Le mardi 28 juin 2005

PLEINS FEUX sur les Autochtones

Des défis à relever

LES AUTOCHTONES vivant dans les plus grandes agglomérations urbaines s’en sont mieux sortis en 2001 que vingt ans auparavant, selon une nouvelle étude.

Malgré cela, ces citadins autochtones faisaient toujours face à de nombreux défis, particulièrement ceux qui vivaient dans les provinces de l’Ouest où les écarts avec leurs homologues non autochtones étaient toujours prononcés.

Cette étude porte sur la vie des Autochtones dans11 régions métropolitaines de recensement où ils étaient au moins 7 000 en 2001 ou dépassaient 5 % de la population totale. (Une région métropolitaine de recensement englobe généralement plus d’habitants et de territoire que la ville elle-même.)

Il s’agit de Montréal, Ottawa‑Hull (aussi sous le nouveau nom de Ottawa‑Gatineau), Toronto, Sudbury, Thunder Bay, Winnipeg, Regina, Saskatoon, Calgary, Edmonton et Vancouver.

Selon le Recensement de 2001, 976 305 personnes se sont identifiées comme faisant partie d’au moins un groupe autochtone, soit les Indiens de l’Amérique du Nord, les Métis ou les Inuits. Près de trois de ces personnes sur 10 vivaient dans l’une de ces 11 agglomérations urbaines.

Un optimisme prudent

Les Autochtones ont fait des progrès au chapitre de la scolarité. En 20 ans, la proportion de jeunes Autochtones ayant atteint des niveaux de scolarité supérieurs a augmenté.

La fréquentation scolaire chez les Autochtones de 15 à 24 ans a augmenté considérablement et le nombre de jeunes adultes de 25 à 34 ans ayant terminé des études postsecondaires a également augmenté.

Les hausses étaient beaucoup plus marquées chez les femmes que chez les hommes. Elles avaient augmenté dans toutes les agglomérations urbaines, sauf pour les hommes autochtones à Regina et à Edmonton.

En outre, les taux d’emploi des Autochtones de 25 à 44 ans qui avaient obtenu un grade universitaire étaient les mêmes que ceux de leurs homologues non autochtones en 2001, à deux exceptions près, soit à Regina et à Saskatoon.

Les taux d’emploi des Autochtones se sont, dans l’ensemble améliorés dans la plupart des centres urbains, sauf dans le groupe d’âge actif des 25 à 54 ans à Regina.

Toutefois, l’écart de taux d’emploi n’a guère changé entre les Autochtones et les non-Autochtones pendant ces vingt années, sauf à Winnipeg, Edmonton et Sudbury où l’écart s’est considérablement reserré.

Transferts

Par ailleurs, la dépendance aux transferts a beaucoup diminué dans chacune des agglomérations urbaines.

Cela était particulièrement flagrant dans ceux de l’Ouest, soit à Winnipeg, à Regina et à Saskatoon. À Saskatoon, par exemple, les transferts représentaient 36 % des revenus des Autochtones en 1980, alors que cette proportion avait baissé à seulement 24 % en 2000.

Pendant cette période, l’écart séparant les Autochtones des non-Autochtones recevant des transferts s’est resserré dans toutes les régions urbaines, sauf à Montréal et à Ottawa–Hull.

Malgré cela, même en 2000, les Autochtones ont continué de recevoir beaucoup plus de transferts gouvernementaux que les non-Autochtones.

En 2000, il y avait une grande concentration d’Autochtones à faible revenu vivant dans les agglomérations urbaines. Leur taux de faible revenu était de 42 % par rapport à 17 % pour les autres Canadiens.

Vous pouvez lire gratuitement l’étude intitulée Situation des peuples autochtones dans les régions métropolitaines de recensement, sur notre site Web.

Pour obtenir plus de renseignements, communiquez avec Marie Patry au (613) 951‑9416, Division de la statistique sociale et autochtone.

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