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À l'occasion de l'activité d'apprentissage UMOJA

 

Discours par
L'honorable Lucienne Robillard
Présidente du Conseil du Trésor, Ministre responsable de l'Infrastructure
et éputée de Westmount-Ville-Marie

le 1er juin 2001
Hull

Introduction

Mesdames et Messieurs, c'est un véritable plaisir d'être parmi vous ce matin. J'aimerais d'abord remercier les organisateurs de l'activité d'apprentissage d'aujourd'hui de nous avoir tous réunis pour discuter d'une question qui, à mon avis, est cruciale pour l'avenir de la fonction publique.

En ce début de nouveau siècle, le moins qu'on puisse dire est que le climat dans lequel évolue le gouvernement est de plus en plus complexe. En votre qualité de gestionnaires publics, vous le constatez tous les jours. Les besoins et les attentes des Canadiens et des Canadiennes changent. Grâce aux nouvelles technologies, notre façon de travailler évolue, elle aussi, tout comme la gamme d'habiletés requises pour faire notre travail. Les besoins en matière d'innovation, de créativité et d'apprentissage continu n'ont jamais été aussi grands.

C'est ce qui me porte à croire qu'il est vital pour nos institutions publiques de pouvoir refléter la diversité de notre société. La fonction publique du Canada doit être le miroir de la société qu'elle sert. Un effectif constitué d'éléments dotés de différents bagages ethniques, linguistiques, culturels et académiques est bien mieux préparé à offrir au public le service exceptionnel qu'il exige et ce, à juste titre. Je profite de l'occasion pour réitérer mon engagement dans ce domaine et pour examiner comment nous nous dirigeons vers la mise en oeuvre des recommandations du plan d'action Faire place au changement. J'aimerais toutefois parler d'abord des efforts que nous déployons à plus vaste échelle pour moderniser la fonction publique afin de relever les défis du XXIe siècle.

Modernisation de la fonction publique

Je soutiens depuis toujours que la fonction publique est l'une des plus précieuses ressources de notre pays. Les Canadiens et les Canadiennes peuvent se compter chanceux d'être servis par des professionnels aussi dévoués que vous.

Cela étant dit, la fonction publique vit actuellement une période de transition. Nous voilà rendus à la croisée des chemins. Nous devons penser à examiner la façon dont nous gérons les ressources humaines à travers un nouveau prisme.

Comme vous le savez, le Premier ministre m'a demandé, en avril dernier, de prendre en charge la modernisation de la gestion des ressources humaines au sein de la fonction publique. Alors que nous abordons le XXIe siècle, le gouvernement doit accroître ses efforts visant à assurer que les lois, politiques et pratiques qui gouvernent la gestion de cette institution essentielle soient modernes et en mesure de s'adapter aux nouvelles réalités.

C'est dans cet esprit que le Premier ministre a mis sur pied le Groupe de travail sur la modernisation de la gestion des ressources humaines dans la fonction publique dirigé par Ranald Quail. Le Groupe de travail aura pour tâche d'examiner les façons de renforcer la capacité de la fonction publique d'offrir aux ministres des conseils judicieux et impartiaux en matière de politiques et d'assurer l'exécution de programmes et la prestation de services de haute qualité aux citoyens. Les analyses seront fondées sur les leçons apprises et sur les recommandations provenant de sources diverses. Je tiens à vous assurer que nous nous sommes engagés à prendre des mesures concrètes. Nous prévoyons déposer les modifications à la loi d'ici l'été 2002.

Bien entendu, nous n'avons aucunement l'intention d'attendre à 2002 pour entreprendre des changements positifs. Tandis que le Groupe de travail met en oeuvre son mandat, de notre côté, nous prendrons soin de cerner et d'apporter les améliorations à nos processus, politiques et systèmes qui n'exigent pas de modifier les lois existantes.

Je suis heureuse de dire que nous avons déjà annoncé des changements à la politique en matière de voyages du gouvernement et que nous avons présenté une politique révisée sur la prévention et le règlement du harcèlement en milieu de travail. J'espère pouvoir très bientôt annoncer une nouvelle politique sur la dénonciation.

Certainement, nos efforts visant à rendre la fonction publique plus représentative de la population qu'elle sert sont également une priorité élevée.

Faire place au changement

Lorsque vous comparez la fonction publique à l'ensemble du marché du travail, la sous-représentation des membres du groupe des minorités visibles est évidente et marquée. Les membres du groupe des minorités visibles comptent pour presque 9 % du bassin du marché du travail dans lequel nous recrutons nos employés et pourtant, elles représentent moins de 6 % de l'effectif de la fonction publique.

Ces statistiques sont très inquiétantes. Elles incitent à croire qu'il pourrait exister des obstacles qui limitent systématiquement le recrutement des membres du groupe des minorités visibles.

