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Le 426e Escadron et le Halifax LW 682

l'équipage De la Belgique, une exclusivité sur le Web en RealAudio

L'armée de l'air canadienne s'est particulièrement distinguée au cours de la Deuxième Guerre mondiale. Les unités de l'ARC ont pris part à toutes les opérations aériennes importantes d'outre-mer, de la bataille d'Angleterre au bombardement de l'Allemagne. Les équipages canadiens ont piloté tous les types d'avions, du Dakota - véritable cheval de labour - au Mosquito, en passant par le Halifax, le Liberator, le Lancaster et le glorieux Spitfire. En tout, plus de 232 500 hommes et 17 000 femmes ont servi dans l'ARC, soit pour la défense du territoire canadien, soit à l'étranger.

C'est dans le Bomber Command que l'engagement aérien du Canada a été le plus important et le plus

Le Halifax et l'équipage

coûteux. Début 1943, on a fusionné 11 escadrilles de bombardement canadiennes pour former le Groupe de bombardement canadien n° 6 de l'ARC, placé sous le commandement du vice-maréchal de l'air G.E. Brooks, à qui a succédé un an plus tard le vice-maréchal de l'air C.M. McEwen. Au début, le Groupe n° 6 de l'ARC, composé des 405e, 408e, 419e, 420e, 424e, 425e, 426e, 427e et 428e escadrons, a subi de lourdes pertes : 100 avions - 7 p. 100 de ses effectifs - entre le 5 mars et le 24 juin 1943. Cependant, vers le milieu de l'année 1944, l'amélioration de l'équipement, une meilleure formation des équipages, leur plus grande expérience et la protection de l'aviation de chasse jusqu'aux approches des objectifs ont renversé la situation. Fin 1944, les pertes du Groupe n° 6 de l'ARC comptaient parmi les plus légères de tous les groupes du Bomber Command. L'équipage du 426e Escadron ne fut malheureusement pas aussi heureux, durant la sinistre nuit du 13 mai 1944.

Le mois de mai 1994 a été un mois d'intense activité aérienne au-dessus du territoire français, le Bomber Command ayant interrompu son offensive stratégique contre l'Allemagne afin d'offrir son puissant soutien aux Forces aériennes tactiques et de les aider à isoler le futur champ de bataille de la Normandie en bombardant sans relâche les sites de lancement de « roquettes » que les Allemands s'affairaient à préparer dans le Pas de Calais.

Après avoir attaqué avec succès les installations côtières de Calais, le 9 mai, le 426e Escadron a repris ses attaques sur des objectifs ferroviaires situés en Belgique, bombardant les installations de triage à Gand, le 10, et à Louvain, deux nuits plus tard. La première attaque a été très concentrée et a produit un écran opaque de poussière et de fumée qui a assuré sa couverture, mais la seconde a été moins heureuse. Un des bombardiers a dû rentrer précipitamment; un autre, touché par un chasseur et la d.c.a., a dû abandonner sa mission; deux équipages n'ont pu identifier leur cible et deux bombardiers ne sont pas rentrés à la base.

Le Halifax LW682 du 426e Escadron s'est écrasé près de Grammont et, malheureusement, l'équipage a péri au complet; il comprenait le sous-lieutenant d'aviation Wilbur Boyd Bentz, le sous-lieutenant d'aviation Fred Roach, le sous-lieutenant d'aviation John (Jack) Wilson Summerhayes, le sous-lieutenant d'aviation Clifford Stanley Phillips, le navigateur Thomas Wessel Taylor, le mitrailleur-radiotélégraphiste Jack Edwin McIntyre, le mitrailleur ventral Joseph Édouard Jean Guy Arbour et l'officier mécanicien de bord Roy Ellerslie.

Lorsque les forces allemandes sont arrivées sur le lieu de l'écrasement, elles n'ont pu trouvé les restes que de cinq aviateurs, quatre Canadiens et un Anglais. Dans le document allemand, rédigé au moment où l'unité de récupération quittait le lieu de l'écrasement, on déclare que l'unité n'a presque rien retrouvé de l'avion parce qu'il s'était écrasé dans un terrain marécageux, situé à proximité de la Dendre. Trois aviateurs, tous Canadiens, étaient toujours ensevelis avec l'épave dans le marécage. Il s'agissait du sous-lieutenant d'aviation Wilbur Boyd Bentz, du sous-lieutenant d'aviation John (Jack) Wilson Summerhayes et du sous-lieutenant d'aviation Fred Roach.

Ces trois Canadiens sont restés ensevelis dans la boue jusqu'au mois d'août dernier, quand un petit groupe de volontaires canadiens, dirigé par Karl Kjarsgaard de la Halifax Aircraft Association et Jay Hammond, le neveu du pilote, se sont rendus sur place pour procéder à la récupération des restes des trois hommes manquants et de l'avion , un bombardier Halifax d'une valeur historique indéniable, dont il ne subsiste que quelques exemplaires. La récupération du Halifax LW682 a eu lieu avec l'aide de l'Association belge de l'histoire de l'aviation et celle de nombreux volontaires belges, et elle était parrainée par l'Association du 426e Escadron avec le soutien financier du ministère du Patrimoine canadien. Le 6 septembre, l'équipe a réussi à récupérer les restes des trois aviateurs manquants; ils seront enterrés auprès de leurs camarades de combat.

Le ministère des Anciens combattants, les Forces canadiennes et l'Association du 426Escadron (Thunderbird) ont prévu un service funèbre, à la mémoire des trois aviateurs, le 10 novembre, au cimetière communal de Geraardsbergen. Les proches parents de la plupart des huit membres d'équipage seront présents, de même que des membres de l'Association du 426e Escadron, de l'Association de la Force aérienne du Canada, de l'Association des PG de l'aviation royale du Canada et de l'Association belge de l'histoire de l'aviation ainsi que des représentants du gouvernement belge.

 
Mise à jour : 1999-6-25