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Discours prononcé devant le Club canadien de Winnipeg, le 29 décembre 1914


D’Halifax à Winnipeg, j’ai parcouru sur cet immense continent une distance plus vaste que ne couvre l’Atlantique et pourtant je ne suis encore qu’au seuil de ces grandes provinces de l’Ouest, lesquelles ont répondu avec tant de fougue à l’appel du devoir lancé, il y a plus de quatre mois. Dans toute l’immensité de notre Dominion, avec ses foyers de population éparpillés et la diversité des races, des traditions et des croyances qui s’y perpétuent, une seule voix crie la justice de la cause pour laquelle nous avons levé l’épée et il n’existe qu’une réponse à l’obligation qui nous échoit. Nulle part en notre Dominion cette réponse et cette voix n’ont été plus unanimes et plus fortes que dans cette ville portail de l’Ouest.

Au sein de ce Dominion, nous sommes engagés dans des tâches paisibles qui prennent toute notre énergie pour développer notre vaste territoire et pour consolider notre grande et libre nation, située dans la moitié septentrionale du continent que nous occupons, et ceci rend quasi impossible la conception de la guerre comme un moyen justifiable, désirable ou même nécessaire pour faire évoluer et pour développer notre pays. Les trois grandes guerres qu’a engagées l’Allemagne au cours de ces cinquante dernières années ont fourni à la nation un prestige, des territoires et d’importantes indemnités de guerre ainsi qu’une étonnante augmentation de la puissance et de l’influence nationales. Pendant toute cette période, le sol allemand n’a jamais été foulé par l’envahisseur et son peuple n’a pas eu à endurer les nombreuses souffrances qu’ont connues les nations contre lesquelles l’Allemagne a triomphé. Le culte de la vaillance; la doctrine du pouvoir à la base du droit suprême et unique; l’idée que l’État est obligé d’exercer son pouvoir sans cesse croissant, au moyen de la guerre, pour permettre son propre avancement et la diffusion de ses idéaux et de sa culture; la croyance que les idéaux, les méthodes et la culture germaniques ont pour résultat une civilisation supérieure et meilleure; la croyance que la domination militaire allemande constitue ce qu’il y a de mieux non seulement pour l’Allemagne, mais aussi pour le monde entier; les avantages économiques et commerciaux et l’expansion coloniale que peut assurer la force militaire allemande par le biais de la guerre, ce sont ces considérations et d’autres du même genre qui expliquent en partie la concentration du mode de pensée germanique sur l’idéal de la force, de la guerre et de la conquête. Le gouvernement allemand contrôle l’opinion publique, ce que nous estimons difficile à réaliser. Toutes les influences qui modèlent la pensée du peuple ont comporté l’idée que la guerre, et particulièrement la guerre contre notre empire, était un devoir incontournable et inévitable. Les classes du pouvoir constituent un commandement militaire autocratique, et la caste militaire, l’autorité suprême, souhaitait la guerre. Il ne fait aucun doute que certaines influences, en Allemagne, aient été favorables à la paix et à un développement pacifique, mais ces forces manquaient apparemment d’organisation et de leadership. De plus, il est manifeste que depuis vingt-cinq ans, un esprit de démocratie souffle sur l’Allemagne, ce qui a suscité des inquiétudes au sein de l’oligarchie au pouvoir et chez tous ceux qui sont dévoués aux principes de l’absolutisme. Ces derniers sont très confiants qu’une guerre victorieuse serait l’un des facteurs les plus puissants pour affaiblir ou même annihiler cet esprit.

Entre l’autocratie prusse et son idéal de domination mondiale, la suprématie britannique sur l’océan a su constituer une barrière qui, pour que cet idéal se réalise, doit disparaître. Il a donc été proclamé que l’avenir de l’Allemagne était sur l’océan. Nous commençons seulement à réaliser l’ampleur de la considérable force militaire de l’empire germanique. À l’aube de la guerre, nous ne faisons que commencer à comprendre combien son organisation militaire, sa préparation et ses ressources sont supérieures aux nôtres et à celles de toutes les autres nations. Brandissant cette énorme puissance, qui a fait de toute velléité d’attaque de la part de notre empire un rêve irréalisable, l’Allemagne, depuis au moins vingt ans et avec de plus en plus d’insistance, a lancé à l’Empire britannique le défi des mers. L’Allemagne savait pertinemment, tout comme la Grande-Bretagne, ce que signifiait ce défi et ce qu’il en coûterait de refuser de le relever. Nous devions soit admettre notre inaptitude à protéger adéquatement les voies de l’Empire et, par conséquent, nous retirer sans gloire du combat qui nous était imposé sans merci, soit affirmer le droit de l’Empire d’exister. Nous pouvions donc raisonnablement nous attendre à ce que soit remise en question la suprématie de nos forces navales. Donc, les affrontements des forces navales que les chefs d’État britanniques se sont vainement efforcés d’éviter se sont poursuivis d’année en année. Aucun coup de feu n’a été tiré, aucun bateau coulé, aucune bataille livrée. Pourtant, en réalité, la guerre se livrait entre les deux nations. Les enjeux internationaux sont souvent déterminés autrement que par les hostilités en tant que telles. La Grande-Bretagne a compris que lorsque l’Allemagne s’estimerait en mesure de contester sa puissance sur les mers, l’heure du départ serait en vue. En réalité, l’heure du départ serait déjà arrivée.

