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Langues officielles : appui solide dans la fonction publique


[ Fiche d'information ]

Le 18 septembre 2002

OTTAWA – L'honorable Lucienne Robillard, présidente du Conseil du Trésor du Canada et députée de Westmount – Ville-Marie, a annoncé aujourd'hui la diffusion d'une étude importante sur l'utilisation des langues officielles dans la fonction publique fédérale.

L'étude a été réalisée par le Groupe CF (NFO) inc. de Montréal pour le compte du Secrétariat du Conseil du Trésor, en collaboration avec le Commissariat aux langues officielles, le ministère du Patrimoine canadien, le ministère des Affaires intergouvernementales et Communication Canada. Plus de 5 000 employés ont été consultés dans le cadre de cette étude.

L'étude, intitulée Attitudes face à l'utilisation des deux langues officielles dans la fonction publique du Canada, révèle que les fonctionnaires appuient les principes fondamentaux des politiques relatives aux langues officielles. L'appui est tout particulièrement élevé en matière de service au public : 92 pour cent des fonctionnaires sont d'avis qu'il est important pour eux de servir le public dans les deux langues officielles. Par ailleurs, ils seraient prêts, dans une proportion de 86 pour cent, à faire des efforts pour encourager le bilinguisme en milieu de travail.

« Cette étude confirme donc un degré élevé d'adhésion aux principes de base du Programme des langues officielles », a commenté la ministre Robillard. « La bonne volonté des fonctionnaires fédéraux est là et elle est vigoureuse. Cela ne veut pas dire pour autant que tout soit parfait. »

L'étude met également en évidence la présence de malentendus ou de perceptions erronées quant aux droits et aux obligations des fonctionnaires et souligne donc l'importance d'un meilleur échange d'information. Les fonctionnaires ont également confirmé que le français est sous-utilisé comme langue de travail dans les régions bilingues.

De plus, l'étude indique clairement que la composition linguistique des régions est un facteur déterminant dans les attitudes des fonctionnaires. De façon générale, plus les fonctionnaires sont exposés à la dualité linguistique, plus l'appui aux communautés de langue officielle en situation minoritaire est marqué.

« Un bénéfice important de cette étude est qu'elle nous suggère des pistes prometteuses pour l'avenir et nous entendons les suivre, a précisé madame Robillard. Nous visons une fonction publique exemplaire en matière de langues officielles, une fonction publique qui reflète nos valeurs nationales. »

«L'étude nous démontre l'importance du rôle actif que doivent jouer les chefs de file à tous les niveaux, et tout particulièrement au niveau de la haute gestion, à qui il revient de donner l'exemple, a déclaré madame Robillard. L'étude a permis d'établir un bon diagnostic. Je suis confiante que nous arriverons à mettre de l'avant un train de mesures qui feront avancer l'utilisation des deux langues officielles dans les institutions fédérales et au sein de la société canadienne. »

Le rapport propose des interventions sur trois fronts visant à définir le cadre de travail « idéal » en matière de bilinguisme, corriger les perceptions erronées au sujet de la portée et des exigences des politiques, et renforcer le leadership des cadres dans les régions bilingues afin de favoriser l'usage des deux langues en milieu de travail.

Le gouvernement du Canada compte exploiter davantage son réseau de sous-ministres et ceux des champions et des coordonnateurs des langues officielles afin de promouvoir l'utilisation et l'acceptation des deux langues auprès des fonctionnaires.

Le Plan d'action du gouvernement sur les langues officielles attendu prochainement comportera des initiatives contribuant à une fonction publique exemplaire en matière d'utilisation des deux langues.

