En ma qualité de président du Conseil du Trésor du Canada et ministre
responsable de l'Agence de gestion des ressources humaines de la fonction
publique du Canada (l'Agence), c'est avec plaisir que je dépose au Parlement ce
dix-septième rapport annuel sur les langues officielles pour l'exercice
2004-2005. Ce rapport fait le point sur la façon dont les institutions
assujetties aux parties IV, V et VI de la Loi sur les langues officielles
(la Loi) se sont acquittées de leurs obligations linguistiques. Il met
aussi en lumière les progrès accomplis en vue de respecter notre engagement de
faire de la fonction publique une institution qui tient compte des de langues
officielles.
Je suis heureux de signaler que ce rapport porte sur le
premier exercice financier complet de l'Agence. En prenant la responsabilité
des langues officielles pour l'ensemble des institutions fédérales, l'Agence
souscrit à l'objectif de refléter les valeurs fondamentales de notre société
que sont le respect, l'équité et l'inclusion. Cela amène un certain nombre de
changements, et nous tenons à ce que leur mise en oeuvre se fasse dans un
climat de coopération, et dans le respect des droits des employés et des
citoyens.
Une meilleure gouvernance de l'État passe inévitablement par la
modernisation de la fonction publique. Cette modernisation se fera à condition
que nous fassions preuve d'un leadership accru et d'une plus grande
responsabilisation. L'objectif d'une fonction publique moderne est d'offrir aux
Canadiens et aux Canadiennes rien de moins que l'excellence dans la prestation
des services. Pour ce faire, nous devons promouvoir une fonction publique forte
qui reflète les deux communautés de langue officielle. Le service
aux citoyens doit être au coeur de nos actions.
En 2004, nous avons souligné le 35e anniversaire de la première Loi.
Le Canada a beaucoup évolué depuis 1969. La capacité
linguistique des institutions s'est améliorée de façon remarquable. Malgré
nos réalisations, nous savons qu'il nous reste beaucoup à accomplir. Il est nécessaire
d'inciter les gestionnaires et les employés de la fonction publique à mettre en place un milieu de travail reflétant
les valeurs que sont le respect et l'inclusivité, et nous devons voir à ce que les Canadiens et les
Canadiennes soient servis dans la langue de leur choix.
Notre gestion des ressources humaines doit nous amener à être plus
responsable, à faire preuve de plus de leadership et à mieux intégrer les
valeurs qui sous-tendent la fonction publique, notamment à respecter les deux
langues officielles. cNous devons montrer l'exemple. Je continuerai de
collaborer étroitement avec ma collègue Josée Verner, ministre responsable
des langues officielles, afin d'atteindre cet objectif.
Nous cherchons à susciter un véritable changement de culture. Cela prendra
du temps et nécessitera des efforts constants. Nous avons pris des engagements
fermes à cet égard et nous n'y dérogerons pas.
La version papier a été signée par
Le président du Conseil du Trésor,
L'honorable John Baird, c.p., député
Monsieur le président,
Conformément à l'article 48 de la
Loi sur les langues officielles,
j'ai l'honneur de soumettre au Parlement, par votre intermédiaire, le
dix-septième rapport annuel sur les langues officielles pour l'exercice
2004-2005.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le président, l'assurance de ma très haute
considération.
La version papier a été signée par
Le président du Conseil du Trésor,
L'honorable John Baird, c.p., député
Juin 2006
Monsieur le président,
Conformément à l'article 48 de la Loi sur les langues officielles,
j'ai l'honneur de soumettre au Parlement, par votre intermédiaire, le
dix-septième rapport annuel sur les langues officielles pour l'exercice
2004-2005.
Je vous prie d'agréer, Monsieur le président,
l'assurance de ma très haute considération.
La version papier a été signée par
Le président du Conseil du Trésor,
L'honorable John Baird, c.p., député
Juin 2006
Le dix-septième rapport annuel rend compte de l'application des parties IV,
V et VI de la Loi sur les langues officielles (la Loi) au
cours de l'exercice 2004-2005. L'Agence de gestion des ressources humaines de la
fonction publique du Canada (l'Agence) veille à ce que les institutions
fédérales servent les Canadiens dans la langue officielle de leur choix; à ce
que les employés des régions désignées bilingues puissent travailler dans
leur première langue officielle lorsque certaines conditions s'appliquent et à
ce que les effectifs des institutions fédérales tendent à refléter la
présence au Canada des collectivités francophone et anglophone, compte tenu de
la nature de ces institutions et, notamment, de leur mandat, de leur public et
de l'emplacement de leurs bureaux.
Le rapport brosse un tableau des principales activités entreprises au cours
de l'année par les institutions et la Direction des langues officielles de
l'Agence et fait ressortir les activités mises en oeuvre pour enraciner la
dualité linguistique au sein de la fonction publique afin d'en faire une
institution exemplaire en matière de langues officielles.
Trois dossiers ont retenu l'attention des institutions au cours de l'année :
la révision de l'application du
Règlement sur les langues officielles – Communications avec le public et prestation des
services (le Règlement),
la mise en oeuvre de la Politique sur les langues officielles pour la
gestion des ressources humaines et de la Politique sur la langue de
travail ainsi que le suivi de la Vérification de l'application de la
Politique concernant les exigences linguistiques pour les membres du groupe de
la direction et du Décret d'exclusion sur les langues officielles dans la
Fonction publique.
La publication des données du Recensement du Canada de 2001[1] a entraîné la révision des obligations des bureaux et
points de service qui sont tenus d'offrir des services dans les deux langues
officielles au public, afin de déterminer s'il y avait un changement à leurs
obligations en vertu du Règlement. Selon les résultats de la
révision, des 9 839 bureaux et points de service visés, la majorité, soit 9
283, n'ont subi aucun changement; 152 ont maintenant une nouvelle obligation de
fournir le service dans les deux langues officielles; 13 ont été fermés; 292
doivent mesurer la demande de service et 99 n'ont plus l'obligation de fournir
les services dans les deux langues officielles. Dans ce dernier cas, les
institutions sont tenues, par le principe d'application adopté en novembre 2003
par le Conseil du Trésor, de maintenir le statu quo et de consulter les
communautés de langue officielle en situation minoritaire touchées en vue de
trouver d'autres façons d'offrir les services. La situation est généralement
satisfaisante.
Dans les régions désignées bilingues, les gestionnaires et les cadres sont
de plus en plus conscients du rôle qu'ils doivent jouer pour favoriser un
milieu de travail propice à l'utilisation des deux langues officielles.
Cependant, le fait que le français soit sous-utilisé, notamment dans la
région de la capitale nationale, et que la prédominance de l'anglais soit
encore plus qu'évidente dans certaines régions désignées bilingues à
l'extérieur du Québec montre que les problèmes soulevés dans le rapport de
l'an dernier ne sont pas tout à fait résolus. Certes, des gestes concrets ont
été posés, mais il faut poursuivre et multiplier les projets qui visent à
atteindre l'équilibre recherché dans l'utilisation des deux langues
officielles.
La mise en oeuvre des nouvelles politiques entrées en vigueur le 1er
avril 2004 se déroule bien. L'Agence constate que les institutions ont
commencé à renforcer leurs méthodes de reddition de comptes. Plusieurs
institutions ont mis sur pied des outils de mise en oeuvre mais toutes ne
disposent pas encore des mécanismes de suivi et de contrôle appropriés pour
recueillir l'information requise par les indicateurs de rendement inscrits dans
les nouvelles politiques. L'Agence suivra de près les progrès réalisés.
Un suivi de la Vérification de l'application de la Politique concernant
les exigences linguistiques pour les membres du groupe de la direction et du
Décret d'exclusion sur les langues officielles dans la Fonction publique [2] a été effectué auprès de 37
institutions pour lesquelles le Conseil du Trésor est l'employeur. En août
2004, sur les 200 cadres de direction qui ne satisfaisaient pas aux exigences
linguistiques de leur poste, 66 d'entre eux n'y satisfaisaient toujours pas. Des
66 cadres, 49 d'entre eux occupaient tout de même leurs postes, mais les
institutions avaient mis en place des mesures administratives pour assurer la
prestation des services et la supervision des employés dans les deux langues
officielles. Toujours pour les 66 cadres, 26 demandes de prolongation de la
période d'exemption ont été présentées à la Commission de la fonction
publique (CFP). L'Agence a fait des suivis à ce sujet tout au long de l'année.
Les résultats de la vérification et du suivi sont accessibles dans le site Web OLLO
[3].
Pour ce qui est de l'engagement du gouvernement à veiller à ce que les
effectifs des institutions fédérales tendent à refléter la présence des
deux collectivités de langue officielle au pays, la situation est
généralement satisfaisante, sauf au Québec, où les anglophones sont encore
sous-représentés au sein de la fonction publique. Des initiatives sont en
cours, notamment avec la collaboration de la CFP, afin de trouver des solutions
durables à ce problème qui persiste.
De l'engagement aux résultats
Le Programme des langues officielles est en évolution. L'Agence est résolue
à obtenir des résultats tangibles et durables qui susciteront un véritable
changement de culture.
En créant l'Agence de gestion des ressources humaines de la fonction
publique du Canada (l'Agence), en décembre 2003, le gouvernement annonçait une
réforme en profondeur de la gestion des ressources humaines dans le but de
favoriser l'excellence et le leadership au sein de la fonction publique
fédérale, l'une des plus importantes institutions au pays. L'Agence a reçu
pour mission de bâtir une fonction publique plus moderne et plus
professionnelle, vouée à l'intérêt public, représentative du tissu social
et de la riche diversité de la population canadienne, et offrant aux Canadiens
des services de qualité, dans la langue officielle de leur choix.
L'Agence, par l'intermédiaire de la Direction des langues officielles (la
Direction), est responsable de l'élaboration et de la coordination générales
des principes et des programmes reliés aux parties IV, V et VI de la Loi
sur les langues officielles (la Loi). À ce titre, il lui incombe
de veiller à ce que les institutions servent le public dans la langue
officielle de son choix; à ce que les employés des régions désignées
bilingues puissent travailler dans la langue officielle de leur choix lorsque
certaines conditions s'appliquent et à ce que les effectifs des institutions
fédérales tendent à refléter la présence au Canada des collectivités
francophone et anglophone[4], compte tenu
de la nature de ces institutions et notamment de leur mandat, de leur public et
de l'emplacement de leurs bureaux.
L'Agence veille à ce que ces institutions respectent les obligations
prévues par la Loi et lui rendent compte de leur situation au moyen
d'un bilan annuel. L'information contenue dans ces bilans est reprise de façon
sommaire à la section V, « Vue d'ensemble de l'exécution des programmes ».
Septembre 2004 marquait le 35e anniversaire de l'entrée en
vigueur de la première Loi. Depuis 1969, le Canada a adopté une
approche particulière selon laquelle les deux langues officielles du pays
coexistent. Cette approche est confirmée dans la Charte canadienne des
droits et libertés (la Charte). La Charte stipule en effet que «
le français et l'anglais sont les langues officielles du Canada; ils ont un
statut et des droits et privilèges égaux quant à leur usage dans les
institutions du Parlement et du gouvernement du Canada »[5]. Elle énonce également que « le public a, au Canada,
droit à l'emploi du français ou de l'anglais pour communiquer avec le siège
social ou l'administration centrale des institutions du Parlement ou du
gouvernement du Canada ou pour en recevoir des services; il a le même droit à
l'égard de tout autre bureau de ces institutions là où, selon le cas; a)
l'emploi du français ou de l'anglais fait l'objet d'une demande importante; b)
l'emploi du français ou de l'anglais se justifie par la vocation du bureau »[6].
La Loi et la reconnaissance des droits linguistiques dans la Charte
forment un modèle unique et exemplaire qui met l'accent sur le respect,
l'équité et l'inclusion. Ce modèle repose sur trois grands principes :
- le service au public, ou l'obligation pour les institutions
fédérales de faire une offre active et de fournir leurs services au public
dans les deux langues officielles, et le droit correspondant du public de
communiquer avec ces institutions et d'en obtenir des services dans la langue
officielle de son choix, dans les circonstances prévues par la Loi;
- la langue de travail, ou l'obligation pour les institutions
fédérales d'établir des milieux de travail propices à l'usage des deux
langues officielles dans les régions désignées bilingues à cette fin[7], et le droit correspondant des employés
fédéraux de pouvoir y travailler dans la langue officielle de leur choix, à
l'intérieur des limites définies par la Loi;
- la participation équitable, ou l'engagement du gouvernement de veiller à ce
que les Canadiens d'expression française et d'expression anglaise aient des
chances égales d'emploi et d'avancement au sein des institutions fédérales,
et à ce que les effectifs de ces dernières tendent à refléter la présence
au Canada des deux communautés de langue officielle.
La caractéristique essentielle de ce modèle constitue ce qu'il est convenu
d'appeler le bilinguisme institutionnel, par opposition au bilinguisme
individuel. Cela signifie qu'il n'est pas nécessaire que chaque employé soit
bilingue, et ce, même dans les bureaux et services bilingues. Les obligations
reposent sur les institutions, et non sur les individus et chacune de celles-ci
dispose d'un ensemble de moyens pour les assumer.
Au fil des ans, les institutions fédérales se sont adaptées aux nouvelles
réalités et conditions. Dans tous les cas, les principes énumérés ci-dessus
continuent de guider les décisions et les grandes orientations du gouvernement.
Le bilinguisme à la fonction publique a beaucoup évolué au cours des 35
dernières années. Le survol historique qui suit en retrace les principaux
événements.
L'année 1963 marque la création de la Commission royale d'enquête sur le
bilinguisme et le biculturalisme. Ayant constaté que les institutions
fédérales fonctionnaient principalement en anglais, la Commission énonce
trois principes pour instaurer un changement :
- le droit des citoyens d'être servis dans la langue officielle de
leur choix;
- l'utilisation du français et de l'anglais comme langues de travail;
- la participation équitable des employés francophones et anglophones.
Les premières réformes ont pour but d'offrir aux fonctionnaires de la
formation linguistique dans la langue seconde et de produire plus de documents
en français. Ces réalisations concrètes, bien que modestes et en grande
partie fondées sur la bonne volonté, ouvriront la voie à l'adoption de la Loi
en 1969. L'égalité linguistique devient alors une obligation juridique. Un
poste de commissaire aux langues officielles est institué en vue de faire
reconnaître le statut des deux langues et de faire respecter l'esprit de la
législation et l'intention du législateur dans l'administration des affaires
des institutions du Parlement et du gouvernement du Canada[8]. La personne nommée à ce poste se voit confier le
rôle d'ombudsman[9].
