Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada - Gouvernement du Canada
Sautez à la colonne latéraleSautez à la colonne principale
English Contactez-nous Aide Recherche Site du Canada
Quoi de neuf? À notre sujet Politiques Carte du site Accueil

Page des médias
Communiqués de presse
Discours
Avis aux médias

Version imprimable

Forum de la vérificatrice générale

 

Discours par
L'honorable Lucienne Robillard
Présidente du Conseil du Trésor, et députée de Westmount-Ville-Marie

le 15 mai 2003
Ottawa


1. Introduction

Mesdames et messieurs, il me fait plaisir de me joindre à vous cet après-midi pour rendre hommage à une institution qui joue un rôle essentiel en vue de promouvoir un gouvernement équitable, honnête et efficace au pays. La célébration de ce 125e anniversaire est une excellente occasion de souligner l'importance du Bureau du vérificateur général pour notre système parlementaire et il est essentiel que nous disposions d'un organisme rigoureux et indépendant pour surveiller nos activités.

Cette conférence est également une bonne occasion de remercier Mme Fraser et son personnel pour leur persévérance et leur travail acharné. Je sais bien que ce n'est pas quelque chose qu'ils entendent très souvent, mais c'est bien mérité. En fait, nous faisons tous partie de la même équipe. Nous poursuivons tous les mêmes objectifs : assurer un gouvernement efficace aux Canadiens et aux Canadiennes.

Ce n'est donc pas une coïncidence que je vous parle aujourd'hui de la façon dont nous comptons atteindre notre objectif.

Comme la plupart d'entre vous le savez sans doute, le Conseil du Trésor est le conseil de gestion du gouvernement du Canada. Créé en 1867, le Conseil est le seul comité statutaire du Cabinet et il agit plus ou moins comme un conseil d'administration en mettant l'accent sur les dépenses de programmes du gouvernement et sur tous les aspects de la gestion.

Comme vous pouvez l'imaginer, la gestion du gouvernement fédéral représente de nombreux défis. En effet, nous sommes le plus important employeur du pays ; notre main-d'œuvre est importante et diversifiée. En tant qu'organisation, nous sommes constitués de plusieurs composantes, depuis le noyau de la fonction publique jusqu'aux employeurs distincts, en passant par les sociétés d'État, les organismes et les conseils de toutes sortes, sans oublier la police fédérale et l'armée. Ces institutions fonctionnent selon des régimes qui leur sont propres.

Il n'est pas toujours facile de s'assurer que tous les employés visent des objectifs communs et travaillent de manière coordonnée. L'établissement de cadres et de processus opérationnels adéquats constitue un exercice qui nécessite le maintien d'un équilibre délicat puisqu'il faut essayer d'accorder aux ministères la marge de manœuvre dont ils ont besoin pour répondre à leurs réalités opérationnelles tout en respectant le besoin de cohérence. En bout de ligne, notre capacité de produire des résultats pour les Canadiens et les Canadiennes et de contribuer à la qualité de vie que nous partageons dans ce pays dépend, dans une grande mesure, de l'équilibre que nous parvenons à établir et de notre gestion des opérations et des ressources humaines. Nous devons adopter des pratiques modernes de gestion afin de nous assurer que les citoyens bénéficient d'un gouvernement efficace et rentable, c'est-à-dire, le genre de gouvernement qu'ils exigent et auquel ils ont droit.

Il me fait plaisir aujourd'hui de vous entretenir des pratiques de gestion du gouvernement et des mesures que nous adoptons afin de préparer le gouvernement à relever les défis du XXIe siècle.

  • J'aimerais souligner certains principes qui orientent la réforme de la gestion et préciser certaines priorités que nous poursuivons afin d'appliquer ces principes.
  • J'aimerais également traiter de la manière dont le Conseil du Trésor modifie son fonctionnement à titre de conseil de gestion.

Toutefois, je crois tout d'abord qu'il est important de présenter le contexte et de souligner certains facteurs qui orientent nos efforts, et de préciser certains changements majeurs qui ont eu lieu dans la fonction publique fédérale au cours de la dernière décennie.

2. Contexte : L'évolution de l'environnement des politiques gouvernementales

L'environnement dans lequel les politiques gouvernementales sont élaborées et les services fédéraux sont offerts devient de plus en plus complexe.

Nous avons certainement constaté un changement profond quant aux attentes du public canadien à l'égard du gouvernement. En raison, principalement, de l'avènement des nouvelles technologies, les gens exigent de plus en plus un accès instantané aux services et des réponses immédiates à leurs questions et à leurs préoccupations. Ils veulent des programmes de qualité offerts dans la langue officielle de leur choix et s'attendent à une grande discipline en matière de fiscalité, de même qu'à l'élimination du déficit alors que la plupart des économies post-industrielles sont retombées en situation déficitaire.

