La Stratégie de développement durable 2001-2003 du
ministère des Finances a été publiée en février 2001. Les deux
principaux objectifs du Ministère en matière de développement durable
consistent à assurer l’équité entre les générations et à intégrer
plus étroitement les enjeux et les objectifs économiques, sociaux et
environnementaux au processus d’élaboration des politiques. Pour se
concentrer plus étroitement sur ces objectifs, le Ministère a établi
quatre thèmes ou « enjeux clés » sur lesquels il a fondé son
action au cours des trois années : bâtir l’avenir; intégrer l’économie
et l’environnement; favoriser le développement durable dans l’économie
mondiale; et appliquer des activités écologiques. Le plan d’action du
Ministère en matière de développement durable comprend certains objectifs
et mesures ciblées pour chacun de ces thèmes. Le tableau qui suit montre
les résultats prévus pour l’exercice 2003-2004 à l’égard de chacune
des mesures ciblées.
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Mesures pour 2001-2003 |
Résultats de 2003-2004 |
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Enjeu clé 1 : Bâtir l'avenir |
Objectif 1a : Maintenir un climat financier
sain |
1a.1 : Maintenir l’engagement du gouvernement
à présenter des budgets équilibrés ou excédentaires en 2000-2001
et 2001-2002
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Dans le Budget fédéral de mars 2004, le gouvernement
prévoyait des budgets équilibrés ou excédentaires pour 2003-2004,
2004-2005 et 2005-2006. |
1a.2 : Poursuivre l’application du Plan de
remboursement de la dette du gouvernement, pour faire en sorte que le
ratio de la dette au produit intérieur brut (PIB) demeure sur une
trajectoire descendante permanente |
La dette fédérale a été ramenée de 46,7 % du
PIB en 2001-2002 à 44,2 % en 2002-2003. Dans le Budget de
mars 2004, on prévoyait que le ratio de la dette au PIB
diminuerait davantage pour passer à 41,9 % en 2003-2004. En
raison de l’engagement à présenter des budgets équilibrés au
cours de chacun des deux prochains exercices, le ratio de la dette au
PIB devrait diminuer pour se fixer à 38 % en 2005-2006.
Le Budget de 2004 établissait également un nouvel
objectif de réduction du ratio de la dette au PIB au cours des dix
prochaines années pour le ramener à 25 %. |
1a.3 : Poursuivre la mise en œuvre du Plan
quinquennal fédéral de réduction des impôts |
La mise en œuvre du Plan quinquennal de réduction
des impôts s’est poursuivie comme prévu en 2003-2004. À la fin de
l’année, presque toutes les mesures prévues avaient été
appliquées. Les dernières mesures devraient être mises en œuvre en
2004-2005. Les mesures annoncées précédemment dans le Budget de
2003 et les nouvelles annonces effectuées dans le cadre du Budget de
2004 faisaient fond sur le Plan quinquennal de réduction des impôts
et prévoyaient une réduction supplémentaire des impôts. |
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Objectif 1b : Bâtir une société forte |
1b.1 : Assurer un financement prévisible et
croissant des programmes sociaux et des programmes de santé |
Comme le prévoit l’Accord de 2003, l’aide
fédérale aux soins de santé augmentera de 36,8 milliards de
dollars au cours de la période de cinq ans comprise entre 2003-2004
et 2007-2008. La grande partie de cette hausse, soit
31,5 milliards de dollars, est versée aux provinces et
territoires en vertu d’une majoration des paiements de transfert,
notamment :
- 16,0 milliards de dollars sur cinq ans dans le cadre du
Transfert pour la réforme de la santé;
- 14,0 milliards de dollars (y compris les 2 milliards
de dollars supplémentaires) accordés au titre de l’augmentation
des transferts pour la santé et les services sociaux;
- 1,5 milliard de dollars pour l’équipement diagnostique
et médical.
Un calendrier de financement sur cinq ans a été
enchâssé dans la loi pour la santé et d’autres programmes
sociaux, soit jusqu’en 2007-2008. Les transferts en espèces
devraient totaliser 28,1 milliards de dollars en 2007-2008, par
rapport à 19,1 milliards de dollars en 2002-2003, somme qui
prend en compte le Transfert pour la réforme de la santé. Ce
nouveau calendrier tient compte de la croissance annuelle moyenne de
8 % sur la période de cinq ans.
Après la signature de l’Accord sur la santé, les
territoires ont obtenu 60 millions de dollars de plus sous
forme de fonds de transition pour la santé pour une période de
trois ans.