Au début des années 1970, les francophones représentent 25 p. 100 de la
population alors qu'ils constituent seulement 18 p. 100[10] de l'ensemble de la fonction publique. Les ministères
et organismes, sous la direction du Conseil du Trésor, ont donc beaucoup de
travail à faire pour que les effectifs tendent à refléter la présence des
deux collectivités de langue officielle.
Les institutions commencent d'abord à transposer les grands principes de la Loi
de 1969 dans des initiatives visant à améliorer les services bilingues là où
elles estiment que la demande est suffisante. Pour ce faire, elles définissent
les exigences linguistiques de tous les postes et offrent de la formation
linguistique aux employés qui en ont besoin. De plus, des efforts
considérables sont déployés pour accroître l'utilisation du français comme
langue de travail.
En juin 1973, des mesures sont sanctionnées par une résolution du Parlement[11] qui, pour la première fois, attribue
au gouvernement la responsabilité de la réalisation, dans le cadre du principe
du mérite, de l'objectif visant à assurer la pleine participation des membres
des collectivités francophone et anglophone dans la fonction publique. Un an
plus tard, on procède à un examen de l'efficience et de l'efficacité de la
formation linguistique. Un système d'information sur les langues officielles
est mis en place afin de pouvoir produire des statistiques à jour. Une
politique en matière de langue de travail portant sur les services de soutien
(personnel, rémunération, etc.), la supervision et la production d'instruments
de travail dans les deux langues est adoptée. Les aspects visuels des services
fédéraux (la signalisation, les en-têtes, les publications, etc.) seront
abordés plus tard, dans ce qui deviendra le Programme de coordination de
l'image de marque.
En 1977, un exposé gouvernemental intitulé Un choix national
enclenche la mise en oeuvre d'un ensemble de politiques révisées. La
circulaire du Conseil du Trésor (1977-46) annonce les révisions et fournit un
exposé global s'adressant à toutes les institutions assujetties à la Loi.
Les changements apportés comprennent, entre autres choses, l'introduction de la
prime au bilinguisme, la délégation de pouvoir et de responsabilisation aux
institutions d'un certain nombre d'éléments de programme dont la
responsabilité appartenait aux organismes centraux[12]. La reddition de comptes s'effectue par l'entremise
des plans annuels et des autres méthodes de contrôle et d'évaluation.
L'importance de l'offre active de services bilingues est mise en évidence
par les modifications apportées à la politique en 1981. Les gestionnaires sont
de plus en plus nombreux à embaucher du personnel bilingue pour doter des
postes bilingues. Les normes de bilinguisme pour la catégorie de la direction
et celle de la gestion deviennent plus rigoureuses.
Comme la Charte adoptée en 1982 vient consolider et étendre les
droits linguistiques, une mise à jour de la législation s'impose. Le Parlement
vote donc, en 1988, une nouvelle Loi plus détaillée et plus
rigoureuse qui intègre et précise les droits et les principes linguistiques
énoncés dans la Constitution de 1867 et confirmés dans la Charte.
De plus, elle confère une assise législative à certaines politiques mises en
oeuvre depuis nombre d'années dans les institutions fédérales, notamment en
ce qui concerne l'usage des deux langues officielles comme langues de travail et
l'appui du gouvernement fédéral au développement des communautés de langue
officielle en situation minoritaire. La Loi de 1988 se distingue de la Loi
de 1969 par certaines dispositions clés qui sont exécutoires, c'est-à-dire
qu'elles peuvent faire l'objet d'un recours devant la Cour fédérale.
En 1984, le Comité mixte permanent des langues officielles[13] (Chambre des communes et Sénat) est créé et il
reçoit le mandat de suivre l'application de la Loi en examinant des
rapports au Parlement et en assurant un suivi à ces rapports.
En 1986, conformément à une nouvelle approche énoncée dans la directive
sur l'accroissement des pouvoirs et des responsabilités ministériels, des
protocoles d'entente remplacent les plans annuels. Les institutions assument
alors des responsabilités plus directes dans le domaine de la formation
linguistique.
Conformément à la nouvelle Loi, les services doivent dorénavant
être offerts dans les deux langues officielles, sous certaines conditions, par
exemple là où il existe une demande importante ou lorsque la vocation du
bureau l'exige. La notion de demande importante est définie par voie
de règlement et s'appuie principalement sur les données du recensement
décennal.
La gestion des langues officielles devient alors partie prenante des
activités quotidiennes, les principes de base étant généralement acceptés
et les objectifs clairement établis.
De 1993 à 1995, l'administration fédérale entreprend un examen exhaustif
en vue d'accroître l'efficience des programmes fédéraux. Un Cadre
d'examen des différents modes d'exécution des programmes (1995) est
institué pour faire face aux restrictions budgétaires. Les ministères mettent
en place de nouvelles structures et de nouveaux modèles de prestation des
services, ce qui a une incidence sur l'application de la partie IV de la Loi.
Après la publication du Rapport du Groupe de travail indépendant
chargé de la modernisation de la fonction de contrôleur dans l'administration
fédérale du Canada (1997), les ministères et organismes fédéraux
adoptent un nouveau système de reddition de comptes qui prévoit la
présentation annuelle de rapports de gestion sur les langues officielles. Les
institutions fédérales jouent un rôle actif en désignant notamment des
cadres supérieurs à titre de champions des langues officielles.
En 1999, un groupe de travail[14]
chargé d'examiner les répercussions des transformations gouvernementales en
arrive à la conclusion que les restrictions budgétaires et les initiatives de
réorganisation (la privatisation, le transfert des responsabilités, etc.) ont
provoqué une détérioration de l'accessibilité aux services. Les orientations
que prend le gouvernement par la suite[15]
sont conformes à l'approche préconisée dans le rapport Fonction publique
2000, à savoir l'instauration, à l'aube du XXIe siècle, d'une
fonction publique davantage tournée vers l'extérieur et déterminée à mieux
servir le public.
L'initiative Gouvernement en direct, qui vise à fournir sur
Internet les services gouvernementaux, est en voie de changer progressivement le
service au public. Les nouveaux modèles de prestation de services posent des
défis de taille, notamment du point de vue de la quantité et de la qualité
des informations disponibles dans les deux langues officielles.
Dans un nouveau cadre de gestion intitulé Des résultats pour les
Canadiens et les Canadiennes – Un cadre de gestion pour le gouvernement du
Canada[16], l'accent est mis sur la
satisfaction de la clientèle. Des plans sont conçus pour que les besoins des
citoyens soient davantage pris en compte dans la gestion des services offerts
dans les deux langues officielles. De plus en plus d'institutions collaborent
avec d'autres ordres de gouvernement afin de mettre au point des modèles
innovateurs (par exemple, les guichets uniques) pour assurer la prestation de
services axés sur les citoyens[17].
Au début du nouveau millénaire, des réseaux (les champions, les comités
consultatifs des ministères et des sociétés d'État et le Comité des
sous-ministres responsable des langues officielles) sont en place et reçoivent
le mandat de faire avancer le dossier des langues officielles.
En 2001, le Groupe de travail sur la modernisation de la gestion des
ressources humaines dans la fonction publique préconise l'instauration d'une
fonction publique exemplaire fondée sur le respect mutuel. Par ailleurs, en
2002, une étude[18] du Secrétariat du
Conseil du Trésor du Canada intitulée Attitudes face à l'utilisation des
deux langues officielles dans la fonction publique fédérale du Canada
démontre que les fonctionnaires fédéraux appuient fortement la prestation de
services aux citoyens dans les deux langues officielles et approuvent les
principes fondamentaux du Programme des langues officielles (le Programme). En
effet, l'étude confirme que plus de 90 p. 100 des fonctionnaires fédéraux
appuient le droit du public d'obtenir des services et des communications dans la
langue officielle de son choix. Elle permet aussi de constater qu'un changement
de culture est non seulement nécessaire, mais possible. L'étude révèle
néanmoins qu'il subsiste une méconnaissance des droits et obligations qui se
rattachent aux langues officielles.
En 2003, le Plan d'action pour les langues officielles (le Plan
d'action) du gouvernement consacre 14 millions de dollars sur cinq ans au
Programme d'innovation pour les langues officielles. Ce programme a pour
objectif de veiller à ce que la fonction publique soit mieux outillée pour
mettre en oeuvre les principes et les valeurs de la Loi, et pour mieux
refléter la dualité linguistique du Canada. Il vise à appuyer la réalisation
de projets novateurs susceptibles d'avoir un effet d'entraînement en ce qui a
trait à la promotion des langues officielles. De plus, le Plan d'action
accorde 12 millions de dollars répartis sur cinq ans pour renforcer le rôle de
centre d'excellence de la Direction, laquelle est rapidement intégrée à la
nouvelle Agence de gestion des ressources humaines de la fonction publique du
Canada.
En 2003-2004, les institutions fédérales procèdent à l'examen de
l'application du Règlement sur les langues officielles – Communications
avec le public et prestation des services (le Règlement) à la
suite de la publication des données du Recensement du Canada de 2001[19], afin de déterminer la portée de
leurs obligations en ce qui concerne les services aux citoyens dans la langue
officielle de leur choix à la grandeur du pays.
En plus de trois décennies, le Programme qui s'appuyait autrefois davantage
sur des règles met de plus en plus l'accent sur des valeurs. Le gouvernement
est résolu à faire en sorte que le bilinguisme institutionnel s'ancre dans les
valeurs fondamentales de respect, d'équité et d'inclusion. Il importe que les
institutions fédérales valorisent la dualité linguistique et qu'elles en
fassent un élément essentiel de la bonne gouvernance. Toutefois, mettre
l'accent sur les valeurs signifie qu'on devra accorder davantage de poids à la
responsabilisation. À titre d'exemple, la Politique sur les langues
officielles pour la gestion des ressources humaines, entrée en vigueur le
1er avril 2004, établit clairement les rôles et les
responsabilités des institutions fédérales, tant au plan institutionnel
qu'individuel.
La mise en oeuvre de la Loi est une responsabilité que se partagent
plusieurs instances. Celles-ci ont, selon le cas, des obligations juridiques ou
administratives.
Ainsi, au nom du Conseil du Trésor, l'Agence est responsable de
l'élaboration et de la coordination générales des principes et des programmes
reliés aux parties IV, V et VI de la Loi dans les institutions y
étant assujetties. À ce titre, elle s'acquitte notamment des responsabilités
suivantes :
- établissement des politiques concernant les différentes parties de
la Loi;
- suivi auprès des institutions afin de vérifier qu'elles respectent
leurs obligations et évaluation de leur rendement en matière de langues
officielles;
- évaluation de l'efficacité des programmes de langues officielles des
institutions fédérales.
Le graphique 1 illustre les principaux
partenaires de l'Agence ayant des responsabilités spécifiques.
- Le Conseil du Trésor est responsable de l'approbation des
orientations et des politiques formulées à l'égard des parties IV, V et VI de
la Loi. Il joue également un rôle dans la mise en oeuvre des autres
dispositions de la Loi (y compris la partie VII) dans les institutions
dont il est l'employeur en veillant à ce que l'épanouissement des communautés
de langue officielle en situation minoritaire soit pris en compte dans les
initiatives qu'il est appelé à approuver.
- Le Commissariat aux langues officielles, qui relève directement du
Parlement, reçoit les plaintes des fonctionnaires et du grand public et
procède aux enquêtes le cas échéant. Il joue le rôle d'ombudsman et fait la
promotion de la dualité linguistique.
- Justice Canada a la responsabilité générale de la Loi et
prodigue des conseils juridiques.
- Le Comité permanent des langues officielles de la Chambre des communes et
celui du Sénat suivent l'application de la Loi, des règlements et des
instruments de politique qui en découlent. Ils font aussi l'examen des rapports
au Parlement de la commissaire aux langues officielles, du président du Conseil
du Trésor et de la ministre de Patrimoine canadien, entre autres.
- La Commission de la fonction publique (CFP) nomme des personnes
qualifiées en vertu de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique.
Elle est responsable de la dotation, du recrutement, de l'établissement des
normes et de l'évaluation linguistique ainsi que de l'application du Décret
d'exclusion sur les langues officielles dans la fonction publique[20]
(le Décret).
- L'École de la fonction publique du Canada dispense la formation
linguistique et administre les tests diagnostiques.
- Le Bureau de la traduction offre des services de traduction et de révision,
ainsi que des services d'interprétation et de terminologie.
- Les Affaires intergouvernementales, qui font partie du Bureau du
Conseil privé, exercent un leadership au nom du ministre responsable des
langues officielles et jouent un rôle de coordination générale en veillant à
la mise en oeuvre du Plan d'action. Elles coordonnent notamment les
dossiers touchant les langues officielles et appuient le ministre attitré par
l'entremise des travaux des comités, tels que le Comité des sous-ministres
responsable des langues officielles et ses comités d'appui et de recherche. Le
Comité des sous-ministres a pour fonction de définir les orientations
stratégiques pour l'ensemble de l'administration fédérale, d'encourager une
plus grande responsabilisation collective à l'égard de la cause de la dualité
linguistique, de favoriser l'utilisation des deux langues officielles au sein de
la fonction publique fédérale et d'assurer la coordination horizontale du
Programme.
- Le Comité des langues officielles, qui relève du Conseil national mixte,
constitue un forum paritaire permettant de consulter les syndicats sur les
questions de politiques de langues officielles, et d'arbitrer, en dernier lieu,
les griefs relatifs à l'administration de la prime au bilinguisme.
- Deux comités consultatifs, l'un pour les ministères et l'autre pour
les sociétés d'État et autres institutions, dont des organismes privatisés
assujettis à la Loi, sont gérés par l'Agence. Ils servent de
mécanisme de consultation et de communication entre les institutions et les
principaux intervenants en matière de langues officielles.
- Deux réseaux de champions des langues officielles agissent à titre de
leader et d'agent de changement pour faire avancer le dossier des langues
officielles. La Direction coordonne les réunions et les initiatives des deux
réseaux, à savoir celui des ministères et celui des sociétés d'État et
autres institutions. Elle travaille également avec les conseils fédéraux
régionaux[21] en vue d'un rayonnement
national. De plus, un conseil du Réseau des champions ministériels des langues
officielles dans la fonction publique existe depuis deux ans et participe
activement aux différentes initiatives.
