[ Fiche d'information ]
Le 9 août 2002
OTTAWA - L'honorable Lucienne Robillard, présidente du Conseil du Trésor du Canada et députée de
Westmount - Ville-Marie, a annoncé aujourd'hui que le gouvernement mettra en oeuvre, immédiatement, les recommandations
sur la rémunération du Comité consultatif sur le maintien en poste et la rémunération du personnel de direction. Les
recommandations du cinquième rapport du comité portent sur la rémunération des cadres, des sous-ministres, des premiers
dirigeants des sociétés d'État et des autres personnes nommées par le gouverneur en conseil.
« Je tiens à remercier les membres du Comité consultatif pour la rapidité de publication de leur
rapport », a déclaré Mme Robillard. « À l'instar du comité, le gouvernement croit que les échelles de
rémunération pour le personnel de direction doivent régulièrement et rapidement être rajustées. Cela démontre
l'engagement du Gouvernement du Canada de faire concurrence au secteur privé afin de recruter les talents les plus
prometteurs et maintenir en poste les gestionnaires compétents de la fonction publique en vue de mieux servir les
Canadiennes et les Canadiens ».
Le rapport recommande une augmentation de 2,3 pour 100 des échelles de rémunération pour les cadres,
les sous-ministres, les premiers dirigeants des sociétés d'État et les membres des groupes GC et GC-Q, rétroactive au
1er avril 2002. Pour les premiers dirigeants des sociétés d'État, l'augmentation entre en vigueur au début
de l'année financière de chacune des sociétés d'État en 2002.
La recommandation de 2,3 pour 100 est fondée sur une étude menée en décembre 2001 au sujet de la
rémunération globale pour les postes de direction comparables dans le secteur privé et l'ensemble du secteur public. Le
gouvernement estime que les recommandations proposées dans le cinquième rapport l'aideront à établir un juste équilibre
entre l'embauche de dirigeants chevronnés et compétents et le besoin de les rémunérer de façon appropriée, tout en
respectant ses responsabilités financières et la nécessité de gérer avec prudence l'argent des contribuables. Malgré
cette augmentation, qui constitue une comparabilité au plus bas niveau du groupe Direction, l'écart s'accentue aux
niveaux supérieurs.
En plus de s'intéresser à la question de la rémunération, le comité s'est penché sur d'autres sujets,
notamment le Programme de gestion du rendement (PGR), les avantages sociaux adaptés aux besoins des employés et la
réduction des échelons de la catégorie EX de cinq à trois. Le gouvernement, comme le comité, juge qu'il n'est pas
avantageux à l'heure actuelle d'offrir de tels avantages sociaux et qu'il n'est pas rentable de réduire le nombre
d'échelons de la catégorie EX. Le gouvernement examine les recommandations du comité au sujet du PGR.
Le Comité consultatif sur le maintien en poste et la rémunération du personnel de direction est composé
de dirigeants des secteurs public et privé. Son mandat, d'une durée de trois ans, est de dispenser des conseils et de
formuler des recommandations, de façon indépendante, sur la rémunération et la gestion générale des ressources humaines
à la présidente du Conseil du Trésor concernant les cadres de direction, les sous-ministres et les autres personnes
nommées par le gouverneur en conseil. Durant son premier mandat, le Comité consultatif a publié trois rapports
importants qui établissent le cadre de gestion des ressources humaines aux niveaux supérieurs. Il s'agit du cinquième
rapport, mais du deuxième rapport de ce nouveau comité sous la direction de la présidente Mme
Carol Stephenson.
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Cinquième rapport du Comité consultatif sur le maintien en poste et la rémunération du personnel de direction
Historique du Comité
Le Comité sur le maintien en poste et la rémunération du personnel de direction a été créé en 1997 par
le président du Conseil du Trésor. Pendant trois ans, ce comité avait pour mandat de fournir des conseils indépendants
et de faire des recommandations au sujet de la rémunération et d'autres questions générales liées à la gestion des
ressources humaines concernant les cadres de direction, les sous-ministres et les personnes nommées par le gouverneur
en conseil.
Au moment de la mise sur pied du Comité consultatif, la fonction publique venait de traverser la
période de l'Examen des programmes, qui a donné lieu à des réductions d'effectifs dans un grand nombre de ministères, à
des restrictions en matière de recrutement et à un gel des salaires. Par ailleurs, les projections démographiques ont
démontré qu'un nombre élevé de hauts fonctionnaires quitteraient la fonction publique pour prendre leur retraite au
cours des dix prochaines années.