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1b.2 : Procéder à l’examen à mi-parcours du
Transfert canadien pour la santé et les programmes sociaux (TCSPS) en
2003-2004 et établir un nouveau programme quinquennal de financement
prévu par la loi d’ici la fin de 2003-2004 |
Une loi a été adoptée par le Parlement pour
favoriser la restructuration du TCSPS à compter du 1er avril 2004,
c’est-à-dire permettre la création de deux nouveaux
transferts : un Transfert canadien en matière de santé (TCS)
dans le domaine de la santé, et un Transfert social canadien en
matière de programmes sociaux (TCPS) pour appuyer l’éducation
postsecondaire, l’aide sociale et les services sociaux, y compris le
développement de la petite enfance, l’apprentissage précoce et les
services de garderie pour enfants.
Les représentants du gouvernement fédéral, des
provinces et des territoires se sont réunis périodiquement pendant
toute l’année jusqu’à la rencontre des premiers ministres, en
janvier 2004. À la suite des discussions avec les premiers
ministres, le Premier ministre a confirmé qu’une somme
supplémentaire de 2 milliards de dollars serait versée aux
provinces et aux territoires à titre de supplément en espèces du
TCSPS. Il s’est également engagé à tenir une réunion des
premiers ministres pour discuter de la viabilité du financement des
soins de santé dans le contexte du programme national à l’été de
2004. |
1b.3 : Faire en sorte que les écarts financiers
soient comblés au moyen du Programme de péréquation et de la
formule de financement des territoires |
Après de nombreuses rencontres et consultations des
représentants fédéraux, provinciaux et territoriaux, de même que
des ministres des Finances, un programme de renouvellement de la
péréquation a été présenté au Parlement en mars et il a été
adopté en mai. La loi de renouvellement prévoit que des changements
seront apportés au programme pour qu’il continue de tenir compte
des pratiques fiscales des provinces et garantisse également une
meilleure stabilité des paiements.
Dans le cadre de l’Accord de renouvellement de la
FFT, le gouvernement fédéral s’est engagé à accroître de
150 millions de dollars sur cinq ans le financement de la
formule. En outre, les fonds de transition en matière de santé
accordés après la réunion des Premiers ministres de 2003
deviendront permanents dans le cadre de la FFT en 2006-2007, et se
traduiront par une prestation annuelle de 20 millions de dollars. |
1b.4 : Surveiller les progrès accomplis et
apporter les rajustements nécessaires ou, dans le contexte de l’examen
de 2001-2003 du Régime de pensions du Canada (RPC), faire en sorte
que le système de revenu de retraite demeure viable et permette de
satisfaire aux besoins des aînés |
Les représentants du gouvernement fédéral et des
provinces et territoires se sont rencontrés au cours de l’année
pour préparer l’examen triennal.
La loi a été adoptée pour préciser les cotisations
salariales et patronales obligatoires et pour permettre le
rétablissement de la rente d’invalidité dans le cadre du RPC dans
les deux ans (et les prestations aux enfants du bénéficiaire dont la
rente d’invalidité est rétablie) à la suite d’un retour au
travail infructueux en raison de l’invalidité. Ces changements
favorisent la viabilité financière permanente du régime.
Le projet de loi C-3 adopté par le Parlement en
avril 2003 est entré en vigueur en avril 2004 après avoir
passé le processus obligatoire de consentement des provinces.
Le relèvement des plafonds des RPA et des REER
annoncé dans le Budget de 2003 était prévu dans la loi. Pour 2004,
le plafond monétaire des RPA à cotisations déterminées a été
porté à 16 500 $, celui des REER a été haussé à
15 500 $ et le plafond par année de service pour les RPA à
prestations déterminées a été fixé à 1 833 $. Les
plafonds au titre des RPA et des REER seront portés à
18 000 $ en 2005 et 2006 respectivement, et le plafond des
rentes sera fixé à 2 000 $ en 2005. Par la suite, les
plafonds seront indexés d’après la croissance moyenne des
salaires.
