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Plan de mise en oeuvre de la réglementation intelligente du gouvernement du Canada


Notes pour une allocution de Reg Alcock
Président du Conseil du Trésor
Lancement du plan de mise en oeuvre de la réglementation intelligente du gouvernement du Canada

Le texte prononcé fait foi

24 mars 2005
Cercle national des journalistes

Ottawa (Ontario)

Je suis heureux de voir autant de gens ici aujourd'hui.

Après ma nomination comme président du Conseil du Trésor, le premier ministre m'a demandé de nommer un nouveau contrôleur général, de moderniser les systèmes financiers, d'améliorer la vérification interne, de mettre en valeur la fonction publique, d'entamer un processus d'examen de toutes les dépenses gouvernementales, de chercher des possibilités de modernisation et de garantir que les Canadiens et les Canadiennes en obtiennent le plus possible pour leur argent.

Dans le budget de 2004, nous signalions ces projets et nous obtenions les ressources nécessaires pour commencer une suite de réformes. J'ai enclenché une série de neuf examens des activités gouvernementales : la gestion des immobilisations, la rémunération dans la fonction publique, les acquisitions et la passation de marchés, les services ministériels et administratifs, les services professionnels, l'utilisation de la technologie de l'information, l'infrastructure de prestation des services, la gouvernance institutionnelle fédérale et les services juridiques.

Nous nous sommes attaqués à des changements dans la structure des acquisitions, des biens immobiliers et des services. Voilà pourquoi, dans le budget de 2005, nous avons annoncé des réaffectations de 10,9 milliards de dollars pour modifier nos méthodes de dépenser à l'interne.

Nous espérons que les principaux changements apportés aux acquisitions, dirigés par le ministre Brison, nous permettront de réaffecter 2,5 milliards de dollars en cours de route. Nous nous attendons à ce que les modifications importantes apportées dans le secteur immobilier, également sous la direction du ministre Brison, nous permettent d'économiser 300 millions de dollars au cours des deux premières années et jusqu'à 1,5 milliard pendant les cinq années du programme. Nous souhaitons que l'initiative des services aux Canadiens, sous la gouverne des ministres Vole et Robillard, améliore grandement les services offerts aux Canadiens et nous fasse économiser en permanence plus de deux milliards de dollars par année.

Dernièrement, nous avons fait beaucoup pour améliorer notre mode de réglementation. Je sais que certains d'entre vous suivez l'évolution de cette initiative depuis quelque temps mais que, pour d'autres, elle est toute nouvelle.

J'aimerais saisir l'occasion qui m'est offerte ce matin pour vous présenter brièvement ce qu'est la réglementation intelligente, pourquoi nous nous y attardons et ce qu'elle signifiera pour les Canadiens et les Canadiennes.

Mais d'abord, faisons un petit retour en arrière pour savoir comment nous en sommes arrivés là.

Ce processus a débuté par une phase d'étude. Nous avons invité l'OCDE à examiner le régime canadien de réglementation et à proposer des améliorations. Nous nous sommes portés volontaires pour participer à cette étude parce que nous voulions être certains de ne pas nous laisser distancer pas d'autres pays plus tard. Grâce à l'étude des pays de l'OCDE, nous avons obtenu une série de recommandations en vue d'une réforme et ces conseils nous ont aidé à élaborer la stratégie que nous présentons aujourd'hui.

L'étape suivante consistait à faire un examen d'un point de vue canadien.

Nous avons donc créé le Comité consultatif externe sur la réglementation intelligente, composé de représentants de l'industrie, d'universitaires et de consommateurs, et présidé par M. Gaétan Lussier, qui est avec nous aujourd'hui. Le rapport du comité est sorti en septembre et contient des recommandations sur la réforme de la stratégie de réglementation.

Ces deux rapports soulignent que le régime canadien de réglementation a besoin d'être amélioré. Dans certains cas, nous en faisons trop - il y a trop de fragmentation, trop de complexité et trop d'incohérence. À d'autres égards, nous en faisons trop peu - trop peu de transparence, trop peu de coordination interne et internationale et trop peu d'orientation stratégique générale.