C'est dans ce contexte que le gouvernement du Canada a établi le Comité consultatif, qui avait pour
fonction de donner des avis indépendants et de faire des recommandations en vue de résoudre le problème du recrutement
et du maintien en poste de hauts fonctionnaires qualifiés et expérimentés.
Sous la présidence de Lawrence F. Strong, ancien président et chef de la direction d'Unilever Canada
Inc., le comité a présenté trois rapports. Le rapport qui est publié aujourd'hui est le cinquième rapport et le
deuxième préparé par le nouveau comité, dans le cadre de son mandat de trois ans, sous la direction de Mme
Carol Stephenson, présidente et chef de la direction de Lucent Technologies Canada. Les autres membres du comité
sont :
M. Robert E. Brown, président et chef de la direction, Bombardier Inc.
M. John L. Fryer, professeur adjoint, Université de Victoria
Mme Monique F. Leroux, présidente de la Société financière Desjardins-Laurentienne et chef
de la direction des filiales
M. Gaétan Lussier, président, Gaétan Lussier et associés
Mme Sarah Raiss, vice-présidente exécutive, Services généraux, TransCanada PipeLines
Limited
M. Tom Traves, président, Université Dalhousie
Premier rapport
Dans son premier rapport, daté de janvier 1998, le Comité consultatif recommandait de modifier en
profondeur les méthodes de gestion des cadres supérieurs de la fonction publique afin de garantir la qualité des
dirigeants de la fonction publique fédérale dans les années à venir. Les recommandations qui ont été mises en oeuvre
prévoyaient l'adoption d'une nouvelle structure de rémunération comprenant une composante de rémunération
conditionnelle que le titulaire devait mériter chaque année.
Le comité a établi cinq grands principes pour la rémunération des cadres :
- une structure de rémunération globale distincte de celle qui s'applique aux employés syndiqués;
- une structure interne qui tient compte des différences dans les responsabilités;
- l'établissement d'une rémunération globale en fonction de repères extérieurs adéquats;
- une rémunération en espèces comprenant une partie fixe et une partie variable, ou conditionnelle, déterminée par
l'atteinte d'objectifs annuels;
- l'établissement de procédures pour garantir l'application de principes et de pratiques de saine gestion, y compris
des analyses comparatives externes à intervalles réguliers.
Dans la nouvelle structure de rémunération recommandée par le comité pour les cadres et les
sous-ministres et adoptée par le gouvernement en date du 1er avril 1998, les taux de rémunération du premier
niveau de direction (EX-1) étaient alignés sur ceux des postes dont la portée et les responsabilités sont semblables
dans les secteurs public et privé. Le comité recommandait en outre, des échelles salariales pour les niveaux plus
élevés, sur la base de valeurs comparatives.
La rémunération variable ou conditionnelle a également été introduite. En appui à ce mode de
rémunération, un nouveau programme de gestion du rendement (PGR), conçu pour reconnaître le rendement d'une personne en
fonction de l'atteinte d'objectifs convenus liés aux plans d'activités ministériels et aux objectifs ministériels, a
été adopté en 1999-2000 et a été mis en oeuvre intégralement en 2000-2001.
Deuxième rapport
Dans son premier rapport, le Comité consultatif sur le maintien en poste et la rémunération du
personnel de direction a recommandé que le Bureau du Conseil privé (BCP) examine attentivement comment sont établies
les structures de rémunération des premiers dirigeants, et comment est gérée la rémunération réelle.
Les descriptions de poste ont donc été actualisées et évaluées par Hay Management Consultants. Le
comité a examiné les politiques actuelles de rémunération en espèces et il les a comparées aux données recueillies par
cette firme dans le cadre d'un sondage annuel auprès de quelque 300 organisations financières et industrielles.
Le Comité consultatif a étudié de nombreux facteurs pour élaborer la structure salariale et la
composante conditionnelle de la rémunération en espèces qui étaient recommandées dans le deuxième rapport publié en
mars 2000 :
- la nécessité d'offrir des niveaux de rémunération adéquats pour recruter des premiers dirigeants compétents;
- la nécessité d'instaurer l'équité interne, dans toute la mesure du possible, au sein de chaque société d'État;
- la nécessité de favoriser l'équité dans l'ensemble de la fonction publique fédérale;
- la nécessité de gérer les finances publiques avec prudence.