Le rapport annuel du RPC pour 2002-2003, qui a été
préparé de concert avec Développement des ressources humaines
Canada, est prêt et sera diffusé. |
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Objectif 1c : Aborder les grandes priorités
fédérales en matière de développement durable |
1c.1 : Dans le contexte de la planification des
budgets futurs, travailler avec d’autres ministères fédéraux et
intervenants afin de déterminer des façons de s’attaquer aux
priorités en matière de développement durable |
Le Budget de 2003 prévoyait des fonds de
2 milliards de dollars sur cinq ans pour des mesures touchant le
changement climatique, y compris 250 millions de dollars pour
Technologies du développement durable Canada (TDDC) et
50 millions de dollars pour la Fondation canadienne pour les
sciences du climat et de l’atmosphère en 2003-2004. Le gouvernement
a annoncé les détails de l’affectation d’une somme de
1 milliard de dollars au programme du changement climatique le
12 août 2003; la somme finale de 700 millions de
dollars sera attribuée au cours des prochaines années. Les
fonctionnaires du ministère des Finances ont participé activement au
processus de recommandation stratégique. (Des précisions au sujet de
l’annonce de l’affectation de 1 milliard de dollars en août
2003 sont présentées à l’adresse suivante :
http://www.climatechange.gc.ca/francais/newsroom/
2003/budget/20030812_budget.asp
Le Budget de 2004 prévoyait de nouveaux
investissements supplémentaires appuyant le développement durable,
notamment :
- 3,5 milliards sur 10 ans pour accélérer l’assainissement en
cours des sites contaminés relevant de ministères fédéraux. Il
s’agit de l’un des plus importants investissements à
caractère environnemental jamais effectués par le gouvernement;
- jusqu’à 500 millions de dollars au cours des 10 prochaines
années pour soutenir des mesures correctrices qui respectent les
responsabilités et politiques fédérales s’appliquant aux
sites contaminés à responsabilité partagée;
- 1 milliard de dollars de plus dans de nouvelles technologies
environnementales;
- 15 millions de dollars au cours des deux prochaines années pour
mettre au point de meilleurs indicateurs environnementaux portant
sur la salubrité de l’air et de l’eau ainsi que les
émissions de gaz à effet de serre, et faire rapport à leur
sujet;
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Enjeu clé 2 : Intégrer l'économie et l'environnement |
Objectif 2a : Utiliser le régime fiscal |
2a.1 Examiner les secteurs où le régime fiscal
risque d’influer sur les objectifs à long terme du développement
durable |
Le Ministère a continué d’analyser les aspects du
régime fiscal et les propositions de changement sous l’angle de
leur incidence sur les objectifs de développement durable à long
terme. Il a également examiné les travaux d’organismes non
gouvernementaux, d’universitaires et d’autres ministères portant
sur des mesures fiscales éventuelles qui favoriseraient un
comportement durable au plan de l’environnement. Les éléments pris
en compte renferment les exemples ci-après.
En septembre 2003, le Ministère a diffusé le rapport
annuel intitulé Dépenses fiscales et évaluations, qui
renferme des estimations du coût financier de nombreuses dispositions
des régimes de l’impôt sur le revenu des particuliers et des
sociétés, de même que du régime de la taxe sur les marchandises
qui ont pour but d’atteindre divers objectifs socio-économiques et
environnementaux. Ce rapport renferme des données de base qui peuvent
permettre d’évaluer l’incidence du régime fiscal sur le
développement durable.
Le Budget de 2001 prévoyait l’application du
transfert entre générations de biens agricoles en report d’impôt
aux transferts entre générations de terres à bois qui sont les
entreprises agricoles exploitées conformément à un plan de gestion
forestière visé par règlement. Des ébauches de propositions
concernant les plans de gestion forestière visés par règlement ont
été mises au point et ont été soumises à l’examen des
intervenants en janvier 2004. Des observations ont été reçues
de certains intervenants, et le Ministère en a tenu compte. Il
convient de noter, dans ce contexte, que le Budget de 2001 prévoyait
que la mesure de transfert entre générations des terres à bois s’appliquerait
aux transferts survenus après le 10 décembre 2001 et que,
dans le cas des transferts effectués avant la mise au point de
critères particuliers de plans de gestion forestière et leur
intégration à un règlement, il convient d’avoir mis au point un
plan prévoyant l’attention nécessaire à la croissance, à la
santé, à la qualité et à la composition d’une terre à bois.
Au cours de l’année, le Ministère a continué d’examiner
des options visant à rendre les nouvelles technologies admissibles à
la déduction pour amortissement accéléré en vertu de la
catégorie 43.1. Cette catégorie vise à encourager l’investissement
dans certains biens qui servent à produire de l’énergie à partir
de sources de remplacement ou de sources d’énergie renouvelable, ou
au moyen de l’utilisation efficiente des combustibles fossiles.