C'est en vertu de la Loi et du Règlement que sont
désignés les bureaux et points de service qui sont tenus d'offrir leurs
services dans les deux langues officielles. Le public peut accéder au
répertoire officiel à partir du site Web OLLO, sous la rubrique Burolis[22].
Bureaux et points de service
Le public est en droit de se faire servir dans la langue officielle de son
choix, et ce, non seulement en personne à un comptoir de service, mais aussi au
téléphone, par la poste, par voie électronique, ou autrement. La qualité du
service doit être comparable dans les deux langues officielles.
Près du tiers des bureaux et points de service sont tenus d'offrir des
services dans les deux langues officielles. Au 31 mars 2005, les institutions
fédérales comptent donc quelque 11 669 bureaux et points de service, dont 3
559 (30,5 p. 100) ont l'obligation d'offrir les services dans les deux langues
officielles. Les graphiques 2 et 3 illustrent la répartition de ces bureaux et
points de service.
Bien que les exigences de service soient connues, il demeure parfois
difficile de conjuguer les capacités linguistiques de l'effectif et la
prestation de services bilingues, surtout dans certaines régions du pays où
les ressources bilingues sont moins nombreuses. Afin d'aider les institutions,
l'Agence investit dans des projets novateurs qui auront un effet
d'entraînement. Notamment, grâce au Fonds régional pour les partenariats,
elle aide les conseils fédéraux régionaux à financer des projets dans le but
d'obtenir des résultats durables. Voir un exemple dans l'encadré.
Projet régional
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Le Conseil fédéral de la Nouvelle-Écosse a reçu 45 000 $ pour
offrir de meilleurs services à sa collectivité francophone dans la
langue officielle de son choix. L'étude a permis d'examiner les besoins
de la collectivité et de déterminer quels sont, à l'heure actuelle, le
niveau et la qualité des services offerts en français. À la suite de
l'étude, des recommandations ont été formulées à l'intention des
ministères, afin qu'ils puissent fournir des services de qualité aux
communautés francophones en situation minoritaire.
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En vertu de certaines conditions, les employés fédéraux des régions
désignées bilingues[23] ont le droit de
travailler dans la langue officielle de leur choix. Les institutions ont donc
l'obligation de créer un milieu de travail propice à l'usage effectif des deux
langues officielles, tout en respectant l'obligation première de servir le
public dans le langue de son choix. Le graphique 4 présente les régions où
s'applique l'obligation sur la langue de travail.
Depuis plusieurs années, les constats convergent vers un même résultat :
le respect intégral des deux langues officielles comme langues de travail
demeure l'objectif à atteindre. Les études, les plaintes, tout comme les
bilans annuels des institutions, démontrent qu'il y a encore beaucoup de
travail à faire avant d'en arriver à une fonction publique où les deux
langues officielles sont utilisées comme il se devrait en milieu de travail.
Il y a un consensus général à savoir que le français est sous-utilisé
notamment dans la région de la capitale nationale. De même, la prédominance
de l'anglais est encore plus qu'évidente dans les régions désignées
bilingues à l'extérieur du Québec. Les problèmes soulevés dans le rapport
de l'an dernier persistent.
Plusieurs facteurs contribuent à cette
sous-utilisation du français. Un des facteurs pouvant grandement influer sur le
choix de la langue de travail est la possibilité pour les employés d'être
supervisés dans la langue officielle de leur choix. À cet égard, la Loi
prévoit que les superviseurs communiquent avec leurs employés dans les deux
langues officielles là où il est indiqué de le faire. Il est généralement
admis que c'est bien souvent l'engagement clair de la haute gestion à l'égard
de la dualité linguistique qui fait la différence d'une institution à
l'autre. Les superviseurs et les membres de la haute gestion à divers échelons
doivent exercer davantage de leadership en créant un milieu de travail qui
valorise la dualité linguistique au quotidien et en encourageant leurs
employés à utiliser la langue officielle de leur choix.
Un autre point important est que des francophones ne se prévalent pas de
leur droit d'utiliser le français et n'indiquent pas qu'ils préféreraient
travailler en français sous prétexte qu'ils se sentent à l'aise dans les deux
langues et aussi parce que c'est plus facile de n'utiliser qu'une langue de
communication. Cette façon de faire accentue le déséquilibre entre les deux
langues officielles.
Les employés bilingues, leurs collègues et leur institution peuvent
profiter des bienfaits de l'utilisation des deux langues pour faire renaître le
sentiment que la dualité linguistique est positive et s'inspire des valeurs
fondamentales de respect et d'inclusion. Pouvoir utiliser les deux langues
officielles procure effectivement de nombreux avantages, tant sur le plan
social, culturel qu'économique. La connaissance de plus d'une langue accorde un
passeport inestimable vers le succès dans une économie mondiale axée sur le
savoir.
Il y a des anglophones bilingues qui n'utilisent pas assez leur langue
seconde pour se sentir à l'aise et apprécier les avantages d'être bilingues.
L'utilisation des deux langues favorise un plus grand esprit de collaboration et
d'ouverture entre collègues, tout en permettant aux francophones et aux
anglophones bilingues de mieux maîtriser leurs connaissances et d'être ainsi
mieux habilités à offrir à la population canadienne des services bilingues de
meilleure qualité.
Il est donc primordial de renforcer la vitalité de la francophonie au sein
de la fonction publique. C'est le but poursuivi par Les Rendez-vous de la
Francophonie. Chaque année, d'un bout à l'autre du pays, des milliers de
francophones et de francophiles soulignent à leur façon leur attachement à la
langue française. Ces rendez-vous très populaires sont une excellente occasion
d'échanges et d'ouverture. En mars dernier, plusieurs centaines de francophones
et francophiles de la région de la capitale nationale se sont réunis au Musée
canadien des civilisations à Gatineau pour célébrer la francophonie. Le
lancement des Rendez-vous de la Francophonie a eu son écho partout au
pays au sein de la fonction publique où de nombreuses activités ont fait boule
de neige pour le plus grand plaisir des participants qui se font de plus en plus
nombreux.
Le gouvernement s'est engagé à renforcer la capacité bilingue à la
fonction publique et à offrir aux employés la formation et les outils dont ils
ont besoin. La nouvelle Directive sur la formation linguistique et le
maintien de l'acquis [24] marque un
grand pas dans cette direction. Mais c'est un changement durable de la culture
institutionnelle qui fera toute la différence. Changer les perceptions et les
attitudes prendra du temps et exigera des efforts. Beaucoup d'institutions ont
fait des progrès tels qu'elles peuvent très bien servir de modèle. Certaines
bonnes pratiques figurent dans ce rapport; d'autres sont déjà affichées sur
le site Web OLLO.
La Loi stipule l'engagement du gouvernement à veiller à ce que les
Canadiens d'expression française et d'expression anglaise aient des chances
égales d'emploi et d'avancement dans les institutions fédérales qui y sont
assujetties, et ce, quelles que soient l'origine ethnique et la première langue
officielle apprise et parlée. La Loi précise également que le
gouvernement s'est engagé à ce que les effectifs des institutions fédérales
tendent à refléter la présence au Canada des deux collectivités de langue
officielle.
Les effectifs francophones et anglophones peuvent donc varier d'une
institution à l'autre, selon des facteurs tels que l'emplacement, le mandat et
la clientèle. Ainsi, dans les régions du pays où les francophones sont plus
nombreux, leur proportion dans les institutions fédérales est élevée; en
contrepartie, la proportion des anglophones est plus élevée dans les régions
du pays majoritairement anglophones.
Au plan national, la participation des deux groupes linguistiques tend à
être représentative. Toutefois, au plan régional, les anglophones sont
sous-représentés dans la fonction publique au Québec. Cette situation
constitue un défi qui perdure depuis des années. Le gouvernement s'engage à
apporter des changements pour corriger la situation. Pour ce faire, l'Agence
collabore avec la CFP et le Conseil fédéral du Québec.
Les institutions assujetties à la Loi doivent implanter le
bilinguisme institutionnel conformément à leurs obligations linguistiques. Ces
institutions se répartissent en trois catégories : les ministères et
organismes dont le Conseil du Trésor est l'employeur (ci-après nommés les
ministères), les sociétés d'État et organismes distincts et les organismes
privatisés[25]. Le graphique 5 illustre
cette répartition.
Les institutions rendent compte à l'Agence de leurs réalisations et des
résultats obtenus au moyen d'un bilan annuel. Ce bilan est un document public
déposé auprès du greffier du Comité permanent des langues officielles de la
Chambre des communes, du greffier du Comité sénatorial permanent des langues
officielles et de la commissaire aux langues officielles.
Les renseignements suivants proviennent principalement des bilans et de la
connaissance générale des dossiers, des activités d'appui et de monitoring
que la Direction mène auprès des institutions ainsi que des travaux de ses
différents comités consultatifs.
Pour une deuxième année consécutive, les institutions ont investi beaucoup
d'efforts pour mener à bien les trois grands dossiers que sont la révision de
l'application du Règlement[26],
la mise en oeuvre des nouvelles politiques sur la langue de travail et les
ressources humaines et la vérification de l'application de la politique portant
sur les exigences linguistiques pour les membres du groupe de la direction[27].
Révision de l'application du Règlement
sur les langues officielles – Communications avec le public et prestation des
services
L'an dernier, l'Agence a indiqué l'obligation pour les institutions de
revoir l'application du Règlement faisant suite à la publication des
données du Recensement du Canada de 2001[28]
afin de déterminer s'il y avait un changement à leurs obligations en matière
de services et de communications avec le public. Cet exercice comprend deux
grandes étapes : la première est reliée à l'application des données du
recensement sur la première langue officielle parlée; l'autre, à la mesure de
la demande pour les services dans l'une ou l'autre des langues officielles. La
première étape est terminée alors que la deuxième se poursuit.
Selon les résultats de la première étape, des 9 839 bureaux et points de
service visés, la majorité, soit 9 283, n'ont subi aucun changement; 152 ont
maintenant une nouvelle obligation de fournir le service dans les deux langues
officielles; 13 ont été fermés; 292 passent à l'étape de la mesure de la
demande et 99 n'ont plus l'obligation prévue par le Règlement de
fournir les services dans les deux langues officielles. Dans ce dernier cas, le Règlement
ne prévoit pas de période de transition. Le Conseil du Trésor a donc adopté,
le 18 novembre 2003, un principe d'application d'une durée indéterminée qui
précise qu'en cas de perte des services bilingues obligatoires, les
institutions sont tenues de maintenir le statu quo et de consulter les
communautés de langues officielles en situation minoritaire touchées en vue de
trouver d'autres façons d'offrir les services.
Pour la deuxième étape, les institutions doivent mesurer la demande pour
les services en français et en anglais de certains bureaux. L'Agence a
renforcé la rigueur avec laquelle cette deuxième étape doit être menée et a
assumé pleinement son rôle d'approbation des méthodes d'évaluation. Quelques
institutions accusent du retard dans l'exercice, et ce, pour diverses raisons.
Certaines ont fait l'objet d'une restructuration, d'autres ont sous-estimé
l'importance et l'ampleur du travail, et d'autres encore ont connu des
difficultés d'ordre administratif. Les résultats partiels de la deuxième
étape, soit la mesure de la demande, seront connus plus tard en 2005-2006.
Mise en oeuvre des nouvelles politiques sur la langue de travail et les
ressources humaines
La mise en oeuvre des nouvelles politiques[29]
se déroule comme prévu. On constate que les institutions commencent à
renforcer leurs méthodes de reddition de comptes. À titre d'exemple,
Patrimoine canadien et Bibliothèque et Archives du Canada ont mis en place un
mécanisme de suivi plus rigoureux pour les postes dotés de façon non
impérative, afin de se conformer aux directives sur la dotation des postes
bilingues et celle sur la formation linguistique et le maintien de l'acquis.
Plusieurs institutions ont mis sur pied d'autres outils de mise en oeuvre.
L'Office national de l'énergie a élaboré un plan de dotation pour 2004-2007,
lequel prévoit le recrutement d'un plus grand nombre d'employés bilingues.
Environnement Canada et Santé Canada ont élaboré plusieurs outils internes
afin de clarifier, auprès des employés et des gestionnaires, la portée des
nouvelles politiques et directives. Statistique Canada a élaboré et mis à
exécution un plan de communication pour informer les employés et les
gestionnaires des nouvelles politiques et directives, et leur expliquer comment
elles influeront sur la dotation et la formation linguistique. Par contre,
toutes les institutions ne disposent pas encore des mécanismes de suivi et de
contrôle appropriés pour recueillir l'information requise par les indicateurs
de rendement inscrits dans les nouvelles politiques. L'Agence suivra de près
les progrès réalisés.
La mise en oeuvre des nouvelles politiques a suscité une augmentation des
demandes de conseils et d'avis d'interprétation relativement aux nouveaux
instruments de politique. Les demandes visaient essentiellement à préciser les
orientations et la nature des mesures à mettre en place pour la reddition de
comptes.
Vérification de l'application de la politique portant sur les exigences
linguistiques pour les membres du groupe de la direction
Les 37 institutions visées par la Vérification de l'application de la
Politique concernant les exigences linguistiques pour les membres du groupe de
la direction et du Décret d'exclusion sur les langues officielles dans la
fonction publique[30] se sont
affairées à régulariser la situation de leurs cadres qui ne satisfaisaient
pas encore aux exigences linguistiques de leur poste. L'Agence a fait des suivis
à ce sujet tout au long de l'année.
Les institutions ont dû accorder une attention particulière aux demandes de
prolongation de la période d'exemption[31]
pour ces cadres et aux mesures administratives mises en place pour assurer la
prestation des services et la supervision dans les deux langues officielles.
Comme l'administration du Décret relève directement de la CFP, cette
dernière suivra ce dossier de près.
Des progrès significatifs sont enregistrés à maints égards. Notons qu'un
des progrès les plus marquants est la mise en vigueur de la Directive sur
la dotation des postes bilingues (avril 2004) qui prévoit, de façon
générale, la dotation impérative des postes bilingues, notamment dans la
catégorie de la haute gestion. Les effets se feront ressentir progressivement.
L'Agence constate que bon nombre d'institutions ont vraiment à coeur
d'améliorer leur situation, comme en témoignent les nombreuses bonnes
pratiques recensées dans les bilans annuels et dans le site Web OLLO[32]. Au cours de l'année écoulée,
plusieurs initiatives ont retenu l'attention.