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Une fiche d'information reprenant les faits saillants et la méthodologie de l'étude est disponible. Le rapport sommaire et les rapports quantitatif et qualitif de l'étude sont accessibles sur Internet à l'adresse www.tbs-sct.gc.ca dans la section « Quoi de neuf? ». Pour de plus amples renseignements, veuillez communiquer avec :

Daniel Grenier
Secrétaire de presse
Cabinet de la présidente du
Conseil du Trésor du Canada
(613) 957-2666

Dan Kingsbury
Relations avec les médias
Secrétariat du Conseil du Trésor du Canada
(613) 957-2391

S'IL Y AVAIT INCOMPATIBILITÉ ENTRE UNE VERSION IMPRIMÉE ET LA VERSION ÉLECTRONIQUE DE CE DOCUMENT, LA VERSION ÉLECTRONIQUE PRÉVAUDRA.

ATME (Appareil de télécommunication pour les malentendants) – (613) 957-9090


Fiche d'information

Étude sur les attitudes face à l'utilisation des deux langues officielles au sein de la fonction publique du Canada

Généralités

  • Dans le cadre de la relance du Programme des langues officielles au sein de la fonction publique, le gouvernement du Canada a mené à bien une étude sur les perceptions et les attitudes des fonctionnaires face à l'utilisation et les niveaux d'acceptation des langues officielles. Il s'agit de la première étude du genre jamais réalisée.
  • Le Secrétariat du Conseil du Trésor a travaillé étroitement avec le ministère du Patrimoine canadien, Communication Canada, le ministère des Affaires intergouvernementales et le Commissariat aux langues officielles afin d'élaborer le cadre de cette étude.
  • Le Groupe CF inc. (NFO), une firme de recherche sur l'opinion publique de Montréal, a effectué l'étude. Cette dernière comportait un volet quantitatif et un volet qualitatif (un sondage téléphonique auprès de 5 000 fonctionnaires comportant une marge d'erreur de ± 1,4 %, 19 fois sur 20, de même des discussions de groupe dans sept villes et sur Internet).
  • Le rapport suggère au gouvernement trois mesures visant à améliorer la situation linguistique au sein de la fonction publique : développer une vision commune d'un environnement de travail bilingue et des valeurs qui s'y rattachent, corriger les perceptions erronées par des renseignements clairs et renforcer le leadership des cadres dans les régions bilingues afin de favoriser l'usage des deux langues en milieu de travail.