Le Budget de 2004 proposait des mesures visant à
faire en sorte que les amendes et pénalités imposées par la loi ne
soient pas déductibles aux fins du calcul de l’impôt sur le revenu
au Canada. Il est généralement reconnu que la déduction des amendes
ou pénalités découlant d’une action ou d’une omission
particulière réduit l’effet de dissuasion à commettre l’acte
reproché. Ces nouvelles mesures garantiront, par exemple, qu’une
entreprise ne puisse pas déduire une amende perçue en vertu d’une
loi sur la protection de l’environnement. |
2a.2 : Évaluer les options stratégiques visant
à uniformiser les règles du jeu entre les divers secteurs de l’activité
économique |
Pendant plusieurs années, le Ministère a analysé
les options visant à améliorer le régime de l’impôt sur le
revenu appliqué au secteur des ressources. À la suite d’une vaste
série de consultations, le Budget de 2003 a annoncé un ensemble de
changements étalés sur une période de cinq ans. Les détails de ces
propositions ont été énoncés dans le document technique diffusé
en mars 2003 et intitulé Amélioration de l’impôt des
sociétés dans le secteur des ressources, et les mesures
législatives habilitantes (projet de loi C-48) ont été adoptées le
7 novembre 2003. Cette loi prévoyait les mesures suivantes :
- l’application du taux général réduit de l’impôt des
sociétés de 21 % (par rapport à 28 %) au revenu tiré
de l’exploitation minière et du pétrole et du gaz;
- la déduction de l’impôt payé sur les redevances réelles de
l’État et sur l’exploitation minière, et l’élimination de
la déduction arbitraire de 25 % relative aux ressources qui,
dans certains cas, dépassait les coûts réels pris en charge par
les entreprises;
- un nouveau crédit d’impôt des sociétés de 10 %
applicable aux dépenses d’exploration minière admissibles.
En mettant sur pied un taux réglementaire commun d’impôt
des sociétés qui s’applique à tous les secteurs, et en traitant
les coûts de manière plus uniforme, pour tous les projets axés
sur les ressources naturelles et entre le secteur des ressources
naturelles et les autres secteurs de l’économie, les
modifications favoriseront l’exploitation efficace de la base de
ressources naturelles du Canada. La nouvelle structure sera plus
simple, elle uniformisera les exigences de conformité et l’administration
et elle transmettra un message plus clair aux investisseurs.
Le Budget de 2003 élargissait l’exemption de la
taxe d’accise sur l’éthanol et l’ingrédient méthanol de l’essence,
de sorte que l’éthanol ou le méthanol entrant dans la
fabrication du combustible diesel seraient également exonérés de
la taxe d’accise sur le diesel. De même, une mesure connexe a
été adoptée pour exonérer le biodiesel, qui est produit à
partir de la biomasse ou d’une charge d’alimentation
renouvelable, lorsqu’il est utilisé directement à titre de
carburant pour automobile ou mélangé au carburant diesel
ordinaire.
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2a.3 : Évaluer toutes les propositions fiscales
liées à l’environnement soumises par les intervenants, y compris
les propositions d’activités dont les effets sur l’environnement
sont favorables et celles dont les effets sont néfastes |
Le Ministère évalue les propositions fiscales mises
de l’avant par des intervenants et il surveille les travaux de ces
derniers. En 2003-2004, il a reçu et évalué des présentations de
contribuables (particuliers et sociétés), d’associations
professionnelles, d’organismes du secteur de l’environnement,
notamment la Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie
et d’autres ministères fédéraux.
Le Ministère a examiné des propositions dans des
domaines divers; par exemple, l’admissibilité des frais liés aux
énergies renouvelables et à l’économie d’énergie au Canada
(FEREEC) à la déduction pour amortissement accéléré en vertu de
la catégorie 43.1 et au financement par actions accréditives; l’application
des règles visant les fiducies environnementales admissibles; les
modifications apportées aux mesures fiscales particulières pour le
secteur des ressources; l’impôt sur les substances toxiques; et les
stimulants fiscaux à l’égard des mesures jugées avantageuses au
plan de l’environnement (p. ex. l’achat de véhicules
efficaces sur le plan énergétique et les laissez-passer de transport
en commun). |
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Objectif 2b : Analyser les instruments
économiques |
2b.1 : Diriger d’autres travaux au sujet de la
conception d’un éventuel régime national de négociation des
émissions de gaz à effet de serre en collaboration avec d’autres
ministères fédéraux, administrations et intervenants |
Les fonctionnaires du ministère des Finances ont
participé à des discussions bilatérales et multilatérales avec les
représentants d’autres ministères et d’importants intervenants
de l’industrie afin de concevoir un éventuel système de
négociation des émissions de gaz à effet de serre dans le but de
réduire de façon rentable les émissions des principaux producteurs
canadiens. L’analyse du ministère des Finances a porté
particulièrement sur l’incidence économique du règlement proposé
sur les secteurs industriels; le régime fiscal éventuel appliqué
aux diverses options de négociation des permis d’émission; la
conception et le risque financier connexe du projet de mécanisme de
garantie de prix de 15 $ et les crédits à la recherche et au
développement.
Les fonctionnaires du ministère des Finances ont
également pris part à divers colloques et conférences sur la
négociation des émissions à l’échelle internationale et ont
suivi l’évolution du marché international du carbone. |
2b.2 : Continuer de diriger des analyses et des
recherches économiques, notamment au moyen de l’un des modèles
économiques utilisés par le Ministère, afin d’évaluer les coûts
éventuels d’un instrument économique important, comme l’échange
de droits d’émission, et d’autres options stratégiques visant à
réduire l’émission de gaz à effet de serre |
Le Ministère a effectué une analyse de l’incidence
économique de la réduction des émissions de gaz à effet de serre
à l’aide d’un système de négociation de permis fondé sur la
production.