On a regroupé les postes des premiers dirigeants de sociétés d'État dont les évaluations n'étaient pas
très différentes les unes des autres. Dix groupes ont été constitués en raison de différences marquantes entre les
groupes au chapitre de l'ampleur des responsabilités.
Troisième rapport
Le troisième rapport du comité, publié en janvier 2001, était le rapport récapitulatif de trois années
de travail sous la direction de M. Lawrence Strong. Il portait sur la nécessité d'élaborer une stratégie de gestion des
ressources humaines à long terme pour les dirigeants de la fonction publique en vue de régler les questions liées au
recrutement et au maintien en poste. Il abordait également la question de la rémunération des cadres de direction, des
sous-ministres et de certaines personnes nommées par le gouverneur en conseil en recommandant une augmentation
salariale de 8,7 pour 100 sur une période de deux ans, soit 1999 et 2000. Malgré l'augmentation de 8 pour 100 que le
gouvernement a appliquée, il y avait encore un écart important entre la rémunération au niveau supérieur dans la
fonction publique et le secteur privé.
Quatrième rapport
Le quatrième rapport, publié en mars 2002, portait sur la nécessité pour le gouvernement de recruter et
de maintenir en poste des cadres de direction, lesquels constituent un groupe important ayant un rôle essentiel et
unique à jouer pour produire des résultats pour les Canadiens et les Canadiennes. Le Comité indiquait également son
intention de faire d'autres recommandations dans les prochains rapports et d'examiner de façon plus globale les
questions liées à la gestion des ressources humaines au niveau de la direction.
Le rapport traitait des questions liées à la rémunération de trois groupes distincts de cadres de
direction (cadres supérieurs et sous-ministres, premiers dirigeants de sociétés d'État et autres personnes nommées par
le gouverneur en conseil au sein d'organismes, de conseils et de commissions). Les échelles de traitement des groupes
EX et DM ont été augmentées de 3,1 pour 100 à compter du 1er avril 2001. Le rapport recommandait en outre
d'augmenter de 5,39 pour 100 les échelles de traitement des premiers dirigeants des sociétés d'État, à compter de 2001,
au début de l'année financière de chaque société. En ce qui concerne les personnes nommées par le gouverneur en
conseil, le rapport préconisait une nouvelle structure de rémunération faisant la distinction entre les postes GC et
GC-Q (quasi-judiciaires). Dans cette nouvelle structure, certains postes obtenaient un taux de rémunération inférieur
et d'autres, un taux de rémunération supérieur.
Cinquième rapport
Le cinquième rapport recommande d'augmenter de 2,3 pour 100 les échelles salariales des trois
populations qui constituent le personnel de la direction - les membres des groupes EX et DM, les premiers dirigeants de
sociétés d'État et les membres des groupes GC et GC-Q, à compter du 1er avril 2002 (les augmentations des
premiers dirigeants de sociétés d'État entrent en vigueur au début de l'année financière de la société en 2002).
Le rapport traite principalement des augmentations des échelles salariales parce que le Comité
consultatif veut que ses recommandations en matière de rémunération soient mises en oeuvre à intervalles réguliers et en
temps voulu. Les recommandations s'appuient sur une comparaison entre le taux de rémunération du niveau EX-01 (ou
salaire maximal) et les données du marché du travail de décembre 2001.
Par ailleurs, le comité s' oppose à l'introduction d'avantages sociaux variables et la réduction du
nombre de niveaux du groupe EX de cinq à trois. Ces deux questions étaient à l'étude au Secrétariat du Conseil du
Trésor à la suite des recommandations des rapports précédents. Bien que l'instauration d'avantages sociaux variables
soit possible, le comité estime que les coûts d'une telle mesure auraient pour effet de réduire les hausses salariales
potentielles, compte tenu du contexte de comparabilité générale de la rémunération. Les avantages sociaux des cadres
étant déjà beaucoup plus élevés que ceux de leurs homologues de niveau EX-01 sur le marché du travail, le comité est
d'avis que cette mesure ne procurerait pas un avantage concurrentiel important. En outre, la réduction du nombre de
niveaux apporterait peu de flexibilité additionnelle, compte tenu des coûts liés à l'application de cette mesure.
Le cinquième rapport recommande également que le Conseil du Trésor examine les recommandations
proposées par les experts-conseils au sujet du Programme de gestion du rendement pour le groupe Direction.
