[ Fiche d'information ] [ Réforme
de la classification ]
Le 8 mai 2002
OTTAWA – L'honorable Lucienne Robillard,
présidente du Conseil du Trésor du Canada et députée de Westmount -
Ville-Marie, a annoncé aujourd'hui que le gouvernement va de l'avant
avec sa réforme de la classification. Ce projet fait partie d'une série
d'initiatives destinées à améliorer la gestion du personnel dans la
fonction publique.
« La réforme de la classification est essentielle.
Notre système d'évaluation et de rémunération du travail n'a pas
suivi le rythme de l'évolution du monde moderne », a déclaré
Madame Robillard. « Nous allons le simplifier et le mettre à
jour en adoptant une approche équilibrée qui reflétera les réalités
du marché du travail, traitera les hommes et les femmes équitablement et
nous aidera à recruter et à maintenir en poste les personnes dont nous
avons besoin pour servir la population canadienne dans les années à
venir. »
Après avoir soigneusement considéré différents points
de vue, le gouvernement du Canada en est venu à la conclusion qu'une
approche « universelle » de la classification, soit l'application
d'une norme et d'une structure salariale uniques à plus
de 150 000 postes de la fonction publique, était
impraticable dans le contexte actuel.
Le gouvernement mettra plutôt en œuvre la réforme de la
classification d'une manière graduelle comme l'ont suggéré des
gestionnaires des ministères et certains représentants syndicaux. Le
gouvernement travaillera avec les ministères et les syndicats à une
réforme de la classification adaptée sur mesure aux groupes
professionnels particuliers, en commençant par ceux dont les normes
existantes sont particulièrement désuètes.
« Cette décision servira bien les employés, les
contribuables et le gouvernement » a affirmé la présidente.
« Les ministères et les syndicats pourront ainsi travailler à la
mise en place de solutions pratiques qui appuieront les gestionnaires et
les employés et nos autres initiatives globales de modernisation de la
gestion des ressources humaines. En introduisant les réformes un groupe
à la fois, nous pourrons tirer de précieux enseignements sur nos façons
de faire et gérer plus efficacement nos ressources. »
Les groupes Économique et services de sciences sociales
(EC), Service extérieur (FS) et Services des programmes et de l'administration
(PA) figurent parmi les groupes professionnels qui ont initialement été
désignés candidats à la réforme de la classification. Ensemble, ils
représentent environ 55 pour 100 de la fonction publique et
englobent une variété de postes axés sur le travail du savoir, le
travail administratif et la prestation de services. Avant de prendre une
décision finale, nous discuterons, avec les ministères et les syndicats
concernés, du calendrier de la mise en œuvre de la réforme et de l'ordre
de priorité des groupes professionnels.
Pour de plus amples renseignements concernant la réforme
de la classification et la présente annonce, veuillez vous reporter à la
fiche d'information ci-jointe. Vous trouverez aussi de la documentation
connexe sur le site Web du Secrétariat du Conseil du Trésor à l'adresse
suivante : http://www.tbs-sct.gc.ca/
- 30 -
Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer
avec :
Daniel Grenier
Secrétaire de presse
Bureau de la présidente du Conseil du Trésor du Canada
(613) 957-2666
Dan Kingsbury
Relations avec les médias
Secrétariat du Conseil
du Trésor du Canada
(613) 957-2391
EN CAS DE DISPARITÉ ENTRE LA VERSION IMPRIMÉE ET LA
VERSION ÉLECTRONIQUE DU PRÉSENT COMMUNIQUÉ DE PRESSE, LA VERSION
ÉLECTRONIQUE PRÉVAUDRA.
ATME (appareil de télécommunications pour malentendants)
— (613) 957-9090
Réforme de la classification des emplois à la fonction publique :
une nouvelle approche
Que sont les normes
de classification?
Les
normes de classification sont des outils de mesure servant d'étalons
communs à partir desquels on peut définir le travail, le classer par catégories
et l'évaluer selon divers degrés de complexité et de difficulté. La
fonction publique du Canada utilise actuellement plus de 70 différentes
normes de classification – une par groupe professionnel – aux fins de
la classification du travail. Remontant aussi loin que les années 60,
plusieurs de ces normes ne sont plus au diapason du monde moderne.
La Norme générale
de classification
Les
tentatives de réforme du système de classification de la fonction
publique remontent au milieu des années 80. Le projet de la Norme générale
de classification (NGC), lancé en 1997, visait à rendre le système plus
simple et dépourvu de discrimination à l'égard des hommes et des
femmes par l'établissement d'une norme de classification
unique pour tous les types de travail de la fonction publique, à
l'exception du travail de direction, qui, au bout du compte, mènerait à la mise en place d'une
structure salariale correspondante unique.