Les projets novateurs et les bonnes pratiques constituent d'excellents outils
de changement. L'Agence encourage les institutions à partager leurs
expériences afin que les autres puissent en tirer parti. Celles-ci peuvent
alors adapter ces pratiques et ces outils à leur propre réalité et, ce
faisant, réaliser des économies d'échelle.
Bonnes pratiques pour un service bilingue de qualité
- La Société canadienne des postes a lancé une nouvelle initiative
d'info-formation. L'équipe des langues officielles de la Société rend visite
aux exploitants des comptoirs bilingues afin de leur remettre un dépliant et de
répondre aux questions. Six visites ont eu lieu cette année et plusieurs
autres sont prévues l'an prochain. Cette initiative s'inscrit dans le plan de
mise en oeuvre de Postes Canada pour le service au public, qui comprend, entre
autres, l'élaboration d'un plan d'action sur l'offre active, le Programme du
client mystère[33], et la surveillance
continue de la conformité linguistique par l'entremise du programme Évaluation
du rendement des ventes.
- Parcs Canada poursuit ses activités visant à offrir des services de
qualité au public. L'institution a effectué quelques vérifications internes
à la suite de la vérification téléphonique menée par l'Agence en 2003 en
vue de s'assurer de la présence de services bilingues et de l'offre active dans
ses bureaux désignés bilingues. Elle a aussi produit un dépliant sur l'offre
active destiné à tous ses employés et étudiants qui doivent fournir des
services bilingues. Parmi les initiatives en région, l'Unité de gestion de
l'Ouest de Terre-Neuve-et-Labrador de Parcs Canada a créé un comité de
gestionnaires chargés de surveiller les services de première ligne pour
assurer le respect de la Loi. Les gestionnaires qui collaborent avec
les représentants de l'industrie touristique dans la province insistent
régulièrement sur la nécessité que tous les intervenants répondent de
façon adéquate aux besoins des visiteurs francophones.
- Via Rail Canada a ajouté un élément à son système de réservation en
ligne pour permettre aux clients de préciser la langue officielle dans laquelle
ils veulent effectuer une transaction, que ce soit au téléphone, en ligne ou
en personne, à la gare ou chez un agent de voyage.
Bonnes pratiques pour une saine gestion du Programme des langues officielles
Le Cadre horizontal de gestion et de responsabilisation axé sur les
résultats pour le Programme établit les liens et assure la cohérence entre
les priorités, les programmes et les rapports. Grâce à ce cadre, le
gouvernement du Canada pourra gérer l'ensemble du Programme sans empiéter sur
les mandats des partenaires ministériels ni miner les rapports hiérarchiques.
Le nouveau cadre permettra aussi au gouvernement de surveiller et d'évaluer la
mise en oeuvre du Programme au niveau ministériel et d'utiliser ses conclusions
pour faciliter le processus décisionnel et l'élaboration de politiques.
- À Patrimoine canadien, le volet des langues officielles a été
intégré au Cadre de responsabilisation de l'institution pour la gestion des
ressources humaines et du milieu de travail. Les langues officielles sont aussi
incluses dans les divers outils de planification des ressources humaines.
- Agriculture et Agroalimentaire Canada a mis sur pied une équipe
chargée de la gouvernance du Programme ayant pour rôle de surveiller la mise
en oeuvre du Plan d'action et de fournir des avis, des conseils et des
recommandations au Comité de gestion du ministère.
- Le Centre de la sécurité des télécommunications a élaboré un
plan d'action s'échelonnant sur deux ans qui vise à inciter l'institution à
adopter des démarches proactives en matière de langues officielles.
- La Société canadienne d'hypothèques et de logement a lancé la
phase II de son plan d'action sur les langues officielles couvrant la période
2004-2008. Cette phase portera sur le maintien de l'acquis linguistique et
favorisera notamment un équilibre entre l'appui de l'institution et les
responsabilités des gestionnaires et des employés.
- Le ministère de la Défense nationale a sollicité les services de Conseils
et Vérification Canada afin que celui-ci fasse état de la gouvernance de son
programme de langues officielles.
Bonnes pratiques relatives à la langue de travail
Projet de l'Agence du revenu du Canada – Phase II
Le système de gestion de la qualité en matière de langues officielles
(langue de travail) de l'Agence du revenu du Canada a connu un succès
d'envergure.
Lancé il y a trois ans, ce projet vise à créer un milieu de travail où
règnent un esprit de collaboration et un respect mutuel à l'égard des langues
officielles. Un sondage a été mené au début du projet, à l'automne 2002,
auprès de 630 employés. De ce nombre, 500 ont répondu au sondage final en
janvier 2004. Ces sondages mesuraient six éléments : la supervision, les
instruments de travail, la formation technique et le perfectionnement
professionnel, les communications écrites, les communications verbales et les
réunions. Les résultats sont illustrés au graphique 6[34].
Les résultats obtenus permettent de conclure
que ce projet a fortement contribué à la création d'un milieu de travail
respectueux de la préférence linguistique de chaque participant. Dans
l'ensemble, la situation s'est nettement améliorée à l'exception du critère
Formation technique et perfectionnement professionnel qui a subi une baisse en
2004 en raison d'une méconnaissance au départ des employés à l'égard de
leurs droits. Cette situation a depuis été corrigée.
En guise de reconnaissance pour l'excellence de cette réalisation, l'Agence
a remis à l'Agence du revenu du Canada une attestation le 1er
novembre 2004, lors d'une cérémonie au Musée canadien des civilisations à
Gatineau.
Forts du succès remporté, Citoyenneté et Immigration Canada ainsi que
Transports Canada ont tous deux décidé d'adapter le Système de gestion de la
qualité en matière de langues officielles à la langue de travail dans leurs
organisations. C'est là un excellent exemple de projet qui produit l'effet
d'entraînement recherché.
Autres projets sur la langue de travail
- Ressources naturelles Canada a élaboré deux listes de
vérification, l'une à l'intention de ses gestionnaires et l'autre pour ses
employés, afin de leur permettre de mesurer le respect des obligations liées
à la langue de travail et d'établir dans quelle mesure les gestionnaires
réussissent à créer un milieu favorable à l'utilisation efficace des deux
langues officielles.
- À Travaux publics et Services gouvernementaux Canada, la région de
l'Atlantique a adopté la Charte de nos gens, document qui définit les
comportements usuels notamment en ce qui a trait à la création et au maintien
d'un milieu favorable à l'utilisation des deux langues officielles.
- Parcs Canada a élaboré un dépliant à l'intention de ses employés qui
s'intitule Là où le respect prend tout son sens.
Projet du Programme d'innovation pour les langues officielles
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Transports Canada a reçu 8 000 $ pour la mise sur pied d'un atelier
portant sur la conduite de réunions bilingues. Le ministère prévoyait
offrir 10 ateliers à quelque 200 gestionnaires de la région de la
capitale nationale. L'atelier de formation fait maintenant partie des
ateliers donnés par Transports Canada à tous les employés de la région
de la capitale nationale durant l'année.
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Bonnes pratiques visant l'apprentissage de la langue seconde et le maintien
de l'acquis
L'apprentissage de la langue seconde et le maintien de l'acquis demeurent un
enjeu important, et ce, de façon encore plus marquée cette année en raison de
l'entrée en vigueur de nouveaux instruments de politique sur la gestion des
ressources humaines et la langue de travail. Maintenir l'acquis linguistique
n'est pas toujours facile. Cela demande beaucoup de motivation de la part des
employés. Pour les aider, les gestionnaires doivent créer un milieu de travail
favorable à l'utilisation des deux langues officielles. Certaines institutions
ont conçu des outils et du matériel didactique. De nombreuses initiatives ont
aussi été réalisées, telles que le jumelage du personnel, les journées
consacrées à la langue de la minorité linguistique, des séances de maintien
de l'acquis à l'heure du déjeuner, la tenue de réunions dans la langue
seconde et la création de multiples produits. Voici d'autres exemples
d'activités entreprises par certaines institutions.
- Finances Canada concrétise son programme interne de formation
linguistique visant principalement le perfectionnement. Cette initiative a été
mise de l'avant à la suite du succès d'un projet pilote mené l'année
précédente. Un fonds central a été créé et des ressources ont été
affectées. De plus, cette institution a créé sur son Infosite une nouvelle
page intitulée Ressources pour améliorer vos compétences en anglais et en
français.
- À la Société canadienne d'hypothèques et de logement, les
employés qui occupent un poste bilingue devront dorénavant démontrer les
efforts entrepris pour utiliser leur seconde langue officielle afin de maintenir
leurs compétences. Ces efforts seront consignés dans leur évaluation de
rendement. De leur côté, les gestionnaires devront créer les conditions
favorisant l'utilisation de la seconde langue officielle.
- Au Service administratif des tribunaux judiciaires, des
fonctionnaires bilingues des greffes de Vancouver, d'Edmonton, de Montréal et
de Québec ont participé à un programme d'échange afin de mettre en pratique
leurs compétences en langue seconde.
- Le Conseil national de recherches du Canada (CNRC) a été très actif cette
année avec le lancement d'une bonne pratique ayant trait à la langue de
travail. Pour répondre aux besoins exprimés par un bon nombre de ses employés
qui désiraient avoir plus de possibilités d'exercer et de maintenir leurs
compétences en langue seconde, le Comité consultatif des langues officielles
du CNRC a lancé, en septembre 2004, la Campagne de sensibilisation sur le
maintien des acquis (voir l'encadré). Cette campagne a eu un effet
d'entraînement marqué auprès d'autres institutions qui s'en sont inspirées
pour lancer leur propre campagne.
Campagne de sensibilisation sur le maintien des acquis
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Ce projet d'envergure comprend plusieurs éléments, soit :
- un programme de partenaires linguistiques (les employés qui
désirent pratiquer leur langue seconde sont jumelés avec un employé qui
a offert son aide);
- des Causettes du midi (rencontres informelles de petits
groupes où les employés peuvent bavarder, s'amuser, etc., dans leur
langue seconde);
- un Certificat de reconnaissance (signé par le
président du CNRC et le champion des langues officielles et remis
publiquement aux employés qui réussissent à atteindre leurs objectifs
linguistiques personnels);
- des outils promotionnels (épinglettes pour les
partenaires qui leur permettent d'afficher leur désir de s'exercer dans
leur langue seconde; affichettes de bureau pour signaler aux employés
qu'ils peuvent parler dans la langue de leur choix ou pour demander à
d'autres de les aider à s'exercer).
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Les gestionnaires régionaux ont compris la nécessité de mettre leurs
efforts en commun. Le Programme d'innovation pour les langues officielles y a
largement contribué. En voici trois exemples.
Projets régionaux
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L'Agence du revenu du Canada (région de l'Atlantique) a reçu 23 000 $
pour mettre sur pied un centre virtuel du maintien de l'acquis. Le projet
pilote réunissant des groupes d'apprenants des quatre provinces s'est
réalisé en partenariat avec l'Université Sainte-Anne – Collège de
l'Acadie de Pointe-de-L'Église, en Nouvelle-Écosse. Ce projet permet aux
fonctionnaires d'améliorer et de maintenir leurs compétences
linguistiques et, par conséquent, d'offrir une meilleure qualité de
service au public et aux employés. Une amélioration des compétences
langagières a été notée. Il s'avère donc qu'utilisée dans un cadre
pédagogique approprié la vidéoconférence, assistée au besoin d'un
environnement d'apprentissage multimédia, constitue un outil efficace.
Le Conseil fédéral de la Saskatchewan a reçu 64 000 $ pour
l'embauche d'un coordonnateur dont le rôle est de superviser des
activités conjointes de maintien de l'acquis linguistique et d'assurer
des fonctions de coordination interorganisationnelles en matière de
langues officielles. Un plan stratégique réaliste a été mis en place
et beaucoup d'activités ont découlé de ce plan, notamment des
communications régulières et des projets de collaboration entre les
quatre conseils de l'Ouest.
L'Agence spatiale canadienne a reçu 25 000 $ pour la mise sur pied
d'un projet pilote permettant d'évaluer l'efficacité d'un outil
d'autoapprentissage de la langue seconde assisté par ordinateur et
l'encadrement de professeurs-guides. Cette méthode novatrice, dont le
rayonnement s'est étendu à 15 autres ministères, a permis aux
participants de combiner le travail et l'apprentissage ou le maintien de
la langue seconde, selon leur rythme.
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Qualité des données des systèmes de gestion de l'information
Dans un contexte de reddition de comptes, il importe que les données que
fournissent les institutions soient précises et à jour afin que l'Agence
puisse évaluer avec précision la mise en oeuvre du Programme.
Certaines institutions imputent la difficulté de tenir à jour les données
du Système d'information sur les postes et la classification[35] à différents facteurs, tels que le roulement
important du personnel responsable des langues officielles, la restructuration
gouvernementale de décembre 2003 et le fait que les données proviennent
d'autres secteurs d'activités qui ne relèvent pas des responsabilités des
langues officielles. Ces lacunes ont été soulignées dans le rapport de l'an
dernier et l'Agence a fait des démarches auprès des institutions concernées.
Consciente du rôle de la haute gestion et de son influence, l'Agence entend,
dans le cadre de son mandat, rappeler aux sous-ministres, aux champions et aux
sous-ministres adjoints responsables des ressources humaines l'importance
d'avoir des données exactes pour assurer une saine gestion des ressources
humaines.
L'Agence constate une amélioration pour les institutions qui devaient, en
guise de suivi à leur bilan annuel de 2003-2004, prendre des mesures afin
d'améliorer leur situation. C'est le cas notamment de Service correctionnel
Canada, du ministère de la Défense nationale et de Bibliothèque et Archives
Canada.
Une autre banque de données fait l'objet de surveillance : Burolis[36]. Ce répertoire, qui regroupe
l'information sur tous les bureaux et points de service assujettis au Règlement,
est mis à jour par les institutions. Créé en 1991, Burolis, en plus de sa
fonction d'information pour le public, alimente les activités de monitoring et
de vérification. L'Agence a donc entrepris de multiples activités
d'intervention visant l'uniformisation et l'actualisation des données de
Burolis.