Le plan de mise en œuvre que j'annonce aujourd'hui porte sur ces inquiétudes - et sur d'autres - tout en mettant en branle un processus de renouveau et de réforme qui modifiera de fond en comble notre manière de concevoir la réglementation au pays.

Tous les efforts concertés déployés par le gouvernement au fil des ans pour  réformer la réglementation se sont traduits par quelques améliorations mais, comme je l'ai mentionné, étant donné la rapidité du changement à laquelle nous sommes confrontés, nous devons constamment adapter nos mesures et nos interventions. Voilà pourquoi la réforme de la réglementation est et devrait être un projet gouvernemental permanent.

Le premier ministre m'a confié la tâche de champion. Il a également accordé au Canada un rôle capital dans ce programme : la coopération avec les États-Unis en matière de réglementation. Nous avons créé un groupe composé de 15 ministres - le vice-premier ministre, les ministres des Transports, des Finances, de l'Industrie, des Ressources naturelles, des Pêches et Océans, de l'Environnement, des Affaires étrangères, du Commerce international, de l'Agriculture, de la Santé, des Travaux publics et Services gouvernementaux, du Revenu national, des Ressources humaines et du Développement des compétences, et le ministre d'État à la Santé publique - chacun devant s'occuper d'une pièce du grand casse-tête et, ensemble, nous dirigeons une stratégie coordonnée qui aboutira à une démarche intelligente en matière de réglementation.

Le mot anglais « smart » est employé dans le monde des affaires pour faire référence à des buts et à des objectifs. C'est un acronyme pour Spécifique, Mesurable, Atteignable, Réaliste et en Temps opportun. Lorsque je dis que nous proposons une démarche intelligente en matière de réglementation, je veux dire que nous créons un régime de réglementation qui est plus réceptif et mieux placé pour faire progresser les priorités et les intérêts canadiens.

La réglementation intelligente comporte de nombreux éléments mais un seul thème : renouveler la réglementation pour l'adapter aux réalités de notre temps. La réglementation intelligente est nécessaire en raison des progrès technologiques, du rythme accéléré du changement, de la mobilité accrue des personnes et des idées, ainsi que du danger croissant causé par les risques transfrontaliers pour l'environnement et la santé.

Selon la réglementation intelligente, nous comprenons que nous ne pouvons pas continuer d'agir comme nous l'avons toujours fait; nous comprenons que, dans le monde d'aujourd'hui, la réglementation peut - et doit - devenir un avantage concurrentiel et un instrument capital pour atteindre nos objectifs sociaux, environnementaux et économiques. La réglementation intelligente voit la situation dans son ensemble, elle comprend les tendances plus larges et elle met le Canada dans la bonne position pour réussir au cours des années à venir.

La réglementation intelligente changera notre façon de réglementer, d'établir des priorités, d'assurer la coordination entre les administrations et de mesurer le rendement. Ce n'est pas une chose que nous faisons une seule fois avant de l'abandonner.

Comme je l'ai dit il y a quelques minutes, l'annonce d'aujourd'hui marque véritablement le début d'un processus continu de réforme. Mais qu'est-ce que la réglementation intelligente signifiera pour le citoyen moyen? Quelle sera son incidence sur sa vie? Et pourquoi en vaut-elle la peine?

Que nous en soyons conscients ou non, la réglementation nous touche tous, tous les jours. La réglementation garantit que les produits que nous utilisons, les véhicules que nous conduisons, les médicaments que nous prenons et les aliments que nous consommons, sont sûrs. La réglementation prépare également la voie aux entreprises et leur permet d'innover, de croître et d'offrir des possibilités, la prospérité et un meilleur niveau de vie à tous les Canadiens et Canadiennes.

Au mieux, la réglementation peut jouer un rôle capital dans la préservation de notre environnement pour les générations futures. Au pire, elle peut réduire à néant des buts socio-économiques, dissuader les gens de prendre des risques, paralyser le sens de l'initiative et accabler les entreprises, grandes et petites. Parce que la réglementation joue un rôle si important dans la vie des Canadiens et des Canadiennes, il est essentiel que nous ayons le régime de réglementation le meilleur et le plus flexible qui soit. Les gains découlant de cette démarche sont énormes.

