Anciens Combattants Canada - Veterans Affairs Canada
   
EnglishContactez-NousAideRechercheSite du Canada
Department Clients Fournisseurs et Professionels Les jeunes et les éducateurs Le Canada se souvient
Veterans Affairs Canada - Le Canada se souvient
Accueil Le Canada se souvient Archives  La libération de la Belgique en 1944
Le Canada se souvient de la libération de la Belgique

La libération de la Belgique en 1944

60e anniversaire

L'année 2004 marque le 60e anniversaire de la libération de la Belgique par les forces alliées, après plus de quatre longues années d'occupation acharnée par les Allemands. Le Canada a joué un rôle important dans ce combat grâce à ses soldats qui ont vaillamment combattu les Allemands et redonné la liberté au peuple belge. Nous soulignons cet anniversaire en se souvenant des sacrifices consentis par ces valeureux Canadiens qui se sont battus au nom de la liberté.

 

La Forteresse de l'Europe

Pendant la majeure partie de la Seconde Guerre mondiale, l'Allemagne contrôlait presque tout le continent européen, occupant pays après pays, la Belgique y compris. Les Allemands ont transformé l'Europe en ce que nous appelons la Forteresse de l'Europe. D'impressionnants dispositifs de défense avaient été érigés le long du littoral permettant aux Allemands de surveiller et d'attendre les Alliés, prêts à regagner le continent. En 1943, les Alliés envahissent l'Italie et entament leur poussée vers le nord. Le 6 juin 1944, l'énorme entreprise visant à libérer par l'ouest l'Europe occidentale occupée par les Allemands se concrétise le jour J, en Normandie. Toutefois, cette grande invasion ne marque que le début d'une longue bataille dans la nord-ouest de l'Europe, bataille qui parvint finalement à mettre fin à la Seconde Guerre mondiale.

 

La percée des Canadiens

Au cours des mois qui suivent le jour J, les troupes allemandes commencent à battre en retraite et les Canadiens peuvent ainsi amorcer leur percée dans le nord et dans l'est. La Première armée canadienne a la tâche d'assurer la sécurité des ports de la Manche afin de permettre aux soldats de traverser la côte française, la Belgique et les Pays-Bas pour, finalement, aboutir en Allemagne.

L'avance des Canadiens est d'autant plus importante que les Alliés doivent pouvoir compter sur un port bien équipé. En attendant, ils continuent à se servir des établissements portuaires qu'ils ont érigés sur les plages de Normandie afin d'approvisionner les forces de l'invasion. Le ravitaillement en hommes et en matériel est vital dans cette région farouchement disputée. Les Allemands ont connaissance des besoins pressants des Alliés et sont décidés à mettre la main sur les ports de la région, coûte que coûte.

 

L'arrivée en Belgique

Corporal S. Kormendy covers Sergeant H.A. Marshal, a scout of the Calgary Highlanders, as he moves over open gound near Kapellen, Belgium, October 6th, 1944

Au début du mois de septembre, la Première armée canadienne - composée, entre autres, de soldats britanniques et polonais - réussit à libérer une grande partie de la côte française, au nord de la Normandie, et à faire une poussée en Belgique (même si, en France, plusieurs villes portuaires fortifiées allaient, non sans peine, être maîtrisées au cours des semaines qui suivirent).

Par moment, la résistance des Allemands semble fléchir et les Alliés entretiennent l'espoir de pouvoir mettre fin rapidement à la guerre. Bruxelles, la capitale de la Belgique, est libérée aux premiers jours du mois de septembre 1944. Pendant que l'Armée canadienne ratisse la côte nord et la côte est, elle se bute aux bases de lancement de bombes volantes (Buzz Bomb). Le démantèlement de ces terribles armes apporte un très grand soulagement aux résidants de sud-est de l'Angleterre, qui en furent les principales cibles. Les Canadiens retirèrent une très grande satisfaction de cette opération.

Certains villages de la Belgique ne comptent plus aucun soldat Allemand lorsque les Canadiens y parviennent; d'autres, par contre, sont défendus par de brefs combats livrés sans merci. La région de l'ouest de la Belgique est libérée rapidement, les Allemands se mobilisant ailleurs. Mais il n'en va pas toujours ainsi : en tentant de franchir le canal de Gand, les Alliés font face à la résistance obstinée de l'ennemi, mais ils réussissent malgré tout à établir une tête de pont. La poussée des Canadiens vers le nord d'Anvers donne lieu à des combats soutenus.

Le rôle de la résistance belge joua un rôle vital dans la libération de la Belgique. Les soldats collaborèrent avec les Alliés pour combattre les Allemands et assurer la sécurité de certains endroits stratégiques. Mais les Alliés avaient toujours grand besoin de se saisir d'un port de mer.

