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Système des comptes économiques nationaux

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À propos du Système des comptes économiques nationaux

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Produit intérieur
brut (PIB)

Provinces et territoires

Revenus et dépenses

Tourisme

Un aperçu du Système des comptes économiques; nationaux du Canada

  1. Système des comptes économiques
    1. Comptes principaux
    2. Comptes satellites
    3. Produits connexes
  2. Utilisations
  3. Sources des données
  4. Cadre conceptuel et statistique

Une représentation schématique du Système des comptes économiques nationaux du Canada

Croissance économique, exportations, productivité, produit intérieur brut, dette publique, production industrielle, crédit à la consommation, achats d’obligations étrangères et cycles économiques sont des termes que nous voyons ou que nous entendons presque quotidiennement. Ils comportent tous un élément commun, à savoir les statistiques qui servent à les mesurer émanent de ce que l’on appelle le Système des comptes économiques nationaux du Canada (SCENC).

La présente section décrit le SCENC, ses composantes, ses utilisations, son cadre conceptuel et ses sources de données. Il existe déjà des ouvrages spécialisés et de volumineux documents qui décrivent le SCENC. Dans le cas présent, l’objectif visé est de donner un aperçu à ceux qui ne sont pas familiers avec le SCENC.

Commençons par examiner le terme « Système des comptes économiques nationaux ». Dans son expression la plus simple, le SCENC est un ensemble d’énoncés statistiques, ou de comptes, qui fournissent chacun un portrait agrégé de l’activité économique au cours d’une période donnée. Chaque compte se différencie des autres du fait qu’il offre une perspective différente de l’économie, qu’il s’agisse d’une perspective industrielle, financière ou environnementale ou de renseignements sur la productivité ou encore du point de vue des agents économiques (par exemple, les consommateurs et les administrations publiques). Du fait que ces comptes utilisent tous un ensemble commun de définitions, de concepts et de classifications, et qu’ils comportent un lien explicite entre eux, ils constituent un système intégré. Les analyses économiques élaborées à partir des données du SCENC sont ainsi cohérentes et crédibles. Le terme « nationaux » est trompeur dans une certaine mesure, du fait qu’il donne l’impression que l’examen se limite à l’économie du pays. Toutefois, le Système des comptes économiques nationaux du Canada comporte aussi des dimensions provinciales et territoriales.

Une représentation schématique du Système des comptes économiques; nationaux du Canada.

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1. Système des comptes économiques

Nous examinons ici les constituants du Système des comptes économiques nationaux du Canada.

1.1 Comptes principaux

Quatre ensembles principaux de données statistiques constituent les principales composantes des comptes économiques nationaux:

La disposition choisie pour décrire les comptes principaux traduit la progression logique des événements économiques depuis la production jusqu’à l’accumulation de la richesse, plutôt qu’une suite chronologique du développement du système des comptes économiques nationaux ou un ordre d’importance.

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Les comptes d’entrées-sorties

Les comptes annuels d’entrées-sorties mesurent les activités productives de l’économie, en mettant l’accent particulièrement sur la production (de biens ou de services) et sur les industries qui produisent ces biens ou services et les utilisent. Les comptes d’entrées-sorties (e.-s.) montrent, par industrie, la valeur totale de la production selon le bien ou le service, ainsi que l’utilisation de ces biens et services dans le processus de production d’une industrie. Les comptes d’e.-s. fournissent un portrait structurel détaillé de l’économie, avec plus de 700 biens et services et 300 industries.

Le produit intérieur brut, qui est probablement la statistique économique la plus fréquemment citée, peut être calculé de trois façons différentes à partir des comptes d’e.-s., c’est-à-dire en additionnant : 1) les revenus de la production; 2) les dépenses finales; et 3) la valeur ajoutée selon l’industrie. Les comptes d’e.-s. permettent en outre le calcul de ce que l’on appelle les « multiplicateurs », qui sont utilisés dans les modèles économiques servant à simuler les répercussions d’un événement particulier sur l’économie (p. ex., l’augmentation des investissements d’une certaine industrie ou l’augmentation des dépenses des administrations publiques au chapitre des routes). Enfin, les comptes d’e.-s., de même que les estimations du PIB selon l’industrie qu’ils comportent, servent de base aux mesures de la productivité.