La réglementation intelligente signifie, pour les Canadiens et les Canadiennes : un meilleur accès à des traitements aux médicaments et à des dispositifs médicaux nouveaux et sûrs; une évaluation environnementale plus prévisible et plus responsable; une plus grande disponibilité de pesticides meilleurs; un plus grand accès aux marchés étrangers et de meilleurs emplois au pays. Pour les Premières nations, elle représente de nouveaux outils qui leur permettront de combler l'écart entre les possibilités et de participer plus activement à la vie dans notre pays. Pour les petites et grandes entreprises, elle représente moins de tracasseries administratives et d'obstacles réglementaires.

Si ce sont les buts que nous cherchons à atteindre, quels sont donc les principes que nous suivrons? Notre démarche en matière de réglementation intelligente reposera sur quatre principes clés.

D'abord et avant tout, protéger la santé et la sécurité des Canadiens et des Canadiennes. Aucune norme ne sera sacrifiée et aucune protection ne sera amoindrie, pour notre santé, notre environnement ou notre qualité de vie. Point à la ligne.

Deuxièmement, nous ferons en sorte que la réglementation traduise nos valeurs. Autrement dit, nous vérifierons la conformité de façon transparente, pleinement ouverte à la rétroaction et à un examen approfondi du public.

Troisièmement, nous tâcherons de tirer des leçons des meilleures pratiques et d'en faire bon usage, que ce soit au Canada ou ailleurs dans le monde. Nous devons être certains que les meilleures pratiques deviennent des pratiques courantes.

Quatrièmement, nous assurerons la coordination constante entre tous les paliers de gouvernement - les collectivités autochtones, les citoyens et les groupes d'entreprises - afin que le régime canadien de réglementation prenne de l'expansion en harmonie et non en vase clos.

Voici un exemple qui illustre bien mes propos.

Une entreprise de transformation des aliments peut interagir avec plusieurs ministères - allant de l'Agence canadienne d'inspection des aliments et d'Agriculture et Agroalimentaire Canada aux ministères de la Santé, de l'Environnement et de l'Industrie - même au ministère du Commerce international si ses produits sont vendus sur d'autres marchés.

Nous devons nous assurer que tous ces ministères se coordonnent afin de réduire les retards, de préciser les attentes et de rationaliser les formalités. Nous devons aussi vérifier que ces ministères n'envoient pas de messages contradictoires en cours de route. Nous parlons d'une démarche « pangouvernementale ». Monsieur et Madame Tout-le-monde parle de gros bon sens - et je crois qu'on attend cette époque depuis trop longtemps.

La réglementation intelligente abordera les politiques dans une perspective holistique et verra à favoriser la conformité. Le processus dans son ensemble devenant plus facile à comprendre, nous améliorerons aussi la transparence pour que les Canadiens et les Canadiennes sachent qui est responsable de quoi et vers qui se tourner pour obtenir des réponses à leurs questions.

Nous y parviendrons, entre autres, grâce à l'initiative BizPal. Il s'agit d'un service sur le Web qui permet aux entreprises de générer des listes personnalisées des permis et des licences exigés par tous les paliers de gouvernement. Ce guichet unique fera économiser temps et argent aux entreprises, clarifiera les étapes de la conformité et aidera les gouvernements à aligner leurs régimes de réglementation. Une partie de cette démarche « globale » comprend l'examen du grand nombre de règlements qui sont en vigueur.

Si des règlements n'ont plus de raison d'être, nous devrions les éliminer. Si des règles plus simples sont indiquées, nous devrions y avoir recours. S'il existe un chevauchement dans la réglementation, nous devrions y mettre un terme. Nous devons avoir tous les règlements dont nous avons besoin mais uniquement ceux dont nous avons besoin.

Parfois, nos règlements sont tout simplement dépassés, ce sont des vestiges d'une époque révolue. Il ont peut-être été adoptés il y a des dizaines d'années pour répondre aux défis de leur temps mais ils ne sont pas aussi efficaces qu'ils devraient l'être face aux besoins de notre époque.