Au
cours de la dernière année, le gouvernement a examiné avec attention
une grande variété de points de vue et de travaux de recherche en vue de déterminer quelle serait la meilleure façon de mener à
bien le projet de la NGC. Les gestionnaires supérieurs en sont venus à
la conclusion que, si la réforme de la classification était nécessaire
pour assurer et maintenir l'efficacité de la fonction publique,
l'approche universelle s'avérait impraticable. L'application
d'une norme unique et d'une structure salariale unique à plus de 150 000 postes
de la fonction publique fédérale produirait un cadre de gestion trop
rigide pour la grande diversité du travail accompli par nos employés.
Cela pourrait diminuer notre capacité à faire concurrence sur le marché
du travail pour obtenir les talents et les compétences nécessaires pour
fournir nos services aux Canadiens et aux Canadiennes dans les années à
venir. En outre, cela pourrait aussi remettre en question la pluralité
des syndicats. Une nouvelle approche s'imposait.
Une
nouvelle orientation – Graduelle, ciblée et adaptée sur mesure
Le gouvernement opte pour une nouvelle approche qui lui permettra de
simplifier et de moderniser son système de classification de manière à
refléter les réalités du marché du travail, à traiter les hommes et
les femmes équitablement et à répondre aux principaux besoins opérationnels
des ministères. Les principaux éléments de cette nouvelle approche sont
les suivants :
- Normes adaptées sur mesure. Les normes seront
adaptées sur mesure afin de répondre aux besoins spécifiques de
groupes professionnels particuliers, pour lesquels les normes
existantes sont particulièrement désuètes.
- Adhésion au principe de la parité salariale. Le
gouvernement du Canada souscrit au principe d'égalité de rémunération
pour des fonctions équivalentes, conformément à la Loi
canadienne sur les droits de la personne. Le Secrétariat du
Conseil du Trésor appuie
les efforts du Groupe de travail sur l'équité salariale nommé par
les ministres de la Justice et du Travail en vue de proposer une
approche améliorée devant permettre d'obtenir et de maintenir l'égalité
de rémunération pour des fonctions équivalentes. Le ministère
attend avec impatience les conclusions du groupe de leur
travail.
- Un système simplifié. La mise en place de
normes de classification adaptées sur mesure nous permettra
d'envisager une diminution du nombre important de normes présentement
en usage. Des progrès ont été réalisés relativement à
l'utilisation de descriptions de travail génériques pour des types
de travail similaires. Ces améliorations contribueront à alléger le
fardeau administratif et à promouvoir la mobilité des employés.
- Seulement lorsque cela est nécessaire. Les réformes seront mises en œuvre
seulement lorsqu'elles sont nécessaires. On maintiendra la norme de
classification d'un groupe professionnel donné lorsqu'elle s'avérera
fonctionnelle (comme c'est le cas pour certaines d'entre elles). On confirmera les groupes à retenir comme candidats
potentiels après consultation avec les ministères et les syndicats.
- Un plan triennal continu. La mise en œuvre
de la réforme de la classification dans une organisation aussi vaste
et diversifiée que la fonction publique du Canada nécessitera du
temps. Le gouvernement passera à un programme pluriannuel de réforme
de la classification plus facile à gérer. Cette réforme ne s'effectuera pas du jour au lendemain et
ce programme sera mis à jour chaque année. Le Secrétariat du
Conseil du Trésor (SCT) surveillera le travail accompli et rendra
compte chaque année des progrès réalisés et des plans.
- Collaboration avec les ministères et les syndicats.
La mise en œuvre de la réforme de la classification se fera
en collaboration avec les ministères et les syndicats. La rétroaction
ainsi obtenue permettra d'identifier les groupes professionnels pour
lesquels la réforme pourrait être mise en œuvre et ceux pour
lesquels elle sera reportée à une date ultérieure.
- Poursuivre sur la lancée de nos réalisations passées.
Au fur et à mesure que notre réforme des groupes
professionnels particuliers progressera, nous nous fonderons sur les
descriptions de travail déjà terminées qui ont été mises à jour
selon le format de la NGC
pour décrire les postes des employés. Nous travaillerons avec les
ministères pour nous assurer que nous pourrons les utiliser
efficacement dans le contexte des normes existantes aussi longtemps
que cela s'avérera nécessaire.
- Alignement sur d'autres réformes. Grâce à la
nouvelle approche, le gouvernement sera en mesure de tenir ses
engagements de longue date quant à la réforme de la classification.
La nouvelle approche vient aussi à l'appui des initiatives législatives
et des politiques globales, qui sont présentement en cours
d'élaboration à pour
moderniser la gestion des ressources humaines à l'échelle de la
fonction publique.
La nouvelle approche en matière de réforme de la classification sera
bénéfique, à maints égards, pour les employés, les ministères, les
syndicats et, au bout du compte, pour l'ensemble de la population
canadienne. Les normes de classification peuvent être adaptées sur
mesure aux besoins spécifiques de groupes professionnels particuliers et
on pourra accorder la priorité aux groupes pour lesquels les besoins sont
les plus pressants. Il sera possible d'aligner plus adéquatement les
salaires sur différents marchés de travail à l'extérieur de la
fonction publique. Les syndicats pourront poursuivre les négociations
salariales au nom de leurs membres respectifs en fonction de leurs différents
besoins et de leur évolution.
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