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numéro 119

Voyage dans la quatrième dimension avec Ian E. Wilson, Archiviste national

La nomination de M. Ian E. Wilson au poste d’Archiviste national a soufflé un vent de renouveau sur le personnel des Archives nationales et a rassuré la communauté archivistique, qui suit sa carrière avec intérêt depuis le tout début.Dans l’entrevue qu’il nous accordait l’automne dernier, M. Wilson s’est montré prévenant et communicatif.À la lecture de la transcription de cette entrevue, vous constaterez que le nouvel Archiviste national se présente comme un leader pragmatique, passionné pour sa profession et doué d’un bon sens de l’humour.

 

Comment on devient archiviste

Dès ma sortie de l’école, je me suis inscrit au programme à plein temps du Collège militaire royal de Saint-Jean.À la fin de la deuxième année au CMR, il fallait choisir la branche qui nous intéressait : les sciences, le génie ou les arts.J’ai dit que j’avais toujours voulu étudier l’histoire.À l’époque, j’étais dans la marine, et on m’a dit : « Vous êtes le seul de nos étudiants à avoir réussi tous ses cours de sciences et de maths.Si vous aviez échoué, d’accord, vous pourriez choisir les arts, mais vous avez réussi tous les cours de sciences, de génie et de mathématiques. Nous voulons que vous fassiez un baccalauréat ès sciences ou en génie. »

Ian E. Wilson, Archiviste national

Ian E. Wilson, Archiviste national.
Photo : Yanishevsky Tardioli Photography

J’ai répondu que non, que je voulais étudier l’histoire.La marine et moi avons eu de longues discussions à ce sujet.On m’a fait venir à Ottawa pour rencontrer le directeur de l’Instruction de la marine et lui expliquer comment l’histoire pouvait bien être utile à un officier de marine.Ensuite, je lui ai démontré à quel point il était important de tirer des leçons du passé, surtout en matière de stratégie navale, et ainsi de suite.Vaguement impressionné, il a fini par me donner son accord, mais avec réticence : « Bon, si vous voulez réellement gâcher votre existence en étudiant l’histoire, allez-y, mais nous avons vraiment besoin d’ingénieurs dans la marine. »

À ce stade, j’avais décidé que, de toute évidence, ça ne collerait pas très bien entre la marine et moi.Il m’a fallu travailler un an pour rembourser 3 378,29 $ (pour une raison qui m’échappe, ce chiffre m’est toujours resté en mémoire), ce qui représentait le prix de mon instruction jusque-là.J’ai travaillé un an au NCSM Hochelaga, la base d’instruction navale montréalaise de Lachine, afin de rembourser la marine et j’y ai gagné un petit supplément qui m’a permis d’entamer la deuxième année du programme d’histoire et de philosophie de Queen’s.

Ces événements ont marqué la fin de ma carrière dans la marine et, en 1963, j’ai commencé mes études à Queen’s.L’été, grâce à l’instruction que j’avais reçue dans la marine, je réussissais à obtenir du travail à bord de bateaux d’excursion.Il m’a fallu passer un examen pour devenir capitaine suppléant d’un navire commercial sur le Saint-Laurent.Je partais de Kingston, je faisais le tour des Mille-Îles avec une brève escale aux deux châteaux, puis je continuais jusqu’à Brockville ou Gananoque avant de rentrer à Kingston.

En 1966, tout en terminant mes études, j’ai commencé à travailler aux archives de Queen’s avec Harold Naugler, un étudiant du niveau supérieur qui travaillait à mi- temps, et je me suis mis à explorer la profession d’archiviste.Nous apprenions le métier nous-mêmes, car il n’existait pas de cours.Nous lisions des livres, nous discutions beaucoup et nous nous efforcions de démêler en quoi consistait ce travail. Harold allait devenir directeur ici-même, aux Archives, dans les années 1970 et 1980, et travaille à la préservation des documents électroniques.

Quant au poste d’archiviste que j’ai obtenu, voici comment les choses se sont passées.Un beau jour, je suis allé au bureau du personnel de Queen’s, et je leur ai dit que j’allais obtenir mon diplôme en histoire et que j’aimerais beaucoup demeurer à Kingston.Auraient-ils du travail pour un historien ?C’était un lundi.Ils m’ont répondu que, le vendredi précédent, l’archiviste les avait quittés pour aller travailler à la bibliothèque.Est-ce que ça me tentait de devenir archiviste ?J’ai dit oui, bien sûr.

Intervieweur : Et c’est tout ce que vous avez passé comme entrevue pour obtenir le poste ?

M. Wilson : À peu près.Je suis allé voir l’une des bibliothécaires principales, elle était très heureuse de faire ma connaissance, elle m’a embauché, et voilà.

Intervieweur : Et c’est comme ça que votre carrière a débuté.

M. Wilson : Ce qu’il y a de terrible, là-dedans, c’est que moi, aujourd’hui, il ne me viendrait jamais à l’idée de m’embaucher.

Mémoire de maîtrise

Le fonds d’Adam Shortt était conservé à Queen’s.J’ai commencé à comprendre que le projet de Shortt avait été un élément du plan global de publication des Archives, et que tout le processus faisait partie d’un programme très actif d’extension des services attribuable à Arthur Doughty.C’est alors que j’ai commencé à lire les documents de Doughty, et tout mon mémoire s’en est trouvé modifié, jusqu’à ce qu’il finisse par devenir : « Shortt et Doughty, le rôle culturel des Archives publiques du Canada de 1904 à 1935 ». Par la suite, j’en ai fait un document démesuré après avoir étudié ce que Shortt et Doughty avaient tenté de faire des Archives, parallèlement à Mackenzie King, Laurier et Borden : quelque chose de très éloigné de l’image traditionnelle.

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