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Réponse au discours du Trône

 

Notes pour une allocution de
L'honorable Lucienne Robillard
Présidente du Conseil du Trésor, Ministre responsable de l'Infrastructure
et députée de Westmount-Ville-Marie

le 6 février 2001
Quebec

1. Introduction : Le discours du Trône : le passage au nouveau mandat

Madame la Présidente, mes premiers mots seront pour remercier, encore une fois, les électeurs et les électrices du comté de Westmount-Ville-Marie, qui m'ont confié, pour une troisième fois, le mandat de les représenter. Il s'agit là, je crois, du titre dont je suis le plus fière et j'ai fermement l'intention de travailler sans relâche au développement social et économique de ce comté qui est à l'image du Canada, par sa diversité et son dynamisme.

Il y a à peine quelques mois, les Canadiens et les Canadiennes d'un océan à l'autre se sont rendus aux urnes. Il en est ressorti une approbation claire et nette du programme fixé pour l'avenir de ce pays par notre gouvernement.

Lors de la récente campagne électorale, nous avons expliqué aux citoyens les valeurs que nous défendons et auxquelles nous croyons. Notre plate-forme était claire et notre engagement, sans équivoque. Or, les Canadiens et les Canadiennes ont entériné ces valeurs -- celles d'un gouvernement ouvert et réceptif qui se préoccupe de la qualité de vie des citoyens et des collectivités à la grandeur du pays.

Au moment où nous entreprenons notre troisième mandat, nous continuerons de bâtir un Canada encore plus fort et toujours plus inclusif. Un Canada où les occasions foisonnent et où la qualité de vie est incomparable. Un pays solidaire, respecté partout dans le monde et cité en exemple pour montrer tout ce que peuvent accomplir des personnes de diverses origines quand elles sont unies par des valeurs communes et par un engagement indéfectible pour le bien de la collectivité.

Madame la Présidente, nos deux derniers mandats nous ont permis d'établir l'assise de la prospérité pour les Canadiens. Nous devons maintenant protéger ces acquis tout en continuant de construire ensemble le fondement de notre avenir.

Dans la nouvelle économie, le succès sourira à ceux qui se concentreront sur l'ingéniosité, l'innovation et l'éducation. Le Canada demeure un pays relativement jeune au sein de la collectivité internationale -- un pays jeune vibrant d'énergie et plein d'idées. -- nous devons donc encourager nos scientifiques et nos entrepreneurs à voir grand. Et, le gouvernement, le secteur privé et le secteur bénévole devons travailler en partenariat afin de donner à chacun les outils nécessaires pour que leurs projets se concrétisent.

Pour améliorer la qualité de vie des Canadiens, il nous faudra travailler sur plusieurs fronts à la fois. Chacun des ministères et des organismes gouvernementaux a un rôle à jouer. Le Secrétariat du Conseil du Trésor (SCT) ne fait pas exception à la règle.

Il ne s'agit pas du ministère le plus connu du public, j'en conviens. Sa fonction demeure trop souvent nébuleuse pour l'ensemble des citoyens.

Le Secrétariat du Conseil du Trésor joue pourtant un rôle essentiel au gouvernement - il assure la saine gestion financière, il fait office d'employeur de la fonction publique et mène le dossier de la réforme de la gestion. Dans les dernières années, nous avons également assumé une plus grande responsabilité au chapitre des activités pangouvernementales plus larges, comme le Gouvernement en direct et Infrastructure Canada.

J'aimerais discuter cet après-midi de certaines de ces activités dans le contexte du discours du Trône.

Madame la Présidente, je commencerai par l'infrastructure, étant donné qu'il s'agit de l'un de nos programmes les plus concrets. Ce programme est également au coeur de notre stratégie d'établissement de l'assise de l'économie canadienne du XXIe siècle.

2. Infrastructure

Personne ne contestera qu'une infrastructure nationale solide est essentielle à la compétitivité et à la croissance à long terme du Canada. Investir dans nos infrastructures, c'est investir directement pour améliorer la qualité de vie quotidienne de nos concitoyens à la grandeur de notre pays.

Comme vous le savez, notre gouvernement a mis de côté 2,65 milliards de dollars pour un nouveau programme d'infrastructure matérielle. Le nouveau programme est constitué de deux composantes, à savoir une composante municipale qui compte pour 2 milliards de dollars et une composante routière qui représente un investissement de 600 millions de dollars.