Parallèlement, nous constatons que les gens sont de plus en plus sceptiques et cyniques à l'égard des institutions publiques. La demande est de plus en plus grande pour un gouvernement plus ouvert et coopératif, qui met l'emphase sur de meilleurs contrôles. Ainsi, les parlementaires veulent maintenant jouer un rôle plus important dans l'élaboration des politiques, être mieux informés des résultats des programmes et être habilités à exiger des comptes au gouvernement relativement à son rendement.

L'élaboration de politiques gouvernementales est devenue beaucoup plus complexe. Des facteurs tels que la mondialisation par exemple, nous obligent à composer avec les questions qui étaient, par le passé, considérées comme des préoccupations seulement nationales et à les évaluer à des degrés divers, par exemple en traitant simultanément des dimensions internationales, nationales et infranationales. Au sein même d'un seul échelon de gouvernement, il a fallu adopter une démarche axée davantage sur l'horizontalité pour gérer des questions nombreuses et complexes en transcendant les limites organisationnelles. Les approches traditionnelles en matière de gestion sont inévitablement remises en question.

Pour pouvoir relever ces défis et bien d'autres, il est donc primordial de recruter les bonnes personnes offrant les compétences adéquates. Encore une fois, nous faisons face à certaines difficultés dans ce domaine. Le marché du travail canadien est confronté à un important changement démographique en raison de la retraite imminente de la génération du baby-boom. Cette tendance est particulièrement marquée au sein de la fonction publique où la main d'œuvre semble plus vieillissante que celle du secteur privé. Il s'agit clairement d'un nouvel impératif en vue d'une meilleure capacité de gérer les ressources humaines et d'assurer un apprentissage à tous les échelons.

Je ne veux pas brosser un tableau trop négatif, car fort heureusement nous ne sommes pas restés sans rien faire en regardant le monde changer autour de nous. Nous avons adopté des mesures au cours de la dernière décennie afin de préparer la fonction publique à affronter ces nouvelles réalités. Par conséquent, nous sommes dans une position relativement bonne, je crois, pour pouvoir relever les défis que représente l'élaboration de politiques au XXIe siècle.

Je profite de cette occasion pour vous faire part du travail qui nous attend. Comment devons-nous travailler à partir des fondations que nous avons érigées au cours des années 1990? Quels sont les principes qui orientent nos efforts? Je crois qu'il est important de traiter de ce dernier point en premier lieu puisque cela me permettra de vous situer quant à notre orientation générale.

3. Nos priorités actuelles en matière de gestion : Des résultats pour les Canadiens et les Canadiennes

Comme vous le savez sans doute, j'ai eu le plaisir de déposer, il y a trois ans, un nouveau cadre de gestion pour le gouvernement du Canada intitulé Des résultats pour les Canadiens et les Canadiennes. Ce document énonçait en termes clairs les quatre engagements clés qui orientent la gestion au sein du gouvernement du Canada.

  • Premièrement, nous devons nous assurer que les citoyens sont au cœur de toutes les activités et de tous les programmes et services du gouvernement.
  • Deuxièmement, nous devons être guidés par un ensemble de valeurs saines dans la prestation des services publics.
  • Troisièmement, nos activités doivent mettre l'accent sur l'atteinte des résultats pour la population canadienne et nous devons soumettre des rapports clairs sur notre rendement.
  • Enfin, nous devons favoriser la discipline et la diligence raisonnable pour assurer l'utilisation judicieuse des fonds publics.

Ce sont des principes importants. Ils constituent le test décisif qui nous permettra d'évaluer le succès ou l'échec de nos actions.

Alors si c'est le cas, quels sont les résultats que nous atteignons? Donnons-nous réellement suite à ces engagements?

Je suis heureuse de pouvoir répondre que oui. Nous traduisons ces engagements en action.

À titre d'exemple, parlons des efforts que nous déployons pour nous orienter vers les citoyens.

Au cours de la dernière décennie, nous avons consacré beaucoup de temps et de ressources à examiner des nouvelles façons innovatrices de mobiliser davantage le public canadien que nous desservons. Inévitablement, nous nous sommes concentrés sur l'utilisation des technologies de l'information.

Comme vous le savez, le gouvernement s'est engagé publiquement à devenir le gouvernement le plus branché au monde d'ici 2005. Nous cherchons aussi à améliorer constamment et de manière mesurable la satisfaction des clients dans l'ensemble de nos services.

Conformément à cet engagement, le gouvernement offre maintenant de nombreux services aux Canadiens et aux non-Canadiens afin de les servir plus rapidement et efficacement. Je suis heureuse de vous informer que nous avons connu de nombreux succès jusqu'à présent. Et ce n'est pas seulement mon avis légèrement biaisé, mais aussi celui de tiers indépendants qui ont classé le Canada au premier rang mondial pour la qualité élevée de services en ligne offerts aux citoyens, au cours des trois dernières années. Dans la plus récente comparaison à l'échelle internationale, le Canada a été classé dans une catégorie bien distincte, du fait qu'il ait d'une part appliqué la technologie et, d'autre part, modifié la mécanique de la prestation de services.

