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Plan d'action sur l'imputabilité fédérale
Renforcer la vérification et la responsabilisation des ministères
Nous tenons nos engagements
- Désignation des sous-ministres à titre d’administrateurs des comptes
- Un processus clair de résolution des différends entre les ministres et les sous-ministres
- Renforcement des fonctions de vérification interne dans les ministères
- Renforcement des structures de gouvernance des sociétés d’État
- Peines plus sévères pour l’utilisation frauduleuse des fonds publics
- Méthode uniforme pour promouvoir le respect des lois et des politiques et assurer l’exécution des mesures disciplinaires
« Des services de vérification interne indépendants, objectifs et opportuns au sein des ministères fournissent une assurance aux
sous-ministres et renforcent les bonnes pratiques de gestion et la prise de décisions éclairées. »
Pourquoi nous agissons ainsi
Selon le principe de la responsabilité ministérielle, les ministres assument la responsabilité de tous les pouvoirs, législatifs ou autres, qui leur
sont conférés et en rendent comptent au Parlement. Pour ce qui concerne leur ministère, ils doivent rendre compte au Parlement et au premier ministre de leurs
propres actions et des mesures que prennent leurs représentants officiels à l'égard des politiques, des activités ou de l'administration
ministérielle. Plus particulièrement, ils sont responsables de la gestion et de l’orientation de leurs ministères respectifs. Cette responsabilisation doit
être étayée par des mécanismes de contrôle appropriés, ce qui comprend notamment de bonnes communications entre les ministres et les
sous-ministres qui, à leur tour, assument la responsabilité de la gestion de leurs ministères respectifs. Il est essentiel, dans le cadre des
responsabilités globales des ministres et de leur obligation de rendre compte au Parlement, que les rôles et responsabilités des sous-ministres soient clairement
énoncés.
Des services de vérification interne indépendants, objectifs et opportuns au sein des ministères fournissent une assurance aux ministres et aux sous-ministres
et renforcent les bonnes pratiques de gestion et la prise de décisions éclairées. Elles permettent également au Conseil du Trésor de porter son
attention sur les questions stratégiques pangouvernementales relatives au risque.
La Loi fédérale sur l’imputabilité permettra d’apporter les changements suivants :
- La Loi désignera les sous-ministres et les administrateurs généraux à titre d'administrateurs des comptes de leur ministère
respectif, dans le cadre des responsabilités ministérielles. Les sous-ministres et les administrateurs généraux devront comparaître devant les
comités parlementaires appropriés pour répondre aux questions liées à leurs responsabilités qui consistent à :
- s'assurer que les ressources sont structurées de manière à permettre l'atteinte des objectifs ministériels conformément aux
politiques et procédures gouvernementales;
- s'assurer qu'il existe des mécanismes efficaces de contrôle interne;
- signer les comptes ministériels;
- exécuter d'autres tâches précises conférées par une loi ou un règlement à l'égard de l'administration du
ministère.
- La Loi exigera de suivre un processus clair en cas de désaccord entre le ministre et le sous-ministre au sujet de l'interprétation ou de l'application
des politiques, des directives ou des normes du Conseil du Trésor. Dans ce cas, la Loi exigera :
- que le sous-ministre sollicite des consignes écrites du secrétaire du Conseil du Trésor;
- que, en cas d'impasse, le ministre demande au Conseil du Trésor de trancher;
- qu’une copie de la décision du Conseil du Trésor soit communiquée à la vérificatrice générale à titre de
document confidentiel du Conseil privé de la Reine.
- La Loi obligera les administrateurs généraux à s'assurer de disposer des mécanismes de vérification interne appropriés et
à établir des comités ministériels de vérification.
- La Loi veillera à ce que les comités de vérification au sein des sociétés d'État soient indépendants des dirigeants
de ces dernières, en interdisant aux agents ou aux employés de la société de faire partie du comité de vérification.
- Selon la Loi, les postes de dirigeant principal et de président du conseil d'administration seront occupés par deux personnes différentes
à la Commission de la capitale nationale, à la Commission canadienne du lait et à la Société d'expansion du Cap-Breton, pour que ces
sociétés se conforment aux bonnes pratiques de gouvernance des sociétés. Le fait que deux personnes différentes occupent les postes de dirigeant
principal et de président du conseil d’administration permettra de clarifier les responsabilités : le conseil d'administration rendra des comptes au ministre
responsable au chapitre de la gérance de la société, et le dirigeant principal répondra devant le conseil d'administration pour la gestion et le
rendement de la société.
- La Loi permettra de nommer les membres du conseil d’administration des sociétés d’État pour une période pouvant atteindre
quatre ans au lieu de trois, comme c’est le cas actuellement. Cette mesure permettra d'assurer la continuité et le maintien de l'expertise au sein des conseils
d'administration.
- Selon la Loi, les fraudes commises par des fonctionnaires relativement aux fonds publics constitueront une infraction aux termes de la Loi sur
l’administration des finances publiques. Cette infraction serait passible d'une peine d'emprisonnement maximale de cinq ans pour les fraudes de 5 000 $ ou moins et de
14 ans pour les fraudes de plus de 5 000 $. En outre, selon la Loi sur l’administration des finances publiques et des modifications qui seront apportées au
Code criminel du Canada, quiconque est reconnu coupable d’une telle infraction sera congédié, et il lui sera interdit de conclure un marché
avec le gouvernement du Canada. La Loi créera une infraction semblable pour les sociétés d’État.
En outre, nous adopterons les mesures suivantes :
- Nous mettrons en œuvre la nouvelle Politique du Conseil du Trésor sur la vérification interne, qui est entrée en vigueur le 1er
avril 2006. La politique préconise une vérification interne rigoureuse à l'échelle du gouvernement en répartissant les responsabilités
entre les administrateurs généraux et le contrôleur général. Ce dernier fournit un leadership fonctionnel, suit les activités de
vérification interne à l'échelle du gouvernement et mène les vérifications horizontales nécessaires dans les domaines à risque
élevé qui transcendent les ministères et les organismes. Le gouvernement renforcera l’autonomie des vérificateurs en établissant des
comités de vérification composés principalement de membres provenant de l’extérieur de la fonction publique. On nommera des dirigeants principaux
de la vérification qui relèveront directement des administrateurs généraux et fonctionnellement du contrôleur général.
- Nous élaborerons un cadre de conformité qui comprendra :
- la formation et l'accréditation des employés, ainsi que des spécialistes des ressources humaines pour appuyer les gestionnaires dans des domaines
tels que la discipline et la mise à leur disposition des outils requis pour accroître la conformité;
- la mise sur pied d'un comité de sous-ministres qui veillera à l'application uniforme des mesures disciplinaires et au suivi qui s'imposera;
- l'instauration de codes disciplinaires dans les ministères pour préciser les genres d'inconduite et la gamme correspondante de conséquences.
Ce que cela signifie pour les Canadiennes et les Canadiens
Ces mesures permettront de renforcer la responsabilisation et de veiller à ce que tous les représentants officiels du gouvernement, des ministres jusqu’aux
employés, soient au courant de leurs responsabilités en vertu des lois et des politiques gouvernementales, ainsi que des conséquences
qu’entraînera tout manquement à cet égard. Elles permettront aussi de préciser les rôles et responsabilités des sous-ministres et,
grâce à des mécanismes de vérification interne plus rigoureux, d’assurer la saine gestion des ministères de façon à
répondre aux besoins des Canadiennes et des Canadiens. Enfin, ces mesures permettront d’assurer un meilleur respect des directives financières du gouvernement
et d’imposer des peines plus sévères en cas d’usage inapproprié des fonds publics.
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