Le discours du budget 2006
Le ministre des Finances,
L’honorable James M. Flaherty, C.P., M.P.
Le 2 mai 2006
Le texte prononcé fait foi.
Cibler les priorités
Monsieur le Président, le budget est équilibré, nos dépenses sont
ciblées et les taxes et impôts diminueront pour toutes les Canadiennes et tous les Canadiens.
Les budgets nous renseignent sur nos motifs et nos objectifs. Ils nous
renseignent aussi sur nos priorités.
Monsieur le Président, le gouvernement est déterminé à agir, tout
particulièrement en matière d’allégement fiscal. Pendant des années, Ottawa a surtaxé les Canadiens. Dans
le présent budget, nous leur accordons un véritable allégement fiscal.
Un allégement fiscal concret, qui fait la différence et sur lequel on
peut compter.
Monsieur le Président, voilà le but ultime de ce budget.
La TPS et l’impôt sur le revenu des particuliers
-
Revenu d’emploi : À compter du 1er juillet, ce budget
crée un tout nouveau crédit canadien pour emploi. Ce crédit permettra de réduire les coûts assumés par
les Canadiens pour leur travail, et il tiendra compte des frais liés notamment aux ordinateurs à domicile,
aux uniformes et aux fournitures.
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Et le montant que tous les Canadiens peuvent gagner sans devoir payer d’impôt
fédéral sera augmenté, et ce, en 2005, en 2006 et en 2007.
Monsieur le Président, ce budget changera les choses pour vrai.
Impôt des petites entreprises
Mais il y a plus.
Monsieur le Président, les petites entreprises sont un élément
essentiel de l’économie canadienne.
Environ 97 % de toutes les entreprises canadiennes sont de petites
entreprises. Elles représentent plus de la moitié des emplois au pays.
Dans ce budget, il y a des mesures pour favoriser l’essor des petites
entreprises.
Impôt des sociétés
Monsieur le Président, pour exceller sur la scène économique mondiale,
le Canada doit avoir un régime concurrentiel d’impôt des entreprises. Nous devons créer un climat propice aux
dépenses en immobilisations et à l’innovation.
Les sociétés canadiennes ont déjà prouvé qu’elles peuvent se
tailler une place parmi les meneurs. Nous devons maintenant leur permettre de les dépasser.
-
Dans ce budget, à compter du 1er janvier 2008, le taux général
d’imposition des sociétés sera fixé à 20,5 % dans le cadre de notre engagement à ramener ce taux
à 19 % d’ici 2010.
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Et, depuis le 1er janvier de cette année, l’impôt fédéral
sur le capital est éliminé, c’est-à-dire deux ans avant la date prévue.
De vrais résultats
Monsieur le Président, je vous ai fait part de chiffres
impressionnants, mais ce qui importe le plus, c’est leur signification pour les Canadiens dans leur vie de
tous les jours.
À l’heure actuelle, bon nombre de familles canadiennes doivent encore
lutter pour joindre les deux bouts.
Les Canadiens paient beaucoup trop d’impôt. Cette situation est loin d’aider
les familles. Elle nuit à la création d’emplois et de débouchés pour les petites entreprises. Elle
décourage l’innovation et l’investissement. Elle limite la productivité.
Monsieur le Président, comme je vais l’expliquer dans quelques
instants, l’excédent budgétaire est plus élevé que prévu dans la Mise à jour économique et financière
de 2005.
Nous aurions pu décider de dépenser tout l’argent en surplus que nous
avons perçu des contribuables. mais cela n’aurait pas été responsable. Cet argent sera plus utile si
nous le rendons aux Canadiens.
La réduction importante et immédiate de l’impôt pour tous les
Canadiens est notre priorité. Aujourd’hui, nous présentons des résultats.
Dans ce budget, nous appliquons 29 réductions d’impôt distinctes dans
tous les secteurs de revenu du gouvernement.
Taxes à la consommation, impôt des sociétés, impôt sur le revenu,
impôt des entreprises : le gouvernement perçoit de l’argent des Canadiens dans tous ces
secteurs, mais notre gouvernement en prendra moins.