Les calculs des comptes d’e.-s. sont effectués aux niveaux national, provincial, et territorial, mais sur une base annuelle seulement, et ils sont généralement disponibles environ deux ans et demi après la fin de la période de référence. Un tel délai peut être expliqué par le temps nécessaire pour obtenir les données de sources requises et par la nature complexe de la réalisation de comptes aussi détaillés. Afin de fournir aux utilisateurs des données plus à jour pour l’analyse courante, deux programmes axés sur l’industrie - un produisant les chiffres courants du PIB mensuel pour le pays, et l’autre, les estimations provinciales annuelles - ont été créés il y a plusieurs années. Ces deux programmes, qui peuvent être perçus comme des prolongements des comptes d’e.-s., reposent sur un ensemble d’indicateurs et servent à projeter les repères du PIB par industrie à partir de ces comptes.

Étant donné que les comptes d’e.-s. sont des comptes de production très détaillés, ils servent de point de départ pour les comptes des revenus et des dépenses, en vue de calculer les chiffres courants du PIB trimestriel pour le pays.

Voir aussi À propos des comptes d’entrées-sorties.

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Les comptes des revenus et des dépenses

Les comptes trimestriels des revenus et des dépenses (CRD) sont, comme leur nom l’indique, axés sur les revenus découlant de l’activité productive (p. ex., les salaires et traitements des personnes, les bénéfices des sociétés, ainsi que les intérêts et les dividendes) de même que sur les dépenses finales liées à la production (p. ex., les dépenses de consommation, les dépenses courantes des administrations publiques, les investissements des entreprises, les exportations moins les importations). Les estimations du PIB jouent un rôle central à l’égard de ce compte et sont, en fait, identiques1 à celles comprises dans les comptes d’e.-s.

Un élément clé de l’ensemble du SCENC, et plus particulièrement des CRD, est le regroupement des participants (agents économiques) de l’économie en quatre secteurs, dont chacun représente des entités ayant un comportement économique similaire. Ils sont désignés comme les secteurs institutionnels et représentent les personnes 2, les sociétés, les administrations publiques et les non-résidents. Les deux derniers secteurs sont abordés plus loin dans le présent document.

Pour chaque secteur, les CRD présentent tout d’abord les revenus, découlant à la fois de la production et des transferts (principalement des administrations publiques, comme la sécurité de la vieillesse). Puis ils montrent les dépenses courantes, pour l’achat de biens et de services ou pour le transfert d’argent à d’autres agents (comme les impôts). La différence entre les revenus et les dépenses correspond à l’épargne. L’épargne est utilisée pour investir dans du capital physique, comme des machines, des bâtiments ou des autoroutes. La différence entre l’épargne et l’investissement correspond à l’excédent ou au déficit d’un secteur. L’épargne peut aussi être utilisée pour investir dans des actifs financiers, comme des obligations ou des actions. L’investissement est décrit ci-dessous dans les comptes de capital et comptes financiers pour chaque groupe d’agents économiques.

Les comptes des revenus et des dépenses sont des énoncés à jour de la situation de l’économie, et ils sont disponibles au plus tard 60 jours après la fin du trimestre de référence.

Voir aussi À propos des comptes de revenus et dépenses.

