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Le dévoilement du plan d’action sur les langues officielles


Discours par
L'honorable Lucienne Robillard
Présidente du Conseil du Trésor, et députée de Westmount-Ville-Marie

le 12 mars 2003
Ottawa


Monsieur le Premier ministre,
Chers collègues, Chers amis,

Je suis heureuse d’être avec vous aujourd’hui pour le dévoilement de cette importante annonce qui permettra au Gouvernement de continuer à jouer son rôle de chef de file dans l’avancement de l’égalité linguistique au Canada. J’aimerais aujourd’hui vous dire quelques mots sur une institution de renommée mondiale qui m’est chère, la fonction publique doit être le reflet de la population canadienne, de notre identité et des nos valeurs en tant que pays. Une fonction publique exemplaire sert les Canadiens et les Canadiennes dans la langue officielle de leur choix et relève avec enthousiasme le défi qui consiste à permettre aux employés de travailler dans la langue officielle de leur choix dans les régions bilingues tout en favorisant un participation équitable au sein de la fonction publique Elle favorise la promotion du développement des communautés de langue officielle en situation minoritaire. Une fonction publique exemplaire vise tout simplement l’excellence, rien de moins.

1. Une approche fondée sur les valeurs

Pour concrétiser cette vision, les institutions fédérales doivent être capables non seulement de remplir leurs obligations selon la loi mais d’être habitées de la culture des langues officielles. Un changement durable ne sera possible que si la culture d’ensemble de la fonction publique change à l’égard de la langue. C’est une question de respect et d’ouverture au pluralisme.

Une étude sur les attitudes et les valeurs des fonctionnaires à l’égard des langues officielles a révélé un niveau de soutien élevé pour le bilinguisme. Mais la situation est loin d’être parfaite et c’est pourquoi le gouvernement investira 64.6M$ au cours des cinq prochaines années pour rendre la fonction publique exemplaire en matière de langues officielles.

2. Renforcer la capacité en matière de langues officielles

Pour ce faire, nous devons attirer davantage de jeunes Canadiens bilingues dans la fonction publique, en particulier pour doter les postes qui exigent la connaissance des deux langues officielles. Cette démarche nous aidera à optimiser notre investissement dans l’enseignement de la langue seconde.

Cela étant dit, nous devons continuer d’aider les fonctionnaires qui ne possèdent pas la capacité requise en langue seconde à suivre la formation dont ils ont besoin et à maintenir leurs compétences linguistiques.

La formation linguistique dans la fonction publique doit se poursuivre . Nous devons trouver les moyens de l’assurer en début de carrière et de la présenter comme un avantage énorme pour les employés car elle ouvre des portes au plan professionnel. Il est primordial que les compétences linguistiques soient vus comme des pré-requis par les personnes qui aspirent à des postes de haut niveau dans la fonction publique.

Nous devons en parallèle rendre les employés responsables de tenir à jour leurs connaissances linguistiques et d’utiliser leur langue seconde, après l’avoir apprise.

La démarche n’a rien de compliqué, mais elle exige de la bonne volonté et de l’enthousiasme et nous savons que la fonction publique possède ces deux qualités.

De plus, le Secrétariat du Conseil du Trésor doit aider les ministères et organismes à développer de nouvelles méthodes de prestation de services et à favoriser une meilleure gestion des langues officielles. Le Fonds régional pour les partenariats et le Fonds d’innovation annoncés aujourd’hui donneront l’impulsion requise. Ils nous permettront d’exprimer et de soutenir des idées créatrices, propices à l’utilisation du français en milieu de travail et dans le cadre de la prestation des services au public. Une attention spéciale sera accordée à une meilleure représentation des anglophones dans la fonction publique fédérale au Québec.

3. Reddition de comptes

Enfin, comme vous l’a dit mon collègue, la reddition de comptes occupera une place importante dans ce plan d’action.

Le SCT renforcera sa fonction d’évaluation et de vérification auprès des institutions fédérales. En particulier, le Secrétariat du Conseil du Trésor encouragera les institutions fédérales à effectuer des examens de leur infrastructure des langues officielles, ce qui veut dire, un examen de leur capacité à offrir des services dans les deux langues officielles dans les bureaux désignés bilingues, à soutenir l’utilisation des deux langues officielles en milieu de travail et à gérer les langues officielles de façon générale.

4. Conclusion

La fonction publique doit donc s’éloigner d’une approche prescriptive pour se tourner vers une approche basée sur des valeurs. Il est impératif de renouveler notre engagement et de replacer les langues officielles parmi les priorités de la fonction publique. Le temps est venu pour un nouveau virage. Au Canada, le bilinguisme prend ses racines dans notre profond respect d’autrui, notre tolérance et notre inclusivité. Il fait partie de notre identité.

C’est le flambeau que nous portons - le flambeau du respect de la personne et des différences - et nous devons le transmettre à nos enfants.

Au moyen de ce plan d’action, nous demandons aux Canadiens et aux Canadiennes de façonner l’avenir. Leur contribution facilitera la mise en place d’une fonction publique qui vise l’excellence en servant les citoyens de ce pays.