Et ce que nous allons prendre, nous allons l’utiliser plus efficacement
en ciblant les priorités.
Apprentis et gens de métier
Une de nos priorités, Monsieur le Président, c’est d’encourager les
métiers spécialisés.
Le Canada connaît une grave pénurie de gens de métier. Le gouvernement
prend donc des mesures pour encourager les apprentis et appuyer leur formation.
-
Nous allons investir plus de 500 millions dans les deux prochaines années
pour ces deux mesures, qui vont profiter à environ
100 000 apprentis. Monsieur le Président, j’aimerais remercier les membres de l’Opposition qui nous ont
donné leur avis au sujet de ces initiatives.
Monsieur le Président, le coût des outils peut être un obstacle pour
les Canadiens qui veulent travailler dans les métiers spécialisés.
Étudiants
Monsieur le Président, une bonne éducation est la clé d’un grand
avenir pour nos jeunes Canadiens. Elle permet aussi au pays de compter sur une main-d’œuvre prête à
travailler fort et à progresser.
Pour encourager les Canadiens à faire des études postsecondaires, ce
budget consacre 370 millions de dollars à de nouveaux investissements pour favoriser l’excellence et
faciliter l’accès à nos collèges et universités.
-
Nous allons établir un crédit d’impôt pour manuels, qui profitera à environ
1,9 million d’étudiants canadiens, au coût de 260 millions de dollars sur deux ans.
Nouveaux Canadiens
Monsieur le Président, notre pays a été bâti par des gens qui
cherchaient à améliorer leur qualité de vie et celle de leurs familles. Ils sont venus ici pour y trouver des
débouchés tout en nous faisant profiter de leur culture, de leurs compétences et de leur énergie.
Le gouvernement va augmenter son aide aux nouveaux Canadiens pour leur
faciliter la tâche.
Travailleurs des secteurs de la pêche et de l’exploitation
forestière
Monsieur le Président, le gouvernement s’engage à appuyer le secteur
canadien des ressources.
La semaine dernière, Monsieur le Président, sous la direction de notre
premier ministre, le gouvernement a négocié une entente historique sur le bois d’œuvre avec les États-Unis.
Nous allons continuer d’appuyer le secteur canadien de l’exploitation
forestière.
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Dans les deux prochaines années, nous allons investir 400 millions de
dollars pour encourager la compétitivité à long terme de ce secteur essentiel, pour favoriser l’adaptation
des travailleurs et pour lutter contre l’infestation de dendoctrone du pin en Colombie-Britannique.
Travailleurs âgés
Monsieur le Président, le budget va aider le Canada à augmenter sa
compétitivité sur le marché mondial.
Mais nous allons aussi nous assurer que les Canadiens touchés par des
mesures d’ajustement économique à l’échelle mondiale reçoivent une aide – surtout les travailleurs
âgés. En ayant accès à des débouchés, ces Canadiens vont pouvoir continuer de mettre en valeur leur talent
et leur expérience au profit de notre économie.
Familles et collectivités
Monsieur le Président, les familles et les collectivités sont une
priorité de notre gouvernement.
Les familles sont le fondement de notre société. Les collectivités
sont les liens qui nous unissent. mais il est difficile pour les parents de concilier travail et obligations
familiales. Et certaines personnes et certains groupes de notre société ont besoin d’une aide particulière.
Pour le gouvernement, le soutien aux familles commence par donner à
toutes les familles le choix du service de garde d’enfants qui leur convient. Et il faut aider tous les membres
de nos collectivités à bien vivre et à réaliser leur potentiel.
Tous les Canadiens y gagneront. Les parents auront plus de choix pour
répondre aux besoins de leurs enfants. Les personnes qui ont des défis spéciaux ne seront pas laissées de
côté. Les groupes qui ont des besoins spéciaux ne seront pas oubliés.
Garde d’enfants
Monsieur le Président, notre gouvernement reconnaît le caractère
unique de chaque famille. mais tous les parents canadiens essaient d’arriver à l’équilibre entre le
travail et les obligations familiales, et de répondre aux besoins de chacun de leurs enfants.