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Les comptes financiers et du patrimoine

Les investissements dans les actifs financiers (et les passifs correspondants) sont décrits dans les comptes financiers et du patrimoine. Ces comptes sont répartis entre les comptes des flux financiers (CFF), qui correspondent à l’addition de capital et aux transactions financières au cours d’un trimestre donné, et le compte du bilan national, qui montre le stock de richesses en découlant à la fin de chaque trimestre. Les flux sont obtenus sur un intervalle de temps (pour un trimestre par exemple) alors que la valeur des stocks reflète un point précis dans le temps

Les CFF comprennent à la fois le compte de capital et le compte financier. Le compte de capital décrit les investissements non financiers (i.e. capital fixe) de chaque secteur institutionnel, tandis que le compte financier mesure les transactions financières. Pour chaque secteur, les CFF mesurent le prêt ou l’emprunt net (excédent ou déficit) de deux façons, en faisant interagir les sources et les utilisations des fonds. Les CFF aboutissent à une mesure des investissements financiers nets, qui correspondent à la différence entre les opérations sur actifs et passifs financiers (p. ex., les achats nets de titres moins les émissions nettes de titres). Les investissements financiers nets sont la contrepartie financière des excédents ou déficits des comptes des revenus et des dépenses.

Tout comme celle des entreprises, la richesse ou le patrimoine du pays est mesurée au moyen d’un bilan. Les comptes du bilan national (CBN) présentent, pour chaque secteur, la valeur des actifs matériels et financiers et la valeur des passifs financiers à la fin de chaque trimestre. La différence entre les actifs et les passifs de chaque secteur correspond à la valeur nette de ce secteur. Celle-ci évolue au fil du temps, par suite des opérations financières et de capital dans les comptes des flux financiers, d’une part, et des gains et pertes de capital, d’autre part. La valeur nette du Canada correspond à la différence entre ce que nous, en tant que pays, possédons et ce que nous devons au reste du monde3.

Les CFF et les CBN comportent un niveau de détail considérable selon le secteur et l’actif (30 sous-secteurs et 25 types d’instruments financiers distincts), afin de pouvoir définir le rôle du système financier à l’égard du financement de l’activité économique. Les CFF sont disponibles au plus tard 60 jours après la fin du trimestre de référence, tandis que les CBN sont disponibles environ 75 jours après la fin du trimestre de référence.

Voir aussi À propos des comptes financiers et du patrimoine.

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La balance des paiements

Compte tenu de l’importance de nos exportations et de nos importations (comparativement à notre production) et du niveau d’investissements directs et d’investissements de portefeuille faisant intervenir des non-résidents, l’économie du Canada peut être considérée comme l’une des plus ouvertes au monde. Pour comprendre comment cela fonctionne, nous devons suivre ces transactions commerciales et financières avec des non-résidents.

Nous disposons d’un autre compte à cette fin : la balance des paiements (BdP), ainsi que le bilan des investissements internationaux qui en découle. La BdP correspond essentiellement à un compte sectoriel, étant donné qu’elle est axée entièrement sur les relations économiques de notre pays avec le reste du monde. Elle fournit à tous les autres comptes des données sur l’aspect international de nos transactions.

Dans la BdP, les transactions économiques sont présentées en deux groupes principaux : 1) le compte courant des transactions de biens et de services, des revenus de placements et des transferts courants; 2) le compte de capital et le compte financier pour les transactions de capital ainsi que pour les transactions financières au chapitre des investissements directs et des investissements de portefeuille. Le bilan des investissements internationaux est analogue à un bilan.

Voir aussi À propos de la balance des paiements.

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Les deux ensembles statistiques suivants jouent un rôle important au sein des comptes économiques; nationaux :

Les comptes de la productivité

La productivité est l'efficacité avec laquelle une économie transforme les intrants (tel que le travail ou le capital) en produits et services (comme une voiture). La productivité est un indicateur important, étant donné qu’il s’agit de l’un des facteurs qui déterminent l’augmentation du niveau de vie à long terme. Les comparaisons économiques entre le Canada et les États-Unis sont souvent effectuées à partir de la productivité comme outil de mesure.

L’objectif des comptes canadiens de la productivité est de fournir, pour une économie aussi grande et diverse que celle du Canada, une mesure représentant la somme des efforts de millions de travailleurs, utilisant une multitude d’équipements et d’installations, employés par des centaines de milliers d’établissements dont la production totale dépasse mille milliards de dollars.

