Notes d'allocution à l'intention de
L'honorable Lucienne Robillard
Présidente du Conseil du Trésor, et députée de Westmount-Ville-Marie
le 6 février 2003
Amphithéâtre national de la presse, Ottawa
Bonjour,
Il y a quelques instants, j'ai eu le privilège de présenter le projet de loi sur la modernisation de la
fonction publique. Vous avez déjà reçu, je crois, des informations sur le contenu de ce projet de loi.
Je profiterai de cette occasion pour, d'abord, traiter brièvement des répercussions de cette nouvelle
législation. Ensuite, je pourrai répondre à vos questions.
Comme je l'ai indiqué à maintes reprises, je crois fermement que la fonction publique du Canada
constitue l'un des atouts les plus précieux de notre pays. Une fonction publique professionnelle, impartiale et
talentueuse contribue de manière inestimable à l'excellente qualité de vie dont nous jouissons. Jour après jour, les
fonctionnaires d'un bout à l'autre de notre pays et partout dans le monde ne ménagent pas les efforts pour servir leurs
concitoyens.
Nous sommes ici, aujourd'hui, pour assurer que l'institution qu'ils servent avec autant de fierté
continuera de répondre aux besoins en constante évolution des Canadiens durant les années à venir. Nous sommes en train
de constituer pour le 21e siècle une fonction publique moderne, encore meilleure.
Comme vous le savez sans doute, nous nous efforçons depuis déjà un certain temps d'améliorer la façon
dont nous gérons nos effectifs et nos ressources. Ces dernières années, nous avons pris des mesures pour contrer le
harcèlement et les écarts de conduite, accentuer la diversité en milieu de travail, aider les personnes handicapées et
favoriser l'apprentissage.
Aujourd'hui, nous faisons un grand pas en avant grâce à cette première réforme législative majeure de
la gestion des ressources humaines en 35 ans.
La Loi sur la modernisation de la fonction publique constitue une ambitieuse législation.
Elle permettra d'éliminer les formalités administratives excessives concernant la dotation. Elle
jettera les bases requises de relations de travail constructives et harmonieuses. Et elle permettra de soutenir
davantage les employés sur le plan de l'apprentissage, afin qu'ils puissent continuer à se perfectionner au niveau
professionnel et à répondre aux besoins des Canadiens et des Canadiennes.
Nous sommes en train de créer un milieu qui apporte davantage de soutien aux employés et où les gens
sont encouragés à faire preuve d'innovation et à assumer la responsabilité de leurs actions.
Je voudrais maintenant prendre quelques moments pour aborder brièvement chacun des trois grands volets
de ce projet de loi.
Dotation
L'engagement du Canada envers une fonction publique axée sur le mérite remonte à presque cent ans. Le
mérite constitue l'une des valeurs fondamentales de notre fonction publique, cela ne changera pas.
Mais les procédures complexes qui se sont développées autour de cet organisme sont devenues une
véritable course à obstacles qui fait perdre du temps et de l'argent et dissuade de nombreuses candidates et candidats
compétents de postuler à un poste au sein de l'administration fédérale.
Nous proposons une série de réformes pondérées qui aideront les gestionnaires à embaucher plus
rapidement le personnel dont nous avons besoin tout en assurant que le principe du mérite est préservé, que le
recrutement s'effectue avec impartialité et de façon responsable.
Relations de travail
Il n'y a pas que notre système de dotation qui doit être mis à jour.
Il est essentiel d'établir de saines relations syndicales-patronales pour que le gouvernement
fonctionne sans embûche et que, en bout de piste, des services de qualité soient fournis aux Canadiens.
Quatre-vingt-cinq pour cent des fonctionnaires fédéraux sont syndiqués. Nous voulons travailler
ensemble à la création d'un milieu de travail sain. Notre but est d'instaurer un climat de confiance et de coopération.
Cette loi favorisera un meilleur dialogue, permettra de résoudre les problèmes conjointement, d'adopter des solutions
mutuellement acceptables et de mener des négociations collectives plus efficaces.
Nous proposons, entre autres, la création de commissions d'intérêt public pour aider à faire valoir les
intérêts des Canadiens lors des négociations difficiles entre l'employeur et les syndicats.
Apprentissage
Enfin, l'apprentissage revêt une importance clé pour le renouvellement de la fonction publique. Un
meilleur apprentissage renforce la responsabilisation et l'innovation. De plus, il nous aidera à nous assurer que nous
avons les compétences requises pour relever les défis d'aujourd'hui et de demain.
Cette loi prévoit la création d'un nouvel organisme, l'École de la fonction publique du Canada, grâce à
la fusion du Centre canadien de gestion et de Formation et perfectionnement Canada. Cette école constituera ainsi, au
sein du gouvernement, un guichet unique pour les programmes d'apprentissage et de perfectionnement.
* * * * *
Je suis fière que le Premier ministre m'ait demandé de diriger cette importante initiative et je suis
toute aussi fière que nous ayons pu en arriver à une loi aussi équilibrée.
Je voudrais remercier le Groupe de travail sur la modernisation de la gestion des ressources humaines
dans la fonction publique, dirigé par le sous-ministre Ranald Quail. Ces importantes réformes ont été rendues possibles
grâce à la motivation et au travail soutenu de cette équipe qui a aidé à formuler et à présenter les propositions
contenues dans ce projet de loi.
Mesdames et Messieurs, les attentes des Canadiens envers le gouvernement sont en constante évolution.
Dans un monde de plus en plus incertain, les gens veulent des réponses, des programmes et des services qui leur sont
dispensés rapidement et qui sont adaptés à leurs besoins. Ils veulent aussi une plus grande responsabilisation. Notre
capacité à répondre aux demandes du public dépend de la qualité de nos effectifs et de la mesure dans laquelle nous
saurons les diriger.
Voilà, c'était en résumé ce en quoi consiste ce projet de
loi. Merci. Je serai maintenant heureuse de
répondre à vos questions.
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