Que les enfants soient confiés à une garderie réglementée ou qu’ils
restent à la maison avec un de leurs parents ou grands-parents, ou avec un voisin de confiance, nous nous
engageons à appuyer le choix de tous les parents canadiens.
-
Dans ce budget, nous allons investir 3,7 milliards (et non pas millions -
correction apportée le 3 mai 2006) de dollars sur deux ans pour la Prestation universelle pour la garde d’enfants,
qui prévoit accorder à toutes les familles 1 200 $ par année pour chaque enfant de moins de 6 ans.
Cette prestation n’aura pas d’effets sur les autres prestations fédérales fondées sur le revenu, et
elle sera versée à compter du 1er juillet.
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Même si la Prestation universelle pour la garde d’enfants donnera le choix aux
familles en matière de garde d’enfants, nous avons aussi l’intention d’investir pour établir de
nouvelles places en garderie. Le budget prévoit 250 millions de dollars à compter de 2007 pour créer
des places en garderie dans le cadre du Plan universel pour la garde d’enfants. Nous allons unir nos efforts
avec ceux des gouvernements, des entreprises et des organismes communautaires pour élaborer un plan efficace,
un plan qui permettra vraiment de créer des places en garderie.
Enfants handicapés
Monsieur le Président, chaque enfant est unique. Les parents savent que
chaque enfant est doué à sa façon. Ils savent aussi que, parfois, les enfants ont besoin d’une aide spéciale
pour réaliser leur potentiel.
Mais il peut être très coûteux d’obtenir cette aide.
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Les Canadiens favorisent la compassion, le respect et l’inclusion. Pour appuyer
ces valeurs, le gouvernement augmente le maximum annuel de la Prestation pour enfants handicapés pour le
porter de 2 044 $ à
2 300 $ à compter du 1er juillet.
-
Nous portons le montant maximal du supplément remboursable pour frais médicaux
de 767 $ à 1 000 $ pour l’année d’imposition 2006. Ce supplément encourage les Canadiens
handicapés à travailler. Lorsqu’ils arrivent sur le marché du travail, ils seront moins pénalisés par
la perte des frais médicaux et autres frais liés à l’invalidité qui étaient payés par l’aide
sociale.
De plus, Monsieur le Président, les parents et grands-parents d’un
enfant lourdement handicapé ont un grave problème à surmonter. Ils doivent trouver une façon d’assurer la
sécurité financière à long terme de leurs enfants lorsqu’ils ne seront plus en mesure de leur fournir un
soutien.
Condition physique
Monsieur le Président, nous pouvons en faire plus pour les enfants et
les familles.
Pour bien des Canadiens, le transport des jeunes pour leur entraînement
de hockey ou une partie de soccer fait partie de la routine. Pour bien des enfants, c’est un élément essentiel
de leur développement. mais cela entraîne souvent des frais supplémentaires – parfois importants –
dans le budget de la famille.
Aînés
Monsieur le Président, nos aînés ont beaucoup contribué à l’essor
du pays. Nous leur devons notre appui pour leur permettre de profiter des bonnes années qu’il leur reste. Nous
devons aussi leur offrir une sécurité supplémentaire après une vie passée à contribuer au bien-être de
notre société.
Canadiens autochtones
Monsieur le Président, les peuples de beaucoup de nations vivent bien
chez nous, et ils participent à l’essor de notre pays. mais nos Premières nations, les premiers occupants
de ce pays, ont des défis spéciaux à relever.
Nous devons aider les collectivités autochtones du Canada à répondre
à leurs besoins particuliers.
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Nous prévoyons 450 millions de dollars pour améliorer le traitement de l’eau
potable et le logement sur les réserves, l’éducation, et la situation socioéconomique des femmes, des
enfants et des familles autochtones.
Logement abordable
Monsieur le Président, il n’y a pas assez de logements abordables pour
les personnes et les familles qui en ont besoin. Certains sont sans abri. Nous devons dès maintenant faire
plus pour corriger cette situation.