À trois reprises au cours des dix dernières années, l’Allemagne a mené l’Europe au seuil de la guerre. À deux de ces occasions, elle a imposé sa volonté à l’Europe mais la troisième fois, la Grande-Bretagne a tenu bon devant l’Allemagne qui s’est inclinée. Les événements de 1911 n’ont jamais été oubliés et il y a lieu de croire que sans l’importante influence de Sir Edward Grey, la guerre qui a éclaté en 1914 aurait été imposée à l’Europe au cours de l’année précédente. J’ai parlé de trois occasions, mais comme me l’a dit un jour un chef d’État doté d’une longue expérience dans le domaine des affaires étrangères : «La bouilloire des affaires étrangères est toujours sur le point de se mettre à bouillir, bien que la population n’en sache rien avant que la vapeur commence à s’en échapper». Lorsque les secrets des dossiers diplomatiques seront entièrement révélés, je ne doute pas que l’on découvre que pendant chacune des dix dernières années, l’agressivité des Allemands aura maintenu l’imminence, ou du moins la probabilité de l’éclatement de la guerre.

Non seulement ici mais aussi dans les îles Britanniques, la préparation militaire a été imparfaite puisqu’elle se déroulait dans un contexte pacifique. L’instinct des Britanniques va à l’encontre du militarisme et les armées à grand déploiement ne sont pas bien vues. Cependant, rien que dans les îles Britanniques et dans les Dominions autonomes, il se trouve soixante millions de personnes, une population presque aussi nombreuse que celle de l’Allemagne. Si notre préparation pour la lutte a été insignifiante comparativement à celle de l’Allemagne, n’oublions pas que ses ressources sont insignifiantes comparativement à celles de notre Empire. Bien d’autres choses que les forces armées comptent sur le champ de bataille. Dans le cadre de l’organisation de la guerre moderne, il convient de tenir compte de toutes les ressources de la nation. Considérons les ressources du Canada qui, même dans l’année à venir, peut fournir des provisions alimentaires presque sans limite. Nos merveilleux systèmes de transport constituent un atout précieux, même à des fins militaires. Comment a-t-il pu être possible de réunir au camp Valcartier, deux semaines après l’éclatement de la guerre, une armée de 35 000 hommes venus d’un territoire presque aussi vaste que l’Europe? Comment a-t-il été possible d’armer, d’équiper et d’organiser tout ce monde de sorte que l’armée était prête à mettre les voiles dans les six semaines qui ont suivi l’ordre donné? Tout cela a été possible grâce à la capacité d’organisation, aux fantastiques systèmes de transport et aux activités industrielles du Canada. Nos usines préparent déjà non seulement des vêtements et des équipements de toutes sortes mais aussi des munitions de guerre en très grandes quantités et d’une nature que nous n’aurions même pas songé produire il y a seulement quatre mois. Nos ressources inépuisables dans les domaines des forêts, des pêches, du charbon et des minéraux sont des atouts inestimables dans cette guerre. Tout cela entrera en ligne de compte à long terme, comme l’Allemagne le découvrira. Bref, nous avons à notre avantage les ressources alors que l’Allemagne a l’atout de la préparation.

L’aptitude des forces alliées à retenir les puissantes forces de l’Allemagne en attendant que nous comblions nos lacunes en matière de préparation a amplement été démontrée et les armées de l’Empire, de même que ses immenses ressources, s’organisent déjà de telle sorte qu’il n’y a pas de doute quant à l’issue de la lutte. Les préparatifs doivent être exhaustifs et adéquats. Il serait non seulement inutile mais aussi criminel d’envoyer nos citoyens soldats sur le champ de bataille sans l’organisation, la formation et la discipline qui sont essentielles dans un contexte de guerre moderne.

Ainsi, ici à l’Ouest, de même qu’à l’est de notre Dominion et dans tout l’Empire, les armées s’organisent, l’équipement et l’armement sont en voie de préparation et nous nous préparons au jour où les invités venus d’Allemagne devront être repoussés dans les limites de leurs propres frontières. Cette marche ne prendra fin que lorsque l’oligarchie prusse et sa domination sur le peuple germanique connaîtront une fin inévitable et bien méritée.