Il est évident que nous avons donné suite à notre engagement à cet égard. On peut dire la même chose en ce qui touche notre engagement visant à mettre davantage l'accent sur les résultats. Encore une fois, je suis en mesure de vous dire que nous avons accompli des progrès importants.

En premier lieu, nous avons pensé accorder une attention beaucoup plus grande quant au rendement de nos programmes et de nos services, plutôt que sur les intrants employés dans le cadre de nos activités, comme c'était souvent le cas auparavant. Dans ce contexte, un financement supplémentaire a été octroyé à l'échelle du gouvernement afin de renforcer la capacité d'évaluation des programmes et de vérification interne. Nous avisons les ministères qu'ils devraient rendre des comptes tant sur leurs réalisations que sur la manière dont elles ont été accomplies. L'évaluation et la vérification interne sont des outils essentiels pour permettre aux équipes de gestion de prendre le pouls de leurs réalisations et de leurs pratiques de gestion.

Je sais qu'il y a eu beaucoup de préoccupations au cours des dernières années au sujet de l'administration des programmes de subventions et contributions. Nous avons été à l'écoute et nous avons pris des mesures en conséquence. Plus de 350 programmes de subventions et de contributions sont maintenant régis par des pratiques de gestion de résultats obligatoires, et ce n'est pas fini.

Sur un autre plan, nous avons adopté la comptabilité d'exercice intégrale dans le dernier budget fédéral pour permettre aux gestionnaires de la fonction publique ainsi qu'aux citoyens de mieux comprendre les dépenses, les biens et les obligations du gouvernement. Cette transition est le résultat, dans une grande mesure, d'une rationalisation des systèmes de rapports financiers du gouvernement effectués au cours des dernières années.

Toutes ces initiatives représentent des mesures importantes visant à accroître la gestion axée sur les résultats à l'échelle du gouvernement. Bien sûr, comme je l'ai mentionné, il n'est pas possible d'instaurer une saine gestion sans disposer de mécanismes clairs et transparents pour pouvoir préparer les rapports utiles sur le travail accompli.

C'est la raison pour laquelle nous avons révisé la manière dont les ministères et organismes font rapport de leurs plans et priorités ainsi que des résultats atteints. Nous continuons d'insister sur le fait que ces rapports doivent être concis, équilibrés et axés sur les résultats.

Nous avons entrepris de produire annuellement un rapport à l'échelle gouvernementale qui établit un lien entre les activités et programmes gouvernementaux et les indicateurs de notre qualité de vie comme société. Au cours de la dernière année, le rapport intitulé Le rendement du Canada a été conçu de sorte à contenir des liens électroniques vers les rapports des ministères et organismes, et vers les politiques et programmes portant sur ces indicateurs de qualité de vie.

Nous voulons offrir un nombre accru de rapports électroniques sur nos programmes et activités afin de fournir plus rapidement l'information aux citoyens. Dans un monde idéal, les ministères pourraient continuellement mettre à jour leurs rapports en direct. Nous planifions d'examiner cette possibilité.

Ce qui m'amène à traiter du troisième et du quatrième engagement, la gestion des ressources publiques et les valeurs. Nous avons plusieurs projets en cours dont l'objectif est d'améliorer notre rendement dans ces deux secteurs essentiels.

Par exemple, notre initiative de modernisation de la fonction de contrôleur a été créée il y a plusieurs années suite aux recommandations d'un groupe d'experts du secteur privé. L'initiative, d'abord mise à l'essai dans cinq grands ministères, s'étend maintenant à plus de 85 ministères et organismes fédéraux. Le Canada est probablement le seul pays à avoir déployé un effort aussi exhaustif en vue d'améliorer la culture et les pratiques de gestion.

Je suis ravie de vous informer que cette initiative va bon train. Elle donne déjà lieu à des programmes d'apprentissage à l'échelle du gouvernement et à des améliorations des pratiques de gestion.

Étant donné que la fonction publique du Canada poursuit tous ces efforts – incluant d'autres éléments complémentaires du programme de gestion moderne – il faut réaffirmer clairement les priorités du gouvernement. Dans un environnement de gestion davantage habilité, une responsabilisation efficace dépendra des gestionnaires ayant une orientation éthique commune et une compréhension commune de ce que constitue une conduite professionnelle acceptable dans la gestion des ressources et dans les rapports avec les partenaires du secteur privé, d'autres fonctionnaires, les ministres et le grand public. Je suis heureuse d'annoncer que nous élaborons actuellement un cadre – le Code de valeurs et de l'éthique dans la fonction publique.