Au cours des derniers mois, nous avons signé des ententes d'infrastructure municipales avec toutes les provinces et le Yukon. Nous avons établi des programmes de partenariat dans le cadre desquels nous partageons les coûts et les décisions et travaillons en collaboration afin de veiller à ce que les fonds soient affectés aux secteurs où les besoins sont les plus criants.

J'estime que ces ententes montrent clairement tout ce qu'il est possible d'accomplir quand les administrations fédérale, provinciales et municipales se donnent la main et collaborent pour le bien commun. Quand nous avons consulté nos partenaires, nous avons établi clairement que nous voulions adopter une approche communautaire. Nous voulions que les municipalités soient au coeur de ce nouveau programme puisqu'elles sont les mieux placées pour connaître les besoins de leur communauté et établir les priorités.

Je m'empresse de signaler que nous constatons déjà les effets positifs de nos partenariats. Dans le cadre d'infrastructure Canada, nous avons également mis de côté 12,5 millions de dollars pour une initiative nationale importante définie par les parties prenantes à la construction et à l'amélioration de l'infrastructure municipale. Nous travaillons avec nos partenaires à la production d'un guide national pour une infrastructure municipale durable. Il s'agit d'un recueil de pratiques exemplaires qui constituera une précieuse source de renseignements pour les municipalités en matière de planification, de construction, d'entretien et de réparation de l'infrastructure. Nous prévoyons que l'adoption des pratiques exemplaires et novatrices qui y seront exposées permettra aux municipalités de partout au pays d'économiser entre 800 millions et 1,5 milliard de dollars par année en coûts d'entretien de l'infrastructure.

Madame la Présidente, si l'on ajoute notre engagement de 2 milliards de dollars à celui de nos partenaires des provinces, des territoires, des municipalités et du secteur privé, on en arrive à un investissement d'environ 6 milliards de dollars pour les cinq prochaines années.

3. Le Gouvernement en direct

Un autre engagement tout aussi important est celui qu'a pris le gouvernement pour aider les Canadiens et les Canadiennes à tirer le meilleur parti qui soit de la révolution technologique. De notre côté, nous avons réaffirmé que nous nous engagions à offrir d'ici 2004 nos services en direct, de façon que les Canadiens aient accès, rapidement et facilement, à l'information et aux services fournis par le gouvernement du Canada.

Mieux utiliser la technologie signifie également qu'il faut la rendre accessible et disponible. Nous avons adopté d'importantes mesures en vue de faire du Canada l'un des pays les plus branchés au monde. Nous avons également pris l'engagement de continuer à aider les Canadiens à avoir accès à l'Internet et au monde de nouvelles possibilités qu'il a créées pour les générations à venir.

Il existe des possibilités incroyables pour créer des programmes et des services plus ouverts et axés sur les citoyens. Notre nouveau site sur Internet est un exemple de ce genre de possibilités, offrant aux Canadiens et aux Canadiennes un accès plus rapide et plus facile à l'information et aux services du gouvernement du Canada et ce, dans la langue de leur choix.

4. Langues officielles

Les Canadiens veulent et méritent des services efficaces, fiables et rentables de la part de leur gouvernement. Ils sont également en droit de s'attendre à recevoir ces services dans la langue officielle de leur choix, qu'il s'agisse d'anglophones à Gaspé ou de francophones à Winnipeg.

Je suis d'ailleurs particulièrement heureuse de l'engagement ferme et réitéré de notre gouvernement à l'égard de la dualité linguistique, une valeur fondamentale de notre identité canadienne.

Notre gouvernement croit fermement que la politique sur les langues officielles est une question de respect mutuel et de volonté de faire valoir notre diversité comme une source de dynamisme.

S'appuyant sur l'héritage de ses prédécesseurs, le gouvernement ravivera les efforts déployés afin de promouvoir et de préserver ce riche héritage, et de permettre aux Canadiens et aux Canadiennes de tous âges de mieux le connaître, d'y participer et d'en profiter.