Arts, culture et organismes de bienfaisance
Monsieur le Président, le soutien des collectivités est essentiel pour
les arts et la culture au Canada. En encourageant les dons à des organismes de bienfaisance de la collectivité,
nous croyons que le soutien financier dans ce secteur va augmenter.
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Le budget élimine tout de suite l’impôt sur les gains en capital pour les dons
de titres cotés en bourse à des organismes de bienfaisance. Cette mesure va permettre de créer une réserve
de dons d’environ 300 millions de dollars par année, qui pourra servir à appuyer des activités et
des projets de bienfaisance de grande valeur.
Infrastructure
Monsieur le Président, l’investissement dans l’infrastructure –
ponts, routes et transport en commun – est une priorité de notre gouvernement. Un grand pays à vocation
commerciale comme le Canada doit compter sur la meilleure infrastructure routière et frontalière possible.
Les retards dans le transport des marchandises vers les marchés
entraînent des coûts supplémentaires et diminuent la compétitivité de nos entreprises canadiennes.
Le gouvernement a donc décidé d’augmenter l’investissement du
Canada dans la nouvelle infrastructure routière et frontalière. Il s’agit d’un engagement à long terme qui
prévoit un investissement sans précédent.
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Dans les quatre prochaines années, nous allons investir au total
16,5 milliards de dollars dans de nouvelles initiatives d’infrastructure, notamment 3,5 milliards
cette année et 3,9 milliards l’an prochain.
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Nous allons fournir plus de 5,5 milliards de dollars en nouveau financement
fédéral au Fonds pour l’infrastructure routière et frontalière, au Fonds sur l’infrastructure
municipale rurale, au Fonds canadien sur l’infrastructure stratégique, à la Fiducie d’investissement
pour les transports en commun et à l’Initiative de la porte d’entrée canadienne du Pacifique.
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Et nous allons maintenir notre engagement à rembourser la taxe fédérale
sur l’essence en vertu du Nouveau pacte pour les villes et les collectivités et celui de rembourser au
complet la TPS et la fraction fédérale de la TVH versée par les municipalités. Ces mesures fiscales vont
représenter 7,1 milliards de dollars en soutien à l’infrastructure pour nos villes et municipalités
sur les quatre prochaines années.
Transport en commun et environnement
Monsieur le Président, à titre de ministre responsable de la région du
Grand Toronto, je suis conscient de l’importance d’une infrastructure efficace du transport en commun
pour maintenir une excellente qualité de vie.
Les Canadiens qui vivent en ville se préoccupent de la congestion
routière et des émissions nuisibles qui l’accompagnent. Notre gouvernement reconnaît que l’investissement
dans l’infrastructure du transport en commun peut aider à protéger l’environnement.
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À compter du 1er juillet, nous allons aussi accorder un crédit d’impôt
de 15,5 % pour le coût des laissez-passer de transport en commun. Une personne qui achète un
laissez-passer mensuel de 80 $ économisera jusqu’à 150 $ en impôt au cours de l’année. Au
total, cet avantage va représenter 370 millions de dollars pour les Canadiens qui utilisent ce mode de
transport écologique.
Agriculture
Monsieur le Président, les agriculteurs nourrissent nos villes, notre
pays et le monde. Ils maintiennent la vigueur de nos collectivités rurales. Cependant, la chute des prix et
les différends commerciaux créent de vrais problèmes financiers. Les programmes actuels d’assurance et de
soutien du revenu ne sont pas suffisants.
Même s’ils résistent bien à toutes ces pressions, les agriculteurs
canadiens ont besoin d’une aide accrue. Cette année sera très difficile, et nous le savons.