Un document de travail connexe a été préparé (Contrôle
des émissions de GES à l’aide d’un système de permis
échangeables avec allocation basée sur la production : une
analyse en équilibre général calculable) et il est maintenant
accessible sur le site Web du ministère des Finances.
Les résultats de l’analyse ont été présentés à
des hauts fonctionnaires d’autres ministères à Ottawa, de même qu’à
l’occasion d’une réunion de l’Association canadienne d’économique,
à Toronto. |
b.3 : Participer à une initiative menée par la
Table ronde nationale sur l’environnement et l’économie (TRNEE)
sur la réforme fiscale écologique (RFE) de 2000 à 2002 |
Les fonctionnaires de la Direction du développement
économique et des finances intégrées (DEFI) ont pris part, à titre
de membres d’office, aux travaux du groupe de travail sur l’énergie
et la réforme fiscale écologique (RFE) de la TRNEE, et ils ont
participé à titre d’observateurs aux travaux de divers groupes
chargés de l’énergie et de la RFE, y compris l’énergie
renouvelable, les économies d’énergie et l’hydrogène. |
2b.4 : Surveiller et évaluer l’utilisation d’instruments
économiques dans les pays membres de l’Organisation de coopération
et de développement économiques (OCDE) |
Le Ministère continue de collaborer avec l’OCDE et
d’autres pays membres grâce à sa participation continue aux
travaux du Working Party on National Environmental Policy (WPNEP) et
au groupe spécial d’experts en fiscalité.
Le WPNEP tient deux réunions par année pour discuter
de l’évolution d’une gamme d’enjeux. Par exemple, on y a
discuté de l’incidence de la politique de l’environnement sur l’emploi,
de l’utilisation de mécanismes dans un certain nombre de secteurs
de l’environnement, et des répercussions distributives de la
politique de l’environnement. Parfois, on y traite également des
travaux en cours au sein d’autres groupes. Par exemple, le Groupe
spécial du développement durable a effectué des travaux sur les
obstacles à la réforme de la politique, notamment les subventions
nuisibles à l’environnement. |
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Objectif 2c : Accroître la base de
connaissances du processus décisionnel intégré |
2c.1 : Participer à l’initiative du Budget de
2000 sur les indicateurs de développement durable et les indicateurs
environnementaux menée par la TRNEE et Environnement Canada de 2000
à 2003 |
Les fonctionnaires du ministère des Finances ont pris
part à titre de membres d’office aux travaux du comité directeur
de l’environnement et des indicateurs de développement durable de
la TRNEE. Le rapport final du programme des indicateurs, intitulé Les
Indicateurs d’environnement et de développement durable pour le
Canada, a été diffusé en mai 2003. |
2c.2 : Préparer une étude de cas sur le recours
par différents pays à l’aide relative à l’énergie écologique
qui sera terminée en 2003 |
L’étude intitulée Economic Instruments to
Promote Green Power a été achevée en décembre 2002 et a été
diffusée au sein du Ministère par le biais du Groupe de travail sur
le développement durable. Cette étude a également été mise à la
disposition des ONG dans le cadre de séances de consultation pour la
SDD de 2004-2006 tenues à l’été de 2003. |
2c.3 : Dresser un répertoire des travaux de
recherche économique sur la relation entre la nouvelle économie et l’environnement
à compter de 2001 |
Le répertoire central est hébergé sur le site Web
interne du Ministère. Il présente des liens mis à jour
automatiquement pour effectuer des recherches sur les principaux
sujets touchant le développement durable. |
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Enjeu clé 3 : Favoriser le développement durable dans
l'économie mondiale |
Objectif 3a : Participer aux négociations d’accords
internationaux sur l’environnement |
3a.1 : Travailler avec d’autres ministères à
l’établissement de l’approche adoptée par le Canada concernant
les négociations internationales sur le changement climatique |
Le Ministère a été membre de plusieurs groupes de
travail interministériels sur les négociations pour les première et
deuxième périodes d’engagement du Protocole de Kyoto. |
3a.2 : Soutenir les initiatives visant à
accroître la compréhension des liens entre les règles du commerce
et les accords multilatéraux en matière d’environnement |
Le Ministère a été consulté et il a participé à
la préparation de la présentation du Canada au Comité de l’OMC
sur le commerce et l’environnement, WT/CTE/W/234, déposée le
19 mars 2004, et qui renferme une proposition de plan de
travail pour le Comité. |
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Objectif 3b : Intégrer l’environnement à
la négociation de futurs accords internationaux en matière de
commerce et d’investissement |
3b.1 : Travailler avec le ministère des Affaires
étrangères et du Commerce international (MAECI) au sujet de la
relation entre le commerce et l’environnement dans le contexte de l’OMC
et d’éventuelles négociations sur le commerce |
Le Ministère a pris part aux consultations
interministérielles dirigées par Affaires étrangères Canada qui
précèdent chaque réunion du Comité de l’OMC sur le commerce et l’environnement
(CCE) et de la session spéciale du CCE. À cet égard, le Ministère
examine les instructions qui orientent la délégation canadienne aux
réunions du CCE et à la session spéciale du CCE, et il prend part
à leur préparation.