Notre gouvernement, madame la Présidente, a l'intention de se doter d'un plan d'action afin d'atteindre nos objectifs. Mais surtout, nous souhaitons que nos concitoyens, partout dans notre pays, reconnaissent la dualité linguistique comme une valeur qui nous est propre, qui nous distingue et qu'ils fassent en sorte d'appuyer concrètement nos efforts.

Nous veillerons à ce que le Gouvernement en direct et d'autres progrès et transformations de la sorte n'amenuisent pas l'appui aux deux langues officielles, mais qu'ils fassent plutôt en sorte que les services soient accrus. Nous nous efforcerons activement de voir à ce que le français prenne une plus grande importance dans l'Internet de manière à garder une culture et une langue françaises vigoureuses dans le cadre d'un Canada où la dualité linguistique est considérée comme un atout de premier plan.

5. Réforme en matière de ressources humaines

Madame la Présidente, vous n'êtes toutefois pas sans savoir que toutes nos initiatives, tous nos projets et tous nos objectifs ne peuvent se réaliser sans le dévouement et du travail acharné de nos fonctionnaires partout au Canada et à l'étranger. Après tout, même les meilleures idées ne valent pas grand-chose sans le talent et le professionnalisme des effectifs pour les transposer dans la réalité.

J'estime que le Canada est privilégié de pouvoir compter sur une fonction publique exceptionnelle. La fonction publique du Canada est une institution vitale -- et notre gouvernement prend l'engagement de veiller à sa santé et à sa vitalité à long terme. Le discours du Trône l'a établi clairement : nous prendrons les mesures nécessaires pour faire en sorte que la fonction publique soit novatrice et dynamique et pour qu'elle fasse état de la diversité du pays -- et pour qu'elle puisse intéresser et garder en poste le talent qu'il faut pour servir les Canadiens dans le XXIe siècle.

À n'en pas douter, le gouvernement est confronté à de très graves défis. La démographie du pays évolue et les effectifs vieillissent. La concurrence qui se livre pour obtenir le talent dont nous avons besoin pour relever ces défis est de plus en plus féroce.

Nous nous attardons à bâtir un milieu plus inclusif et favorable - un milieu de travail dans lequel les employés savent que leur contribution est précieuse.

Nous nous efforçons de façonner des rapports nouveaux, plus productifs et mutuellement bénéfiques entre les syndicats et le patronat.

Nous avons engagé plusieurs groupes de l'extérieur, comme le comité consultatif sur la rémunération et le maintien en poste du personnel de direction, le groupe de travail sur la participation des minorités visibles à la fonction publique du Canada et le groupe de travail sur une fonction publique inclusive, de façon à cerner les secteurs où nous pouvons et où nous devons apporter des améliorations à notre régime de gestion des ressources humaines.

Il reste fort à faire, mais j'ai confiance que nous aurons la détermination, le talent et l'énergie pour apporter les changements positifs qui s'imposent. A titre de Présidente du Conseil du trésor, j'en fais un engagement personnel.

* *

Madame la présidente, j'ai tenté de couvrir brièvement certains aspects du Discours du Trône qui relèvent plus directement de ma responsabilité. Mais j'aimerais conclure en indiquant qu'il ne s'agit là que de quelques-uns des éléments d'un programme ambitieux. Si les Canadiens et les Canadiennes nous ont fait encore une fois confiance, c'est qu'ils ont reconnu que notre approche équilibrée, j'oserais dire libérale, nous a permis d'entrer vigoureusement dans le 21e siècle. Ils ont également reconnu que dans un monde où les changements technologiques et économiques sont parfois rapides, nous n'avions pas l'intention de laisser personne derrière. Nous croyons fermement en l'égalité des chances pour tous et c'est la vision que nous avons exposée dans ce Discours du Trône.

Le discours du Trône nous oblige donc à continuer d'offrir à la population « un bon gouvernement ».

Par quoi cela se traduit-il?

Par un gouvernement qui fixe des objectifs ambitieux et s'attarde à obtenir des résultats.

Par un gouvernement qui écoute ce que les citoyens ont à dire.

Par un gouvernement dont les valeurs sont celles des personnes qu'il doit servir.

C'est ce que veulent les Canadiens et les Canadiennes, et ils ne méritent rien de moins.

Or, madame la Présidente, c'est exactement ce que notre gouvernement entend leur donner.

Merci.