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Monsieur le Président, cet investissement supplémentaire va aider les
agriculteurs pendant que nous passons à un nouveau programme de stabilisation du revenu agricole et d’aide
en cas de catastrophe. Nous allons remplacer le Programme canadien de stabilisation du revenu agricole par un
programme plus efficace pour répondre aux besoins des agriculteurs. En vue d’adopter dès maintenant
un programme plus efficace, nous allons fournir des fonds ponctuels en vertu de ce programme pour fournir une
aide mieux adaptée et mettre en place une plus grande protection contre les pertes, dont le coût sera
partagé avec les provinces et les territoires. Nous allons aussi mettre en œuvre un programme de cultures
fourragères de couverture pour aider les agriculteurs à faire face aux dommages causés par l’inondation
de leurs champs.
Sécurité
Monsieur le Président, la sécurité est une priorité de notre
gouvernement.
Les Canadiens veulent savoir que nous pouvons faire notre part pour
établir la paix et la sécurité à l’échelle mondiale. Par contre, nos hommes et nos femmes en uniforme n’ont
pas les outils qu’il faut pour faire leur travail.
Forces canadiennes
Monsieur le Président, les hommes et les femmes des Forces canadiennes
consacrent leur vie au service de ce pays.
Ces soldats incarnent le caractère et le dévouement de nos Forces
canadiennes, et chacun d’eux mérite notre reconnaissance et notre plein appui.
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Dans ce budget, Monsieur le Président, nous investissons 5,3 milliards de
dollars sur cinq ans afin de donner aux Forces canadiennes le soutien et les ressources dont elles ont besoin
pour défendre la souveraineté du Canada, promouvoir nos intérêts nationaux et défendre les valeurs
canadiennes à travers le monde.
Frontières
Monsieur le Président, les préoccupations plus vives au sujet de la
sécurité à l’échelle mondiale sont un défi particulier pour le Canada. Nous devons renforcer la sécurité
à la frontière sans pour autant freiner le commerce.
Pour le bien du pays, nous devons agir.
Criminalité
Monsieur le Président, notre gouvernement s’engage à faire en sorte
que les Canadiens se sentent en sécurité dans leur foyer et dans leur collectivité. La sécurité de nos rues
fait partie de notre mode de vie, et cela doit continuer.
Dans ce budget, nous prenons des mesures concrètes pour lutter contre le
crime.
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Enfin, nous prévoyons 26 millions de dollars pour que les victimes d’actes
criminels puissent se faire entendre par le système correctionnel fédéral et le système judiciaire et qu’elles
aient un meilleur accès aux services, comme le remboursement des frais de déplacement, afin de participer
aux audiences sur les libérations conditionnelles.
Mise à jour économique et financière
Monsieur le Président, les réalisations des Canadiens font l’envie de
nombreux pays. Notre économie a fait preuve d’une grande capacité d’adaptation et, en dépit d’un lourd
fardeau fiscal, les travailleurs et les gens d’affaires du Canada ont montré au monde ce que peuvent apporter
le talent et le travail acharné.
-
Considérant notre situation actuelle, les Canadiens ont bien des raisons d’avoir
confiance. Le chômage est à son plus bas niveau en 30 ans, notre inflation est faible, les consommateurs
sont très confiants et les bénéfices des entreprises battent des records.
-
Les prévisionnistes du secteur privé ont augmenté leurs prévisions de
croissance pour 2006, surtout parce que les prix des produits de base ont augmenté plus que prévu. Le
produit intérieur nominal prévu pour 2006 et 2007 dépasse maintenant de plus de 20 milliards de
dollars le niveau projeté l’automne dernier.
Au chapitre des perspectives financières, Monsieur le Président, l’excédent
fédéral pour 2005-2006 devrait s’établir à 8 milliards de dollars. Les excédents projetés aux fins de
planification qui figurent dans le présent budget sont donc nettement plus élevés qu’au moment de La Mise
à jour économique et financière de 2005.
Notre gouvernement va consacrer ces excédents à d’importants
allégements fiscaux pour tous les Canadiens.
-
Compte tenu des réductions d’impôt présentées dans le budget, les revenus de
l’État en proportion du PIB devraient diminuer, passant de 16,4 % en 2004-2005 à 15,5 % en
2007-2008.
