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La présidente du Conseil du Trésor du Canada accueille avec beaucoup de satisfaction l'adoption de la Loi sur la modernisation de la fonction publique


[ Fiche d'information ]

Le 4 novembre 2003

OTTAWA – L'honorable Lucienne Robillard, présidente du Conseil du Trésor du Canada et députée de Westmount–Ville-Marie, a accueilli favorablement aujourd'hui l'adoption par le Sénat du projet de loi C-25, la Loi sur la modernisation de la fonction publique.

« Cette Loi est la première réforme législative d'envergure de la gestion des ressources humaines en 35 ans. La fonction publique entre dans une nouvelle ère caractérisée par une culture organisationnelle davantage axée sur les valeurs et l'éthique. La fonction publique du Canada est une institution nationale essentielle », a souligné la ministre. « Je suis très heureuse que ce projet ait bientôt force de loi. Les besoins des Canadiens évoluent et la fonction publique doit s'adapter afin d'y répondre. La Loi sur la modernisation de la fonction publique est un outil important qui permettra de relever le défi du changement. »

La ministre a remercié les sénateurs et les députés pour tout le travail réalisé dans le cadre de ce projet. « Ce ne fut pas une tâche facile. La Loi permettra d'assurer la mise en place d'une fonction publique moderne et adaptée qui offrira de meilleurs services aux Canadiens et aux Canadiennes. »

La Loi sur la modernisation de la fonction publique met à jour plusieurs éléments essentiels du système de gestion des ressources humaines de la fonction publique. En effet, elle permettra :

  • de rationaliser le système de dotation qui est souvent difficile à gérer, afin d'améliorer notre aptitude à attirer et à embaucher les gens dont nous avons besoin, là où ils sont requis et en temps opportun;
  • d'assurer un équilibre entre une souplesse accrue et de nouvelles mesures de protection comme le Tribunal de la dotation de la fonction publique;
  • de renforcer la responsabilisation et de préciser les rôles des gestionnaires;
  • d'encourager des relations syndicales-patronales plus constructives;
  • de participer à la mise en place d'un climat de travail plus productif et positif et;
  • de changer la façon de faire de la fonction publique à l'égard de l'apprentissage organisationnel et du perfectionnement.

« La Loi confirme les principes qui nous sont chers : le mérite, l'équité, la compétence et l'impartialité », a mentionné la ministre. « Cette Loi répond aussi à notre besoin de représenter la population de plus en plus diversifiée à laquelle nous fournissons des services, tout en travaillant et en servant les Canadiens et Canadiennes dans les deux langues officielles. »

La ministre a souligné que les réformes énoncées dans la Loi ne se réaliseront pas du jour au lendemain. « L'obtention de l'approbation du Parlement constitue un très grand pas en avant. Nous devons maintenant nous attaquer au processus de mise en oeuvre de façon graduelle au cours des mois et des années qui viennent. Les gestionnaires, les employés, les professionnels en ressources humaines et les agents négociateurs devront recevoir une formation pour comprendre leurs rôles et leurs responsabilités en vertu de la Loi. »

L'apprentissage est le principal catalyseur de la réforme. Aussi, la première étape du processus sera la création de l'École de la fonction publique du Canada. Cette nouvelle organisation regroupera le Centre canadien de gestion, Formation linguistique Canada et Formation et perfectionnement Canada. Elle aura la responsabilité d'offrir plusieurs services, comme des conseils, des cours ou des possibilités en ce qui a trait au cyberapprentissage, afin de répondre aux besoins fondamentaux des employés et des gestionnaires en terme de formation et d'atteindre les objectifs pour ce qui est de l'amélioration de l'apprentissage au sein de la fonction publique.

Grâce à la Loi et à d'autres réformes non législatives, le gouvernement du Canada renforce la gestion de ses ressources financières et humaines afin d'améliorer l'optimisation des ressources. En créant un milieu de travail positif et efficace et en donnant accès au perfectionnement, la Loi permet d'accroître la responsabilisation et d'attirer les gens talentueux dont nous avons besoin pour continuer d'offrir d'excellents services aux Canadiens.

Pour en savoir plus sur la Loi sur la modernisation de la fonction publique, consultez les documents d'information ci-joints.