Au cours des trois derniers mois, j’ai vu au moins 60 000 Canadiens en armes, et de ceux-là, au moins 30 000 seront bientôt sur le champ de bataille. À l’étranger et ici-même, plus de 100 000 Canadiens se préparent au plus dur des devoirs d’un soldat. Ceux qui doivent bientôt engager la bataille lutteront aux côtés des meilleures armées du monde et nous sommes assez confiants, en nous fondant sur les expériences passées, qu’ils se comporteront avec dignité et honneur pour eux-mêmes et pour leur pays. Ceux qui acquièrent la formation et la discipline du soldat feront bien de se rappeler qu’il servent en réalité leur pays tout comme s’ils étaient sur le front, sans quoi leur service sera sans efficacité ni utilité.

Il est à peine nécessaire d’insister sur l’unité de l’objectif commun qui anime l’Empire entier dans cette lutte. Pour les classes dominantes de l’Allemagne, il est difficile sinon impossible de comprendre un tant soit peu la force d’un empire uni par des liens qui leur semblent imparfaits et si ténus. Les idéaux sur lesquels se fonde l’empire germanique sont si fondamentalement différents de ceux qui font la force des dominions Britanniques et la solidité de leur union que cela n’a rien d’étonnant. Nos possessions autonomes sont unies par les liens d’une allégeance commune à la Couronne. Cependant la Couronne est devenue le symbole de la souveraineté du peuple. Selon notre conception et notre mode de gouvernement, le Roi règne pour exécuter la volonté du peuple, qui dirige. La force de l’Empire repose sur le fondement éternel de liberté exprimé par l’idéal et l’application de l’autonomie gouvernementale dévolue aux peuples des Dominions à titre de droit et non de grâce. L’esprit de l’absolutisme prusse qui domine le peuple de l’Empire germanique considère une telle forme de gouvernement faible et inefficace. Selon eux, elle ne constitue qu’une phase passagère et la théorie germanique de l’absolutisme ne pourra manquer d’imprégner le monde entier au moment opportun. Ainsi, cette lutte porte sur des enjeux qui transcendent les intérêts et l’avenir de notre propre Empire et englobent l’intégralité de la théorie et de la l’application du gouvernement pour toutes les futures générations du monde. Si les idéaux militaristes et autocrates de l’oligarchie prusse arrivent à s’imposer et à dominer le monde, le progrès et le développement de la démocratie seront suspendus indéfiniment, ou alors des siècles de réalisations auront été vains et l’humanité devra reprendre à zéro la lutte pour les idéaux de liberté et les droits à l’autonomie gouvernementale qui sont des droits fondamentaux du peuple britannique. Les pouvoirs de la démocratie sont donc en jeu aujourd’hui, et l’issue de ce conflit ne touche pas seulement l’existence de l’Empire britannique mais aussi toutes les aspirations, à l’échelle mondiale, qui ont trouvé leur expression dans la liberté dont jouit la population.

Dans la mesure où il peut être affirmé que notre Empire possède une constitution, celle-ci est de nature moderne et se trouve encore au stade du développement. Il est difficile de concevoir qu’ un jour, elle émergera distinctement de ce stade ou qu’elle atteindra un point où le développement constitutionnel ne sera plus à venir. De fait, le génie du peuple britannique et tout notre passé donnent à penser le contraire. L’évolution a généralement été graduelle, et toujours pratique. Les différentes étapes ont toujours été réalisées d’instinct plutôt que selon une théorie soigneusement élaborée. Mais les libertés elles-mêmes de l’Empire ont rendu possible des réalisations qu’aucune forme d’absolutisme n’aurait pu permettre de présager. L’objectif commun qui inspire les Dominions britanniques et leur participation à cette guerre à une si vaste échelle a amusé les seigneurs de guerre prusses. Il a aussi mis en pièces l’assurance qu’ils avaient du fait que les ressources militaires de ces Dominions étaient tout à fait négligeables. Il est très probable que la contribution des quatre nations libres des possessions outre-mer aura atteint 250 000 soldats si celle-ci doit se poursuivre une année de plus. Ce résultat, ou plutôt les résultats déjà obtenus, doivent marquer une époque fantastique de l’histoire des relations entre les diverses parties de l’Empire. Il y a ceux que ma voix peut atteindre et qui verront les possessions outre-mer surpasser en richesse et en population les Îles britanniques. Il y a des enfants, qui jouent dans nos rues en ce moment, et qui verront peut-être le Canada à lui seul atteindre cette importance. Il est donc impossible de croire que la situation actuelle, dans la mesure où elle concerne le contrôle de la politique étrangère et les relations entre les diverses parties de l’Empire, puisse demeurer ce qu’elle est aujourd’hui. Tout le monde est conscient de la complexité du problème ainsi exposé, mais nul ne doit désespérer de l’atteinte d’une solution satisfaisante ni douter de la profonde influence que les importants événements de ces quelques derniers mois ainsi que ceux qui auront lieu dans un avenir immédiat pourront exercer sur l’un des enjeux les plus fascinants et les plus profonds qui n’aient jamais été posés aux chefs d’État.

