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Les langues officielles et les minorités visibles dans la fonction publique : Une enquête qualitative sur les obstacles à l'avancement professionnel

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1.0 Sommaire

1.1 Introduction et contexte

Le présent rapport expose les conclusions d'un projet de recherche qualitative réalisé auprès de fonctionnaires fédéraux. Ce projet avait pour objectif de vérifier la perception voulant que les politiques en matière de langues officielles constituent un obstacle spécifique à l'avancement professionnel des minorités visibles dans la fonction publique fédérale, dans le but de mieux comprendre la nature du problème. Ce processus de recherche qualitative s'inscrit dans une initiative globale et vise uniquement à mettre en évidence les perceptions entourant ces questions et la façon de percevoir les problèmes relevés. D'autres éléments d'enquête sont prévus.

L'un des impératifs de ce projet découle du principe couramment invoqué selon lequel les minorités visibles sont désavantagées du point de vue de l'avancement professionnel dans la fonction publique fédérale en raison des exigences des politiques en matière de langues officielles. On a donc jugé qu'il serait important pour la Direction des langues officielles (DLO) et la Division de l'équité en emploi (DEE) de mieux connaître les expériences et les perceptions des employés afin de cerner et de supprimer les obstacles perçus que peuvent présenter les politiques en matière de langues officielles, notamment l'accès à la formation linguistique. Selon le cadre de référence de ce projet :

Une revue de la littérature qui a été effectuée pour le compte de la Direction des langues officielles et de la Division de l'équité en emploi du Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) n'a pas permis de conclure que les minorités visibles en tant que groupe (ni les sous groupes qu'elles comprennent) ont plus de difficulté que d'autres groupes à acquérir une langue seconde. Les conclusions de cette étude laissent supposer non pas la présence d'obstacles systémiques ou culturels en ce qui concerne la formation linguistique, mais plutôt l'existence d'un certain nombre de caractéristiques et d'attributs personnels qui peuvent contribuer à rendre difficile l'acquisition d'une seconde langue officielle.

Ce projet particulier de recherche qualitative était constitué de dix groupes de discussion qui se sont réunis à Montréal, à Ottawa et à Vancouver (sept en anglais et trois en français) et de quatre entrevues individuelles, les participants étant tous des fonctionnaires fédéraux représentant divers ministères et occupant des postes de niveaux différents dans la hiérarchie de la fonction publique. Les discussions se sont déroulées du 19 janvier au 5 février 2004. Quant aux entrevues individuelles, elles ont eu lieu en décembre 2003.

1.2 LIMITES DE L'ÉTUDE

Le lecteur doit tenir compte des limites de la présente étude. Celle-ci vise à déterminer l'existence perçue d'obstacles à la mobilité professionnelle des fonctionnaires fédéraux appartenant à des minorités visibles. Dans ce contexte, il est important de déterminer dans quelle mesure des méthodes qualitatives comme celles que nous avons employées, bien qu'elles mettent en lumière les perceptions des obstacles, sont limitées dans leur capacité de mesurer les obstacles de façon tangible.

Aux fins de la présente étude, les " obstacles " à la mobilité professionnelle désignent les manifestations aux plans de l'attitude, de la culture, des procédures ou des processus qui peuvent entraver ou restreindre la capacité d'un employé d'obtenir de l'avancement. Les obstacles, tangibles ou intangibles, peuvent se situer au niveau des perceptions de ceux qui les subissent ou des personnes qui les entourent. Ainsi, la présente étude pourrait reconnaître comme un obstacle la réticence des gestionnaires à accorder une formation en langue seconde aux membres des minorités visibles, de même que la réticence de ces derniers à demander une telle formation. Les méthodes quantitatives permettraient sans doute de révéler ces deux types d'obstacles, tandis que les méthodes qualitatives donnent au chercheur la possibilité de se livrer à un examen attentif et approfondi de ces perceptions et de déterminer comment et pourquoi elles existent.

Par ailleurs, les méthodes qualitatives comportent des limites importantes. En effet, la méthodologie employée étant de nature qualitative, les conclusions ne doivent pas être considérées comme étant statistiquement représentatives de l'ensemble des fonctionnaires fédéraux. Les résultats de cette étude peuvent donc nous éclairer sur les perceptions de ces obstacles et sur la nature du problème, mais non sur l'ampleur de ce problème.

En conséquence, nous avertissons le lecteur qu'il devra faire preuve de prudence lorsqu'il tirera des conclusions des observations présentées dans le présent rapport.

 

 
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