De concert avec d’autres ministères intéressés,
le Ministère a commenté les ébauches du rapport. |
3b.2 : Travailler avec le MAECI et Industrie
Canada à promouvoir le libre-échange dans le secteur de l’environnement
et continuer d’examiner certaines demandes visant à abolir les
droits de douane lorsqu’ils dissuadent d’acheter des produits de
technologie environnementale
|
Le Ministère a pris part à l’élaboration de la
position du Canada dans le cadre des négociations à titre de suivi
de la Déclaration ministérielle de Doha. Cette déclaration prévoit
la négociation devant mener à la réduction ou, le cas échéant, à
l’élimination des obstacles tarifaires et non tarifaires qui
entravent le commerce des biens et services à vocation
environnementale. Le Ministère a participé à des discussions
interministérielles au sujet des éléments qui constituent ces biens
aux fins des négociations commerciales. Ce processus se poursuivait
à la fin de la période de rapport.
À l’occasion de réunions internationales, le
Canada a continué d’exercer des pressions en vue de la réduction
des obstacles au commerce des biens à vocation environnementale. |
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Objectif 3c : Élaborer des normes
environnementales à l’intention des organismes de crédit à l’exportation |
3c.1 : Avec le MAECI, collaborer activement à l’élaboration
de lignes directrices environnementales uniformes pour les organismes
de crédit à l’exportation pour l’OCDE et le G-8 |
Cet objectif a été atteint au cours du dernier
exercice, lorsque le Canada s’est joint à tous les membres de l’OCDE,
y compris les États-Unis et la Turquie, pour mettre en œuvre un
cadre convenu d’examen environnemental des projets appuyés par des
organismes officiels de crédit à l’exportation. |
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Objectif 3d : Collaborer avec les
institutions financières internationales (IFI) |
3d.1 : Favoriser la stabilité macroéconomique
du système financier international et des marchés émergents |
Le Ministère a représenté le Canada aux réunions
du G-7, de la Banque mondiale et du FMI dans le but de raffermir la
capacité institutionnelle des pays en développement, d’améliorer
les prêts du FMI afin de promouvoir la propriété et l’efficacité
des programmes par pays, et de raffermir l’appui des pays à faible
revenu. Dans le cadre de ces réunions, le Canada a également fait
progresser la discussion sur les réformes des activités de la Banque
mondiale et du FMI. Des progrès ont été réalisés en vue d’améliorer
la surveillance du FMI et de limiter l’accès exceptionnel à ses
ressources et à mettre en œuvre une gestion de résultats mesurables
à la Banque mondiale. Le Ministère a participé aux efforts visant
à promouvoir le recours à des dispositions d’action collective,
qui favoriseront la stabilité macroéconomique du système financier
international en facilitant la restructuration ordonnée de la dette
des États souverains. L’examen stratégique qu’a lancé le G-7 en
février 2004 progressera et permettra de consolider ces réformes.
Le Ministère a contribué aux travaux d’analyse du
G-20, plus particulièrement ceux qui ont pour but de raffermir la
capacité du système financier international de traiter les
remboursements aux pays en développement. |
3d.2 : Appuyer les travaux des institutions
financières internationales dans l’élaboration de projets d’énergies
de substitution |
De concert avec le Bureau de l’administrateur du
Canada à la Banque mondiale, le Ministère a continué de surveiller
les travaux stratégiques concernant le développement durable. À l’été
de 2003, la Banque mondiale a établi un Community Development Carbon
Fund, et elle a élargi ses initiatives afin de promouvoir les
énergies de substitution. |
3d.3 : Collaborer avec les institutions
financières internationales, la société civile et d’autres
intervenants, pour mettre en pratique le Cadre de développement
intégré comme stratégie pour favoriser le développement durable
dans les pays pauvres |
Le Ministère a participé à ce projet en s’adressant
aux administrateurs de la Banque mondiale et du FMI dans le cadre des
discussions du Conseil au sujet des programmes et stratégies par
pays, y compris des stratégies d’aide par pays (SAP) et des
stratégies de réduction de la pauvreté. Dans le cadre de la
préparation de conseils stratégiques pour ces discussions, le
Ministère a tenu compte d’une vaste gamme d’enjeux, notamment la
gouvernance, l’environnement et la santé pour faire en sorte que
ces programmes et stratégies favorisent le développement durable et
efficient à long terme. À cette fin, il a périodiquement consulté
d’autres ministères, le personnel des IFI et des représentants du
milieu.