Il n’y a pas de citoyens plus loyaux et patriotes au Canada que les individus d’origine germanique dans tous les coins de notre Dominion. Tant à l’Est qu’à l’Ouest, ceux-ci ont été honnêtes et actifs dans leurs efforts et leur participation. Il convient particulièrement de souligner que les citoyens d’origine germanique du Canada sont des gens paisibles et opposés à toute forme de militarisme. Ils comprennent profondément et apprécient les principes du gouvernement démocratique. Ils ont en aversion l’absolutisme et abhorrent la guerre. Mais, quoique l’on tienne compte des enseignements des plus grands penseurs de l’Allemagne et quoique le cheminement du gouvernement allemand doit être considéré comme l’expression du mode de pensée national, aucun idéal semblable n’anime le peuple allemand. L’Allemagne est disposée à écarter avec indifférence et même avec mépris toutes les propositions prônant un règlement des différends internationaux au moyen de méthodes pacifiques. De fait, le gouvernement allemand semble considérer de telles propositions comme expressément dirigées contre les intérêts de l’Allemagne. Ces intérêts, selon eux, exigent que le pouvoir militaire allemand serve inévitablement le développement et l’avancement national par le truchement de l’asservissement et de l’humiliation d’autres nations ainsi que par l’appropriation des biens qu’elle peut juger les plus utiles à ses fins. Cette conception des choses met en lumière l’idéal selon lequel dans tous les siècles à venir, la force brutale devra constituer le droit suprême, la nation la plus puissante représentera la loi à elle seule, ses traités et ses obligations pourront être ignorés au besoin, et la volonté nationale doit seule être juge de ce besoin. Si tous les enseignements de la chrétienté et tous les idéaux de la civilisation moderne ne visent que ce résultat, l’humanité n’a pas de raison de considérer ses idéaux et ses normes comme supérieurs à ceux des brutes. En réalité, on devrait même dire que l’homme est légèrement inférieur aux brutes.

«Rien de plus? Un monstre, puis un rêve,
Une discorde. Dragons des origines,
Qui se déchirent dans leur vase,
Douce musique qui lui sied.»

De tels idéaux ne servent pas l’humanité, et plus tôt ils seront dissipés et rejetés, mieux cela vaudra pour la nation qui les nourrit et pour le monde entier. Si cette guerre était nécessaire pour arriver à cette fin, ne regrettons pas alors qu’elle soit survenue.

À l’instar du reste du monde, nous reconnaissons tout à fait et apprécions les grandes qualités du peuple germanique et tout ce qu’il a réalisé dans les plus hautes sphères de l’activité humaine. Nous ne cherchons pas à nous mesurer à lui, si ce n’est que dans une généreuse rivalité pour l’avancement de tout ce qui peut être mieux dans la civilisation moderne. Nous n’avons avec lui aucune querelle, si ce n’est qu’il a déserté la cause de la liberté et de la démocratie en prêtant une obéissance indiscutable à l’autocratie militariste et arrogante à laquelle il a abandonné le contrôle de sa nation. Dans cette lutte contre l’oligarchie prusse et contre ses idéaux, le Canada, en collaboration avec tout l’Empire, est prêt à se battre et compte se battre jusqu’à la mort. Nous essuierons peut-être des revers. Des sacrifices seront inévitables. Il y aura des moments de doute et même de pessimisme. Cependant, la force, la détermination et l’esprit d’initiative qui n’ont pas manqué au peuple de notre empire dans la tempête et les périls qu’il a connus il y a plus d’un siècle et qui ont maintenu la moitié septentrionale de ce continent au sein de l’Empire font toujours partie de notre patrimoine et ne nous manqueront pas cette fois encore.

Il n’y a qu’un moyen de faire face efficacement à la force et à la violence prusses ainsi qu’à l’idéal d’absolutisme qui lui est propre. Il faut une fois pour toutes l’écraser. Plus tôt cela sera accompli, mieux cela vaudra pour le peuple germanique et toutes les nations. Le Canada se joint de tout coeur à cette tâche phénoménale. Tout le monde sait ce qui a été fait. Ce qui reste à faire ne peut être limité que par la nécessité.


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Traduction de : Borden, Robert Laird. Canada at war : speeches by the Rt. Hon. Sir Robert Laird Borden before Canadian Club. [Ottawa? : Cabinet du Premier ministre?], 1914. Pages 25-31.


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