Ressources consacrées aux langues officielles
On signale encore, notamment lors des réunions des réseaux, que les
répercussions des restrictions budgétaires des années 1990 se font toujours
sentir. Bien que ce constat ait été formulé dans le dernier rapport annuel,
il demeure d'actualité. Le niveau des postes des responsables des langues
officielles est souvent peu élevé et les participants aux réunions
stratégiques ne sont pas toujours d'un niveau décisionnel suffisant. L'Agence
continuera le travail auprès des champions et des comités consultatifs pour
tenter de relever ce défi et d'assurer le maintien de l'expertise des langues
officielles au sein des institutions.
Comme le démontre le survol des principaux dossiers, certains problèmes
persistent. Il importe donc de travailler de concert avec les institutions
visées pour :
- terminer l'exercice relié au Règlement en temps opportun
pour les institutions concernées par cette mesure;
- créer les mécanismes de contrôle nécessaires pour recueillir
l'information dont les institutions ont besoin pour répondre aux indicateurs de
rendement dans le cadre des nouvelles politiques;
- dégager des solutions durables à la mise à jour des données du
Système d'information sur les postes et la classification et du répertoire
Burolis en vue d'assurer une meilleure reddition de comptes;
- améliorer le bilinguisme des superviseurs dans les régions
bilingues;
- maintenir une expertise des langues officielles au sein des institutions.
L'Agence poursuivra ses efforts de sensibilisation et d'appui pour faire en
sorte que les institutions respectent leurs obligations en matière de langues
officielles envers leurs employés et les citoyens.
L'Agence, à titre de joueur clé du Plan d'action, contribue à
mettre en oeuvre le volet « Fonction publique exemplaire ». Le gouvernement a
investi des fonds nouveaux de 64,6 millions de dollars sur cinq ans pour que la
fonction publique devienne exemplaire en matière de langues officielles et
qu'elle incarne les valeurs de la société canadienne que sont le respect,
l'équité et l'inclusion. Une partie de ces fonds sert à appuyer des projets
novateurs et à renforcer le rôle de la Direction comme centre d'excellence. Le
reste du financement sert à accroître la capacité bilingue de la fonction
publique.
Engagements financiers du Plan d'action pour les langues officielles 2003-2008
|
1. Investir dans l'innovation – Programme d'innovation pour les langues officielles
|
14,0 M$
|
2. Rebâtir la capacité bilingue
|
38,6 M$
|
|
École de la fonction publique (services de formation linguistique pour une durée de trois ans – 2003 à 2006)
|
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|
Commission de la fonction publique (recrutement de candidats bilingues)
|
|
|
Étude sur la formation et l'évaluation linguistiques pour l'année 2003-2004
|
|
3. Renforcer le centre d'excellence
|
12,0 M$
|
Peu après la publication de l'énoncé de politique officiel du
gouvernement, Le prochain acte : un nouvel élan pour la dualité
linguistique – Le Plan d'action pour les langues officielles,
les joueurs clés ont élaboré un cadre horizontal de gestion et de
responsabilisation axé sur les résultats. Ce cadre sensibilise davantage les
institutions, renforce les mécanismes de consultation et améliore la
coordination de l'ensemble du Programme. Le Plan d'action nomme quatre
institutions fédérales (le Bureau du Conseil privé, le ministère de la
Justice Canada, Patrimoine canadien et l'Agence de gestion des ressources
humaines de la fonction publique du Canada, qui faisait auparavant partie du
Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada) qui doivent conjuguer leurs
efforts pour assurer un partage accru de l'information et viser ainsi une
gestion publique plus efficace. Le cadre, par sa structure d'intégration des
responsabilités verticale et horizontale, donne aux responsables un moyen de
déterminer dans quelle mesure le Programme atteint les résultats désirés et
évalue, à partir des données objectives, ce qui fonctionne ou ne fonctionne
pas.
Lancé en 2003, le Programme d'innovation pour les langues officielles a
immédiatement soulevé beaucoup d'intérêt. Des 14 millions de dollars
alloués, une somme de 200 000 $ est consacrée annuellement à l'administration
de ce programme et, au 31 mars 2005, 2,6 millions de dollars ont été consentis
à des projets novateurs ayant un effet d'entraînement pour la promotion des
langues officielles. Les sommes qui restent pour les trois prochains exercices
se répartissent comme suit : 3 millions en 2005-2006; 4 millions en 2006-2007
et 4 millions en 2007-2008.
Ce programme comprend deux volets : le Fonds d'innovation en matière de
langues officielles à l'intention des institutions qui doivent contribuer une
part équivalente au montant accordé et le Fonds régional pour les
partenariats – réservé exclusivement aux conseils fédéraux régionaux –
lequel ne nécessite aucune contrepartie de la part des bénéficiaires.
L'intérêt sans cesse croissant suscité par ce programme démontre
l'importance que les institutions et les conseils fédéraux accordent à la
dualité linguistique.
Les rapports d'évaluation de la première phase du Programme, dont faisait
état le dernier rapport annuel, sont disponibles dans le site Web OLLO[38].
Les graphiques 7 et 8 précisent les montants alloués depuis 2003.
Deuxième phase – 2004-2005
Au total, 47 propositions ont été reçues et 25 ont été retenues pour un
montant de 1,8 million de dollars. De ces 25 propositions, 10 provenaient des
institutions fédérales et les 15 autres des conseils fédéraux régionaux.
Ces projets touchent divers domaines tels que la prestation de services, la
culture organisationnelle et le recrutement[39].
Voir un exemple dans l'encadré.
Pour cette deuxième phase, les conseils fédéraux régionaux et les
institutions ont soumis leur rapport d'évaluation à l'égard des fonds reçus.
Chaque rapport contenait une description des activités réalisées et une
évaluation des initiatives financées dans le cadre du projet. Les résultats
des évaluations seront prochainement affichés dans le site Web OLLO[40].
Projet du Programme d'innovation pour les langues officielles
|
Le Conseil fédéral du Manitoba a reçu 58 000 $ pour la création
d'un réseau interprovincial des coordonnateurs des langues officielles de
l'Ouest afin de favoriser le partage de ressources, la planification
d'activités communes et les échanges sur les bonnes pratiques.
Des réseaux ont été établis en Alberta et en Colombie-Britannique,
alors qu'ils ont été élargis en Saskatchewan et maintenus au Manitoba.
|
Troisième phase – 2005-2006
Lancée en décembre 2004, cette phase est dotée d'un budget de 3 millions
de dollars. Cette année, la Direction a reçu 52 propositions. Le Comité
directeur s'est réuni en février 2005 et a recommandé 32 projets en vue de la
présentation au Conseil du Trésor.
Renforcer la capacité bilingue est un autre des objectifs du Plan
d'action. Les stratégies adoptées le sont afin d'assurer un meilleur
accès à la formation linguistique, de favoriser le recrutement de candidats
bilingues et de mener un examen de la formation et de l'évaluation
linguistiques. Un budget de 38,6 millions de dollars a été alloué.
De ce budget, une somme de 36,1 millions de dollars sur trois ans (2003-2006)
a été transférée à l'École de la fonction publique du Canada pour réduire
les listes d'attente, dispenser de la formation spécialisée aux candidats
ayant des difficultés d'apprentissage, faciliter l'accès à la formation
linguistique et améliorer les compétences linguistiques.
L'Agence a aussi transféré à l'École de la fonction publique de l'argent
pour effectuer l'étude sur la formation et l'évaluation linguistiques.
Commencée en mai 2004, cette étude fait le point sur la formation linguistique
et permet de répondre aux plaintes formulées à cet égard.
Dans le Plan d'action, 2 millions de dollars sur une période de
cinq ans (2003-2008) aident la CFP à améliorer le recrutement de candidats
bilingues. Les progrès réalisés depuis notre dernier rapport annuel sont
intéressants :
- l'analyse démographique déterminant, entre autres, les lieux de
résidence des Canadiens bilingues est maintenant terminée. Faisant suite à
cette analyse, la CFP a offert une série de présentations à divers groupes
d'intérêt. Celles-ci résumaient les points saillants aux échelons national
et provincial;
- le site Web de la CFP comprend maintenant une section intitulée «
Postes bilingues dans la fonction publique fédérale »[41], qui permet aux visiteurs de trouver en un seul
endroit toute l'information en ce qui a trait à la dotation des postes
bilingues;
- un répertoire des établissements d'enseignement canadiens offrant
des cours d'immersion et de la formation en langue seconde ou les deux a été
élaboré pour aider la CFP et les ministères à créer des partenariats;
- du 1er avril 2004 au 31 mars 2005, des données ont été
recueillies afin d'avoir une meilleure idée des compétences linguistiques
autodéclarées des candidats qui ont postulé aux postes bilingues;
- des activités de sensibilisation ont été menées visant principalement les
spécialistes en ressources humaines, les gestionnaires, les professeurs de
langue, les apprenants en formation linguistique, des employés et le personnel
de la CFP.
D'autres initiatives sont en cours. À titre d'exemples :
- la CFP a produit un DVD expliquant les exigences en matière
d'interaction orale et les tests utilisés pour évaluer les habiletés exigées
à la fonction publique. Elle vise ainsi à éliminer les craintes non fondées
au sujet des exigences linguistiques des postes à la fonction publique;
- finalement, une stratégie de promotion a été mise en place pour l'année
à venir, afin de rejoindre les populations cibles et mieux les informer des
perspectives d'emploi et des exigences linguistiques et sur la façon dont la
connaissance de la langue seconde est évaluée.
En ce qui concerne la formation linguistique à la suite d'une nomination non
impérative, la situation devrait s'améliorer, notamment grâce à la mise en
oeuvre de la
Politique sur les langues officielles pour la gestion des ressources humaines[42]. Entrée en
vigueur le 1er avril 2004, la politique exige que les postes ou
fonctions désignés bilingues soient dotés par des candidats qui satisfont aux
exigences linguistiques du poste. Exceptionnellement, un poste, ou une fonction,
peut être doté par un employé n'ayant pas les compétences linguistiques
requises. Dans ce cas, l'institution offre de la formation linguistique et
s'assure que les fonctions bilingues du poste sont remplies dans l'intérim.
La mise en oeuvre de la
Directive sur la formation linguistique et le
maintien de l'acquis[43],
en vigueur depuis le 1er avril 2004, prévoit d'inclure la formation
linguistique au plan de formation et de perfectionnement des employés. En
matière de formation linguistique et de maintien de l'acquis, la
responsabilité incombe aussi bien aux employés qu'à la direction. Les
employés doivent faire de leur mieux pour réussir et, par la suite, pour
utiliser, conserver et améliorer leurs connaissances. Ils ont besoin pour ce
faire de l'appui de leurs collègues et de leur superviseur. Pour leur part, les
gestionnaires doivent faire en sorte que le milieu de travail soit propice à
l'utilisation des deux langues, et fournir des outils qui aideront les employés
à maintenir leur acquis.
Voici des projets approuvés en 2004-2005 dans le cadre du Programme
d'innovation pour les langues officielles qui contribueront à renforcer la
capacité bilingue de la fonction publique.
Projet du Programme d'innovation pour les langues officielles
|
Le Centre de psychologie de la CFP a reçu 79 000 $ pour mettre au
point un prototype fiable et équitable d'évaluation des compétences en
interaction orale dans une langue seconde pour divers groupes. Des
partenariats ont été établis et une mise à l'essai préliminaire de la
méthode d'évaluation du prototype a été effectuée.
|
Projets régionaux du Programme d'innovation pour les
langues officielles
|
Le Conseil fédéral du Québec a reçu 100 000 $ pour mettre en
oeuvre, grâce à un forum, un mécanisme favorisant l'échange et la
recherche de pratiques nouvelles et innovatrices en matière de dualité
linguistique. Le Conseil a également reçu 75 000 $ pour améliorer le
recrutement des jeunes anglophones.
Trois constats sont ressortis de ce forum :
- l'importance du leadership;
- la méconnaissance de la Loi, tant de la part des
gestionnaires que des employés;
- l'importance de renforcer le partenariat entre les
institutions fédérales et les représentants de la communauté
anglophone.
Quant à l'autre projet sur le recrutement des jeunes anglophones, les
responsables des maisons d'enseignement sont maintenant en lien direct
avec la fonction publique fédérale par le biais des
ambassadeurs-étudiants sur les campus. Cela assure une présence plus
structurée et permet de mieux répondre aux attentes de la communauté
anglophone.
|
La Direction des langues officielles de l'Agence a reçu 12 millions de
dollars sur cinq ans du Plan d'action pour renforcer son rôle en tant
que centre d'excellence. Elle continue de jouer un rôle de catalyseur pour
faciliter et favoriser un changement de culture durable propice au rayonnement
des langues officielles.
Au cours de l'année, la Direction a accru sa présence auprès de ses
réseaux afin de combler les besoins d'information. Outre ses activités de
promotion et de sensibilisation, elle a renforcé sa fonction de reddition des
comptes – qui a été enrichie d'une nouvelle façon de concevoir et
d'exécuter le monitoring et d'une fonction de gestion de l'information
améliorée. La Direction a revu et réorganisé ses politiques de façon à en
ressortir un ensemble d'instruments intégrés, faciles à comprendre et axés
davantage sur les valeurs.
Révision des politiques
En avril 2005, la révision des politiques était pratiquement terminée.
Celles-ci ont été modernisées et leur nombre a été réduit. Les politiques
révisées comportent des indicateurs de rendement et elles sont adaptées à
une meilleure application sur le Web. Elles mettent l'accent sur les principes
et les valeurs. Les instruments de politique de la phase I, à savoir un cadre,
une politique sur la langue de travail et une autre sur la gestion des
ressources humaines ainsi que trois directives, sont entrés en vigueur le 1er
avril 2004. La réaction des utilisateurs a été positive; ils ont apprécié
leur simplicité et leur plus grande clarté. De plus, les politiques révisées
spécifient les rôles et les responsabilités des intervenants ainsi que les
conséquences du non-respect des obligations.
Dans son dernier rapport annuel, la commissaire aux langues officielles a
souligné « que le gouvernement du Canada a réalisé des changements
appréciables notamment par l'adoption de sa nouvelle politique de dotation de
postes bilingues de 2004 ».