Les comptes canadiens de la productivité incluent trois composantes:

  • La composante annuelle des indices de la productivité du travail (production par heure travaillée), de la productivité multifactorielle (production par unité d’intrants combinés) et des variables connexes (emploi, heures travaillées, coût et mesure des intrants). Ces indices sont disponibles au niveau national et ils sont construits par industrie. Chaque ensemble de mesures comprend une comparaison de la croissance de la production avec celle des intrants mais chacun repose sur une méthodologie différente. Les données annuelles sur la productivité sont particulièrement scrutées par les analystes, les responsables des politiques gouvernementales et les chercheurs en tant qu’indicateurs de la contribution de la productivité à la croissance économique et au niveau de vie à long terme.
  • La composante trimestrielle inclut des données courantes sur la productivité du travail ainsi que des variables connexes telles que l'emploi, les heures travaillées, la production, la rémunération et le coût unitaire de main-d'œuvre par industrie. Ces données trimestrielles sont particulièrement utiles pour analyser les cycles économiques et pour donner un aperçu des performances récentes du Canada et des États-Unis.
  • Le composante provinciale annuelle procure des estimations d'emplois, d'heures travaillées, de la rémunération du travail et un ensemble de variables connexes telles que la productivité du travail et les coûts unitaires de main-d’œuvre pour l’économie et ses industries par provinces et territoires. Ces données permettent de faire la lumière sur la performance des marchés du travail provinciaux et territoriaux.

Voir aussi À propos des comptes de la productivité.

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Statistiques financières des administrations publiques

Les administrations publiques constituent un autre des quatre secteurs institutionnels de l’économie (avec les personnes, corporations et les non-résidents). Le SCENC mesure l’activité des administrations publiques et des entreprises publiques4, du point de vue des revenus, des dépenses, des bilans et du niveau d’emploi. Le Système de gestion financière (SGF) de Statistique Canada est le cadre de classification utilisé pour produire les statistiques financières des administrations publiques. Ces statistiques à leur tour, servent comme intrants de base dans les données du secteur des gouvernements et dans l’élaboration de d’autres composantes du SCENC.

Dans le cadre du SGF, les comptes individuels des administrations publiques sont uniformisés, afin de produire des statistiques uniformes et comparables. Par conséquent, les statistiques du SGF diffèrent généralement des chiffres publiés dans les états financiers des diverses administrations publiques. La nécessité d’une classification uniformisée découle du fait que les comptes publics et les rapports financiers produits par les différentes administrations publiques sont fondés sur les structures organisationnelles, ainsi que sur les pratiques comptables et de rapport de ces administrations publiques5.

Voir aussi À propos du programme de la statistique des finances publiques.

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1.2 Comptes satellites

Les quatre comptes principaux (comptes d’entrées-sorties, les comptes des revenus et dépenses, les comptes financiers et du patrimoine, la balance des paiements) fournissent une perspective différente, mais exhaustive de l’activité économique. Cependant, certaines parties de l’économie sont difficiles à mesurer à l’intérieur du cadre traditionnel des comptes économiques nationaux.

Par exemple, le tourisme n’est pas une industrie reconnue de façon explicite dans la liste traditionnelle d’industries du SCENC. Il recoupe plutôt un ensemble d’industries, par exemple, les transports, la restauration, les hôtels et les divertissements. De plus, seule une fraction de la production de ces industries est destinée aux touristes. Dans le cas des établissements sans but lucratif, leurs activités sont mêlées à celles d’autres secteurs économiques.

Les responsables des comptes économiques nationaux ont élaboré des prolongements (comptes satellites) pour mesurer l’importance de ces phénomènes. Les comptes satellites peuvent être considérés comme une réorganisation, ou comme prolongement dans certain cas, des statistiques existantes du SCENC, l’accent étant mis sur les industries ou les secteurs qui ne sont pas identifiés dans les classifications ou les définitions couramment utilisées. Tout ceci a pour effet d’augmenter nos capacités d’analyse. Au Canada, il existe des comptes satellites pour les industries touristiques et pour le secteur des institutions sans but lucratif. Des travaux de recherche préliminaires ont aussi été menés, en vue de produire un compte satellite des transports. De même, un projet est actuellement en cours en vue de produire un compte satellite des pensions. Finalement, des comptes reliés à l’environnement et aux ressources – lesquels sont considérés comme des comptes satellites -, ont été développés pour répondre au besoin grandissement de statistiques dans ce domaine.