Les pêches en sont un bon exemple. La Loi sur les pêches a été adoptée en 1867 et n'a jamais subi de modification majeure. Toutefois, au fil des ans, notre industrie de la pêche a connu des changements profonds, allant de la simple prise de poissons à la pisciculture. Or, nous essayons toujours de réglementer cette industrie très différente au moyen de cette loi très ancienne.

Prenons la salubrité des aliments et la sécurité des médicaments. Selon les règles en vigueur, une chose peut être un aliment ou un médicament. Cependant, les percées technologiques ont fait naître un nouveau domaine, celui des nutraceutiques - les aliments santé - qui exige un tout nouveau regard sur ces produits et sur leur réglementation.

Nous devons nous assurer que notre régime de réglementation peut s'adapter à ces genres de progrès, que nous continuons d'avoir une avance sur les autres pays. Pour y parvenir, nous devons notamment changer la manière dont nous élaborons les règlements. Actuellement, notre démarche est trop descendante. Il nous faut une nouvelle approche qui nous permette de tenir compte des inquiétudes et des connaissances des citoyens et des entreprises aux premières étapes et en permanence. Une telle approche s'attarde non seulement à nos besoins d'aujourd'hui mais encore à ceux de demain.

Dans une économie mondialisée, où nous sommes inextricablement liés à nos partenaires commerciaux internationaux, nous devons trouver de meilleures méthodes afin que nos organismes de réglementation puissent travailler plus étroitement avec d'autres pays, en suivant des approches plus conséquentes. Nous avons donc créé un groupe de travail, coprésidé par le ministère du Commerce international et le Bureau du Conseil privé et chargé d'élaborer un cadre d'action, d'éliminer le fouillis et de rationaliser ces interactions.

Selon un vieil adage : celui qui travaille avec un marteau voit tous les problèmes comme un clou. Quand on parle de réglementation, il faut s'éloigner de ce genre de réflexion. La réglementation intelligente consiste à utiliser l'outil qui convient le mieux au problème; à avoir constamment recours à la meilleure technique, selon les circonstances. Parfois, il faut réglementer mais, à d'autres moments, il faut employer d'autres moyens.

J'aimerais maintenant me tourner vers l'avenir, les réalités du fonctionnement et ce à quoi les Canadiens et les Canadiennes peuvent s'attendre.

Pendant que nous planifiions la mise en œuvre de la réglementation intelligente, nous avons appliqué la vieille notion du Holiday Inn, soit que la meilleure surprise est de n'avoir aucune surprise. Nous voulons éviter qu'un nouveau règlement ou une nouvelle politique soit adopté pour constater qu'il va à l'encontre de celui d'un autre ministère ou d'une autre administration. Pour cela, il faut améliorer de la coordination, entre les ministères et à l'échelle du gouvernement.

Chacun des ministres prendra des mesures et dirigera les initiatives en matière de réglementation intelligente qui seront en cours dans son propre domaine. Le Bureau du Conseil privé coordonnera cet effort à l'échelle de l'administration fédérale grâce à une série de tables thématiques - il y en aura cinq au total. Ces tables serviront de tribune d'échange entre les diverses branches de réglementation du gouvernement, tout en favorisant la rétroaction des provinces, des territoires, des citoyens, des entreprises et des organisations non gouvernementales.

Les cinq thèmes sont :

  • un Canada en santé;
  • la viabilité de l'environnement;
  • la sûreté et la sécurité;
  • la prospérité pour les Autochtones et pour le Nord;
  • l'innovation, la productivité et le contexte d'affaires.

Ces thèmes peuvent vous paraître familiers, car ils le sont. Ils sont le reflet des priorités du gouvernement qui ont été décrites dans les derniers discours du Trône et budgets fédéraux. Nous voulons que la réglementation intelligente appuie et renforce ces priorités afin d'avoir une méthode complète et coordonnée qui nous permette d'atteindre les objectifs que nous avons présentés aux Canadiennes et aux Canadiens. J'aimerais dire quelques mots sur chacun de ces thèmes.

Premièrement, un Canada en santé.