-
Je suis fier de pouvoir dire que, grâce à ce budget, la progression des
dépenses de programmes devrait être inférieure à l’expansion de l’économie. C’est ainsi que, en
proportion du PIB, les dépenses de programmes devraient reculer, passant de 13,7 % en 2004-2005 à
13,0 % en 2007-2008.
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Selon notre plan de réduction de la dette, le ratio de la dette au PIB devrait
chuter à près de 31,7 % d’ici 2007-2008. Nous pourrons ainsi abaisser le ratio de la dette au PIB à
25 % d’ici 2013-2014, un an plus tôt que prévu.
Imputabilité
Monsieur le Président, l’imputabilité est une priorité de notre
gouvernement.
Les Canadiens doivent pouvoir faire confiance à leur gouvernement et
savoir que l’argent de leurs impôts est bien dépensé.
Pour notre gouvernement, l’imputabilité est synonyme d’ouverture.
Elle signifie que les chiffres doivent être présentés clairement. Elle signifie que notre situation financière
doit être présentée avec franchise. C’est ainsi que, à l’occasion, nous allons avoir des excédents non
répartis qui seront affectés à des priorités futures. Ce sera d’ailleurs le cas cette année et l’an
prochain.
Les Canadiens vont profiter d’une plus grande imputabilité de la part
du gouvernement. Ils sauront si le gouvernement fait preuve de franchise à leur égard. Ils pourront décider de
façon éclairée de nos priorités.
Loi fédérale sur l’imputabilité
Monsieur le Président, l’imputabilité exige de nouveaux moyens de
contrôle. Nous devons faire en sorte que le gouvernement rende des comptes aux Canadiens. Nous devons agir pour
que les contribuables puissent ouvrir nos livres et savoir où nous en sommes.
Le premier projet de loi présenté par le gouvernement a été la Loi
fédérale sur l’imputabilité. Cette loi impose au gouvernement, à commencer par le premier ministre, une
norme sans précédent.
Nous fournissons aujourd’hui les fonds nécessaires à la mise en place
de ces nouvelles mesures.
-
Nous resserrons également les mécanismes de reddition de comptes du gouvernement
en ajoutant aux ressources du Bureau du vérificateur général, du commissaire à l’éthique, du
commissaire à l’information et des autres hauts fonctionnaires du Parlement.
Gestion des dépenses
Monsieur le Président, notre gouvernement compte faire preuve d’ouverture
et de franchise envers les Canadiens au sujet de la situation financière du pays.
La reddition de comptes exige aussi une gestion financière prudente. Les
Canadiens méritent de savoir que l’argent de leurs impôts est utilisé avec efficience et efficacité, et qu’il
est consacré à ce qu’ils considèrent comme des priorités.
Cela n’a pas toujours été le cas.
Au cours des cinq dernières années, le total des dépenses de
programmes a augmenté de 8,2 % par année en moyenne. En 2004-2005, les dépenses ont bondi de 14,4 %.
Cette progression n’est ni viable, ni souhaitable.
Le gouvernement prend donc des mesures énergiques pour reprendre le
contrôle des dépenses effrénées. L’approche du gouvernement pour le contrôle des dépenses repose sur les
trois principes suivants :
Compte tenu de ces principes, le gouvernement lance un examen de son
système de gestion des dépenses. De plus, le président du Conseil du Trésor va déterminer des économies de
1 milliard de dollars à réaliser en 2006-2007 et en 2007-2008. Les rapports traitant de ces deux
initiatives seront terminés d’ici l’automne.
Équilibre fiscal
Monsieur le Président, le rétablissement de l’équilibre fiscal dans
la fédération canadienne est une priorité de notre gouvernement.
Les Canadiens veulent que le pays demeure fort et uni. Par contre, notre
fédération pourrait et devrait mieux fonctionner. Le gouvernement fédéral a pris l’habitude de sous-estimer
les excédents et de surtaxer les Canadiens, tandis que les provinces et les territoires ont du mal à financer
des services essentiels comme les soins de santé et l’éducation.