Nous devons remédier à cette situation troublante sans tarder. Nous devons attirer dans nos rangs les candidats les plus qualifiés et les maintenir en poste, et nous ne saurions y arriver si des segments entiers de notre société ne se sentent pas bienvenus de participer ou ne veulent pas participer.

C'est pourquoi le plan d'action Faire place au changement est si important. Pour contrer le problème de sous-représentation actuel, nous devons faire passer à 1 sur 5 d'ici 2003 le taux de représentation globale des membres du groupe des minorités visibles au sein de la fonction publique. Nous voulons aussi améliorer leur taux de participation au sein de la catégorie de la direction d'ici 2005.

Certains ont affirmé que c'était une entreprise bien trop ambitieuse et même irréaliste. Je ne suis pas d'accord. Je reconnais par contre que nous avons beaucoup à faire pour y arriver. Je crois malgré tout que nous devrions fixer des cibles élevées. Bien franchement, nous n'avons pas le luxe d'attendre que le changement vienne tout naturellement : nous devons agir maintenant.

Certains ont soulevé des inquiétudes, soutenant que l'imposition d'objectifs-repères pouvait saper en quelque sorte le principe du mérite. Là encore, je ne suis pas d'accord. Le principe du mérite est le fondement de toutes les mesures de dotation dans la fonction publique fédérale, et il le restera. À maints égards, une meilleure représentation renforcera le principe du mérite.

Ma présence parmi vous à cette activité d'apprentissage s'explique en partie par le grand nombre de ministères représentés ici de matin. Je crois qu'il est très important que vous sachiez que le Conseil du Trésor s'est engagé à vous aider à atteindre les objectifs-repères. Nous ne voulons pas que vous vous sentiez seuls face aux défis du recrutement.

C'est pourquoi depuis la diffusion de ce plan d'action l'an dernier, le Secrétariat du Conseil du Trésor a travaillé en étroite collaboration avec la Commission de la fonction publique et le Centre canadien de gestion pour assurer le succès de la mise en oeuvre progressive et en douceur des recommandations du rapport.

Comme vous le savez, nous avons créé un Fonds de soutien Faire place au changement de l'équité en emploi doté d'un budget de 10 millions de dollars par année pour trois ans pour aider les ministères et les organismes à rehausser leurs activités liées à la mise en oeuvre du plan d'action Faire place au changement.

Dans le cadre de l'un des ateliers cet après-midi, les participants auront l'occasion d'entendre parler davantage de ce fonds.

Chose certaine, l'activité d'apprentissage d'aujourd'hui est un autre grand pas dans la bonne direction. J'espère que les divers thèmes qui seront abordés au cours des séances aujourd'hui seront à la fois intéressants et pratiques et qu'ils vous permettront de progresser en vue d'atteindre les objectifs-repères et les autres éléments du plan d'action. Le choix des panélistes invités a été dicté par leur expérience des questions à l'ordre du jour. Ils ont fait des changements qui ont porté fruit dans leurs organisations. Je suis sûre que vous conviendrez que bon nombre de leurs idées peuvent aussi s'appliquer à votre propre contexte.

Conclusion : Rapport sur les progrès

Mesdames et Messieurs, j'espère que cette activité d'apprentissage s'avérera très productive et que vous en retirerez quelque chose de positif.

Afin d'ouvrir un franc dialogue sur les enjeux qui nous attendent, permettez-moi de lancer à chacun d'entre vous un défi comme gestionnaire chargé de l'embauche, comme spécialiste des ressources humaines ou comme fonctionnaire soucieux de faire une différence : parlez de ce que vous avez essayé dans vos organisations respectives et partagez vos succès, grands et petits. Nous devons avoir, pour le XXIe siècle, une fonction publique compétente, professionnelle, non partisane et représentative.

Le groupe de travail nous a fourni un plan d'action très pratique, axé sur les résultats. Nous avons une occasion de faire d'énormes progrès et nous devons agir sans tarder pour obtenir des résultats concrets et aller de l'avant.

Le gouvernement ne prend pas ces engagements à la légère. Nous suivrons les progrès régulièrement, non pour imposer des sanctions, mais bien pour déterminer les secteurs où nous devrons redoubler nos efforts et cerner la manière de mieux vous aider. De plus, je tiendrai régulièrement mes collègues et le Parlement au courant de l'évolution de ce dossier.

J'ai la certitude que nous aurons de bonnes choses à leur annoncer.

Je vous félicite de la détermination dont vous faites preuve pour aider à préparer la fonction publique à relever les défis du XXIe siècle. Je sais que vous voulez faire une différence.

Une fois de plus, je tiens à remercier les organisateurs de l'activité et vous tous qui êtes venus y participer.