Sauter les liens de navigation (touche d'acc?s : Z)Biblioth?que et Archives Canada - Library and Archives Canada Canada
Élément graphique Page d'accueil > Sport > Hockey English
Élément graphique
Banni?re : Regard sur le hockey ? l'intention des jeunesSite principal sur le hockey
Élément graphiqueIntroductionArticles sur le hockeyLes débuts du hockeyLes traditions canadiennes-françaisesLe hockey internationalLe hockey autochtoneLe hockey fémininLe hockey communautaireÉlément graphique
Titre de section : Les traditions canadiennes-françaises

Bien qu'on joue déjà au hockey à Montréal en 1875, les joueurs ne sont pas francophones. Ils sont surtout des étudiants irlandais catholiques de l'Université McGill.

 

Ce n'est que vers les années 1920 que la plupart des hockeyeurs québécois sont des francophones, bien que des Canadiens français commencent à jouer au hockey vers 1895. Ils sont initiés à ce sport dans les collèges de Montréal. À cette époque, au Québec, les collèges sont administrés par des prêtres. Les étudiants irlandais catholiques et les étudiants canadiens-français fréquentent les mêmes établissements, mais suivent leurs études dans leur propre langue. C'est sur les patinoires des cours de récréation des collèges que les étudiants irlandais montrent aux étudiants francophones à jouer au hockey.

Chaque école a sa propre équipe de hockey, mais la plupart des joueurs sont irlandais. Cependant, l'équipe des Shamrocks de Montréal comprend trois joueurs francophones : Ernest Pagnuelo en 1897 ainsi que Théophile Viau et Louis Hurtubise en 1902.

En 1894, un groupe d'hommes d'affaires canadiens-français forme un nouveau club de hockey, l'Association athlétique d'amateurs nationale (appelée couramment Le National). Cette équipe est créée à l'intention des joueurs de langue française. Pour la saison de 1895, le club forme deux équipes de hockey pour jouer des parties hors concours. Tous les joueurs sont des étudiants du collège Mont-Saint-Louis de Montréal.

 

Ancienne patinoire à Québec. Avant 1900, bien des patinoires n'étaient pas entourées de bandes. Remarquez qu'il n'y a pas de filet derrière le but.

La ligue de hockey senior devient une ligue professionnelle en 1908. Plusieurs bons joueurs francophones qui faisaient partie de ligues professionnelles aux États-Unis reviennent jouer à Montréal. Jack Laviolette et Didier Pitre font partie de ces joueurs. Ils se joignent aux Shamrocks de Montréal pour la saison de 1908. Ils jouent aussi une partie hors concours regroupant les meilleurs joueurs francophones contre les détenteurs de la Coupe Stanley, les Wanderers de Montréal.

 

Le match a lieu le 10 mars 1909. Les Wanderers remportent la victoire, mais par seulement un but. La marque finale est de 9-8. Comme plusieurs joueurs de l'équipe francophone font partie du National, cette rencontre permet au club de se joindre à la ligue senior, maintenant connue sous le nom de Canadian Hockey Association.

Mais deux équipes s'apprêtent à former une nouvelle ligue -- les Wanderers et l'équipe de Renfrew. Les Wanderers sont mécontents dans la Canadian Hockey Association à cause d'un différend au sujet de leur patinoire. La plupart des équipes refusent de jouer à la patinoire Jubilee des Wanderers, en banlieue est de Montréal, préférant jouer à l'aréna de Westmount, dans l'ouest de la ville. L'équipe de Renfrew est insatisfaite parce qu'elle a tenté de se joindre à la Canadian Hockey Association, mais sa candidature a été rejetée. Les Wanderers et l'équipe de Renfrew prennent donc le parti de former une autre ligue, la National Hockey Association. Cette nouvelle association décide d'avoir une équipe canadienne-française dans ses rangs, ce qui donne naissance à une nouvelle équipe, les Canadiens de Montréal.

Le 5 janvier 1910, les Canadiens sont prêts à disputer leur première partie à domicile, lorsqu'une catastrophe les frappe. On rapporte que l'un des joueurs de l'équipe, Didier Pitre, a signé un contrat avec le National de la ligue de la Canadian Hockey Association. Pitre se voit donc interdire de jouer pour les Canadiens ce soir-là, sous peine d'être arrêté. L'affaire est portée devant les tribunaux et, en février, les Canadiens gagnent leur cause. Ils restent alors la seule équipe canadienne-française dans la ligue professionnelle.

Les Canadiens ne gagnent que deux parties au cours de leur première saison et le propriétaire, Ambrose O'Brien, s'interroge sur l'avenir de l'équipe. Il songe à vendre les Canadiens lorsque survient une autre catastrophe. O'Brien est poursuivi en justice par le Club athlétique Canadien au sujet des droits d'utilisation du nom « Canadiens ». L'affaire se règle à l'amiable; on donne le nom et la franchise de l'équipe au Club athlétique Canadien et à son propriétaire George Kendall-Kennedy. L'équipe s'est appelée le Club athlétique Canadien jusqu'en 1917, année où l'on a modifié son nom en celui de Club de hockey Canadien. L'équipe a changé de propriétaire en 1921.

Les Canadiens remportent leur première Coupe Stanley en 1916 contre les Rosebuds de Portland. C'est la première fois qu'une équipe canadienne-française remporte la Coupe Stanley, mais ce n'est pas la première fois que des joueurs francophones la gagnent. En 1901, Antoine « Tony » Gingras, de Saint-Boniface, au Manitoba, devient le premier joueur canadien-français à gagner la Coupe Stanley. Il fait partie de l'équipe des Victorias de Winnipeg. Henri Ménard est le deuxième, à titre de gardien de but des Wanderers de Montréal, en 1906.

Quand on étudie la participation des francophones au hockey, on doit parler de Montréal. C'est à Montréal qu'est disputé le premier match de hockey en public et c'est le Carnaval de Montréal qui fait connaître ce sport. C'est également à Montréal qu'est jouée la première partie pour l'obtention de la Coupe Stanley.

 

Bien que ces moments du hockey se produisent à Montréal, les Canadiens français ne commencent à pratiquer ce sport qu'une vingtaine d'années après la première partie de hockey disputée en public. Malgré ce lent début, c'est une équipe canadienne-française -- les Canadiens -- qui donne au hockey l'équipe la plus victorieuse de l'histoire du sport.

   

Les Canadiens de Montréal posent pendant l'entraînement d'avant-saison en octobre 1942. Une recrue prometteuse, Maurice Richard (deuxième à droite dans la rangée arrière), est sur le point de signer son premier contrat professionnel.



 

Élément graphique Élément graphique
? propos du siteLivres et liensRessources pédagogiquesDroits d'auteurs/sourcesÉlément graphique

Élément graphique