Voir aussi À propos du compte sur le tourisme et À propos du compte satellite des institutions sans but lucratif et du bénévolat.

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Comptes de l’environnement et des ressources

Les comptes de l’environnement et des ressources, qui englobent trois composantes principales, fournissent un ensemble de statistiques physiques et monétaires, afin de permettre l’étude des rapports entre l’environnement et l’activité humaine et économique.

La première composante, les comptes de stocks en ressources naturelles, donne un aperçu plus large de la valeur nette de notre pays et permettent de mesurer les stocks de ressources naturelles, comme les ressources énergétiques (par exemple, le pétrole et le gaz), les ressources minérales (par exemple, le zinc et la potasse), et les ressources en bois et en terres. Ce compte sert de base aux estimations de la richesse du Canada en ressources, qui sont incluses dans les comptes du bilan national.

Les comptes des flux de matières et d’énergie rendent compte, en termes physiques seulement, des flux de matières et d’énergie — sous forme de ressources naturelles et de déchets — entre l’économie et l’environnement. Ces comptes sont reliés directement aux comptes d’entrées-sorties. Ce lien permet le calcul d’indicateurs importants de l’intensité de l’activité économique, du point de vue des ressources et des déchets.

Enfin, les comptes des dépenses de protection de l’environnement font état des dépenses courantes et de dépenses en immobilisations des entreprises et des administrations publiques aux fins de la protection de l’environnement. Ces comptes mesurent à la fois le fardeau financier lié à la protection de l’environnement et la contribution de la protection de l’environnement à l’activité économique, du point de vue de la demande.

Il convient de souligner que tous les comptes satellites mentionnés précédemment (sauf celui des pensions) se servent des comptes d’entrées-sorties comme cadre, tant d’un point de vue conceptuel que statistique. Ceci permet un niveau élevé d’intégration et de fiabilité de ces ensembles de données.

Voir aussi À propos des comptes de l’environnement et des ressources.

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1.3 Produits connexes

Outre qu’il permet de brosser un portrait de l’économie, le SCENC fournit un ensemble d’outils d’analyse ou de produits connexes, afin d’aider à la compréhension du fonctionnement de l’économie.

L’indicateur avancé composite du Canada comprend dix éléments qui, de façon générale, sont précurseurs de l’activité cyclique de l’économie et qui, mis ensemble, représentent les grandes catégories du produit intérieur brut. Il reflète donc les divers mécanismes qui sont habituellement le signe du début des cycles économiques et il peut par conséquent être utilisé par les analystes pour aider à prédire le comportement cyclique de l’économie. L’indicateur avancé composite du Canada est disponible environ 20 jours après la fin du mois de référence.

Les estimations annuelles des parités de pouvoir d’achat sont produites de façon épisodique. Les parités de pouvoir d’achat, qui représentent généralement un taux de change, sont utilisées pour égaliser les pouvoirs d’achat entre deux pays, afin que le rendement de ces derniers puisse être comparé plus efficacement. Les parités de pouvoir d’achat servent notamment à convertir le produit intérieur brut de divers pays en fonction d’une devise commune.

Un grand nombre de documents de recherche sont aussi disponibles sur une gamme variée de sujets, comme la productivité, les répercussions environnementales de la croissance de la productivité, la taille de l’économie souterraine, l’innovation, les centres financiers à l’étranger, les indices de prix et le magasinage transfrontalier.

2. Utilisations

Le SCENC vise à brosser un portrait précis, exhaustif et multidimensionnel de notre économie, du point de vue de sa structure, de son rendement et des tendances. Le SCENC fournit le cadre comptable pour l’analyse macroéconomique, et il donne aux diverses institutions et paliers de gouvernement les outils dont ils ont besoin pour évaluer toute la gamme de décisions économiques et politiques.

