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Pour sonore et visuel, vous devez transférer le RealPlayer. Pour transférer gratuitement le RealPlayer 7 Basic, cliquez ici. Notre dernier jour - Un Canadien, une vie Une autre journée remplie de chaleur nous attend, à l'image des sentiments qu'éprouvent mutuellement les membres de la délégation et le peuple néerlandais après avoir vécu les célébrations de la liberté au cours des dix derniers jours. Nous sommes tous un peu tristes en ce dernier jour que nous passons ensemble. Comme par un coup du destin, c'est en Allemagne que nous nous rendrons maintenant pour les cérémonies aux cimetières de guerre de Rheinberg et de Reichswald. Cette visite vient à-propos puisque ces cimetières sont en grande partie les derniers lieux de repos de membres de l'Armée canadienne. Les cimetières de Rheinberg et de Reichswald sont la dernière demeure d'aviateurs canadiens, et l'occasion nous est enfin donnée de leur rendre hommage. Il est aussi heureux que nous puissions nous rendre à ces cimetières après avoir assisté, au cours des derniers jours, à des cérémonies auxquelles participaient la Musique centrale des Forces canadiennes composée notamment de membres de la force aérienne. Au cimetière de guerre de Rheinburg, des 3 310 tombes d'aviateurs, 516 sont celles de Canadiens. La plupart ont donné leur vie durant le bombardement de Ruhr ou dans les batailles de la Rhénanie. Le cimetière renferme 39 monuments commémoratifs spéciaux en l'honneur des hommes qui y ont été réinhumés mais dont les tombes ne peuvent pas être localisées avec précision. Il est éprouvant de marcher entre les rangées de stèles en pensant au nombre de jeunes hommes qui sont morts en ce même jour, et il n'est pas difficile de s'imaginer quels ont pu être leurs derniers moments. Le cimetière de guerre de Reichswald est situé au coeur de la forêt du même nom, à environ quatre kilomètres de la frontière entre l'Allemagne et les Pays-Bas. Au total, 7 640 membres des forces du Commonwealth britannique et des forces alliées y sont inhumés, dont 706 Canadiens. Les Canadiens qui reposent à Reichswald sont tous des aviateurs, à l'exception d'un soldat du Régiment de la Chaudière, dont les restes ont été découverts en 1948.
En guise de dernière cérémonie officielle de la journée et du pèlerinage, nous assistons aux funérailles et à l'inhumation d'un Soldat inconnu au Cimetière de guerre canadien à Groesbeek. Des quelque 117 000 Canadiens qui ont perdu la vie dans toutes les guerres depuis la naissance de notre nation, 28 000 n'ont pas de lieu de sépulture connu. Le 28 janvier 1999, les restes partiels d'un soldat et du matériel militaire ont été retrouvés dans un champ non loin de Grafwegen, au sud-est de Groesbeek, dans les Pays-Bas, par un collectionneur de souvenirs de la Seconde Guerre mondiale. Parmi les articles militaires, on a découvert un bouton en cuivre portant l'emblème du Service général canadien, laissant croire qu'il devait s'agir d'un membre des Forces armées canadiennes mort durant la Seconde Guerre mondiale. À la différence de la cérémonie du 6 mai à Groesbeek, le cimetière est paisible aujourd'hui. Les membres du contingent militaire canadien portent le cercueil recouvert d'un drapeau du Canada. Ils marchent au pas ralenti vers la tombe qui a été préparée. La cérémonie en soi est dirigée par l'aumônier du pèlerinage, le capt Dan Plamondon. Il prend le temps de nous expliquer ce qu'est un service de mise en terre et les différents éléments spirituels de l'inhumation. Par sa foi et ses connaissances, il donne à la cérémonie tout son sens véritable. Nous sommes témoins aujourd'hui, non pas de ces innombrables rangées de stèles d'un blanc immaculé, non pas des nombreux soldats morts au combat que le regard embrasse d'un seul coup, mais plutôt de la mise en terre d'une personne dans une tombe solitaire. Et, si nous avons eu la sagesse d'écouter les paroles prononcées par le rabbin Levison, au service commémoratif du Camp de Westerbork le deuxième jour du pèlerinage, nous comprennons alors à un niveau plus profond ce qu'il nous avait communiqué. Ce message, ce n'est pas que près de 117 000 Canadiens ont donné leur vie dans des conflits mondiaux pour préserver notre liberté, mais bien qu'un Canadien a sacrifié sa vie, un sacrifice répété 117 000 fois.
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