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Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Daniel Grenier
Secrétaire de presse
Cabinet de la présidente du
Conseil du Trésor du Canada
(613) 957-2666

Mario Baril
Relations avec les médias
Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
(613) 957-2391

S'IL Y AVAIT INCOMPATIBILITÉ ENTRE UNE VERSION IMPRIMÉE ET LA VERSION ÉLECTRONIQUE DE CE DOCUMENT, LA VERSION ÉLECTRONIQUE PRÉVAUDRA.

ATME (Appareil de télécommunication pour les malentendants) – (613) 957-9090


Fiche d'information

Améliorer la gestion des ressources humaines dans la fonction publique fédérale

La Loi sur la modernisation de la fonction publique (LMFP) apportera les plus grands changements que la fonction publique du Canada ait connus depuis 35 ans dans sa manière d'embaucher et de gérer ses employés. Elle est un élément crucial de la stratégie globale du gouvernement du Canada pour moderniser la gestion de ses ressources humaines. La nouvelle loi, dont la mise en oeuvre s'étalera sur deux ans, reflète l'engagement pris dans le discours du Trône de 2001. « Innovation, dynamisme et diversité, tels seront les caractéristiques de notre fonction publique, afin qu'elle soit en mesure d'attirer et de développer les talents nécessaires pour servir les Canadiens au XXIe siècle. »

La LMFP porte sur trois grands domaines de la gestion des ressources humaines. Premièrement, elle modernise le système de dotation afin que la fonction publique fédérale puisse mieux attirer et embaucher les bonnes personnes, au bon moment et au bon endroit pour offrir ses programmes et ses services. Deuxièmement, elle vise à promouvoir des relations syndicales-patronales plus harmonieuses afin d'améliorer la qualité du milieu de travail. Troisièmement, elle vise à promouvoir une approche plus complète à l'apprentissage et au perfectionnement en fondant la nouvelle École de la fonction publique du Canada, qui regroupera le Centre canadien de gestion et Formation et Perfectionnement Canada. De plus, pour que les fonctionnaires aient accès à un guichet unique en matière de ressources d'apprentissage tout au long de leur carrière dans la fonction publique, il a été décidé que Formation linguistique Canada ferait partie de la nouvelle École de la fonction publique du Canada.

Contexte

Les tâches dévolues aux fonctionnaires deviennent de plus en plus complexes et surviennent à un rythme accéléré; elles font davantage appel à l'innovation et à la coopération horizontale entre les ministères et organismes. Elles nécessitent la mise en place de partenariats plus solides et plus stratégiques avec les autres administrations, y compris avec les secteurs privé et bénévole.

Comme toutes les grandes organisations dans le monde, la fonction publique fédérale doit soutenir une chaude concurrence pour attirer les gens de talent dans un marché de plus en plus restreint. Le rythme frénétique des changements qui découlent de la mondialisation et des progrès technologiques continuera de soumettre la capacité d'innover de la fonction publique à rude épreuve, d'où l'importance de se doter de stratégies de gestion des ressources humaines plus souples et mieux adaptées.

Retombées à l'égard des employés

Les fonctionnaires bénéficieront d'un processus de dotation plus transparent et plus rapide. Les employés qui se questionnent sur des décisions en matière de dotation seront en mesure de faire part directement au décideur de leurs préoccupations. Lorsque des situations ne pourront être résolues par le dialogue, un tiers indépendant, le Tribunal de la dotation de la fonction publique, interviendra pour s'assurer que les gestionnaires ont exercé correctement leur pouvoir et que les employés ont été traités convenablement. La nouvelle loi garantira aussi que les employés continueront d'être nommés en fonction du mérite. La Commission de la fonction publique (CFP) continuera de jouer un rôle primordial pour protéger l'intégrité des processus d'embauche à l'échelle du gouvernement.

La nouvelle loi exigera également des ministères et des organismes qu'ils forment des comités consultatifs syndicaux-patronaux qui serviront de tribunes de dialogue. Cette mesure vise à créer un climat propice à l'élaboration conjointe de solutions aux problèmes qui surgissent en milieu de travail. Les fonctionnaires, les gestionnaires et les syndicats seront tenus de collaborer pour améliorer le milieu de travail.

La LMFP favorisera l'apprentissage et le perfectionnement tout au long de la carrière. L'École de la fonction publique du Canada sera ouverte et accessible à tous les fonctionnaires, peu importe leur niveau dans les ministères, les organismes et toutes les régions. L'apprentissage de base dans la fonction publique comprendra des cours d'orientation pour tous les nouveaux venus, des cours de perfectionnement, des cours d'administration publique, des cours de gestion et de leadership, et la formation linguistique obligatoire.