Par exemple, la Banque du Canada, de même que les administrations fédérale, provinciales et territoriales, utilisent ces renseignements pour formuler des politiques dans les domaines fiscal, monétaire ou du taux de change. Les données du SCENC sont utilisées dans la formule servant à déterminer les paiements aux provinces, en vertu du programme de péréquation, ainsi que pour la répartition de la taxe de vente harmonisée entre les économies provinciales.

Les données du SCENC sont aussi utilisées par les chercheurs des administrations publiques, des universités et des organismes non gouvernementaux, tant au Canada qu’au niveau international, en vue d’évaluer le rendement économique du Canada.

Les gens d’affaires utilisent le SCENC comme outil pour élaborer des stratégies et pour planifier leurs investissements. Dans le cas des entreprises, la compréhension des cycles économiques est importante, étant donné qu’elle contribue à déterminer, parallèlement à d’autres sources d’information, le lancement ou l’interruption de projets d’investissement, les niveaux de production à maintenir, le nombre de personnes à recruter, etc.

Les comparaisons, les analyses et les prévisions à l’égard de l’économie mondiale — qui sont souvent exécutées par des organismes internationaux comme l’Organisation de coopération et de développement économiques, le Fonds monétaire international et les Nations Unies — reposent souvent sur les statistiques produites à l’intérieur du cadre du SCENC.

Les universitaires, et plus particulièrement les professeurs et les étudiants en économie et en affaires, sont des utilisateurs importants. Les ouvrages économiques et d’autres ouvrages se reportent souvent au SCENC et utilisent de façon exhaustive les données qu’il comprend. L’origine même du SCENC remonte aux théories économiques élaborées par des universitaires spécialisés en économie.

3. Sources des données

Le SCENC tire parti des données recueillies par Statistique Canada, c’est-à-dire une combinaison de données obtenues par la voie de diverses sources administratives (comme les dossiers des douanes, les déclarations de revenus, les comptes publics des administrations publiques, ainsi que les versements de TPS par les entreprises) et par l’entremise de plus d’une centaine d’enquêtes à caractère économique et sociale qui sont actuellement menées par l’organisme statistique national.

Parmi les exemples des domaines couverts par les enquêtes économiques de Statistique Canada figurent les ventes au détail et en gros, les livraisons et les stocks des industries manufacturières, les investissements publics et privés au titre de la construction résidentielle et non résidentielle, les enquêtes sur l’emploi, le bilan et les états des résultats des entreprises dans les secteurs financiers et non financiers, et les statistiques sur les prix recueillies aux diverses étapes du processus de production économique (par exemple, aux niveaux du producteur et du consommateur).

Certaines statistiques recueillies par d’autres ministères fédéraux, provinciaux et locaux, ainsi que des données disponibles dans le public, sont aussi utilisées pour la production des estimations du SCENC.

Une fois toutes les données individuelles recueillies, codées, totalisées et vérifiées, elles sont réunies, analysées et comparées par l’entremise de la structure du SCENC.

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4. Cadre conceptuel et statistique

Deux concepts clés prédominent dans le SCENC. Dans le cas des comptes d’entrées-sorties et des comptes des revenus et des dépenses, il s’agit de la production, tandis que dans les comptes financiers et du bilan, il s’agit des finances et de l’accumulation de richesse. La balance des paiements, et un de ses sous-produits, le bilan des investissements internationaux, recoupent les deux concepts, la composante des exportations et des importations relevant du domaine de la production et du compte de capital, tandis que le bilan des investissements internationaux appartient au domaine financier. Il est important de souligner que ni l’un ou l’autre des deux concepts sont synonymes d’une mesure du bien-être d’un pays.

