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Événements

1670 – Fondation de la Compagnie de la Baie d’Hudson

La fondation, en 1670, de la plus ancienne entreprise au Canada, la Compagnie de la Baie d’Hudson, est étroitement liée au commerce de la fourrure.

Dans les années 1600 et 1700, les Européens luttent pour obtenir leur part des richesses naturelles de l’Amérique du Nord. Les pionniers anglais, français et néerlandais rivalisent pour profiter du vaste territoire et de l’abondance qu’offre le Nouveau Monde. Deux négociants français — Médart Chouart, sieur Des Groseilliers, et Pierre Radisson — sillonnent pendant des années les rives de l’immense étendue de la baie d’Hudson à la recherche de fourrures. Ils tentent à maintes reprises et sans succès de persuader le gouvernement de Louis XIV de s’intéresser à cet arrière‑pays prometteur.

Ne se laissant pas décourager par ce manque d’appui, ils quittent la région en 1659, et rentrent à Québec l’année suivante, avec environ 100 canots chargés de fourrures. N’ayant toutefois pas obtenu de permis de traite avant de partir, le gouvernement colonial français confisque leurs canots et leurs fourrures, puis leur impose une amende pour avoir enfreint la loi.

Après ce revers, Des Groseilliers et Radisson décident de tenter leur chance auprès des Anglais. En 1665, ils sont invités à rencontrer le roi Charles II. Celui-ci décide de les appuyer dans leurs expéditions à la recherche de fourrures, un bien convoité en cette époque mercantiliste. Ils quittent l’Amérique du Nord en 1668 et reviennent en Angleterre en 1669 avec une cargaison précieuse de peaux de castor. Le succès de cette expédition incite le prince Rupert à obtenir une charte royale. Le 6 mai 1670, une charte est accordée à une entité appelée « Compagnie des aventuriers d’Angleterre faisant le commerce dans la baie d’Hudson », favorisant ainsi la création de la Compagnie de la Baie d’Hudson. Cette charte leur donnait le contrôle exclusif de tout le territoire baigné par les rivières et les cours d’eau se jetant dans la baie d’Hudson. Évidemment, les Européens ne savaient pas à quel point ce territoire était vaste — environ 4 millions de kilomètres carrés — et ils ont mis du temps à le découvrir.

Toutefois, aux termes de la charte, la Compagnie de la Baie d’Hudson jouit d’un monopole commercial et de droits souverains dans cette région. La Compagnie a le pouvoir d’établir et d’appliquer des lois, d’ériger des forts et de conclure des ententes avec les Autochtones qu’ils rencontrent. Dans les faits, la Compagnie est un fief commercial protégé par la Couronne britannique, mais qui est dotée d’un pouvoir autonome à tous les autres égards.

La Compagnie de la Baie d’Hudson construit plusieurs forts et postes de traite autour de la baie James et de la baie d’Hudson. Les Autochtones y apportent leurs fourrures pour les échanger contre des produits manufacturés, comme des ustensiles de cuisine, des aiguilles et des couvertures. La Compagnie jouit d’un avantage commercial par rapport à ses rivaux à cause de sa position géographique stratégique. En raison de sa nature monopolistique, le commerce de la fourrure produit d’immenses bénéfices.

Au fil du temps, la concurrence s’accroît et la Compagnie de la Baie d’Hudson commence à explorer plus loin, vers l’ouest, afin de découvrir de nouvelles sources de fourrures. En 1820, la Compagnie de la Baie d’Hudson fusionne avec sa concurrente la plus prospère, la Compagnie du Nord‑Ouest, créant ainsi un modèle de croissance fondé sur les acquisitions, qui s’est poursuivi dans l’histoire.

Les terres détenues par la Compagnie à une époque sont tellement vastes que celle-ci contrôle la majorité de ce qui constitue maintenant l’Ouest canadien. Cette tendance se maintient jusqu’en 1870, année de la signature par la Compagnie d’une entente, l’Acte de cession, qui transfère le contrôle de la presque totalité de ses terres à la Couronne britannique. Celle‑ci les transfère à son tour à la Dominion du Canada, nouvellement créée. À l’origine, les provinces du Manitoba, de la Saskatchewan et de l’Alberta appartenaient à la Compagnie de la Baie d’Hudson.

L’Acte de cession marque les débuts de la Compagnie de la Baie d’Hudson comme entreprise moderne. Ses activités ne se limitent plus au commerce de la fourrure. En effet, elle commence à approvisionner les fermiers, les pionniers et les promoteurs qui viennent au Canada pour fonder de nouveaux établissements. L’essor de la Compagnie de la Baie d’Hudson laisse prévoir les grandes orientations — d’est en ouest — de la nation canadienne. Sa structure organisationnelle en fait aussi un modèle d’entreprise moderne canadienne : elle compte un siège social et des services, recrute du personnel et utilise une stratégie globale.

De nos jours, la Compagnie de la Baie d’Hudson occupe toujours une place de premier plan. Maintenant établie à Toronto, elle s’est adaptée au fil des ans à l’évolution du contexte des affaires. Depuis ses débuts dans le commerce de la fourrure, la Compagnie a diversifié ses activités pour s’occuper de mise en valeur des ressources, de commerce de détail et d’immobilier. Elle exploite plus de 500 magasins qui emploient 70 000 associés partout au pays. Grâce à la croissance et aux acquisitions, la Compagnie de la Baie d’Hudson s’est transformée au cours de ses 330 années d’histoire pour devenir la plus ancienne société et le plus important magasin au Canada.

Liens

Notre histoire
Source : La Compagnie de la Baie d’Hudson www.hbc.com/hbcheritagef/history/overview.asp

Archives de la Compagnie de la Baie d’Hudson
Source : Gouvernement du Manitoba
www.gov.mb.ca/chc/archives/hbca/index.fr.html


 

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