Les instruments de politique qui touchent aux communications avec le public
et à la prestation des services, y compris l'utilisation des sites Web, font
partie de la phase II. Il s'agit de trois nouveaux instruments de politique : la
Politique sur l'utilisation des langues officielles pour les communications
avec le public et la prestation des services, la Directive sur
l'utilisation des langues officielles sur les sites Web et la Directive
sur l'utilisation des langues officielles pour les communications électroniques[44]. Ces instruments ne
présentent pas de nouvelles obligations et ne devraient pas engendrer de coûts
supplémentaires pour les institutions. Toutefois, ils clarifient les
obligations et permettent une meilleure mise en oeuvre. De mars 2004 à février
2005, la Direction a consulté de nombreux intervenants, y compris des membres
des deux comités consultatifs des langues officielles, des conseils fédéraux
régionaux ainsi que la Fédération des communautés francophone et acadienne
du Canada et le Quebec Community Groups Network.
Le gouvernement s'est engagé à faire en sorte que la fonction publique soit
moderne, axée sur le service aux citoyens et qu'elle valorise la dualité
linguistique.
Les membres de la haute gestion de chacune des institutions fédérales
doivent démontrer un engagement clair et soutenu à l'égard des langues
officielles. Pareille responsabilisation nécessite de l'information et des
échanges sur les actions qui donnent des résultats. En sa qualité de centre
d'excellence et de courtier des bonnes pratiques, l'Agence continue de favoriser
les échanges avec ses partenaires. Elle s'efforce aussi de faciliter un
rapprochement entre les champions et les responsables des langues officielles en
vue de créer un partenariat plus stratégique et plus proactif.
Le gouvernement travaille à créer une culture qui reconnaît le rendement
et l'engagement des fonctionnaires en vue d'obtenir des résultats pour les
Canadiens. Chaque année, des individus et des groupes d'employés qui ont à
coeur d'améliorer leur milieu de travail et de bâtir la meilleure fonction
publique qui soit, posent des gestes concrets qui contribuent à changer les
façons de faire. Soucieux de reconnaître leurs réalisations à leur juste
valeur, le gouvernement a instauré le Prix d'excellence de la fonction
publique, qui englobe les composantes de trois anciens prix gouvernementaux, à
savoir le Prix du Chef de la fonction publique, le Prix de l'équité en emploi
et de la diversité et l'ancien Prix d'excellence. Ce prix comporte un volet sur
les langues officielles et est décerné chaque année à l'occasion de la
Semaine de la fonction publique[45].
En faisant le suivi et l'analyse de la couverture médiatique, l'Agence prend
le pouls du niveau de compréhension des politiques par les médias et le grand
public. Elle s'emploie donc à rectifier les informations erronées qui
circulent et à donner l'heure juste aux citoyens et aux employés. Dans ses
communications, elle réitère le message que le bilinguisme à la fonction
publique transcende les obligations et les règles. Offrir la possibilité à
une personne, que ce soit un citoyen ou un employé, de s'exprimer librement
dans la langue officielle de son choix, c'est le respecter en tant qu'employé
et citoyen à part entière.
Le dossier des langues officielles a fait couler beaucoup d'encre au cours du
dernier exercice. La majorité des interventions provenaient des journaux du
Québec et de l'Ontario, quoiqu'on ait relevé plusieurs écrits au Nouveau-
Brunswick, en Nouvelle-Écosse et en Saskatchewan. Dans plusieurs cas, l'Agence
a communiqué avec les médias concernés, question de leur transmettre des
renseignements justes, clairs et pertinents.
Le tableau ci-après reprend quelques-uns des problèmes soulevés et les
réponses fournies par l'Agence.
Perceptions
|
Faits et réalités
|
La politique de bilinguisme constitue une mauvaise utilisation des
deniers publics.
|
La politique de bilinguisme découle de la Charte et vise à
garantir les droits constitutionnels des deux collectivités de langue
officielle au pays. Elle repose, entre autres, sur le concept de demande
importante.
|
Les institutions devraient limiter les postes bilingues aux
fonctionnaires qui ont à servir directement et assidûment le public.
|
La Loi porte non seulement sur le service au public, mais
aussi sur la langue de travail. Par conséquent, les institutions
désignent des postes bilingues pour les superviseurs et les autres
employés travaillant dans les régions désignées bilingues.
|
Les exigences linguistiques ne sont pas nécessaires.
|
Les exigences linguistiques servent à s'assurer que le titulaire du
poste possède réellement les compétences linguistiques requises pour
pouvoir s'acquitter de ses fonctions. Elles ne peuvent pas être établies
arbitrairement.
|
Les exigences linguistiques constituent une barrière systémique à
l'embauche des minorités visibles.
|
L'Agence a effectué quelques études sur le sujet. Toutefois, les
résultats ne démontrent aucunement que les exigences linguistiques
affectent davantage les minorités visibles que les autres employés.
|
La majorité des postes bilingues sont comblés par des employés qui
ne satisfont pas aux exigences linguistiques des postes.
|
Au 31 mars 2005, 89 p. 100 des postes bilingues sont occupés par des
titulaires qui satisfont aux exigences linguistiques de leur poste ou les
dépassent.
|
La formation linguistique est coûteuse.
|
La formation linguistique est un investissement rentable, car elle
permet de combler des besoins opérationnels dans un délai raisonnable et
d'offrir des services de qualité dans les deux langues officielles.
|
Les fonctionnaires devraient être bilingues au moment de l'embauche ou
alors payer eux-mêmes les coûts de la formation linguistique.
|
La formation linguistique permet au gouvernement de respecter son
engagement d'offrir des chances égales d'emploi et d'avancement tant aux
anglophones qu'aux francophones. La nouvelle politique sur la formation
linguistique et le maintien de l'acquis vient appuyer cet engagement en
favorisant l'intégration de la formation linguistique dans le
développement de carrière des employés. Par ailleurs, il ne faut pas
perdre de vue que les postes désignés bilingues ne constituent que 39,7
p. 100 de l'ensemble des postes de la fonction publique.
|
La Loi vise à obliger tous les Canadiens à devenir
bilingues.
|
La Loi vise principalement à faire en sorte que les Canadiens
soient servis par leur gouvernement dans la langue officielle de leur
choix, dans les bureaux désignés à cette fin, soit 30,5 p. 100 des 11
669 bureaux et points de service à travers le Canada.
|
Les activités de sensibilisation visent à promouvoir les langues
officielles pour les ancrer davantage dans les activités quotidiennes et
rectifier les informations erronées qui circulent. La production d'outils
ciblés et la tenue de rencontres ont permis de répondre à de nombreuses
demandes d'information. Par exemple, les politiques en matière de langues
officielles entrées en vigueur le 1er avril 2004 ont nécessité
beaucoup d'activités d'information. La Direction a publié plusieurs feuillets
pour répondre à ces demandes ainsi qu'aux besoins des gestionnaires lors de
conférences et d'ateliers. Les feuillets qui portent sur des thèmes
spécifiques sont très populaires[46].
Afin de s'assurer que les langues officielles sont prises en compte par les
gestionnaires, la Direction participe régulièrement à des rencontres
régionales et nationales. Par exemple, à la conférence annuelle de l'APEX[47], le personnel de la Direction a
répondu à de nombreuses questions touchant l'application des politiques sur
les ressources humaines qui concernent les cadres. En avril 2004, la Direction a
présenté à Québec un atelier interactif au Forum national de développement
professionnel de la collectivité des gestionnaires et de celle des ressources
humaines. Cet atelier, qui regroupait quelque 60 participants, a été bien
reçu. Les trousses promotionnelles distribuées ont permis aux participants
d'offrir à leur tour des ateliers pour mieux expliquer les nouvelles
orientations et obtenir l'effet d'entraînement recherché.
L'Agence a participé à deux projets pilotes qui ont eu un effet
d'entraînement auprès d'autres institutions qui ont décidé d'en adapter les
principes à leur propre milieu de travail. Il s'agit de l'atelier basé sur les
valeurs intitulé Les langues officielles... une question de respect et
du projet de l'Agence du revenu du Canada sur le système de la gestion de la
qualité en matière de langues officielles. Grâce au Programme d'innovation
pour les langues officielles, d'autres initiatives voient le jour. L'Agence se
réjouit du succès qu'obtient ce programme. L'intérêt qu'il soulève d'un
bout à l'autre du pays témoigne de la volonté des institutions d'améliorer
la situation des langues officielles.
Projet régional du Programme d'innovation pour les langues
officielles
|
Le Conseil fédéral du Pacifique a reçu 100 000 $ pour son projet Le
respect inspire – Suite du projet pilote de la
Colombie-Britannique, étape II. Cette phase du projet, qui met
l'accent sur les préoccupations ciblées au cours du projet pilote, a
donné lieu à des ateliers interactifs où le gouvernement et la
collectivité se retrouvent ensemble pour sensibiliser le personnel à
l'importance du bilinguisme pour le Canada et pour les Canadiens. Le
matériel élaboré pour la région du Pacifique pourra être reproduit à
l'échelle nationale.
Ce projet a permis d'accroître la sensibilisation à l'égard des
langues officielles dans la région. De plus, les ministères et
organismes accordent plus d'importance aux langues officielles dans leur
planification.
|
Les trousses, les feuillets d'information et les publications font l'objet
d'une forte demande. Le site Web OLLO[48]
reçoit régulièrement des courriels des institutions et du grand public. Ce
site offre non seulement de l'information mais également des outils
interactifs. Les bonnes pratiques des institutions y sont présentées par
thèmes. D'autres projets en cours provenant du Programme d'innovation pour les
langues officielles y seront également affichés.
Projets régionaux du Programme d'innovation pour les langues
officielles
|
Le Conseil fédéral du Pacifique a reçu 60 000 $ pour son projet Réseautage
Franco Fun. Le projet ciblera les secteurs à l'extérieur de la
grande région urbaine de Vancouver afin d'établir un meilleur dialogue
avec la collectivité francophone et de faire participer les jeunes et les
fonctionnaires fédéraux qui travaillent dans différents secteurs. Le
projet a aussi permis d'accroître la sensibilisation à la communauté
francophone; de renseigner les participants sur les activités qui leur
sont offertes hors du milieu de travail; d'établir un dialogue entre les
participants et la communauté et de permettre le maintien des acquis en
français.
Le Conseil fédéral de l'Alberta a reçu 100 000 $ pour
l'établissement du réseau de la dualité linguistique de l'Alberta. La
province pourra poursuivre les activités qui découlent du Forum
4-2-1. Ce projet, conçu sur mesure, traite de défis ciblés et fait
la promotion des objectifs en matière de langues officielles.
Le Conseil fédéral de Terre-Neuve-et-Labrador a reçu 110 000 $ pour
la mise en oeuvre de l'étape II du projet quinquennal intitulé Partenaires
pour l'innovation en matière de langue française. Il s'agit d'un
Forum sur l'apprentissage de la langue et le maintien de l'acquis. Il en a
résulté, notamment, le lancement et la distribution d'une trousse
d'information Options du Programme de mentorat, une initiative Parlons
français!, lancée dans quatre milieux de travail et à laquelle
neuf ministères ont participé, ainsi que la création d'un partenariat
avec l'École de la fonction publique du Canada.
Le Conseil fédéral de la Nouvelle-Écosse a reçu 100 000 $ pour le
projet En route vers une fonction publique exemplaire, qui met en
oeuvre des solutions et des pratiques exemplaires à l'appui d'un
changement de culture. Des ateliers sur la langue de travail et la langue
de service ont donné lieu à huit recommandations concrètes concernant
la prestation des services, un milieu de travail de choix, le respect des
droits relatifs à la langue de travail, la formation linguistique et la
gestion du Programme.
|
Les différents réseaux servent à consulter des intervenants au sein des
institutions et à leur communiquer de l'information. Ces partenaires essentiels
font la promotion des langues officielles et veillent à ce qu'on en tienne
compte dans la prise de décisions et dans la prestation des services. Que ce
soit sur le plan opérationnel au quotidien ou sur le plan stratégique, ces
intervenants assurent un leadership cohérent et une responsabilisation au sein
de leur organisme.
Champions et cochampions des langues officielles
Les deux réseaux de champions, qui comptent environ 195 champions et
cochampions dans les ministères et les sociétés d'État, assurent la
promotion des langues officielles. Outre la conférence annuelle, plusieurs
rencontres sont organisées, que ce soit sous la forme de journées de
réflexion, de séances d'information et de consultation, de petits-déjeuners
de travail ou encore de partage d'information. Ces rencontres permettent de
cerner des enjeux qui sont souvent repris et décrits en projets dans le cadre
du Programme d'innovation pour les langues officielles. Ce modèle de
collaboration encourage la prise en charge de ce programme par les champions et
cochampions, qui sont bien placés pour trouver des solutions et faire avancer
le dossier des langues officielles dans leur institution. Le réseau des
champions continue d'être très actif.
Depuis environ deux ans, le Conseil du réseau des champions ministériels
suit, avec la Direction, les dossiers relatifs à la mise en place d'une
fonction publique exemplaire. Le Conseil est composé de 21 membres dont 3
représentants régionaux et 3 représentants provenant respectivement de
l'Agence, du Bureau du Conseil privé et de Patrimoine canadien. Son mandat
consiste à faciliter les discussions entre champions afin de contribuer à la
réalisation des objectifs du gouvernement. Mis sur pied grâce à l'aide du
Programme d'innovation pour les langues officielles, le Conseil s'autofinance à
partir des contributions volontaires des ministères et des organismes et
alimente les discussions de fond sur les langues officielles.
Comités consultatifs des ministères et des sociétés d'État et autres
Depuis de nombreuses années, la Direction s'appuie sur le travail des deux
comités consultatifs composés des directeurs et des responsables des langues
officielles et partage avec eux des suggestions et des stratégies
d'intervention.
Chaque comité tient deux réunions régulières par année dans la région
de la capitale nationale et une retraite habituellement en région. Ces
retraites sont une excellente occasion de rencontrer des représentants des
conseils fédéraux régionaux et les communautés de langue officielle en
situation minoritaire.
Les réunions permettent de traiter de dossiers pointus et de résoudre des
problématiques communes. Par exemple, un atelier sur le Décret a
été conçu et présenté aux institutions afin que cet instrument juridique
soit appliqué de façon uniforme. Les réunions servent de mécanisme de
consultation, de communication et de réseautage. Des partenariats se
développent et des groupes de travail sont créés pour examiner des enjeux
particuliers, formuler des recommandations et trouver des solutions novatrices.
Cette année, les membres du comité consultatif des sociétés d'État ont mis
sur pied un groupe de travail pour élaborer une vision commune du rôle du
coordonnateur des langues officielles. Cet instrument deviendra un outil de base
pour toute nouvelle personne appelée à coordonner le dossier des langues
officielles et, surtout, il permettra de consolider le point d'ancrage du
Programme au sein des institutions.
