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Québec — On dirait presque l'amorce d'un scénario catastrophe. En écoutant parler les diffuseurs de spectacles présents à la Bourse RIDEAU depuis dimanche, on sent bien que quelque chose se prépare. Quelque chose d'assez grave même.
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Je me souviens d'un film de Gilles Groulx, pamphlet musical mettant en scène un capitalisme fier de l'être, joué et entonné par Joseph Rouleau de sa belle voix de basse. Il s'intitulait Au pays de Zom, et le compositeur Jacques Hétu en avait signé la musique souvent ironique, avec des choeurs, des récitatifs, ancrant son avant-garde dans un lyrisme aux racines plus anciennes. Le mariage de ses harmonies sonores avec les sarcasmes du Groulx contestataire faisait grincer ce blues du businessman de la plus délicieuse façon.
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Dans un éditorial éclairant intitulé «Un cinéma de l'immaturité», à lire dans la nouvelle livraison de 24 images, en kiosque aujourd'hui (soit juste à temps pour alimenter les conversations durant les Rendez-vous du cinéma québécois), la rédactrice en chef de la revue, Marie-Claude Loiselle, s'interroge, à la lumière des décès récents de Pierre Falardeau et de Gilles Carle, sur la notion de continuité, absente selon elle dans notre cinéma, où elle constate «la quasi-inexistence [...] de films réalisés par des cinéastes d'âge mûr».