L’entrevue de transition ...
ce à quoi vous attendre

Que vous comptiez deux ou trente ans de service dans les Forces canadiennes, le retour à la vie civile n’est jamais facile. ACC en est conscient et c’est pour cette raison qu’il compte des conseillers de secteurs dans chaque base militaire au pays.

Jason Jennings travaille depuis trois ans pour ACC à titre de conseiller de secteur à la base militaire de Gagetown. Son travail consiste à avoir une entrevue de transition avec les militaires en voie d’être libérés. La rédaction de Salut! a rencontré Jason pour parler de cette entrevue.

Les militaires qui quittent les Forces doivent-ils tous vous rencontrer?
Nous offrons et recommandons à tous les militaires qui s’apprêtent à quitter les Forces de rencontrer le conseiller de secteur d’ACC, que ce soit dans un cadre officiel ou non. Une telle rencontre fait partie des étapes de la transition, mais l’entrevue en soi n’est pas obligatoire. Ce ne sont pas tous les militaires qui auront besoin de notre aide, mais nous sommes ici pour aider ceux qui en auront besoin, y compris la famille de ceux-ci.

L’entrevue de transition semble être quelque chose de très sérieux. L’est-ce vraiment?
Il s’agit tout simplement d’une rencontre d’une trentaine de minutes au cours de laquelle j’explique au militaire les différentes étapes de la transition à la vie civile ainsi que les programmes et les services offerts par ACC et d’autres partenaires. Nous parlons de ses besoins et de ses plans après la vie militaire.

Est-ce que la famille peut assister à la rencontre?
Certainement! Retourner à la vie civile est un gros changement pour toute la famille. Le conjoint, la conjointe ou les enfants ont peut-être des difficultés à vivre ce changement et nous avons peut-être des moyen de les aider. La nouvelle Charte soutient les familles mieux qui jamais auparavant.

Posez-vous des questions personnelles?
Seulement celles que j’ai besoin de poser. Le militaire est libre de refuser de répondre à une question. Voici les questions que je pose habituellement :

• Quittez-vous les Forces pour des raisons médicales ou de votre propre gré?
• Si vous quittez pour des raisons médicales, recevez-vous une pension pour l’un ou l’autre de vos problèmes de santé? Sinon, nous pouvons enclencher le processus de demande d’indemnité si votre état de santé est lié au service.
• Vous inquiétez-vous de votre santé ou de celle de quelqu’un dans votre famille?
• Où prévoyez-vous habiter après votre libération?
• Quels sont vos plans à votre retour à la vie civile?

Pourquoi un militaire doit-il vous donner son adresse?
Le militaire qui quitte les Forces déménagera probablement. Nous voulons donc savoir où lui envoyer toute nouvelle information.

Quel genre de conseil pouvez-vous donner sur la vie après la libération?
Selon mon expérience personnelle, il y a trois choses qui préoccupent les militaires à la veille de quitter les Forces : être en santé, avoir un bon emploi et un bon foyer pour leur famille. Je leur fournis donc les coordonnées des services provinciaux ou municipaux où ils peuvent obtenir de l’aide, notamment pour trouver un médecin, demander leur carte d’assurance-maladie et je leur indique aussi où trouver d’autres renseignements utiles sur l’endroit où ils vont vivre. Je leur parle ensuite d’autres domaines où ACC peut les aider, que ce soit notre programme de réadaptation, de recherche d’emploi ou d’aide financière.

En passant

Avant de quitter les Forces définitivement, assurez-vous que toutes les blessures que vous avez subies au cours de votre service sont bel et bien consignées dans votre dossier militaire. Vous en verrez l’importance si jamais votre état de santé se détériore en raison d’une de ces blessures et vous avez besoin d’aide d’ACC.

• Avant de quitter, n’oubliez pas de faire votre demande de carte d’assurance-maladie à la province où vous déménagez.
• Commencez tôt à chercher un médecin de famille et un dentiste, bien avant d’être libéré; il y a des endroits où il est très difficile de se trouver un médecin de famille.
• Renseignez-vous pour savoir si vous êtes admissible au Régime de soins de santé de la fonction publique.