Comme vous le savez, nous vivons à une époque où les miracles de la médecine et les percées biotechnologiques révolutionnent notre compréhension de la santé et les manières de l'améliorer, la maladie et les moyens de la prévenir, la vie et les façons de l'améliorer. On dirait qu'un nouveau médicament contre une vieille maladie apparaît chaque jour et crée un nouvel élan d'espoir chez un nombre croissant de personnes. La population canadienne est en droit d'avoir accès à ces nouvelles pharmacothérapies sûres et efficaces.

Et c'est exactement ce que fait la Stratégie d'accès aux produits thérapeutiques de Santé Canada : elle tâche d'améliorer l'opportunité, l'efficacité et la transparence de son processus de révision des médicaments.

Le ministre Dosanjh et son ministère ont accéléré le processus, conclu des ententes avec les États-Unis et l'Australie pour assurer le partage des connaissances, adopté des normes internationales pour la présentation des produits par voie électronique et amélioré la transparence en publiant l'information scientifique sur laquelle reposent leurs décisions.

Résultat? Ils ont réduit considérablement l'arriéré de présentation des médicaments tout en augmentant grandement le nombre de présentations faisant l'objet d'une révision dans des délais comparables à ceux d'autres pays. Et ils l'ont fait sans que nous devions réduire nos normes ou relâcher notre vigilance. Voilà la réglementation intelligente en action, qui favorise la santé au Canada.

Le deuxième thème est la viabilité de l'environnement.

Comme il est clairement expliqué dans le dernier budget, c'est non seulement un élément majeur de la qualité de notre vie mais aussi de la vigueur de notre économie. La réglementation intelligente peut avoir une incidence considérable sur la viabilité de l'environnement, dans une foule de domaines, mais j'aimerais m'attarder à un projet qui est en cours à Pêches et Océans.

En étroite collaboration avec les provinces, l'industrie et des organisations non gouvernementales, ce ministère prend des mesures importantes pour réduire les tracasseries administratives liées à la protection des habitats du poisson. La réglementation des initiatives à faible risque sera réduite. Par exemple, des quais seront construits dans des endroits où il y a moins de risque de nuire à l'habitat du poisson. Par contre, on fera une étude approfondie des projets entraînant des risques plus élevés.

Le Programme de gestion de l'habitat du poisson a été renouvelé et permet au ministre Regan et à son ministère d'examiner les projets majeurs plus rapidement afin de rendre le processus décisionnel plus uniforme. Autrement dit, le processus sera plus prévisible pour le public et l'environnement sera mieux protégé.

Troisièmement, la sûreté et la sécurité.

Le ministre Lapierre et son ministère cherchent des moyens d'améliorer la sécurité des voyages aériens en fixant des objectifs de rendement et en effectuant des évaluations des risques. Ils tentent d'établir des normes pour laisser ensuite les organismes du domaine de l'aviation déterminer la meilleure manière de les atteindre. Cette mesure laissera une plus grande marge de manœuvre au secteur de l'aviation, augmentera sa capacité de réagir aux problèmes de sécurité avant qu'ils ne surviennent et améliorera la sécurité des voyageurs.

Quatrièmement, nous voulons utiliser la réglementation intelligente pour assurer la prospérité des Autochtones et le développement du Nord.

Le projet de loi C-20, la Loi sur la gestion financière et statistique des Premières nations, est l'une des solutions qu'ont trouvé le ministre Scott et son ministère pour y parvenir. Ils tâchent de mettre en valeur le pouvoir réglementaire des Premières nations, qui est un élément essentiel de l'autonomie gouvernementale.

Que ce soit dans les domaines des impôts fonciers ou de l'émission d'obligations à l'égard de projets locaux, lorsque les Premières nations disposent de nouveaux outils, elles possèdent de nouvelles possibilités d'expansion et d'autonomie économiques.

Le Comité consultatif externe sur la réglementation intelligente a recommandé un guichet unique en matière de réglementation dans le Nord. À cet égard, nous avons signé un protocole d'entente établissant leSecrétariat du projet gazier dans le Nord qui sera responsable de la conception et de la prestation d'un système coordonné de gestion de l'information servant de guichet unique d'information sur le projet à l'intention des intervenants et du public.