 

L'ouverture d'Anvers

The 7th Brigade is moving through a village in the vicinty of Leopold Canal, October 18th, 1944

Les premiers ports à être libérés sont ou bien trop petits ou bien trop endommagés pour répondre aux problèmes d'approvisionnement des forces alliées. Anvers, port important de la Belgique, est saisi aux premiers jours de septembre et se trouve en assez bon état. Toutefois, le port se trouve à 80 kilomètres de la mer. Situé entre Anvers et la mer, l'estuaire de l'Escaut occidental traverse une partie du territoire de la Belgique et des Pays-Bas, que contrôle toujours les Allemands. La Première armée canadienne est chargée de chasser l'ennemi de l'estuaire afin de permettre aux Alliés d'y accéder. Pour mener à bien cette tâche, il faut d'abord déloger les Allemands des territoires qu'ils occupent en Belgique et dans les Pays-Bas.

La bataille de l'Escaut est longue et pénible, la topographie ne jouant pas en faveur des soldats. Les combats sont cauchemardesques. Plat et inondé, à peine couvert, le terrain est presque impraticable. La libération de ce territoire s'obtient à un coût énorme : la boue colle aux hommes et à l'équipement; il faut franchir de nombreuses digues et bien des canaux; et, surtout, affronter un ennemi aguerri, bien retranché. En effet, l'une de batailles les plus rudes de la guerre fut la traversée du canal Léopold, au nord de la Belgique, dont les abords étaient détrempés et les tranchées, saturées d'eau.

La bataille de l'Escaut infligea 6 000 pertes aux Canadiens. Malgré tout, elle fut des plus cruciales, la Première armée canadienne et les troupes alliées ayant été à la hauteur de la tâche à accomplir. L'armée allemande y fut défaite et l'Escaut, nettoyé des champs de mines. À la fin de novembre, Anvers est ouvert à la circulation maritime et le premier navire du convoi de ravitaillement à y être accueilli est canadien.

 

Sacrifices et gratitude

Bien des anciens combattants allaient raconter que les Belges, sortant de leurs villes, les accueillirent dans une explosion de joie et les couvrirent de milliers de fleurs, pendant que l'ennemi, qui battait en retraite, était poursuivi sans relâche.

La victoire en Belgique fut acquise à un prix élevé. Plus de 800 Canadiens reposent dans ce pays après avoir fait le sacrifice ultime de leur vie, repoussé l'ennemi et redonné la liberté aux Belges, en 1944. D'autres revinrent chez eux l'âme et le corps meurtris pour la vie.

Durant la Seconde Guerre mondiale, le Canada n'a pas que livré combat pour défendre son honneur ou asseoir son pouvoir - les Canadiens se sont portés à la défense de la liberté, de la paix et de la justice. Le Canada s'est uni à d'autres nations pour défaire ceux qui avaient à dessein de les priver de ces privilèges. La libération de la Belgique a joué un rôle prépondérant à cet égard. Les soldats canadiens ayant pris part à la libération de la Belgique sont de véritables héros, des gens ordinaires, des Canadiens prêts à se battre pour leur pays afin de faire respecter les droits fondamentaux de la personne et délivrer le monde de la tyrannie. Le Canada, et le reste du monde, ont une dette de gratitude éternelle envers les hommes et les femmes qui ont servi leur pays en temps de guerre et de paix, et dont le sacrifice est inestimable.

 

Pour en savoir davantage

Pour vous renseigner davantage sur le rôle du Canada dans la libération de la Belgique et d'autres batailles de la Seconde Guerre mondiale, visitez le site Web d'Anciens Combattants Canada, à l'adresse www.vac-acc.gc.ca. Lorsque vous y serez, prenez le temps de consulter la version en direct du Livre du Souvenir de la Seconde Guerre mondiale, un ouvrage spécial où sont inscrits les noms des Canadiens qui ont combattu et qui sont disparus durant ce grand conflit. Le Livre du Souvenir est conservé dans la Tour de la Paix du Parlement, à Ottawa.

 

Programme Le Canada se souvient

Le Programme Le Canada se souvient d'Anciens Combattants Canada invite les Canadiens et les Canadiennes à se renseigner sur les réalisations et les sacrifices accomplis par ceux et celles qui ont servi leur pays et qui continuent à le faire, en temps de guerre et en temps de paix. Le Programme encourage la population canadienne à participer aux activités commémoratives afin de préserver l'héritage des anciens combattants pour les générations à venir.

 
Mise à jour : 2005-1-12