De façon générale, ces occasions de communication et d'échanges sont
très appréciées par les institutions qui reconnaissent l'importance de ces
rencontres avec leurs homologues. De plus, l'Agence peut bénéficier des
produits que les institutions ont créés, de sorte qu'elle peut les adapter aux
besoins de l'ensemble des institutions assujetties à la Loi, et ce, à
un coût moindre.
Étude sur les langues officielles et les minorités visibles dans la
fonction publique fédérale
La Direction des langues officielles et la Direction de l'équité en emploi
de l'Agence ont mené une étude
qualitative[49]
visant à déterminer si les politiques sur les langues officielles constituent
un obstacle particulier à l'avancement professionnel des membres des minorités
visibles. Cette étude n'a pas trouvé d'obstacles systémiques, mais certains
participants ont manifesté de l'inquiétude au sujet de l'accès à la
formation linguistique. Les travaux se poursuivent.
La Direction a également entrepris des activités de sensibilisation pour
faire en sorte que les réseaux des groupes désignés soient bien au fait des
véritables exigences des politiques. Les deux directions travaillent ensemble
pour concevoir des outils permettant de mieux expliquer ces deux programmes.
Depuis 2003, la Direction s'est affairée à modifier ses méthodes
d'intervention de manière à ce qu'elles concordent avec l'orientation dictée
dans les documents phares qui ont redéfini le cadre de mesure du rendement dans
l'administration publique[50].
C'est ainsi que la vérification comporte maintenant deux volets, soit la
vérification proprement dite et l'élaboration d'outils d'autoévaluation. Ces
activités sont accompagnées d'une fonction de monitoring et d'une fonction de
gestion de l'information.
Pour ce qui est des bilans exigés des institutions par l'Agence, une
nouvelle section sur la satisfaction du public et des fonctionnaires et sur les
suivis a été ajoutée à l'information que les institutions doivent
transmettre annuellement. L'Agence intègre également dans sa lettre d'appel
aux institutions des éléments supplémentaires utiles à la CFP. Cette
nouvelle approche permet d'harmoniser les demandes et de réduire le fardeau de
tous les partenaires.
Dans les politiques révisées entrées en vigueur le 1er avril
2004, des indicateurs ont été ajoutés pour renforcer la reddition de comptes
et expliquer les conséquences en cas de non-respect.
Depuis 2004, le nouveau modèle de reddition de comptes en matière de
langues officielles prévoit :
- l'élaboration d'un tableau de bord permettant de dresser
sommairement les résultats principaux et de faire une évaluation objective du
rendement linguistique de chaque institution; une application Web est
envisagée. Dans le cadre du développement de ce tableau de bord, il y aura une
mesure globale du rendement, laquelle comprendra des indicateurs de rendement
plus performants et davantage axés sur les résultats et la satisfaction de la
clientèle;
- le renforcement du programme de monitoring sur de nouvelles bases
grâce à l'adoption d'un nouveau cycle mieux adapté au contexte actuel et la
création d'un mécanisme de gestion dynamique permettant de cibler davantage
les institutions dont la situation est problématique;
- le rapprochement dans un tableau synoptique de toutes les activités de
monitoring et de vérification réalisées par les différents intervenants.
Les vérifications de la Direction ont un effet mobilisateur au sein des
institutions et permettent d'unir tous les intervenants autour d'un objectif
commun. Elles ont aussi un effet d'entraînement. Certaines institutions
procèdent ensuite à une vérification interne sur les problématiques
soulevées. À titre d'exemple, Parcs Canada a effectué une vérification
interne après la publication des résultats de la vérification des services
téléphoniques du gouvernement du Canada. La société Radio-Canada a procédé
à une révision complète des bureaux ouverts au public. Elle a exigé, par
ailleurs, que le symbole d'offre de services bilingues soit affiché et a
rappelé à son personnel d'accueil leurs obligations.
Suivi de vérification du service au public dans les aéroports
Cette vérification lancée en 2002-2003 a été menée dans sept aéroports
à demande importante (Vancouver, Calgary, Winnipeg, Toronto – Pearson,
Montréal – Trudeau, Grand Moncton et Halifax). La vérification avait pour
objet de déterminer dans quelle mesure les administrations aéroportuaires,
ainsi que les institutions fédérales[51]
qui y fournissent des services, communiquent avec le public et lui offrent des
services dans la langue officielle de son choix. Les résultats, accessibles
dans le site Web OLLO[52], démontrent
dans l'ensemble une amélioration progressive de la situation.
Vérification des services téléphoniques
Cette vérification lancée en 2002-2003 avait pour objet de déterminer dans
quelle mesure les bureaux et points de service fournissent leurs services dans
la langue officielle choisie par le client et accueillent spontanément le
public dans les deux langues officielles (offre active), lorsqu'ils sont tenus
de le faire.
À l'échelle nationale, les services étaient disponibles dans les deux
langues officielles dans 82,5 p. 100 des cas. Les taux moyens pour la région de
la capitale nationale, le Québec (à l'extérieur de cette région) et le
Nouveau-Brunswick dépassent la moyenne nationale, soit respectivement 97,5 p.
100, 95,8 p. 100 et 94,2 p. 100.
En ce qui concerne l'offre active, l'accueil s'est fait dans les deux langues
officielles partout au pays dans 65,8 p. 100 des cas. Toutefois, les résultats
diffèrent selon le mode de réponse. En effet, 56,9 p. 100 des appels traités
par un préposé ont fait l'objet d'une offre active de services dans les deux
langues officielles, comparativement à 76,7 p. 100 des appels acheminés à un
répondeur. Les résultats sont accessibles dans le site Web OLLO[53].
Vérification de l'application de la Politique concernant les
exigences linguistiques pour les membres du groupe de la direction et du
Décret
d'exclusion sur les langues officielles dans la Fonction publique
Lancée en 2003-2004, cette vérification visait à évaluer la situation de
deux groupes de membres de la direction qui devaient satisfaire aux exigences
linguistiques de leur poste au 31 mars 2003 ou entre le 1er avril et
le 31 décembre 2003.
Un suivi a aussi été effectué par l'Agence en 2004-2005 et portait sur la
situation de 200 cadres de direction qui ne satisfaisaient pas aux exigences
linguistiques de leur poste dans les délais prescrits.
Les résultats du suivi révèlent, qu'en août 2004, 66 cadres sur les 200
ne satisfaisaient toujours pas aux exigences linguistiques de leur poste. De ce
nombre, 49 cadres occupaient tout de même les postes, mais les institutions
avaient mis en place des mesures administratives pour assurer la prestation des
services et la supervision des employés dans les deux langues officielles.
Toujours concernant ces 66 cadres, 26 demandes de prolongation de la période
d'exemption ont été présentées à la CFP. Les résultats sont accessibles
dans le site Web OLLO[54].
Vérification de l'offre active et du service au public dans les deux
langues officielles en Colombie-Britannique
Cette nouvelle vérification, effectuée au début 2005, avait pour objet de
déterminer si les institutions tenues d'offrir des services bilingues en
Colombie-Britannique satisfaisaient aux exigences de la Loi.
Pour ce faire, l'Agence s'est assurée que la signalisation et les
pictogrammes étaient disponibles dans les deux langues officielles. Les
dépliants, les brochures, les formulaires et les reçus devaient aussi être
disponibles et visibles dans les deux langues officielles. L'échantillonnage
visait 15 institutions. Le rapport est en cours de rédaction. Les résultats
seront accessibles dans le site Web OLLO au cours du prochain exercice.
Examen des processus et de la qualité des données du Système
d'information sur les postes et la classification
Lancé au cours de l'exercice financier 2004-2005, ce projet consiste à
examiner les processus en place dans 11 ministères de différentes tailles en
vue de la saisie, du traitement et de l'analyse des données du système. Le
rapport annuel de l'an dernier indiquait que la fiabilité des données de
certaines institutions n'était pas adéquate. Ce problème subsiste encore
cette année.
L'Agence a mené des entrevues auprès des intervenants clés dont les
responsabilités ont une incidence sur la qualité des données, notamment la
CFP et Travaux publics et Services gouvernementaux Canada. Cet examen permet de
dégager les forces et les faiblesses et, le cas échéant, d'intervenir pour
redresser avec précision les situations problématiques.
Dans le cadre de ses activités, l'Agence s'affaire également à concevoir
des outils permettant aux institutions de s'autoévaluer en matière de langues
officielles.
Désignateur des besoins linguistiques
Le projet pilote est terminé et le désignateur des besoins linguistiques
est maintenant affiché dans le site Web OLLO[55].
Cet outil opérationnel offre aux gestionnaires non spécialistes en langues
officielles une indication du nombre d'employés requis pour fournir des
services dans la langue officielle choisie par les clients.
Outil d'évaluation de la satisfaction de la clientèle
La Direction a répertorié et analysé les outils dont se servent les
institutions pour recenser leur clientèle et évaluer leur degré de
satisfaction. De ce répertoire découle un outil permettant aux institutions
d'évaluer la satisfaction de leur clientèle à l'interne (programmes, services
et activités ministériels). Il s'agit du Guide sur la mesure de la
satisfaction des employés du gouvernement du Canada quant à la prestation de
services dans les deux langues officielles. Ce dernier comporte une composante
sur les langues officielles et il peut être adapté aux besoins particuliers
des institutions.
À la fin mars 2005, l'instrument était à l'étape de la validation; il
sera affiché dans la Boîte à outils du site Web OLLO en 2005-2006.
Guide de vérification en matière de langues officielles
Le projet de guide à l'intention des directions de vérification interne des
institutions, amorcé l'an dernier, a été modifié à la suite de
consultations. Ce guide aidera les institutions à mener des vérifications de
conformité avec la Loi, les politiques et les directives.
Grille d'assurance de la qualité linguistique des sites Web
Lancé en 2003, ce projet vise à créer un outil qui permettra aux
institutions d'assurer elles-mêmes la qualité linguistique de leur site Web.
Cet outil a fait l'objet de plusieurs modifications au cours du présent
exercice à la suite de consultations visant à le rendre plus convivial.
Système de gestion intégrée des suivis des recommandations en matière de
langues officielles
Ce nouveau projet consiste à développer un prototype d'application Web pour
la gestion des suivis des recommandations sur les langues officielles.
L'application permettra de coordonner, avec les institutions visées, les suivis
donnés aux recommandations formulées par le Commissariat aux langues
officielles et les comités parlementaires des langues officielles, ou par toute
autre instance concernée. Il sera donc plus facile de suivre les progrès
réalisés.
Le prototype est terminé. Avant de le partager avec d'autres institutions
fédérales, l'Agence compte élaborer un guide d'utilisation ainsi qu'un
didacticiel pour en faciliter son application.
Création d'un outil mesurant la capacité bilingue des bureaux
À l'aide des données de ses deux systèmes d'information, soit Burolis et
le Système d'information sur les postes et la classification, l'Agence tient à
mesurer la capacité bilingue des bureaux et points de service tenus d'offrir
les services dans les deux langues officielles. À cette fin, l'Agence
développe donc un nouvel outil qui établit la capacité bilingue de ces
bureaux. Le projet vise en premier lieu les institutions dont le Conseil du
Trésor est l'employeur.
Nota – Dans ce rapport, les chiffres et les pourcentages
présentés sont en fonction de postes bilingues ou unilingues occupés. Les
postes vacants ne sont donc pas pris en considération. Il est aussi possible
que certains titulaires de postes unilingues soient bilingues; toutefois ces
données ne sont pas incluses dans les analyses. La notion de capacité bilingue
porte uniquement sur les titulaires de postes bilingues[56].
Identification linguistique des postes ou des fonctions
Les institutions pour lesquelles le Conseil du Trésor est l'employeur
identifient des postes devant fournir les services requis et ces postes ne sont
pas tous désignés bilingues. En fait, la répartition des postes bilingues
varie beaucoup d'une région à l'autre, selon les besoins.
En date du 31 mars 2005, les postes bilingues représentaient 39,7 p. 100 de
l'ensemble des postes de la fonction publique. Les autres postes sont désignés
unilingues et se répartissent comme suit : 50,8 p. 100, anglais essentiel; 4,5
p. 100, français essentiel; et 4,8 p. 100, réversibles (français ou anglais).
Le taux de dossiers incomplets portant sur la désignation linguistique des
postes occupés est de 0,2 p. 100 (tableau 2).
Les données du
graphique 9 illustrent le pourcentage de postes bilingues requis, par région,
pour servir le public canadien et les employés fédéraux dans les deux langues
officielles.
Désignation linguistique des postes bilingues par région
Le pourcentage de postes bilingues est généralement plus élevé dans
certaines régions du pays, notamment là où les collectivités de langue
officielle en situation minoritaire se trouvent en plus grand nombre. De même,
les régions désignées bilingues pour les besoins de la langue de travail, là
où les deux langues officielles sont utilisées au travail, ont également une
incidence sur le nombre de postes bilingues. La région de la capitale nationale
compte 64,7 p. 100 de postes bilingues; le Québec, 61,5 p. 100; le
Nouveau-Brunswick, 49,3 p. 100 et l'Ontario, 10,2 p. 100. Dans les autres
provinces de l'Atlantique, le pourcentage de postes désignés bilingues est de
10,6 p. 100. Dans tout l'Ouest et le Nord du Canada, seulement 4,4 p. 100 de
l'ensemble des postes sont bilingues (tableau 3).
Évolution de la situation depuis 1978
On constate que le pourcentage de postes unilingues a diminué, passant de
75,3 p. 100 en 1978 à 60,1 p. 100 en 2005 (tableau 2). Le pourcentage de postes
bilingues a augmenté dans la même proportion au cours de la même période. Il
est passé de 24,7 p. 100 en 1978 pour atteindre 39,7 p. 100 en 2005 (tableau
2).
Postes bilingues et niveau de bilinguisme à la fonction publique
On constate qu'il y a de plus en plus de titulaires qui satisfont aux
exigences linguistiques de leur poste. En effet, au 31 mars 2005, le pourcentage
de ces titulaires était de 88,5 p. 100 comparativement à 85,2 p. 100 l'année
dernière (tableau 4). On remarque également que le nombre de titulaires qui ne
satisfont pas aux exigences, tant ceux qui sont exemptés que ceux devant
satisfaire, a diminué[57]. Par ailleurs,
les institutions ont fait beaucoup d'efforts pour concilier leurs données, ce
qui a permis de réduire davantage le taux de dossiers incomplets, qui est
passé de 2,9 p. 100 en 2004 à 2,5 p. 100 en 2005 (tableau 4).