Pour le gouvernement, l’équilibre fiscal signifie qu’Ottawa et les
provinces doivent être en mesure de cibler leurs grands secteurs de responsabilité. Ils doivent avoir des
ressources nécessaires pour s’acquitter de ces responsabilités.
Le rétablissement de l’équilibre fiscal va aider les Canadiens à
recevoir les services pour lesquels ils ont payé, et permettre le bon fonctionnement de notre fédération pour
le bien de tous les Canadiens.
Soins de santé
Monsieur le Président, le gouvernement partage une préoccupation très
importante avec les provinces, les territoires et tous les Canadiens.
Les Canadiens ont à cœur l’accès universel à des soins de santé
publics de la plus haute qualité. Le financement des soins de santé a augmenté, mais les délais d’attente
pour recevoir des traitements ont aussi augmenté.
-
Nous sommes déterminés à exécuter le Plan décennal pour renforcer les soins
de santé. Les transferts pour les soins de santé vont augmenter de 6 % cette année et l’an prochain.
Dans le cadre de ce plan, le gouvernement a déjà consacré 5,5 milliards au Transfert visant la
réduction des temps d’attente pour aider les Canadiens à recevoir les soins de santé dont ils ont besoin,
quand ils en ont besoin.
-
Nous nous engageons aussi à faire notre part pour mettre en œuvre la Stratégie
canadienne de lutte contre le cancer. Nous allons investir 52 millions de dollars par année sur les cinq
prochaines années pour aider à améliorer les activités de dépistage, de prévention et de recherche, et
à coordonner les efforts avec les provinces et les groupes de promotion des soins pour les victimes du
cancer.
Péréquation et formule de financement des territoires
Monsieur le Président, la péréquation et la formule de financement des
territoires aident les Canadiens de toutes les régions du pays à bénéficier d’un niveau de vie acceptable et
à profiter des bienfaits que leur apporte ce grand pays qui est le nôtre. Depuis quelques années, ces
programmes ne fonctionnent pas aussi bien qu’ils le devraient. Il faut les rendre plus efficaces.
Nous allons renouveler ces programmes en tenant compte des rapports du
Conseil de la fédération et du rapport que le Groupe d’experts sur la péréquation va bientôt publier.
Soucieux de collaborer avec les provinces et les territoires, notre
gouvernement a décidé d’augmenter cette année, de façon ponctuelle, la péréquation et la formule de
financement des territoires.
Nous allons verser des fonds aux provinces et aux territoires selon des
estimations plus récentes que celles proposées par le gouvernement précédent. De cette façon, six provinces
et un territoire recevront plus d’argent que prévu. De plus, aucune province ni aucun territoire ne sera
pénalisé, alors qu’ils l’auraient été si nous n’avions pas pris cette décision.
Les provinces et les territoires vont donc se partager un ajustement
ponctuel de 255 millions de dollars cette année.
Document de travail sur le rétablissement de l’équilibre fiscal
Monsieur le Président, notre gouvernement est déterminé à assurer la
force et l’unité du Canada.
Les pères de la Confédération ont bâti un système de gouvernement
fédéral souple. Chaque génération de Canadiens a fait sa part pour combler les aspirations et relever les
défis de son époque.
Le gouvernement fera preuve de leadership pour que notre système
fédéral continue de fonctionner pour le bien de tous les Canadiens.
Notre approche va s’appuyer sur les cinq principes de base énoncés
dans le document d’accompagnement du budget intitulé Rétablir l’équilibre fiscal au Canada :
-
la responsabilité financière et la transparence budgétaire, en prévoyant de
réduire la dette de 3 milliards de dollars par année et en exerçant une planification budgétaire
fondée sur des informations et des analyses exactes, pertinentes et complètes;
Ce document fera l’objet de vastes consultations, et nous encourageons
les Canadiens à nous faire part de leurs points de vue. Le Parlement va intervenir dans ce dialogue national. Je
vais rencontrer mes collègues des provinces et des territoires plus tard au printemps pour amorcer les
discussions. Une réunion des premiers ministres aura lieu cet automne. Le budget de 2007 va prévoir les fonds et
les mesures législatives nécessaires pour mettre en œuvre nos propositions.