Retombées à l'égard des gestionnaires

La nouvelle loi vient renforcer les mesures pour préserver une fonction publique impartiale, rattachée au principe du mérite, et qui repose sur la transparence, l'équité et le respect. Les administrateurs généraux seront en mesure de déterminer les compétences requises pour accomplir le travail dans leur organisation respective et, une fois que tous les éléments de la LMFP auront été mis en oeuvre, les gestionnaires disposeront d'une plus grande latitude au chapitre de la dotation.

Un nouveau Tribunal de la dotation de la fonction publique indépendant sera chargé d'entendre les plaintes d'abus de pouvoir concernant des nominations internes, et il aura le pouvoir d'ordonner la révocation d'une nomination ou la prise de mesures correctives.

En vertu de la nouvelle Loi sur l'emploi dans la fonction publique, la Commission de la fonction publique (CFP) conservera dans tous les cas le pouvoir de nomination, qu'elle pourra déléguer aux administrateurs généraux, modifier ou retirer, en l'assortissant de conditions.

La CFP continuera d'avoir pleins pouvoirs pour établir des politiques de dotation, et elle les élaborera en consultant les agents négociateurs. Elle pourra faire enquête sur les processus de nomination externes pour s'assurer que le principe du mérite a été respecté et aura le pouvoir de révoquer une nomination ou de prendre les mesures correctives qu'elle juge nécessaires.

La Commission continuera d'exercer son autorité pour ce qui est des vérifications de dotation, et elle surveillera la façon dont les administrateurs généraux déterminent les qualités de leurs postes et cernent leurs besoins opérationnels et organisationnels.

Les administrateurs généraux disposeront d'une plus grande latitude dans les domaines des primes et de la reconnaissance, de l'apprentissage continu et du perfectionnement professionnel et ils auront le pouvoir de rétrograder des employés, de leur imposer des mesures disciplinaires et de les congédier, sous réserve des politiques et des directives du Conseil du Trésor.

Retombées à l'égard des relations syndicales-patronales

La LMFP établira le cadre du dialogue syndical-patronal visant à améliorer la qualité du milieu de travail. À cette fin :

  • elle encouragera le dialogue par le recours obligatoire à des comités consultatifs ministériels formés de représentants des parties syndicale et patronale et au règlement informel des différends;
  • elle garantira l'élaboration conjointe d'améliorations du milieu de travail;
  • elle contribuera à améliorer la négociation collective grâce à de meilleurs mécanismes de médiation et de conciliation, à la négociation d'ententes portant sur les services essentiels ainsi qu'à des services de recherche et d'analyse sur la rémunération;
  • elle établira des mécanismes plus complets de règlement des griefs et d'arbitrage.

En vertu de cette nouvelle loi, le président de la Commission des relations de travail dans la fonction publique (CRTFP) jouera un rôle plus proactif dans la médiation des différends et aidera les parties à s'entendre. En outre, il sera en mesure de recommander la nomination d'une commission de l'intérêt public, organisme non permanent dont l'objectif sera d'aider les parties à régler leurs différends et de formuler des recommandations en vue d'un accord.

Mise en oeuvre

Les changements dans la manière de gérer les ressources humaines dans la fonction publique fédérale ne se produiront pas du jour au lendemain.

La Loi sur la modernisation de la fonction publique établit une nouvelle Loi sur l'emploi dans la fonction publique et une nouvelle Loi sur les relations de travail dans la fonction publique, en plus de modifier la Loi sur le Centre canadien de gestion ainsi que la Loi sur la gestion des finances publiques. La mise en oeuvre des dispositions de la LMFP se fera par étapes, selon la séquence suivante:

  • la nouvelle École de la fonction publique du Canada sera créée le 1er avril 2004;
  • la nouvelle Commission de la fonction publique (CFP) et le nouveau Tribunal de la dotation de la fonction publique entreront en fonction à l'automne ou l'hiver 2003-2004;
  • la Loi sur les relations de travail dans la fonction publique, des modifications touchant la Loi sur la gestion des finances publiques et des dispositions de la Loi sur l'emploi dans la fonction publique qui ont trait aux activités politiques entreront en vigueur à l'automne 2004;
  • les dernières dispositions de la nouvelle Loi sur l'emploi dans la fonction publique seront effectives en 2005.