La hausse du taux de titulaires bilingues est d'autant plus notable que le
niveau[58] requis de capacité
supérieure (niveau C) a également augmenté au cours des années. Le
pourcentage de postes bilingues exigeant un niveau de capacité supérieure
(niveau C) était de 31,1 p.100 (tableau 5), soit légèrement plus élevé par
rapport à l'an dernier (30 p.100). La majorité des postes bilingues exigeait
toujours un niveau de capacité intermédiaire (niveau B), soit 64,4 p. 100.
Évolution de la situation depuis 1978
En 1978, 69,7 p. 100 des titulaires de postes bilingues satisfaisaient aux
exigences linguistiques de leur poste, alors qu'en 2005 ce pourcentage s'élève
à 88,5 p. 100. Soulignons également que le niveau linguistique requis par les
titulaires a considérablement augmenté. En effet, le nombre de titulaires
devant atteindre une capacité supérieure (niveau C) se chiffrait à 7,2 p. 100
en 1978, alors qu'il est passé à 31,1 p. 100 en 2005 (tableau 5).
Postes bilingues et niveau de bilinguisme à la fonction publique
Au 31 mars 2005, 88,6 p. 100 des titulaires de postes bilingues devant servir
le public satisfaisaient aux exigences linguistiques de leur poste. Il s'agit
d'une augmentation d'environ trois points de pourcentage par rapport à l'année
précédente (tableau 6).
De plus, le nombre de titulaires exemptés de satisfaire aux exigences
linguistiques de leur poste a diminué en nombre et en pourcentage; il est de
5,7 p. 100, alors que l'an dernier il se situait à 7,6 p. 100 (tableau 6).
Un autre fait à noter, les niveaux requis en capacité supérieure (niveau
C) ont légèrement augmenté. La capacité supérieure s'est accrue, passant de
33,1 p. 100 à 34,3 p. 100 (tableau 7) par rapport à l'année précédente.
Quant à la capacité intermédiaire (niveau B), elle a diminué passant de 64,7
p. 100 à 63,8 p. 100.
Évolution de la situation depuis 1978
L'augmentation de la capacité linguistique des titulaires de postes
bilingues pour les besoins du service au public a été soutenue au cours des 27
dernières années. Les graphiques 10 et 11 démontrent que la capacité
supérieure requise (niveau C) est passée de 8,5 p. 100 en 1978 à 34,3 p. 100
en 2005 (tableau 7). Fait à noter, d'année en année, les ministères ont
haussé progressivement les niveaux linguistiques des postes bilingues de la
capacité intermédiaire (niveau B) à la capacité supérieure (niveau C). La
capacité minimale (niveau A) a subi une baisse en nombre et en pourcentage
(tableau 7). En 1978, 70,4 p. 100 de titulaires de postes bilingues
satisfaisaient aux exigences linguistiques de leur poste alors qu'en 2005, ce
pourcentage s'élève à 88,6 p. 100 (tableau 6).
Le graphique 10 illustre l'évolution de la
situation linguistique des titulaires de 1978 à 2005.
Le graphique 11 illustre la capacité
linguistique des titulaires en interaction orale de 1978 à 2005.
Les institutions ont l'obligation de prendre les mesures nécessaires afin de
permettre aux employés de travailler et d'être supervisés dans la langue
officielle de leur choix dans les régions désignées bilingues aux fins de la
langue de travail.
Dans l'ensemble du personnel exerçant des fonctions de surveillance, 85,0 p.
100 – soit 12 718 des 14 965 titulaires de postes bilingues (tableau 10) –
satisfaisaient aux exigences linguistiques de leur poste par rapport à 82,4 p.
100 l'an dernier. Le nombre de postes exigeant une capacité supérieure (niveau
C)[59] de connaissance de la langue
seconde a légèrement augmenté par rapport à l'an dernier. Il est passé de
50,8 p. 100 à 51,6 p. 100 (tableau 11).
Le Système d'information sur les postes et la classification indique que
84,6 p. 100 des cadres de direction (EX), soit 2 533 sur 2 994, satisfaisaient
aux exigences linguistiques (CBC) de leur poste[60]. Un total de 8,8 p. 100 d'entre eux, soit 263,
n'avaient pas à y satisfaire puisqu'ils bénéficiaient d'une période
d'exemption de deux ans pour atteindre ce niveau.
Parmi le personnel offrant des services internes – postes dont les
fonctions incluent la prestation de services personnels (la paye, par exemple)
ou des services centraux (les services financiers, de communication, la
bibliothèque, etc.) – 88,3 p. 100, soit 21 320 des 24 155 titulaires de
postes bilingues (tableau 8), satisfaisaient aux exigences linguistiques de leur
poste comparativement à 84,4 p. 100 l'année dernière. Le nombre de postes
exigeant une capacité supérieure (niveau C) de connaissance de la langue
seconde est demeuré relativement stable; il se situe à 25,7 p. 100 par rapport
à 24,8 p. 100 l'année dernière (tableau 9).
Évolution de la situation depuis 1978
Les graphiques 12 et 13 décrivent la situation linguistique des titulaires
de postes bilingues qui ont des responsabilités de surveillance dans les deux
langues officielles pour les institutions dont le Conseil du Trésor est
l'employeur. On note une nette amélioration, et ce, en dépit de l'augmentation
de la capacité supérieure requise (niveau C).
Pour ce qui est de l'engagement du gouvernement à veiller à ce que les
effectifs des institutions fédérales tendent à refléter la présence des
deux collectivités de langue officielle au pays, la situation est
généralement satisfaisante.
Les données du Recensement du Canada de 2001[61] indiquent que, si l'on tient compte de la première
langue officielle parlée, la population se compose de 74,5 p. 100 d'anglophones
et de 24,1 p. 100 de francophones.
Pour l'exercice 2004-2005, les anglophones de toutes les institutions
assujetties à la Loi (tableau 16) représentent 72,1 p. 100 (333 475)
des employés, les francophones, 26,8 p. 100 (123 836) et les inconnus, 1 p. 100
(4 907).
Les statistiques montrent clairement que dans l'ensemble de la fonction
publique (tableau 12), le taux de participation des francophones et des
anglophones varie peu d'une année à l'autre. Il se situe à 31,7 p. 100 pour
les francophones et à 68,3 p. 100 pour les anglophones.
Taux de participation des anglophones au Québec (sauf la région de la
capitale nationale)
Selon les statistiques (tableau 12), 6,9 p. 100[62] de l'effectif de la fonction publique au Québec est
composé d'anglophones. Le taux global de la participation des anglophones au
Québec, incluant les données de la fonction publique, des sociétés d'État
et d'autres organismes, est de 12,5 p. 100 alors que les anglophones
représentent 12,9 p. 100 de la population au Québec (selon les données du
Recensement du Canada de 2001). Mentionnons que les administrations centrales de
certaines grandes sociétés, telles que Via Rail Canada et Air Canada, sont
situées à Montréal. Le graphique 14 illustre la répartition des effectifs au
Québec.
Évolution depuis 1978
Le graphique 15 donne un aperçu de la participation des francophones et des
anglophones dans la fonction publique de 1978[63]
à 2005[64].
La situation a évolué depuis les 27 dernières années. Au niveau national,
et pour les institutions dont le Conseil du Trésor est l'employeur, le taux de
participation des francophones a augmenté de 25,2 p.100 en 1978 à 31,7 p. 100
en 2005 (tableau 12). Au niveau régional, les changements les plus marqués se
situent dans la région de la capitale nationale et au Nouveau-Brunswick
(tableau 12).
Lorsqu'on regarde le chemin parcouru depuis plus de trois décennies, on
constate que la fonction publique a franchi de grandes étapes pour que le
bilinguisme devienne une réalité acceptée et vécue au quotidien. Pourtant,
malgré les efforts, la bonne volonté et un progrès notable, on se bute encore
à des obstacles qui freinent même les meilleures intentions. L'expérience
démontre que très souvent, ces obstacles sont reliés aux fausses perceptions,
d'où l'importance pour l'Agence de poursuivre les activités d'information et
de sensibilisation, en collaboration avec les institutions fédérales.
La promotion des deux langues officielles fait partie intégrante des efforts
que l'Agence déploie pour assurer la modernisation de la fonction publique.
Le gouvernement a entrepris de moderniser les pratiques de gestion dans
l'ensemble de la fonction publique, y compris le Programme des langues
officielles. Il concentre ses efforts dans quatre domaines : l'amélioration de
la qualité et l'efficience des services; le renforcement de la capacité de la
fonction publique; le renforcement de la gouvernance et de la responsabilisation
et la saine gestion des ressources publiques.
Le Programme des langues officielles est en évolution. Ces dernières
années, la Direction des langues officielles de l'Agence et ses partenaires ont
travaillé sur plusieurs fronts pour changer les façons de faire et trouver des
pistes de solution aux problèmes qui persistent. Le gouvernement continue
d'exercer un suivi étroit de la mise en oeuvre du Plan d'action et de
son volet « fonction publique exemplaire » pour que les enjeux en matière de
langues officielles demeurent au premier plan des actions de l'Agence.
À cet égard, la popularité du Programme d'innovation pour les langues
officielles témoigne d'une volonté réelle de travailler autrement, de trouver
des solutions durables aux problèmes que pose encore la gestion des langues
officielles dans certains secteurs. Plusieurs autres institutions s'en sont
inspirées pour faire bouger les choses dans leur organisation.
La Direction, en tant que centre d'excellence, poursuit ses efforts en vue de
cerner les problèmes dans les institutions et de dégager des pistes de
solutions. Les résultats obtenus sont encourageants. Elle a aussi mis la touche
finale à plusieurs outils conçus pour aider les institutions à mieux servir
la clientèle et à mieux rendre compte de leur rendement. D'autres activités
sont prévues au cours de la prochaine année.
Ce rapport se veut réaliste. Tout en se réjouissant des progrès accomplis,
l'Agence demeure consciente du chemin qu'il reste à parcourir, afin de bâtir
la fonction publique exemplaire à laquelle le gouvernement aspire. Elle
travaille constamment à trouver de nouvelles façons de faire dans un
environnement en continuelle transformation. L'Agence tire des enseignements de
ses forces et de ses faiblesses, sans perdre de vue son idéal de faire de la
dualité linguistique l'une des valeurs fondamentales de la fonction publique du
Canada, et ce, dans le respect des individus et dans le respect de leurs droits.
Les tableaux qui suivent se regroupent en trois catégories : A, B et C.
A. Personnel des institutions dont le Conseil du Trésor est
l'employeur, ce qui comprend certains employés de la Gendarmerie royale du
Canada (GRC) et de la Défense nationale
1. Postes bilingues et bassin d'employés bilingues dans la fonction publique
2. Exigences linguistiques des postes dans la fonction publique
3. Exigences linguistiques des postes dans la fonction publique, selon la
région
4. Postes bilingues dans la fonction publique – Situation linguistique des
titulaires
5. Postes bilingues dans la fonction publique – Niveaux requis en langue
seconde
6. Service au public – Postes bilingues dans la fonction publique –
Situation linguistique des titulaires
7. Service au public – Postes bilingues dans la fonction publique –
Niveaux requis en langue seconde
8. Langue de travail, services internes – Postes bilingues dans la fonction
publique – Situation linguistique des titulaires
9. Langue de travail, services internes – Postes bilingues dans la fonction
publique – Niveaux requis en langue seconde
10. Langue de travail, surveillance – Postes bilingues dans la fonction
publique – Situation linguistique des titulaires
11. Langue de travail, surveillance – Postes bilingues dans la fonction
publique – Niveaux requis en langue seconde
12. Participation des anglophones et des francophones selon la région –
Fonction publique
13. Participation des anglophones et des francophones selon la catégorie
professionnelle – Fonction publique
B. Personnel des sociétés d'État et autres organismes dont le
Conseil du Trésor n'est pas l'employeur, y compris les membres civils et
réguliers de la GRC, les membres des Forces canadiennes et les organismes
privatisés
14. Participation des anglophones et des francophones selon la région –
GRC et institutions et organismes pour lesquels le Conseil du Trésor n'est pas
l'employeur
15. Participation des anglophones et des francophones selon la catégorie
professionnelle ou catégorie équivalente – GRC et institutions et organismes
pour lesquels le Conseil du Trésor n'est pas l'employeur
15.A Participation des anglophones et des francophones au sein des Forces
canadiennes
15.B Participation des anglophones et des francophones au sein des membres
réguliers de la GRC
C. Toutes les institutions assujetties à la Loi sur les
langues officielles
16. Participation des anglophones et des francophones dans l'ensemble des
institutions assujetties à la Loi sur les langues officielles
Il y a quatre sources de données :
- le Système d'information sur les langues officielles (SILO) a été
remplacé en 1988 par le SIPC;
- le Système d'information sur les postes[65] et la classification (SIPC) pour les institutions dont
le Conseil du Trésor est l'employeur;
- le Système d'information sur les langues officielles (SILO II) a
été créé en 1990-1991 et fournit des informations sur les sociétés d'État
et les organismes distincts alors que le SIPC (auparavant le SILO) fournit de
l'information sur les institutions pour lesquelles le Conseil du Trésor est
l'employeur;
- Burolis, le répertoire officiel des bureaux et points de service.
L'année de référence des données présentées dans les tableaux
statistiques diffère selon le système, soit le 31 mars 2005 pour le SIPC et
Burolis, et le 31 décembre 2004 pour le SILO II.
Certaines données historiques sont mentionnées, mais en raison des
modifications apportées au cours des années (par exemple, la création, la
transformation ou la dissolution de certains ministères et organismes), on ne
peut pas toujours les comparer.
Dans certains tableaux, les données sur la fonction publique comprennent une
colonne « Dossiers incomplets » qui regroupe les dossiers pour lesquels
certaines données sont manquantes.
Les données sur la population totale de la fonction publique utilisées dans
ce rapport proviennent du SIPC et diffèrent quelque peu de celles du Système
d'information des titulaires[66]. Le
Système d'information des titulaires contient des renseignements sur tous les
employés pour lesquels le Conseil du Trésor est l'employeur tirés du système
de paye de Travaux publics et Services gouvernementaux Canada.
Afin d'alléger la présentation des tableaux, les chiffres ont été
arrondis à l'unité près.
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