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La cérémonie de remise des prix de l'APEX


Discours par
L'honorable Lucienne Robillard
Présidente du Conseil du Trésor, et députée de Westmount-Ville-Marie

le 3 juin 2003
Ottawa


Bon après-midi, Mesdames et Messieurs.

Je suis ravie d'être parmi vous aujourd'hui. Je veux d'abord remercier Robert Emond, président de l'APEX, de m'avoir invitée à la cérémonie de remise des prix de cette année. Il est particulièrement encourageant de voir un regroupement professionnel comme le vôtre dont les membres ont tissé des liens étroits, qui se soutiennent les uns les autres et qui sont déterminés à promouvoir et à reconnaître l'excellence.

Le thème que vous avez choisi pour la conférence de cette année, « Transformations et transitions », est très à propos. De toute évidence, la fonction publique au Canada subit des changements profonds. Comme l'ont souligné nos conférenciers, les institutions publiques en général devront relever plusieurs défis dans les prochaines années. Pour s'adapter à ce nouveau contexte, il faudra investir au chapitre de nos systèmes et de nos outils, puis dans la refonte de nos structures et de nos processus.

Mais, avant tout, nous devrons investir dans le domaine des ressources humaines (RH). Nous devons procéder à des investissements à l'égard de notre personnel en leur donnant accès à la formation dont ils ont besoin pour progresser et se perfectionner en tant que professionnels. Nous devons également investir en eux comme individus, en reconnaissant qu'ils ont des priorités et des aspirations différentes et en leur offrant, selon leurs besoins, un soutien individuel.

À bien des égards, voilà ce en quoi consiste une saine gestion des RH.

Je sais que bien des gestionnaires deviennent moins réceptifs lorsqu'ils entendent le terme « RH ». Tous ne sont pas d'avis que la question des RH constitue un sujet excitant. Au sein du gouvernement, ce sujet est parfois une source de frustration et il vaut mieux le laisser aux spécialistes de la question.

Mais il ne faut surtout pas l'aborder sous cet angle; les ressources humaines sont importantes. À titre de cadres supérieurs, vous devez vous en soucier et en assumer la responsabilité.

Quand je parle de la gestion des RH, je ne parle pas seulement d'embauche. C'est une façon beaucoup trop limitée de voir les choses. Pour bien gérer les RH, il ne suffit pas seulement d'attirer les candidats les plus aptes à s'acquitter de la tâche à accomplir.

Il s'agit également de maintenir les employés en poste et de veiller à leur bien-être en leur offrant une expérience de travail productive et enrichissante. Il faut créer un milieu de travail sécuritaire et positif. Il faut faire en sorte que les institutions soient bien dirigées et que le personnel soit motivé par un but commun envers les Canadiens et les Canadiennes.

Les RH ont une incidence sur tout ce que nous faisons et c'est pourquoi nous devons tous en faire une priorité. En tant que représentante élue, je doute qu'il y ait beaucoup de façons plus valables de servir mes commettants et le pays tout entier que de concentrer mes efforts en ce sens. J'estime que l'amélioration de la gestion des RH et l'instauration d'une fonction publique plus solide sont des tâches nobles.

D'ailleurs, nous avançons à grands pas. Le projet de loi C-25 - la Loi sur la modernisation de la fonction publique constitue un progrès important. Cette loi propose les premières modifications législatives d'envergure dans la gestion des RH depuis plus d'une génération.

Aussi, je tiens à remercier la direction de l'APEX du travail qui a été accompli avec le groupe de travail de Ran Quail, ainsi que pour l'organisation des séances d'information à ce propos. Je tiens également à vous remercier d'avoir pris le temps de faire une présentation au Comité permanent des opérations gouvernementales pour appuyer le projet de loi.

Je suis heureuse de vous annoncer que le projet de loi a été adopté aujourd'hui en troisième lecture à la Chambre des communes.

J'estime que nous avons conçu un projet de loi équilibré qui réduira le poids de la procédure dans le système de dotation actuel, favorisera l'amélioration des relations syndicales-patronales, viendra accroître la responsabilisation et apportera une plus grande souplesse au processus décisionnel.

En principe, le projet de loi C-25 donnera aux membres de la direction le pouvoir de prendre les bonnes décisions en matière de gestion des RH. Nous éliminerons les contraintes administratives inutiles et les règles normatives, en vue de laisser place à l'innovation et permettre aux gens de travailler avec efficacité et efficience. Nous voulons encourager les gens à prendre des risques fondés sur des valeurs communes et à défendre leurs décisions. Nous voulons que nos employés soient tenus responsables de leurs erreurs et qu'ils soient récompensés pour leurs succès.

Naturellement, la loi seule ne suffira pas pour susciter un changement profond et durable et nous devrons étendre notre champ d'intervention. C'est ce que nous faisons. Au cours des dernières années, nous avons régulièrement mis en place des mesures non législatives dans le but d'améliorer la gestion de nos ressources humaines et de soutenir nos activités législatives.