Cinquièmement, la réglementation intelligente peut devenir un élément capital pour améliorer l'innovation et la productivité, tout en créant le bon contexte d'affaires.

Dans ce cas-ci, les exemples sont nombreux mais j'en choisirai seulement deux.

Tout d'abord, l'initiative de réduction de la paperasserie, qui est coprésidée par Industrie Canada et la Fédération canadienne de l'entreprise indépendante. M. Garth Whyte, vice-président exécutif de la Fédération, est avec nous aujourd'hui. Les PME doivent consacrer beaucoup de temps à la paperasserie et se plaignent de cet état de fait. La réglementation fédérale, provinciale et municipale peut les faire tourner en rond et se répercuter sur leur résultat net. Nous tâchons de réduire considérablement ce fardeau pour que nos entrepreneurs puissent passer moins de temps à remplir des formulaires et plus à créer des emplois.

Ensuite, nous sommes en train de créer un nouveau système de gestion pour l'élaboration et la mise en œuvre de la réglementation qui fixera les principes et les objectifs de la réglementation et du processus réglementaire. Cette nouvelle démarche en matière de « gouvernance réglementaire » garantira que tous les facteurs de risque pertinents sont pris en compte et elle nous donnera des conseils quand viendra le temps de choisir le bon outil réglementaire à utiliser pour la tâche à effectuer. Elle établira également les lignes directrices nécessaires pour obtenir des consultations efficaces et un système de classement des présentations de règlements afin que les demandes soient traitées en ordre de priorité.

Il sera plus facile d'appliquer des règlements à des activités à faible risque, alors qu'il faudra apporter plus d'information sur celles qui posent plus de risques. Nous serons ainsi en mesure d'affecter des ressources là où elles sont nécessaires et d'en retirer là où elles sont moins utiles.

Comme je l'ai mentionné, toutes ces initiatives, émanant de divers ministères fédéraux, sont coordonnées par le BCP. Pour le moment, nous tâchons de mettre de l'ordre dans nos propres activités mais, en bout de ligne, nous élargirons ces tables afin d'y faire participer nos collègues des provinces, des territoires et des municipalités. Ce sera une étape cruciale, non seulement parce que nous avons beaucoup à apprendre des autres administrations mais encore parce que les Canadiens et les Canadiennes ne vivent pas leur vie ou ne dirigent pas leur entreprise dans un monde « fédéral » ou « provincial ». Ils s'attendent à ce que tous les paliers de gouvernement collaborent et à ce que chacun d'eux sache ce que font les autres.

J'ai le plaisir de dire que ce genre d'interaction est déjà en cours, grâce à la création d'un groupe de travail fédéral, provincial, territorial et municipal qui échange sur les meilleures pratiques, coordonne des actions et conçoit même des approches communes. Pour nous garder tous sur la bonne voie, un conseil consultatif en matière de réglementation sera créé et composé de représentants non gouvernementaux. La reddition de comptes aux Canadiens et aux Canadiennes sera une partie importante de la réglementation intelligente.

Nous publierons un « Rapport sur les initiatives et les projets » tous les six mois, en copie papier et en ligne. Je suis enchanté de pouvoir présenter le premier rapport du genre aujourd'hui. J'ai également le plaisir d'inaugurer notre site Web qui contient des liens vers tous les ministères et organismes fédéraux, les provinces et les territoires. Nous espérons fournir des liens vers les sites Web des municipalités à une date ultérieure.

J'aimerais terminer en disant que la réglementation intelligente est la bonne réponse, au bon moment et élaborée de la bonne manière. Elle met le citoyen au cœur de tout ce que nous faisons, en imposant sa sécurité, sa santé et sa qualité de vie comme point de départ - et résultat - de chaque règlement. La réglementation intelligente consiste à simplifier le processus que doivent suivre les entreprises, en favorisant la conformité et en améliorant les résultats.

En bref, elle consiste à nous attaquer au travail non terminé qui nous attend, en fournissant aux entreprises une fondation sur laquelle elles peuvent construire et en donnant aux Canadiens et aux Canadiennes un régime de réglementation sur lequel ils peuvent compter.

Merci. Il me fera maintenant plaisir de répondre à vos questions.