Productivité et compétitivité
Monsieur le Président, la prospérité est le dénominateur commun de
toutes les priorités dont j’ai traité aujourd’hui. La plus grande priorité du gouvernement est d’assurer
une vie meilleure pour tous les Canadiens.
Afin d’assurer notre prospérité à long terme, nous devons être plus
productifs.
Les Canadiens ont bâti un grand pays doté de nombreux avantages. Ils
sont des travailleurs acharnés et de grands innovateurs. Par ailleurs, nous sommes face à la concurrence de plus
en plus vive de pays comme l’Inde et la Chine. Notre main-d’œuvre vieillit. Les politiques fiscales du
gouvernement ont découragé l’investissement et la création d’emplois.
-
Pour cela, il faut réduire la paperasserie et l’impôt des entreprises et
éliminer l’impôt sur le capital pour aider les entreprises canadiennes à soutenir la concurrence de l’économie
mondiale et à créer des emplois ici même, pour les Canadiens.
Pour les Canadiens, cela se traduira par un niveau de vie plus élevé et
par une meilleure qualité de vie.
Les Canadiens auront accès à des emplois plus nombreux et de meilleure
qualité. Nous aurons des moyens à la mesure de nos aspirations, à la mesure de ce que nous voulons pour nos
familles, pour nos collectivités et pour notre pays, comme les soins de santé et l’éducation.
Monsieur le Président, au début de mon discours, j’ai mentionné bon
nombre de mesures que prend le gouvernement pour aider à bâtir une vie meilleure pour tous les Canadiens :
Le gouvernement va adopter une approche générale pour l’année à
venir – en s’appuyant sur les mesures ciblées proposées dans le budget – afin de mettre au point un
programme solide et axé sur les résultats visant à promouvoir un Canada plus concurrentiel et plus productif au
profit de tous les Canadiens.
Une nouvelle feuille de route
Monsieur le Président, dans ce budget, le nouveau gouvernement du Canada
cible les priorités et obtient des résultats dans des dossiers importants pour les Canadiens.
Nous le faisons de manière que les Canadiens en bénéficient
dès maintenant et que nous puissions tous nous dépasser et bâtir un pays plus grand encore.
Nous le faisons sur la base de nos principes fondamentaux : une
gestion financière rigoureuse, la réduction des impôts et des mesures ciblées sur les grands domaines de
responsabilité fédérale.
Monsieur le Président, lorsque nous avons demandé l’appui des
Canadiens pendant la récente campagne électorale, nous avons pris de fermes engagements. Nous avons énoncé
certaines priorités à court terme dans le cadre d’un plan détaillé.
Aujourd’hui, nous passons à l’action sur ces priorités, et nous
allons encore plus loin.
Dans ce budget, le nouveau gouvernement du Canada donne suite à son plan
de portée plus générale.
Nous accordons d’importants allégements fiscaux à tous les Canadiens.
Nous agissons pour que l’argent des contribuables soit bien dépensé.
Nous investissons dans les familles, dans l’éducation, dans les
industries, dans la sécurité et dans l’infrastructure. Nous agissons aussi pour assurer le bon fonctionnement
de la fédération pour le bien de toutes les régions du pays.
Notre action se traduira par un Canada plus fort et par une vie meilleure
pour tous les Canadiens.
Notre gouvernement sait combien il est important pour toutes les familles
de combler leurs besoins immédiats et de préparer l’avenir pour que nos enfants profitent de tous les
avantages d’habiter un grand pays comme le Canada.
Monsieur le Président, le gouvernement se consacre à cette cause, au
service de tous les Canadiens.
Dans ce budget, nous ciblons les priorités – immédiates et à long
terme – et nous livrons la marchandise.
Monsieur le Président, comme je l’ai dit au début de ce discours, le
budget est équilibré, les dépenses sont ciblées et les impôts de tous les Canadiens vont diminuer.
Nous avons un plan. Il s’agit maintenant de bâtir un Canada plus
fort et encore meilleur.
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