À titre d'exemple, nous avons entrepris de réformer les politiques qui régissent la gestion des ressources humaines. Vous ne serez sans doute pas étonnés d'apprendre que le Conseil du Trésor possède de nombreuses politiques en ce domaine soit plus de 190. C'est ridicule! Nous tentons actuellement de les regrouper et de les simplifier.

Nous souhaitons élaborer un petit nombre d'énoncés de politiques de base. Ces derniers nous guideraient sans pour autant sombrer dans une masse de détails qui nous tiendraient les mains liées. Nous désirons offrir une direction bien nette, mais nous reconnaissons qu'il existe des réalités bien différentes d'un ministère à l'autre. Nous ne voulons pas brimer la créativité dont certains font preuve en établissant des règlements confus pour remplacer une lourde et réglementation désuète. Nous devons établir des mesures de rendement dont nous nous servirons aux fins d'évaluation de la situation des ressources humaines.

De plus, nous marquons des progrès au chapitre des valeurs et de l'éthique. J'ai le plaisir de vous annoncer que nous présenterons bientôt un nouveau Code des valeurs et de l'éthique qui servira d'outil de gestion, qui prescrira le comportement professionnel à adopter, et qui consistera en une révision du Code régissant les conflits d'intérêt et l'après-mandat s'appliquant à la fonction publique en vigueur actuellement. Ainsi, nous réaffirmerons les valeurs chères à la fonction publique - l'intégrité, l'équité et l'impartialité politique - et nous accroîtrons la responsabilisation en vue de répondre aux attentes des Canadiens et des Canadiennes et de demeurer dignes de la confiance qu'ils portent à leurs institutions publiques.

L'apprentissage et le perfectionnement en leadership constituent d'autres priorités. Nous contribuerons à faire en sorte que les ministères disposent d'un leadership permanent qui s'exerce de manière autonome. Il s'agit de poursuivre le travail dans des domaines tels que la planification de la relève et le mentorat. Cela signifie également qu'il faille mettre l'accent sur l'apprentissage afin que les gestionnaires de même que ceux qui aspirent aux postes de gestion possèdent les connaissances et les compétences requises pour l'exercice leur fonction.

Nous poursuivons la réforme de la classification et redoublons d'efforts pour faire en sorte que la fonction publique exprime les besoins de la population en général.

Nous avons tant de priorités que je pourrais continuer à vous les énumérer mais je crois que vous avez compris qu'il reste beaucoup à faire. Je peux affirmer sans équivoque que nous faisons des progrès et que nous sommes sur la bonne voie. Certains ministères font preuve d'un leadership réel dans des domaines précis. Il s'agit maintenant de transformer les « pratiques exemplaires » en « pratiques courantes ».

Je suis persuadée que nous pouvons y arriver. La modernisation de la gestion des RH ne consiste pas uniquement à modifier des politiques et des procédures. Comme je l'ai dit plus tôt, elle consiste également à changer notre façon de travailler et à revoir les relations interpersonnelles.

Cela ne se produira pas du jour au lendemain et je ne prétends pas qu'il soit facile de réaliser des changements d'une telle envergure.

Nous y arriverons seulement si nous déployons un effort collectif. Nous avons besoin de votre engagement, de votre enthousiasme et de votre expertise. Il faudra que des cadres supérieurs comme vous nous aident à mener cette initiative.

Le travail continue. Le secrétaire du Conseil du Trésor s'est entretenu avec la plupart des administrateurs généraux pour discuter des défis à relever. Les équipes de travail ont commencé à se pencher sur les défis que présente la mise en oeuvre de notre réforme des ressources humaines. Il est entendu que nous avons besoin d'un engagement à tous les échelons des ministères et organismes. J'ai pris la parole au cours de plusieurs événements, tels que le forum des SMA et, plus récemment, à la conférence des cadres intermédiaires qui se tenait à Halifax. Il y a de l'enthousiasme dans l'air et il faut miser là-dessus. Ainsi, l'APEX jouera un rôle important pour favoriser la mise en oeuvre au cours des prochains mois.

J'ai entendu des sceptiques affirmer que rien ne change vraiment dans la fonction publique. Je suis tout à fait en désaccord. Il suffit d'avoir les bons dirigeants, ceux qui possèdent les meilleures qualités de leadership à savoir, de la vision, du dynamisme et une volonté de croire. Heureusement, la fonction publique a toujours pu et pourra toujours compter sur une multitude de femmes et d'hommes qui incarnent de telles qualités.

Ce qui m'amène à vous parler de la raison pour laquelle nous sommes ici cet après-midi. J'ai le grand plaisir de souligner le travail de quelques dirigeants exemplaires et de reconnaître l'excellence dans nos rangs. Les lauréats des Prix d'excellence de l'APEX 2003 représentent le succès dans la fonction publique. Ce sont des exemples à suivre pour nous tous.

Bien que la contribution de chacun de nos lauréats soit unique, ils sont unis par leur engagement à l'égard de leur travail et du gouvernement du Canada et par leur détermination à servir les citoyens de ce pays.

Au nom du gouvernement du Canada, je félicite nos lauréats et je vous remercie encore une fois de m'avoir invitée à participer à cette journée exceptionnelle.