Comme il est mentionné précédemment, le SCENC utilise un ensemble commun de concepts, de définitions et de classifications, ce qui permet la production de données cohérentes et comparables. Des lignes directrices internationales pour les comptes nationaux ont été élaborées de concert avec des organismes comme l’Organisation de coopération et de développement économiques, le Fonds monétaire international et les Nations Unies. Le Canada adhère à ces lignes directrices internationales (sauf pour quelques exceptions mineures). Ces dernières sont passées en revue et mises à jours à l’occasion pour en assurer la pertinence. Elles nous permettent de comparer nos statistiques avec celles d’autres pays dans le monde.

Grâce au cadre du SCENC, et à ses diverses équations tirées de la théorie économique, on peut mettre en correspondance les données et déterminer les lacunes ou les incohérences qu’elles comportent, ainsi que les résoudre, ce qui permet de rendre compte avec précision de l’ensemble de l’activité économique. Du fait de la comparaison et de l’analyse des séries chronologiques les unes par rapport aux autres, le processus d’élaboration de l’ensemble de comptes fournit un moyen utile d’évaluer la qualité des données. La force du cadre du SCENC vient de ce qu’il fournit une série de vérifications par recoupement des données.

En analysant et en comparant les statistiques provenant d’un éventail de sources, l’équipe chargée de la production des statistiques du SCENC fait parfois face à des signaux conflictuels et/ou à des anomalies dans les données. Les raisons de cette situation peuvent être nombreuses : pratiques ou concepts comptables non homogènes utilisés par les personnes qui soumettent les données (pour des aspects comme l’actualité et l’évaluation), données manquantes ou incomplètes, erreurs d’échantillonnage et erreurs non dues à l’échantillonnage au moment de la tenue des enquêtes, lacunes dans les méthodes statistiques pour mesurer les phénomènes économiques, etc. Dans ces cas, des consultations entre les responsables des comptes économiques nationaux et des fournisseurs de données sont nécessaires pour déceler, examiner et résoudre ces problèmes. Il est aussi important que ces consultations se tiennent sur une base permanente, afin d’éviter ces signaux conflictuels ou, à tout le moins, d’en réduire la fréquence. Cela s’applique aussi à l’étape de la conception d’une nouvelle enquête ou au remaniement d’une enquête existante, lorsque les exigences du SCENC en matière de données (du point de vue des concepts, des classifications, du niveau de détail, de l’actualité et de la qualité globale des données) doivent être prises en compte.

À l’intérieur du cadre du SCENC, il existe un certain nombre d’identités qui sont maintenues. L’épargne, qui est égale à l’investissement, la production, qui est égale aux intrants, le prêt net, qui est égal à l’investissement financier net, et la somme des revenus découlant de la production, qui est égale aux dépenses finales au chapitre de la production, représentent quelques exemples, mais il en existe d’autres. Pour une liste complète, veuillez consulter les documents sur les sources et méthodes de chaque composante du SCENC.

Voir aussi :


  1. Pour des estimations du produit intérieur brut exprimé aux prix courants.
  2. En incluant les entreprises non constituées en société.
  3. Bien que les opérations entre le Canada et les non-résidents sont prises en compte dans les comptes du bilan national, elles figurent aussi dans « bilan des investissements internationaux ».
  4. Les entreprises publiques (EP) sont, essentiellement, des entités gouvernementales qui fonctionnent comme des entreprises. Dans le SCEN, les entreprises publiques sont incluses dans le secteur des entreprises.
  5. Étant donné que la structure et les pratiques de chaque administration publique sont conçues pour servir les fins de ces administrations, il existe peu d’uniformité d’une administration à l’autre dans ces structures et pratiques. De même, les structures organisationnelles changent fréquemment, au fur et à mesure que de nouveaux programmes voient le jour, que les programmes existants sont modifiés, et que les responsabilités sont attribuées ou réattribuées. Le SGF sert à atténuer les répercussions de ces changements sur les mouvements des finances des administrations publiques. Par ailleurs, les administrations publiques utilisent parfois des conventions comptables différentes (p. ex., comptabilité de caisse par rapport à comptabilité d’exercice). Les ajustements du SGF servent à ramener les données produites en vertu de ces diverses conventions à une base commune.

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Date de modification : 2006-11-10 Avis importants