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Téléfilm Canada rend public un profil exhaustif de l’industrie de l’enregistrement sonore au Canada

Montréal, le 20 janvier 2005 – Téléfilm Canada annonce la publication du Profil de l’industrie de l’enregistrement sonore au Canada, une étude approfondie du secteur canadien de la musique. Cette initiative a reçu l’appui du ministère du Patrimoine canadien, de la Canadian Independent Record Production Association (CIRPA) et de l’Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ).

« Les résultats de cette étude – la première de cette envergure – doteront l’industrie canadienne d’un outil de planification important pour l’avenir, d’expliquer Wayne Clarkson, directeur général de Téléfilm Canada. Compte tenu des grands changements qui ont marqué le secteur de l’enregistrement sonore depuis trois ans, il était important d’avoir un document élaboré qui indique clairement où l’industrie se situe à l’heure actuelle et vers quoi elle se dirige. »

Téléfilm a mandaté le Groupe Nordicité ltée, une firme de services-conseils oeuvrant dans le domaine des médias, pour produire un profil industriel à la fois large et objectif qui permette de comprendre la structure de l’industrie de l’enregistrement sonore au Canada et fournisse des statistiques détaillées sur la santé financière des entreprises canadiennes et sur leurs ventes au pays et à l’étranger.

Cette étude dresse le profil financier du secteur de l’enregistrement sonore, fournit des renseignements quantifiables afin d’évaluer l’efficacité des politiques et des programmes liés à l’industrie et procure des données pour le repositionnement éventuel des maisons de disques.

L’approche
Cette étude a fait appel à un échantillon d’entreprises représentatif des quelque 400 maisons de disques exploitées au Canada, soit 37 des plus importantes entreprises canadiennes indépendantes et trois des cinq grandes sociétés de propriété étrangère. Les principaux secteurs d’intérêt étaient les activités de production, les profils d’emploi et les résultats financiers. L’étude a couvert principalement 2001 et 2002, dernières années pour lesquelles des données financières complètes étaient disponibles.

D’autres données sur l’apport économique de l’industrie de l’enregistrement sonore et les ventes au détail ont été puisées respectivement à Statistiques Canada et chez Nielsen SoundScan.

Les principaux résultats
Parmi les résultats concernant la ventilation des revenus, l’analyse des ratios financiers et les données sur l’emploi, le rapport met particulièrement en évidence que :

• En général, à l’échelle du Canada, les petites et les grandes entreprises interrogées tirent leurs revenus de trois activités principales : l’édition de musique; la production, le lancement, la promotion et la distribution d’enregistrements à partir de bandes maîtresses; et la distribution de disques. Les activités non liées à l’enregistrement sonore (gestion d’événements en direct, production de DVD, etc.) représentent 37% des revenus des petites entreprises, par rapport à 6% seulement pour les grandes entreprises.
• Dans l’ensemble, les grandes maisons de disques indépendantes démontrent un faible rendement financier par rapport aux entreprises d’autres industries culturelles et à l’économie en général.
• Une analyse des données de Statistiques Canada montre qu’en dépit des faibles résultats financiers, les emplois liés à l’industrie de l’enregistrement sonore ont constamment augmenté entre 1997 et 2003, ce qui se traduit par un taux de croissance annuel moyen de 3,6%, bien au-dessus de celui de l’ensemble de l’économie (2,3%).

Principales recommandations
Comme l’industrie de l’enregistrement sonore vit des changements majeurs à un rythme sans précédent, il est primordial de pouvoir compter sur des données complètes et fiables pour prendre des décisions administratives et stratégiques. L’étude met de l’avant quatorze recommandations pour l’élaboration d’un cadre d’analyse et l’amélioration des bases de données. Cela permettra de mesurer adéquatement la performance de l’industrie et d’évaluer l’impact des politiques et des programmes en place.

Tendances au sein de l’industrie
Les intervenants interrogés s’entendaient sur plusieurs enjeux principaux, dont :

• Les faibles résultats financiers de l’industrie de l’enregistrement sonore sont dus non seulement au piratage de la musique en ligne, mais aussi aux grands changements sociaux comme les attitudes et fausses perceptions des consommateurs, surtout chez les jeunes, à l’égard du rôle des maisons de disques (perception à l’effet qu’il y a une majoration indue des prix d’un côté, et que la musique est un produit bon marché et très accessible de l’autre), de la propriété intellectuelle (la croyance que le partage des fichiers permet à l’artiste et à la maison de disques de se faire connaître) et la façon dont la musique est consommée.
• Bien que la viabilité à long terme de l’industrie dépende de l’avantage concurrentiel et du savoir commercial des intervenants, il semble qu’une certaine forme de financement public sera toujours requise pour que le Canada maintienne une présence importante au sein de l’industrie internationale de l’enregistrement sonore.
• Parmi les personnes interrogées, il y a un consensus sur le fait que l’industrie sera transformée par le commerce au détail électronique. Tandis que certains croient que cette transformation aura lieu d’ici trois ans, d’autres pensent que les ventes électroniques ne remplaceront pas les réseaux traditionnels de ventes avant dix ans.

Pour en savoir plus sur le Profil de l’industrie de l’enregistrement sonore au Canada, consultez le site Internet de Téléfilm (www.telefilm.gc.ca).

Téléfilm Canada, un investisseur culturel en cinéma, télévision, nouveaux médias et musique
Téléfilm Canada est un organisme culturel fédéral voué principalement au développement et à la promotion des industries canadiennes du film, de la télévision, des nouveaux médias et de la musique. En poursuivant l'objectif d'augmenter les auditoires des produits culturels canadiens, la Société agit comme partenaire du secteur privé en investissant dans des productions diversifiées qui peuvent rejoindre un large public.

Renseignements :
Jeanine Basile, chef – communications et affaires publiques
(514) 283-6363 ou (800) 567-0890, basilej@telefilm.gc.ca