La Water Resources Strategy de la Banque mondiale, qui
a été approuvée en février 2003, énonce une démarche
pragmatique et de principe qui respecte l’efficience, l’équité
et la viabilité. Le Ministère a collaboré avec la Banque mondiale
par le biais de l’administrateur du Canada en vue d’élaborer la
stratégie de l’institution pour mobiliser le financement et
respecter les normes environnementales et sociales.
À l’automne de 2003, le Comité du développement
des Conseils des gouverneurs de la Banque mondiale et du FMI, dont le
Canada est membre, a discuté de la mise en œuvre du Plan d’action
de la Banque mondiale concernant l’infrastructure. Ce plan orientera
l’innovation à l’intérieur de la démarche de la Banque en
matière de développement de l’infrastructure, et fera en sorte que
des sommes soient investies de façon responsable et durable au plan
social et de l’environnement.
Le ministère des Finances et d’autres ministères
ont encouragé le FMI à collaborer de façon plus étroite avec d’autres
organismes et des pays où il existe des liens bien définis entre les
activités principales et les enjeux liés à l’environnement.
Depuis le Sommet mondial du développement durable de Johannesburg en
2002, une grande partie de cette collaboration s’est déroulée dans
le domaine de la fiscalité et d’autres mécanismes financiers qui
peuvent influer sur l’environnement. |
3d.4 : Miser davantage sur le développement
durable dans les rapports annuels du Ministère au Parlement sur les
institutions de Bretton Woods et la Banque européenne pour la
reconstruction et le développement (BERD) |
Une discussion sur l’environnement et le
développement durable a été intégrée au Rapport de 2003 sur
les opérations effectuées en vertu de la Loi sur les accords Bretton Woods
et les accords connexes et du Rapport de 2003 sur les
opérations effectuées en vertu de la Loi sur l’Accord portant
création de la Banque européenne pour la reconstruction et le
développement. Dans la foulée de la discussion portant sur des
projets individuels, ces deux rapports ont souligné les réformes au
sein des institutions, y compris l’intention de la BERD de diffuser
des rapports annuels sur le rendement au plan de l’environnement et
les efforts soutenus de la Banque mondiale pour raffermir les mesures
de sauvegarde prévues dans les projets. |
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Objectif 3e : Mieux connaître et comprendre
les pratiques financière internationales en matière d’environnement |
3e.1 : Participer aux activités et aux
conférences à venir des initiatives de services financiers du
Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE) |
Les fonctionnaires du ministère des Finances ont
assisté à la Table ronde mondiale annuelle des initiatives de
services financiers du PNUE sur les finances et la viabilité, en
octobre 2003 à Tokyo, et ont effectué un exposé sur les
exigences de déclaration d’imputabilité publique des institutions
financières canadiennes.
Les représentants du Ministère ont assisté à la
Conférence 2003 sur la responsabilité sociale des entreprises
organisée par le Conference Board du Canada, en mai 2003.
Ils ont également assisté à l’atelier du groupe
de travail interministériel sur la responsabilité sociale des
entreprises parrainé par l’ancien ministère des Affaires
étrangères et du Commerce international et Industrie Canada, en
janvier 2004.
Le Ministère a pris part à un certain nombre d’initiatives
traitant du développement durable et de la responsabilité sociale
des entreprises qui se rapportent aux institutions financières,
notamment le site Web public d’Environnement Canada sur l’Innovation
environnementale en entreprises (IEE).
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Enjeu clé 4 : Rendre les opérations plus écologiques |
Objectif 4a : Accroître la sensibilisation
aux répercussions des activités internes du Ministère sur l’environnement |
4a.1 : Élaborer et mettre en œuvre une stratégie
de communications visant l’adoption de pratiques exemplaires |
Une stratégie de communication a été mise en œuvre
en 2002. Elle permet d’orienter le contenu et la méthode de
communication du Ministère au sujet de l’écologisation de nos
activités. À la suite de l’utilisation d’une méthode de
communication particulière, la stratégie est mise en œuvre pour
tenir compte des nouveaux avantages et inconvénients. Ainsi, la
stratégie permet d’améliorer les communications en continu. |
4a.2 : Promouvoir la Journée de la Terre et la
Semaine de l’environnement |
La Journée de la Terre a été soulignée au
Ministère le mardi 22 avril 2003 et ce, de diverses
façons, y compris par un communiqué envoyé à tous les employés du
Ministère, un concours d’affiches pour leurs enfants; un
jeu-questionnaire en direct sur l’environnement, une vente de
vêtements et de jouets, et un kiosque dans la section boutiques de l’Esplanade
Laurier pour promouvoir l’environnement.
