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À l'occasion de la conférence de l'Institut des biens immobiliers du Canada

 

Discours par
L'honorable Lucienne Robillard
Présidente du Conseil du Trésor, Ministre responsable de l'Infrastructure
et députée de Westmount-Ville-Marie

le 20 novembre 2001
Ottawa

Introduction

Mesdames et messieurs, j'aimerais vous remercier de m'avoir invitée à participer à la conférence de l'Institut des biens immobiliers du Canada de cette année. C'est la deuxième fois que j'assiste à votre événement annuel et c'est un plaisir d'y avoir de nouveau été invitée. Je suis heureuse de cette occasion qui m'est donnée de partager avec vous certaines de mes pensées concernant les travaux entrepris dans votre communauté et, ce qui est peut-être encore plus important, de me joindre à vous pour célébrer les réalisations exceptionnelles de certains de vos collègues.

Je dois dire que, de mon point de vue, en tant que présidente du Conseil du Trésor, vous n'auriez pas pu choisir un thème plus pertinent et opportun pour votre conférence cette année. Adapter le milieu de travail d'aujourd'hui à l'employé de demain est un sujet des plus appropriés. Il a pour moi une signification particulière, en ma qualité de ministre responsable des efforts déployés pour moderniser la gestion des ressources humaines.

Par conséquent, c'est avec plaisir que je profite de cette occasion pour parler de la manière dont le gouvernement du Canada prépare la fonction publique au XXIe siècle. Comment aidons-nous les membres de la fonction publique du Canada à devenir les « travailleurs de demain »? Qu'entendons-nous exactement par « travailleur de demain »? J'espère pouvoir répondre à certaines de ces questions ce soir.

Mais j'aimerais commencer par parler un peu de votre communauté et du rôle qu'elle joue.

La dernière fois que j'étais ici, il y a deux ans, j'ai dit que vous qui oeuvrez dans le domaine de la gestion des biens immobiliers êtes souvent les héros méconnus de la fonction publique. Je suis toujours du même avis.

Le travail que vous accomplissez se fait dans les coulisses. En fait, aussi longtemps que tout marche sur des roulettes, la plupart des gens ne font pas très attention au milieu dans lequel ils travaillent et ne sont pas conscients des vastes compétences qu'il faut posséder et des grands efforts qu'il faut déployer pour assurer le bon fonctionnement de l'infrastructure.

Mais n'ayez crainte : certains d'entre nous savons l'énergie que cela demande et l'immense effort que vous faites tous les jours. Cela est devenu bien plus évident récemment. Les incidents tragiques qui sont survenus au cours des quelques derniers mois nous ont montré qu'aujourd'hui, il y a de nouveau aspects à prendre en compte dans la conception et le fonctionnement des installations du gouvernement fédéral et l'accès à ces installations.

Je pense qu'il est important pour moi ce soir de commencer par marquer une pause et de dire « merci » à vous tous qui êtes réunis ici. Et je vous prierais de transmettre mes remerciements à vos collègues partout au Canada. Le travail que vous faites est respecté et apprécié.

La collectivité des biens immobiliers et la gouvernance

Bien entendu, ceci dit, il est difficile de compartimenter le travail qui est accompli dans la communauté de la gestion des biens immobiliers. Il englobe tant de secteurs différents.

Du point de vue du Secrétariat du Conseil du Trésor, vous jouez un rôle central en matière de gouvernance. En bref, vous gérez les actifs publics pour les Canadiens et Canadiennes. Vous aidez à maintenir la confiance du public dans le gouvernement. Alors vous êtes non seulement les gardiens de biens matériels, mais aussi les gardiens du mandat public. Il s'agit d'une responsabilité importante.

Dans cette veine, j'applaudis le leadership dont vous continuez à faire preuve dans le cadre des efforts visant à assurer une gestion plus efficace et à économiser des deniers publics. La politique sur l'aliénation des biens immobiliers excédentaires constitue un excellent exemple de cela.

Cette politique, qui est entrée en vigueur le 1er juillet, fournit au gouvernement - et aux gestionnaires des biens immobiliers comme vous-mêmes - un régime de gestion renforcée pour l'aliénation des biens immobiliers en surplus. Le nouveau système sera plus efficace, équitable et transparent. Il tient compte des intérêts de la communauté au niveau local ainsi que de ceux des différents paliers gouvernementaux. Il offre le meilleur rapport coût-qualité pour les contribuables canadiens.

Votre apport dans l'élaboration de cette politique s'est avéré indispensable. Et nous apprécions tout particulièrement le soutien que l'Institut des biens immobiliers du Canada nous a fourni pour nous aider à organiser les récentes séances d'information que nous avons tenues partout au pays. Vos efforts ont été essentiels à la mise en oeuvre de la politique et nous ont donc aidé à devenir de meilleurs gardiens des actifs de notre pays.

Il convient de signaler une autre activité importante qui s'est déroulée au cours des derniers mois. L'établissement d'un répertoire des sites fédéraux contaminés était un important exercice qui a demandé beaucoup de temps, de coordination et de planification.

Grâce à nos efforts conjugués, nous améliorons grandement l'enregistrement de nos actifs et obligations en vertu du nouveau système de comptabilité d'exercice. Au nom du Conseil du Trésor, nous avons réservé un montant additionnel de 30 millions de dollars aux ministères pour leur permettre de repérer les sites contaminés et d'évaluer leurs responsabilités à cet égard. Et l'amélioration de notre comptabilisation se traduit au bout du compte par une meilleure gestion et des services de meilleure qualité pour les Canadiens et les Canadiennes.