Le code complétera les autres mesures que nous adoptons à cet égard et contribuera à renforcer davantage notre capacité d'appliquer les changements en gestion.

Mesdames et messieurs, il ne s'agit là que de quelques exemples des succès et des défis que nous avons remportés au cours des derniers mois et des dernières années. Je suis fière de ce que nous avons accompli – mais je dois admettre qu'il y a encore beaucoup à faire. Le programme de l'an prochain se remplit rapidement. Je dois admettre que ce programme semble parfois audacieux, mais je suis convaincue que nous pourrons relever ce défi.

4. Mode de fonctionnement en évolution au Conseil du Trésor

Une priorité tout particulièrement importante au cours de la prochaine année sera le lancement d'un cycle quinquennal d'examens ministériels et horizontaux des dépenses et de la gestion. Nous voulons nous assurer que nos dépenses ont les effets voulus, que les ressources sont réparties en fonction des priorités les plus pressantes et que les pratiques de gestion des ministères sont rigoureuses et qu'elles appuient notre programme. Cela nous est ambitieux, mais c'est un engagement essentiel.

Parallèlement à cet exercice, nous établirons des réductions totalisant 1 milliard de dollars pour l'exercice financier 2003-2004, conformément au récent Budget. Encore une fois, il s'agit d'une mesure importante en vue d'assurer une saine gestion financière.

Nous avons l'intention d'insister fortement sur la gestion des ressources humaines, non seulement en raison du défi démographique, mais également parce que nos pratiques de gestion dans ce secteur sont dépassées.

Il faudra notamment adopter la Loi sur la modernisation de la fonction publique et mettre en œuvre un programme non législatif rigoureux. Nous centrerons nos efforts dans différents domaines, notamment :

  • Gestion de la performance
  • La politique et la stratégie en matière de rémunération
  • Le développement du leadership
  • Les exigences quant à l'apprentissage et les programmes

Bien entendu, pour faire progresser ce vaste programme que je viens tout juste de présenter, il faudra que le Conseil du Trésor et son Secrétariat examinent et changent leurs modes de fonctionnement au quotidien. Nous avons donc l'intention de terminer l'examen et la révision de l'ensemble des politiques du Conseil du Trésor et des exigences en matière de rapports dans tous les secteurs du Secrétariat. Les politiques sont trop nombreuses et trop complexes. De plus, nous avons l'intention d'adopter un modèle de gestion moderne- ou un cadre déterminant les attentes en matière de gestion – qui énonce clairement ce qui constitue une saine pratique de gestion au sein du gouvernement canadien. Par ailleurs, nous continuerons de modifier le fonctionnement du Conseil du Trésor à titre de comité du Cabinet pour qu'il soit en mesure d'évaluer les dépenses et les opérations gouvernementales de manière plus stratégique et de façon horizontale.

5. Conclusion

Mesdames et messieurs, comme vous pouvez le constater, nous avons encore beaucoup de pain sur la planche pour le moment. Pour atteindre ces objectifs, un grand nombre de partenaires au sein de tous les ministères et organismes devront déployer des efforts considérables, démontrer un esprit de collaboration et beaucoup de volonté.

Aussi, nous comptons sur l'appui soutenu et les conseils de la vérificatrice générale et de son personnel. Nous nous réjouissons à l'idée de bâtir autour de cette relation solide que nous entretenons déjà avec son bureau.

Pour marquer un pas en avant, notre gouvernement a permis à la vérificatrice générale de déposer quatre rapports par année, plutôt qu'un. Cette initiative nous a permis d'améliorer notre capacité de rendre compte au public canadien en temps opportun. Nous travaillerons également de concert avec les parlementaires et la vérificatrice générale pour revoir les nombreux rapports que nous déposons devant le Parlement, de manière à simplifier notre façon de rendre compte tout en répondant aux besoins. Nous souhaitons que les Canadiens et les Canadiennes puissent accéder à toute l'information dont ils ont besoin rapidement, et d'une manière cohérente.

Ensemble, ces mesures envoient à coup sûr un message clair selon lequel le gouvernement prône l'ouverture et la transparence, puis qu'il sait apprendre de ses erreurs.

Parce que, bien sûr, nous commettrons toujours des erreurs. Dans une organisation aussi vaste que l'administration fédérale, cela devient inévitable. Nous pourrions toujours feindre et nier ces erreurs, mais nous ne ferions que perdre la confiance du public. Nous avons choisi de les assumer et de nous améliorer.

Je suis convaincue que nous sommes sur la bonne voie.

Enfin, en essayant d'améliorer nos pratiques comme gouvernement, nous tentons également d'accroître la qualité de vie et la prospérité de tous les Canadiens et Canadiennes. Je ne peux penser à aucun autre objectif plus valable ou louable.

Merci de votre attention.