La Semaine de l’environnement a été célébrée au
Ministère du 1er au 7 juin 2003. L’événement
a été souligné de diverses façons, y compris par un communiqué
envoyé à tous les employés du Ministère au sujet des événements
de la Semaine, un jeu-questionnaire en direct sur l’environnement,
un concours de recherche par photos, une foire commerciale pour
sensibiliser les participants à l’environnement, et l’encouragement
des employés à participer au Défi transport. Dans le cadre de ce
défi, le Ministère a terminé en première place pour le milieu de
travail de moins de 100 000 employés, avec un taux de
participation de 13 %. |
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Objectif 4b : Mettre au point des outils et
mettre en œuvre des programmes à l’appui des pratiques exemplaires |
4b.1 : Revoir les programmes internes d’environnement
déjà en place au Ministère |
Un examen détaillé des programmes internes en
vigueur au Ministère dans le domaine de l’environnement a été
effectué en 2003. Tous les programmes ont été réévalués afin d’établir
l’efficacité des procédures antérieures d’atténuation, de
même que pour déterminer la nécessité de lancer de nouveaux
programmes. |
4b.2 : Établir des références et des repères
en ce qui a trait au progrès dans les cinq secteurs visés (déchets
solides, utilisation de l’énergie, gestion du parc automobile,
achats et substances toxiques) |
Des références et des repères ont été établis
aux fins de la sensibilisation à l’efficience énergétique, à la
photocopie recto-verso, à l’utilisation des bacs à déchets à
deux volets et aux substances toxiques. Cependant, des références et
des repères n’ont pas été mis au point pour le guide d’achat et
l’acquisition de services connexes de formation, car tous les
éléments requis n’ont pu être mis en place pour donner suite à l’engagement
avant la fin de 2003-2004. Ils devraient être prêts en 2004-2005. |
4b.3 : Répertorier les substances réglementées
dans les principaux secteurs |
Un répertoire ministériel des substances
réglementées dans les principaux secteurs (p. ex. les matières
réfrigérantes utilisées dans les appareils de réfrigération plus
âgés et les halons pour la protection contre l’incendie) a été
préparé en 2003 et il est analysé et mis à jour au besoin par la
Direction des services ministériels. |
4b.4 : Promouvoir l’utilisation du mélange d’éthanol
pour les trois véhicules du ministère des Finances |
Une trousse d’information sur les avantages de l’éthanol
(préparée par RNCan), ainsi qu’une carte laminée à conserver
dans le vide-poches et présentant la liste de toutes les stations
offrant du combustible à l’éthanol dans la région de la Capitale
nationale, ont été distribuées à chaque conducteur du Ministère
en 2003. |
4b.5 : Élaborer un guide sur les achats et
offrir aux employés compétents du Ministère de la formation à cet
égard |
Puisque le Ministère ne possédait pas les
compétences internes nécessaires à l’interne pour offrir la
formation, un partenariat avec Travaux publics et Services
gouvernementaux Canada (TPSGC) a été établi, car ce ministère
appliquait déjà un programme de formation. À la fin de
septembre 2003, un protocole d’entente entre
Finances Canada et TPSGC a été élaboré; cependant, en raison
d’un contretemps, tous les éléments nécessaires n’ont pu être
mis en place pour achever la formation à la fin de 2003-2004. Le
Ministère s’est à nouveau engagé à fournir une formation sur les
achats écologiques d’ici le 31 décembre 2004 à l’intérieur
de la Stratégie de développement durable 2004-2006. |
4b.6 : Trouver des moyens de vendre aux Canadiens
des titres par voie électronique |
Le lancement du site www.mybonds.gc.ca,
le nouveau service de rachat et de renseignements en direct, a
largement dépassé les objectifs de la première année avec une
participation de près d’un cotisant sur trois. Le succès de cette
initiative a permis d’éliminer le relevé de juin aux détenteurs d’obligations
en leur fournissant toute l’information en direct.
Le nombre d’organismes du secteur privé qui ont
pris part aux campagnes électroniques de retenues à la source a
également augmenté, ce qui a permis de diffuser une grande partie
des documents de campagne et de commercialisation en forme
électronique et donné l’occasion à un plus grand nombre de
détenteurs d’obligations de se joindre au programme en direct.
La communication électronique avec les clients
devrait continuer d’augmenter en 2004. Le suivi du site Web, www.csb.gc.ca,
indique que les utilisateurs consacrent davantage de temps et trouvent
davantage de renseignements sur le site Web. |