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Notre histoire





Hôpital Sainte-Anne 1917-1992

L'Hôpital Sainte-Anne, dernier des hôpitaux administrés par le ministère des Anciens combattants, est l'un des neuf hôpitaux construits au Canada pour soigner les malades et les blessés de la Grande Guerre. Édifié en 1917 par la Commission des hôpitaux militaires sous le gouvernement Borden, il concrétise la volonté du gouvernement canadien de manifester sa reconnaissance envers les hommes et les femmes qui ont combattu pendant les guerres dont ce siècle est entaché, et qui en sont revenus.

Photo du premier hôpitalL'Hôpital Sainte-Anne, ainsi que d'autres institutions semblables, été construit dans le but d'apporter une solution à un problème qui ne s'était encore jamais posé dans l'histoire de la guerre. Dans ce premier conflit important qu'à connu l'Europe industrialisée, on fabriqua de nouvelles machines pour décimer l'ennemi.

Fait inédit, on entreprit de creuser rapidement un réseau de tranchées qui traversait la campagne française. La vie était morne et terrible dans les tranchées. Dans l'humidité et le froid, les soldats étaient voués à la maladie et ils risquaient de se faire abattre par l'ennemi s'ils s'aventuraient au-dehors.

D'un autre côté, la science médicale avait réussi à vaincre les maladies qui décimaient autrefois les armées, notamment la fièvre typhoïde. Pour les soldats blessés, le risque de mourir était moindre qu'auparavant. Cependant, la convalescence était considérablement plus longue qu'elle ne le serait plus tard avec l'apparition des antibiotiques dans les années 30, soit juste à temps pour la Seconde Guerre mondiale. L'hôpital militaire pour convalescents a donc été conçu pour administrer des soins d'un type nouveau aux soldats.

La Grande Guerre n'était sans doute pas la plus longue de l'histoire mais personne, dans l'Europe industrialisée et raffinée d'alors, ne s'attendait à ce qu'elle dure si longtemps.

En ces journées radieuses de la fin de l'été 1914, les soldats des pays d'Europe, de Grande-Bretagne et de ses colonies et dominions se dirigeaient en chantant vers les gares et les champs de bataille. Les drapeaux flottaient, les fanfares jouaient et tous comptaient bien être de retour pour Noël. Mais les seuls à être revenus au Canada le 24 décembre étaient les malades et les blessés - ceux pour qui on avait pu trouver de la place. Un petit nombre seulement allait revenir au pays, puisque la quantité de lits disponibles dans les hôpitaux était limitée.

À l'été 1915, la Grande-Bretagne demanda aux pays du Commonwealth qui avaient envoyé leurs troupes de les rappeler chez eux pour les y soigner à leurs propres frais. L'Angleterre n'avait ni la place ni l'argent pour le faire. Au Canada, si des résidences privées et des maisons de campagne avaient déjà été offertes en donation pour soutenir l'effort de guerre, un besoin d'organisation se faisait sentir pour satisfaire la demande de soins aux convalescents. Le premier ministre Borden délégua ce dossier aux hommes d'affaires canadiens et la Commission des hôpitaux militaires fut créée par un arrêté ministériel daté du 30 juin. Lougheed, un homme d'affaires de l'Ouest du Canada, en était le président et Scammell, le secrétaire. La Commission se réunit pour la première fois le 20 juillet 1915.

La première responsabilité de la Commission était la gestion des maisons que des Canadiens aisés lui avaient données et l'adaptation de ces bâtiments à leur futur rôle. Dans tous les cas, la plomberie, la cuisine et le système de chauffage avaient besoin d'être remis en état. Cependant, les magnifiques terrains qui entouraient la majorité de ces résidences en faisaient des endroits propices pour les soins aux convalescents.

Le 7 octobre 1915, la Commission avait sous sa juridiction onze hôpitaux et maisons d'habitation qui pouvaient accueillir six cents patients internes et externes. En 1916, les dépenses étant trop élevées par rapport au nombre de patients soignés, on convertit seulement les bâtiments de plus grande taille en hôpitaux pour convalescents. Parmi ceux-ci figuraient le Deer Lodge de Winnipeg, l'école Bishop Strachan et le Collège Knox de Halifax et de Québec, et le Collège Loyola et le couvent des Soeurs Grises de Montréal.

Le Collège Loyola ainsi que d'autres collèges mis à la disposition de la Commission convenaient particulièrement bien à leur nouvelle vocation. Les salles de réunion, les dortoirs, les salles de cours, les réfectoires et les terrains étaient tout à fait appropriés. En abattant les murs on pouvait créer de vastes salles. Cependant, la rénovation du Pavillon Drummond avait coûté 75 000 $, un montant égal ou même supérieur au coût de construction d'un nouvel hôpital selon les normes que la Commission allait adopter en 1917.

 
Mise à jour : 2002-12-10