze ans après sa fondation, l'hôpital comptait 725 bénéficiaires, dont la moyenne d'âge était de 76 ans. On célébrait alors le soixante-quinzième anniversaire de l'hôpital sous le thème 75 ans d'amour.

La Fondation de l'Hôpital Sainte-Anne a été incorporée au printemps 1998. Elle a pour mandat de soutenir l'avancement de l'hôpital, de contribuer à la qualité de vie de ses bénéficiaires, d'accroître les connaissances en gériatrie et d'appuyer la commémoration.

Vers la modernisation de nos installations

Les dates de construction des bâtiments de l'hôpital variant entre 1940 et 1969, de nombreux problèmes de vétusté des installations ont commencé à se faire sentir, leur état ne répondant plus aux normes et règlements provinciaux et aux nouvelles tendances relatives aux établissements de soins de longue durée.

En 1993, Travaux publics et Services gouvernementaux Canada (TPSGC) a produit un premier rapport qui faisait état de la nécessité d'investir dans la réparation et la modernisation des systèmes architecturaux et électromécaniques des bâtiments. Des montants ont alors été investis, mais n'ont suffi qu'à pallier les situations urgentes. La mise à jour du rapport de TPSGC en septembre 2000 a démontré une détérioration accrue des immeubles depuis 1993. Les systèmes électromécaniques et la plupart des composantes architecturales ont atteint la fin de leur vie utile.

Vers la modernisation de nos installationsC'est le 1er août 2001 que nous avons célébré la grande nouvelle : 67,7 millions de dollars alloués aux rénovations de notre établissement. Après de longs mois de fébrilité et de travail préparatoire, nous avons obtenu l'approbation du Conseil du Trésor. Cette annonce, faite sur place par l'honorable Ronald Duhamel, ministre d'Anciens Combattants Canada, a été l'une des plus importantes à inscrire dans notre livre d'histoire. Nous voici prêts à aller de l'avant et à entamer notre cure de rajeunissement.

Des travaux échelonnés sur cinq ans (2003-2007)

Les travaux débuteront par la construction d'une nouvelle annexe de 130 lits spécialement conçue pour les bénéficiaires atteints de déficits cognitifs. Une fois la construction de l'annexe achevée, les rénovations majeures de la tour principale seront entreprises. Le projet implique principalement le réaménagement des unités de vie, dont la conversion des dortoirs en chambres privées. D'autres changements notables seront effectués sur les unités de vie, le but ultime étant de créer un environnement sécuritaire, confortable et fonctionnel pour les bénéficiaires et le personnel. À la fin du projet, 460 lits seront au total disponibles à l'hôpital. L'expertise et les connaissances de chacun seront mises à contribution pour assurer que les changements soient harmonisés et répondent aux besoins des bénéficiaires.

Afin d'assurer le suivi du projet, Anciens Combattants Canada et TPSGC travaillent en partenariat. Anciens Combattants assurera la direction du projet en plus de définir les besoins des bénéficiaires; TPSGC agira à titre d'agent contractuel et assurera le suivi du budget et de l'échéancier.

Grâce à l'implantation de ce projet, nous pourrons mettre à contribution nos années d'expérience dans un environnement mieux adapté.

Expertise nouvelle en traitement du syndrôme de stress post-traumatique

En réponse à un besoin national éminemment manifesté, des efforts ont été amorcés à l'Hôpital Sainte-Anne en vue d'offrir des services spécialisés à une nouvelle clientèle de membres et anciens combattants des Forces canadiennes souffrant de problèmes de santé mentale. Nous avons travaillé à développer une expertise en ce qui concerne le syndrôme de stress post-traumatique, et avons élaboré, avec la Défense nationale, un projet-pilote qui a été lancé le 3 juillet 2001.

Expertise nouvelle en traitement du syndrôme de stress post-traumatiqueUn an plus tard, le 3 juillet 2002, le Centre Sainte-Anne a été officiellement inauguré, par l'honorable Rey D. Pagtakhan, ministre des Anciens Combattants et secrétaire d'État (Sciences, Recherche et Développement), et l'honorable John McCallum, ministre de la Défense nationale. Nous sommes depuis en mesure d'offrir à cette nouvelle clientèle des services généraux en santé mentale, ainsi que des services plus spécialisés pour des traumatismes vécus dans le cadre d'opérations militaires, par l'entremise d'une équipe multidisciplinaire de professionnels. La croissance constante de cette clientèle témoigne des besoins pressants dans ce domaine.

Notre centre est appelé à jouer un rôle clé dans le réseau du Ministère en recommandant des normes nationales en matière d'évaluation et de traitement et en offrant un leadership clinique professionnel, des services de consultation sur les programmes offerts, ainsi qu'une formation au personnel des établissements contractants du Ministère qui font partie du réseau.

Des programmes et services d'avant-garde

Dans la foulée de tous ces projets, nous poursuivons nos efforts pour offrir des services et des programmes d'avant-garde. La volonté d'amélioration de la qualité étant constante, l'hôpital a consolidé au fil des dernières années son statut d'excellence. Nous sommes parmi les chefs de file dans plusieurs domaines, notamment la dysphagie, la réduction des contentions et le soulagement de la douleur. Notre rayonnement de plus en plus important passe également par le développement du volet recherche à l'hôpital. Compte tenu de l'évolution démographique du pays, nous sommes appelés à prendre une place stratégique dans le domaine des soins gériatriques dispensés aux Canadiennes et aux Canadiens.

Le travail d'équipe et le concept d'interdisciplinarité ont fait leurs preuves au fil des années à l'Hôpital Sainte-Anne et sont maintenant bien instaurés. De nombreux efforts ont également été déployés pour le maintien d'un milieu de travail harmonieux, positif et inclusif.

En 2002, l'Hôpital Sainte-Anne, qui est le dernier hôpital fédéral administré par Anciens Combattants Canada, compte près de 550 anciens combattants résidents et environ 1 200 employés. Nous sommes fiers de dispenser aux anciens combattants canadiens des soins géronto-psychiatriques de haute qualité, et dans un souci constant d'excellence, d'offrir une réponse de pointe à leurs besoins d'ordre physique, psychologique et social.

2000/11/08
RG©HSA 2000

 
Mise à jour : 2001-1-16