Ces deux initiatives sont des exemples concrets de la gestion moderne à l'oeuvre - une gestion qui met l'accent sur l'adoption de politiques gouvernementales mieux pensées, qui permettent à nos employés de bien gérer les risques et de prendre des décisions plus judicieuses. Et qui dit décisions plus judicieuses, dit meilleurs résultats et la mise en place d'un gouvernement davantage centré sur les citoyens.

Ces deux exemples montrent aussi le vaste éventail d'activités auxquelles vous vous livrez. Les compétences nécessaires sont variées, tout comme la nature des tâches que chacun d'entre vous accomplissez.

Et cela me ramène à la question de la nature changeante du travail et des exigences nouvelles auxquelles doivent satisfaire le personnel. De toute évidence, la nécessité d'instaurer des pratiques efficaces de gestion des ressources humaines n'a jamais été plus prononcée.

Le « travailleur de demain » : modernisation de la gestion des ressources humaines

Comme vous le savez, le Premier ministre m'a demandé d'assumer la responsabilité pour les politiques et pratiques de modernisation de la gestion des ressources humaines.

Clairement, dans l'environnement de travail complexe d'aujourd'hui, nous avons besoin de personnes capables de prendre des décisions tout en faisant preuve d'innovation et d'originalité, c'est-à-dire des hommes et des femmes capables de résoudre les problèmes à mesure qu'ils se présentent. Nous avons besoin d'experts possédant des connaissances et des compétences spécialisées mais, et c'est tout aussi important, nous avons aussi besoin d'employés qui comprennent le contexte et qui peuvent établir des liens entre des idées et des personnes.

Pour réussir à garder, attirer et stimuler ce genre de travailleur, nous avons besoin d'un régime des ressources humaines qui est souple, qui reconnaît les besoins des employés modernes et qui peut s'adapter à leurs besoins futurs. Ce dont nous n'avons pas besoin, c'est un régime créé pour les employés d'hier qui répond à une réalité désuète.

La modernisation des ressources humaines se traduit par une refonte du cadre législatif et administratif de la gestion des ressources humaines, qui à bien des égards est rigide et dépassé. Nous devons adopter des politiques et procédures moins rigides et moins restrictives. Nous devons fournir à nos employés et gestionnaires les bons outils, afin qu'ils ne se sentent jamais obligés de combattre le système ou de contourner les règles pour faire un meilleur travail.

Cela peut sembler simple, mais ce ne l'est pas. Essentiellement, nous mettons tout sur la table. Il s'agit notamment d'examiner à la loupe le recrutement, le maintien en poste, l'apprentissage et le cheminement de carrière, les relations de travail, les mécanismes de recours, la classification et la rémunération et les valeurs de notre fonction publique. Et il ne s'agit là que de quelques exemples des aspects que le Groupe de travail présidé par Ran Quail sur la modernisation de la gestion des ressources humaines dans la fonction publique fédérale, et moi-même, en tant que championne de la modernisation des ressources humaines - avons examinés au cours des derniers mois.

Notre objectif ultime est de concrétiser l'idéal énoncé dans le discours du Trône de cette année : « Innovation et dynamisme, tels seront les attributs d'une fonction publique à l'image de la diversité canadienne. Elle sera ainsi en mesure d'attirer et de développer le talent nécessaire pour servir les Canadiens au XXIe siècle. »

Heureusement, nous sommes bien placés pour nous atteler à cette tâche. La fonction publique, telle qu'elle existe aujourd'hui, constitue l'un des plus grands atouts de notre pays. Chaque jour, des employés dévoués et professionnels comme vous, élaborent et appliquent des textes de loi, formulent et mettent en oeuvre des politiques et dispensent des programmes et services de qualité aux Canadiens et Canadiennes.

C'est parce que je crois, et que mon gouvernement croit, que notre fonction publique est l'une des meilleures au monde que nous voulons nous assurer qu'elle puisse croître et s'adapter pour relever les défis de notre nouvelle économie et changer la manière dont elle mène ses opérations.

Il reste du travail à faire, bien entendu. Et nous avons encouragé des communautés fonctionnelles comme la vôtre à contribuer à l'exercice. Je vous encourage vous, en tant qu'individus et par l'intermédiaire de l'Institut des biens immobiliers du Canada, de continuer à faire connaître vos points de vue.

Conclusion

Mesdames et messieurs, il n'y a pour moi absolument aucun doute que de toutes les communautés au gouvernement, la vôtre non seulement relèvera les défis qui nous attendent, mais que vous continuerez à aider à tracer la voie. Et vous continuerez d'être guidés par les valeurs qui font qu'aujourd'hui la fonction publique du Canada sert de modèle - je pense à l'intégrité, au professionnalisme et à l'engagement pris de servir le bien commun.

Tout cela m'amène maintenant à la principale raison pour laquelle nous nous trouvons ici, soit souligner les efforts des innovateurs et leaders parmi vous, qui concrétisent ces valeurs dans l'exécution de leurs fonctions quotidiennes.

Mesdames et messieurs, permettez-moi de réitérer que c'est un véritable plaisir pour moi d'être ici ce soir et d'avoir l'occasion de remercier chacun d'entre vous pour le travail que vous avez fait et l'excellent travail que vous continuez à faire. Il est apprécié.

Merci.