À propos des indicateurs avancés

Depuis février 1981, Statistique Canada a publié chaque mois un indice composite des indicateurs avancés pour capter l’émergence des tendances nouvelles de l’économie.

Les indicateurs avancés anticipent la situation à court terme de l’économie parce qu’ils sont sensibles aux tendances des consommateurs et des entreprises relatives aux dépenses et à la production. Ainsi, il est facile de comprendre que les permis de construction et les mises en chantier de logements permettent d’établir quelles seront les dépenses de construction, quel que soit le facteur déterminant du nombre de permis et de mises en chantier. De même, les nouvelles commandes de marchandises fabriquées permettent généralement d’anticiper la production manufacturière à court terme.

Les composantes

L’indicateur composite de Statistique Canada est formé de dix composantes qui permettent de garantir une couverture et une réserve suffisantes. Les dix séries sont la bourse, les ventes de meubles et d’appareils ménagers, les ventes d’autres biens durables, les nouvelles commandes de biens durables, le ratio des livraisons aux stocks de produits finis, la durée hebdomadaire moyenne de travail dans la fabrication, l’offre réelle de monnaie, l’indicateur avancé des États-Unis et l’emploi dans les services. Huit composantes sont disponibles de 1952 à 1965, neuf le sont de 1966 à 1971 et dix à partir de 1972.

Lissage

Statistique Canada utilise une moyenne mobile de cinq mois pour réduire les fluctuations irrégulières de l’indicateur avancé. Ce lissage permet aux utilisateurs de mieux évaluer le véritable signalement sous-jacent de l’évolution probable de l’économie. Le lissage réduit également l’effet des révisions, lesquelles touchent nécessairement la plupart des données de base.

Les périodes d’avance peuvent être très variables, et l’indice avancé sera toujours plus instable que le PIB étant donné qu’il est élaboré pour représenter des secteurs très sensibles de la demande et de la production totales.

Pondération

L’indicateur composite est une simple moyenne non pondérée des composantes normalisées. Des expériences aux États-Unis et au Canada ont démontré que le fait d’attribuer différents poids aux composantes n’améliore pas les résultats de façon significative.

Compilation

L’indicateur composite est ensuite sujet à un ajustement de tendance de telle sorte que la moyenne et l’écart-type de son taux de croissance sont égaux à ceux du PIB réel et de ses composantes respectives. Ceci permet de donner à l’indice avancé la même tendance que celle du PIB et facilite ainsi la comparaison des deux. Enfin, le composite est reporté sur une base 1992=100.

Pour tirer profit de cette information, on assemble les composantes selon le plus récent mois de données disponibles. Ceci veut dire que les valeurs disponibles pour janvier auront été combinées avec l’estimation en décembre de l’indicateur américain et la demande au niveau de la fabrication et du détail en novembre. Cette nouvelle version, publiée pour la première fois au début de février 1993, pourrait quand même être présentée comme portant sur janvier puisqu’elle incorpore une majorité de composantes ayant paru pour janvier. Ces composantes sont l’indice des actions à la bourse de Toronto, l’offre de monnaie, l’emploi dans les industries de services commerciaux et la durée hebdomadaire de travail dans la fabrication selon l’enquête sur la population active ainsi que les mises en chantier. (Les données sur la durée du travail selon l’EPA peuvent remplacer avant qu’elles ne soient publiées les estimations préliminaires de l’enquête sur l’emploi, la rémunération et les heures de travail, tandis que la composante du logement sera révisée alors que paraîtront un mois plus tard les ventes de maisons existantes.)