Résultats de l'étude

  • Il existe un fort appui (92%) favorable à servir le public dans les deux langues officielles. Le soutien est plus marqué au Nouveau-Brunswick et au Québec (99 %) et moins élevé en Colombie-Britannique (83 %).
  • 42 % des fonctionnaires se déclarent bilingues (37 % des postes exigent une connaissance des deux langues officielles).
  • Une plus grande proportion de francophones se disent bilingues par opposition aux anglophones (85 % des francophones déclarent parler « parfaitement » ou « assez bien » l'anglais tandis que 32 % des anglophones soutiennent parler français « parfaitement » ou « assez bien »).
  • En moyenne, les anglophones bilingues qui travaillent dans un milieu bilingue passent 14 % de leur temps à parler français. Les francophones bilingues dans un milieu bilingue consacrent 43 % de leur temps à parler anglais. La majorité des employés sont satisfaits avec ces proportions, mais parmi ceux et celles qui se disent insatisfaits, les anglophones comme les francophones voudraient parler français plus souvent.
  • La plupart des fonctionnaires, qu'ils soient unilingues ou bilingues, sont à l'aise avec la conduite de réunions dans les deux langues (93 % des bilingues et 73 % des unilingues se disent « très » ou « plutôt » à l'aise).
  • Une grande proportion de la documentation de travail circule en anglais seulement dans la fonction publique (62 %), même dans les régions où le français est l'unique langue de travail (22 % de la documentation dans ces régions est uniquement en anglais).
  • La plupart des fonctionnaires (68 % des francophones et 70 % des anglophones) considèrent que les politiques relatives aux langues officielles sont équitables. Davantage (83 %) sont satisfaits de la façon dont les politiques influent sur leur situation personnelle.
  • La connaissance des dispositions particulières du Programme des langues officielles est faible. Il n'y a aucune corrélation entre la connaissance des politiques et le soutien consenti aux langues officielles.
  • Des écarts de connaissance sont évidents chez les employés bilingues à l'endroit du concept de « l'offre active de services » (82 % des fonctionnaires ont indiqué que «c'est au client qu'il incombe d'exiger le service dans la langue de son choix »). En fait, les bureaux fédéraux désignés bilingues sont tenues d'offrir sans équivoque leurs services à leur clientèle dans la langue de son choix et ne pas attendre qu'elle l'exige.
  • Plusieurs fonctionnaires croient que le Programme des langues officielles s'applique uniformément partout au Canada :
    • 77 % croient que « tous les employés ont le droit de travailler dans la langue officielle qu'ils préfèrent », tandis que ce droit s'applique dans la région de la Capitale nationale, certaines parties du Nord et de l'Est de l'Ontario, la région de Montréal, certaines parties des Cantons de l'Est, de la Gaspésie et de l'Ouest québécois, ainsi que le Nouveau-Brunswick;
    • 78 % ont répondu que « le service doit être offert au public dans les deux langues dans tous les bureaux, partout au pays », alors qu'environ 29 % des bureaux fédéraux ont l'obligation d'offrir des services bilingues.
  • La sensibilité aux préoccupations des communautés de langue officielle en situation minoritaire et le soutien aux interventions fédérales pour assurer leur développement croissent en fonction de la proximité de ces communautés. Ainsi, la plupart des fonctionnaires de la région de la Capitale nationale, du Nord et de l'Est de l'Ontario et des provinces de l'Atlantique sont d'avis que « le gouvernement fédéral devrait en faire plus pour encourager le développement de la communauté minoritaire dans (leur) province ».
  • La recherche qualitative établit clairement par ailleurs que le respect des politiques relatives aux langues officielles est lié au degré d'intégration personnelle des grands objectifs qu'elles poursuivent. En l'absence d'une telle adhésion, les règles à suivre sont perçues comme un fardeau.
  • Le volet qualitatif de l'étude révèle également des opinions contradictoires en matière de formation linguistique. Certains répondants ont l'impression que la formation est amplement accessible à ceux et celles qui en désirent, tandis que d'autres estiment que les ressources sont trop limitées et que, conséquemment, l'accès à la formation leur est refusé. De nombreux répondants ont indiqué que le fardeau de la formation linguistique repose de façon disproportionnée sur les épaules des intéressés, avec bien peu de soutien de leur institution.

Méthodologie

  • La partie quantitative de l'étude repose sur des entrevues téléphoniques menées en février 2002 auprès de 5 014 fonctionnaires. L'échantillonnage a été basé sur la liste des quelque 143 000 employés du Système d'information sur les postes et la classification du Conseil du Trésor et sur une division en fonction des exigences linguistiques des postes, des régions, de la première langue officielle et de la taille de l'employeur. Un échantillon de cette taille donne des résultats fiables dont la marge d'erreur est de ± 1,4 %, 19 fois sur 20.
  • La portion qualitative de l'étude comportait des entrevues individuelles auprès de 30 hauts fonctionnaires; 14 discussions de groupe dans les villes de Vancouver, Sudbury, Toronto, Ottawa, Montréal, Québec et Moncton; cinq séances de clavardage avec 28 fonctionnaires hors de ces centres urbains et six séances en ligne sur babillards électroniques recueillant les commentaires de 86 participants. Cette partie de l'étude a été effectuée sur trois mois, de décembre 2001 à la fin de février 2002.
  • Le coût de l'étude totalise 390 000 dollars. Les fonds proviennent du Secrétariat du Conseil du Trésor, de Patrimoine canadien, de Communication Canada et du Commissariat aux langues officielles. Le marché a été accordé au Groupe CF inc. (NFO) par adjudication publique.