Comité consultatif sur le maintien en poste et la rémunération
du personnel de direction
Cinquième rapport
Taux de rémunération
À compter du 1er avril 2002
Taux de rémunération des groupes EX et DM
|
1er avril 2001
|
1er avril 2002
|
|
Niveau
|
Minimum
$
|
Maximum
$
|
Minimum
$
|
Maximum
$
|
Taux maximal de rémunération conditionnelle (%)
|
EX-01 |
82 700
|
97 400
|
84 700
|
99 700
|
10
|
EX-03 |
103 700
|
122 100
|
106 200
|
125 000
|
10
|
EX-04 |
119 300
|
140 400
|
122 100
|
143 700
|
15
|
EX-05 |
133 600
|
157 200
|
136 700
|
160 900
|
15
|
DM-1 |
149 500
|
176 000
|
153 000
|
180 100
|
15
|
DM-2 |
172,000
|
202 400
|
176 000
|
207 100
|
20
|
DM-3 |
192,600
|
226 700
|
197 200
|
232 000
|
20
|
DM-4 |
215,800
|
254 000
|
220 900
|
259 900
|
25
|
Taux de rémunération des dirigeants principaux des sociétés d'État
|
2001
|
2002
|
|
Groupe
|
Minimum
$
|
Maximum
$
|
Minimum
$
|
Maximum
$
|
Taux maximal de rémunération conditionnelle (%)
|
Groupe 1
|
96 200
|
113 200
|
98 400
|
115 800
|
10
|
Groupe 2
|
107 800
|
126 800
|
110 200
|
129 700
|
10
|
Groupe 3
|
120 700
|
142 000
|
123 500
|
145 300
|
10
|
Groupe 4
|
135 200
|
159 100
|
138 300
|
162 700
|
10
|
Groupe 5
|
151 400
|
178 200
|
154 900
|
182 200
|
10
|
Groupe 6
|
174 100
|
204 900
|
178 100
|
209 500
|
15
|
Groupe 7
|
200 300
|
235 700
|
204 800
|
240 900
|
15
|
Groupe 8
|
230 300
|
271 000
|
235 500
|
277 000
|
15
|
Groupe 9
|
276 300
|
325 200
|
282 500
|
332 400
|
20
|
Groupe 10
|
331 700
|
390 200
|
339 100
|
398 900
|
25
|
Taux de rémunération du groupe GC
|
1er avril 2001
|
1er avril 2002
|
|
Niveau
|
Minimum
$
|
Maximum
$
|
Minimum
$
|
Maximum
$
|
Taux maximal de rémunération conditionnelle
(%)
|
Niveau 1
|
59 000
|
69 400
|
60 400
|
71 000
|
10
|
Niveau 2
|
67 800
|
79 800
|
69 400
|
81 700
|
10
|
Niveau 3
|
78 000
|
91 800
|
79 800
|
93 900
|
10
|
Niveau 4
|
89 800
|
105 600
|
91 800
|
108 000
|
10
|
Niveau 5
|
103 200
|
121 400
|
105 600
|
124 200
|
10
|
Niveau 6
|
118 700
|
139 600
|
121 400
|
142 800
|
15
|
Niveau 7
|
136 400
|
160 500
|
139 600
|
164 200
|
15
|
Niveau 8
|
156 900
|
184 600
|
160 500
|
188 800
|
15
|
Niveau 9
|
180 500
|
212 300
|
184 500
|
217 100
|
15
|
Niveau 10
|
207 500
|
244 100
|
212 200
|
249 700
|
20
|
Taux de rémunération du groupe GC-Q
|
1er avril 2001
|
1er avril 2002
|
Niveau
|
Minimum $
|
Maximum $
|
Minimum $
|
Maximum $
|
Niveau 1
|
62 900
|
74 000
|
64 300
|
75 700
|
Niveau 2
|
72 300
|
85 100
|
74 000
|
87 100
|
Niveau 3
|
83 200
|
97 900
|
85 200
|
100 200
|
Niveau 4
|
95 700
|
112 600
|
97 900
|
115 200
|
Niveau 5
|
110 100
|
129 500
|
112 600
|
132 500
|
Niveau 6
|
130 600
|
153 600
|
133 500
|
157 100
|
Niveau 7
|
150 000
|
176 500
|
153 500
|
180 600
|
Niveau 8
|
172 600
|
203 100
|
176 500
|
207 700
|
Niveau 9
|
204 500
|
233 500
|
203 000
|
238 800
|
Niveau 10
|
235 100
|
276 600
|
240 600
|
283 000
|
|